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SCÈNE DOUZIÈME.

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Cassandre entre. Pierrot paraît très effaré. Il range, dérange, essuie et époussette les meubles.

Cassandre veut lui parler mais chaque fois qu’il cherche à s’approcher, Pierrot, pour gagner du temps et éviter une explication, lui pousse un meuble quelconque dans les jambes, lui cingle le corps avec son torchon ou l’éborgne avec son plumeau.

Cassandre, enfin, ayant désarmé Pierrot lui demande s’il a vu quelqu’un. — Personne, affirme Pierrot. — Où est Colombine? — Dans sa chambre où elle se repose. Cassandre est satis fait.

Pierrot reprend son ouvrage et Cassandre l’examine. Il le prend toujours pour une femme et semble la trouver à son goût. Il lui fait des agaceries. Pierrot ne comprend pas d’abord. Puis, quand il a compris, il se tord de rire. Cassandre paraît vexé. Se méprenant sur la cause de l’hilarité de Pierrot, il insinue qu’il n’est déjà pas si cassé. Il remonte le théâtre en se balançant pour lui faire remarquer sa démarche encore gracieuse. Il esquisse une pirouette et manque de tomber. Pierrot n’a que le temps de le retenir.

Voulant ensuite lui donner un échantillon de sa voix, il prend une guitare pour accompagner son chant. Il va commencer un air, mais à peine a-t-il la bouche ouverte qu’il est pris d’une toux terrible.

Pierrot, agacé, lui donne une volée de coups de plumeau. Cassandre tombe anéanti sur le canapé. Pierrot jette le plumeau à côté de lui et lui dérobe son portefeuille. Puis il se sauve, en faisant signe à Arlequin qui a suivi la scène, en entrebâillant, de temps en temps, la chambre de Colombine et qui traverse légèrement la scène. Sur la porte, Arlequin s’arrête un moment et, pendant que Pierrot le tire par sa batte pour l’entraîner, il envoie un dernier baiser du côté de la chambre de Colombine.

Pantomimes de Paul Legrand

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