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SCÈNE CINQUIÈME.

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Arlequin exprime sa passion à Colombine et lui jure qu’il n’aura pas d’autre femme.

Colombine a l’air d’abord de douter un peu de sa sincérité. — Les hommes sont bien trompeurs! Est-ce bien vrai tout ce qu’il lui dit là ? Tiendra-t-il tous les serments que sa lettre renferme? — Arlequin prend de nouveau le ciel à témoin de son amour. Si Colombine ne le croit pas, il reprendra le chemin par où il est venu, mais cette fois il ne se servira plus de l’échelle, il se précipitera la tête la première. Et il se dirige vers la fenêtre. Colombine se voile les yeux. Et Pierrot, qui a commenté la scène d’amour, par ses gestes et ses mines railleuses ou émues, se précipite et retient Arlequin.

— Oh! monsieur! ne faites pas ça. Rien n’est plus bête que de se jeter par la fenêtre. On tournoie dans l’air et l’on vient s’aplatir piteusement sur le pavé. On est très laid ainsi. Regardez donc Colombine. N’est-elle pas charmante et ses larmes ne vous disent-elles pas la peur que vous lui avez causée? Elle vous croit, allez, et ne pourrait vivre sans vous. Si vous vous jetez par la fenêtre, elle s’y jettera ensuite. Il faudra bien que je vous suive, par dévouement. Un deux, trois... cadavres! c’est trop.

Et il tire doucement Arlequin vers Colombine, met les deux amoureux dans les bras l’un de l’autre et les unit majestueusement.

Pantomimes de Paul Legrand

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