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CHAPITRE XII.

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1. La voie droite [ou la règle de conduite morale du sage] est d'un usage si étendu, qu'elle peut s'appliquer à toutes les actions des hommes; mais elle est d'une nature tellement subtile, qu'elle n'est pas manifeste pour tous.

2. Les personnes les plus ignorantes et les plus grossières de la multitude, hommes et femmes, peuvent atteindre à cette science simple de se bien conduire; mais il n'est donné à personne, pas même à ceux qui sont parvenus au plus haut degré de sainteté, d'atteindre à la perfection de cette science morale; il reste toujours quelque chose d'inconnu [qui dépasse les plus nobles intelligences sur cette terre][6]. Les personnes les plus ignorantes et les plus grossières de la multitude, hommes et femmes, peuvent pratiquer cette règle de conduite morale dans ce qu'elle a de plus général et de plus commun; mais il n'est donné à personne, pas même à ceux qui sont parvenus au plus haut degré de sainteté, d'atteindre à la perfection de cette règle de conduite morale; il y a encore quelque chose que l'on ne peut pratiquer. Le ciel et la terre sont grands sans doute; cependant l'homme trouve encore en eux des imperfections. C'est pourquoi le sage, en considérant ce que la règle de conduite morale de l'homme a de plus grand, dit que le monde ne peut la contenir; et, en considérant ce qu'elle a de plus petit, il dit que le monde ne peut la diviser.

3. Le Livre des Vers dit[7]:

«L'oiseau youan s'envole jusque dans les cieux, le poisson plonge jusque dans les abîmes.»

Ce qui veut dire que la règle de conduite morale de l'homme est la loi de toutes les intelligences; qu'elle illumine l'univers dans le plus haut des cieux comme dans les plus profonds abîmes!

4. La règle de conduite morale du sage a son principe dans le cœur de tous les hommes, d'où elle s'élève à sa plus haute manifestation pour éclairer le ciel et la terre de ses rayons éclatants!

Voilà le douzième chapitre. Il renferme les paroles de Tseu-sse, destinées à expliquer le sens de cette expression du premier chapitre, où il est dit que l'on ne peut s'écarter de la règle de conduite morale de l'homme. Dans les huit chapitres suivants, Tseu-sse cite sans ordre les paroles de KHOUNG-TSEU pour éclaircir le même sujet. (TCHOU-HI.)

[6] Glose.

[7] Livre Ta-ya, ode Han-lou.

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