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CHAPITRE II

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Table des matières

Influence de la Révolution française sur l’art en général, même chez les nations voisines. — La fécondité de cette époque en peintres, rapprochée de l’indifférence de nos contemporains pour leur mémoire. — De la reconstitution de l’école française du dix-neuvième siècle dans les musées. — Appel aux encouragements de l’Etat et à l’initiative des amateurs.

Le goût classique, qui caractérise la période de 1789 à 1830, c’est-à-dire le retour aux grands principes et aux sources antiques, est la résultante directe de la Révolution. Cette époque de notre histoire ressemble aux temps héroïques. Époque égalitaire et guerrière, tout est grand en elle sinon dans les errements de ses débuts et ses excès, tout au moins dans ses inspirations et ses idées transformées en lois.

La sculpture et la peinture surent traduire ce mouvement prodigieux: la grande peinture, dans l’expression de l’histoire, le paysage proprement dit, dans la reproduction au milieu d’une nature choisie, des scènes héroïques de tous les temps. Les bergeries de Boucher et les fêtes galantes de Watteau ne pouvaient être que le miroir d’un état de mœurs relâchées et d’une société en décadence; les sources antiques convenaient mieux pour traduire le réveil et la révolte d’un peuple opprimé depuis des siècles.

Sans doute les temps héroïques ne sont plus, mais n’est-il pas néanmoins déplorable de voir notre société presque tout entière en extase devant les afféteries du dix-huitième siècle, et de suivre l’esprit public dans ses tendances de plus en plus marquées vers l’abandon du tableau d’histoire pour le tableau de genre? On s’explique aisément que le genre proprement dit attire davantage les artistes. Il n’est pas besoin avec lui pour obtenir des succès faciles de faire de longues études et de se livrer à de grands frais d’imagination.

Une bonne imitation de la nature suffit. Assurément c’est quelque chose, mais est-ce tout? Où serait l’idéal de la peinture, de l’art, si on les faisait consister uniquement dans une servile imitation? La certitude de plaire au public et de séduire les amateurs a sans doute engagé plus d’un artiste à embrasser le genre proprement dit et à abandonner la peinture d’histoire, une voie longue et pénible à parcourir, et qui ne supporte pas cette médiocrité sur laquelle il serait peut-être dangereux, pour l’honneur des arts, d’appeler la profusion des encouragements. S’il faut plus de talent, en effet, pour faire un médiocre tableau d’histoire que pour créer un bon tableau de genre, il est incontestable qu’un bon tableau de genre est préférable à un mauvais tableau d’histoire.

Somme toute, chaque genre est bon en soi, pourvu qu’il soit traité avec talent; mais en présence de la rareté de plus en plus grande de talents supérieurs à l’heure actuelle, il est permis de se demander si nous ne sommes pas trop indulgents pour la peinture d‘aujourd’hui. Nous avons déjà montré que cette indulgence outrée nous menait au genre lâché, qu’on décore du nom d’impressionnisme. Où nous conduira-t-elle pour le style? — à l’absence de tout esprit d’invention, à l’imitation sèche des objets, c’est-à-dire à la prédominance de la peinture de genre. Et de même que la tragédie a été tuée par le drame, que le grand opéra succombe sous l’opérette, que la comédie cède le pas à la chansonnette, nous verrons peut-être le jour où le règne exclusif du tableau de genre sera proclamé.

Sans doute, dans le nombre, il y a des transformations que réclame la note de plus en plus pratique du progrès moderne; il n’en est pas moins pénible de constater que la terre par excellence du bon goût artistique et des belles-lettres laisse s’égréner chaque fois un fleuron de sa couronne à mesure qu’elle perd quelque tradition, ou qu’elle se relâche des principes.

L’étude approfondie du mouvement artistique au commencement du siècle nous a révélé entre autres enseignements toute l’influence que la régénération opérée par David dans l’art français exerça aussi sur les milieux ambiants rapprochés de nous. Le souffle de la grande école passa également sur les pays étrangers. Toutes proportions gardées, à cette même époque, c’est-à-dire à l’époque de l’apogée de David, dans l’espace compris entre le Serment du Jeu de paume, les Horaces et l’exil de ce grand maître, l’influence de l’art français pour le genre et le paysage fut non moins vivace à l’étranger.

Elle était due tout d’abord à la supériorité du goût national, puis à l’omnipotence exercée dans ce temps par notre pays sur les autres nations.

Aussi ne devra-t-on pas s’étonner que nous ayons placé dans notre nomenclature des noms qu’un rigoriste, ne tenant pas compte des événements et de l’intelligence de l’époque qu’il fait revivre, classera aujourd’hui dans une école étrangère. C’est ainsi que la Hollande et la Suisse, qui faisaient pour ainsi dire partie des Etats français, envoyaient à Paris leurs artistes qui y exposaient et y puisaient la manière française. Au point de vue artistique, nous ne pouvons que comprendre dans l’école française dont ils dérivent, des peintres suisses comme Melling, Calame, Hornung, Topffer, Diday, Wild; des peintres d’origine italienne comme Storelli, Bagetti, G. Moia, Migliara, Serangeli, Appiani; des Allemands comme Mathieu Schmid, Cedenberg; des Hollandais ou des Flamands comme par exemple Van Brée, Verboeckoven, Knip, Kobell, A. Winantz, Van Os, Van Daël, Omméganck, Verstappen, Swagers, De Roy, Cœne, Van Spaëndonck; un Anglais comme Bonington. La France assista à l’éclosion de tous ces talents, et plusieurs de ces noms ont mérité de rester aussi familiers parmi nous que s’il s’agissait de parfaits compatriotes.

En poussant plus loin notre analyse, il nous a paru nécessaire d’établir des classifications bien distinctes pour aider à mieux saisir le mouvement artistique d’alors. A l’égal de la peinture paysagiste et des animaux, les autres genres nous offrent des artistes éminents.

Le genre de marine, par exemple, enfante des maîtres qui, même après Joseph Vernet, se font une place distinguée. Il suffit de citer Hue, Crépin, Louis Garnerey, enfin Eugène Isabey et Gudin, ces derniers, conscrits de 1826 et 1827, et dont la renommée s’annonce déjà. Dans le genre proprement dit, Boilly, Mallet, Xavier Leprince, Hippolyte Lecomte, Mongin, mademoiselle Gérard, madame Chaudet, Bilcoq, Ronmy, Révoil, Swébach Vallin, mademoiselle Lorimier, Duval-Le Camus, Vigneron, Victor Adam, ces derniers débutant vers 1825 et donnant la main au romantisme.

Dans la peinture architecturale et d’intérieurs, Granet, Bouhot, Drolling, Bouton, Richard, etc.

Dans les sujets militaires, Swébach, Duplessis-Bertaux, Langlois, Taunay, Meynier, Carle et Horace Vernet, Charlet, Bellangé, ce dernier ouvrant avec Raffet la période de 1830.

Parmi les paysagistes marquant l’apogée de leur genre, Bertin, Demarne, Dunouy, Valenciennes, Budelot, Taunay, Topffer, etc.; dans ceux annonçant le déclin, Lajoye, Bonington, Corot, Daubigny.

Parmi les riches amateurs pour qui l’art était un délassement, et qui s’honoraient d’être les confrères et les rivaux des peintres de métier, les Turpin de Crissé, les Gault de Saint-Germain, les de Bez, les Barcler d’Albe, les de Forbin, les de Girardin, les de Croy, les de Fontainieu.

Ainsi tout concourt, on le reconnaîtra, à donner à cette époque, pourtant bien déshéritée par rapport aux progrès qui poussent le siècle, une place plus digne dans l’estime de nos contemporains.

Et pourtant notre siècle délaissé voit ses maîtres tomber dans l’oubli, grâce à la torpeur de nos corps élus, qui ne donnent aucun encouragement aux écrivains spéciaux, ne trouvent nul autre moyen pour faire connaître les artistes que d’attendre l’initiative dévouée d’un écrivain de bonne volonté, enfin n’accordent que des subsides dérisoires pour entretenir les collections nationales. S’agit-il pourtant de quelque morceau d’albâtre rappelant Praxitèle ou l’art grec, s’agit-il de quelque inscription hébraïque nouvellement découverte, de quelque fresque dévorée par le temps ou par les mauvaises restaurations, l’État ouvre sa caisse et enrichit des musées où personne ne va, sauf quelques rares savants ignorés du public.

S’agit-il, au contraire, de combler des lacunes déplorables dans la chronologie et les divisions de notre école française, il ne vient même pas à l’idée de l’administration d’en prendre cure! Quelques connaisseurs heureusement ont su s’élever au-dessus de la mode exclusive et du dédain en quelque sorte officiel. L’an dernier, à la vente Burat, l’admiration devant certains maîtres dédaignés du début de ce siècle n’avait d’égale que la surprise qu’on éprouvait d’ignorer leur talent. A Paris, des particuliers éclairés recherchent l’école française d’après le dix-huitième siècle; citons pour n’en donner que quelques-uns: M. Moreau Chaslon, mon ami M. le docteur Bassereau, au commerce élevé duquel j’ai tant puisé, et qui avait eu pour premier guide le grand collectionneur Lacaze; enfin M. Jacquinot, connaisseur aussi modeste que fin, et dont la collection française renferme tant de trésors cachés.

L’école française du siècle est-elle mieux appréciée en province? Elle est sacrifiée comme à Paris. Au manque de place qui est général, viennent s’ajouter ici des conditions la plupart du temps on ne peut plus défavorables. Abondance de lumière et de chaleur pendant l’été, abondance de froid pendant l’hiver, provoquant de mortelles variations de température, courants d’air et humidité favorisant les tendances au noir de certaines toiles, tout concourt en maint musée de province à détériorer les tableaux, car on évite le plus possible de dépenser, l’argent manquant partout.

Le gouvernement de la République s’honorerait d’apporter un remède à cette situation, en créant une inspection permanente des musées, en dotant le budget des beaux-arts d’une somme annuelle importante digne de notre école, et susceptible de recevoir encore une augmentation par la caisse projetée des musées et les dons des particuliers. Dans bien des villes où le culte des arts est délaissé ou reste à l’état d’enfance, la création d’un musée, l’amélioration et l’agrandissement de ceux déjà existants, seraient dus à cette réforme nécessaire si vivement attendue.

Actuellement l’État achète, à chaque exposition, un assez grand nombre de tableaux modernes et entretient ainsi l’émulation des jeunes artistes. Mais l’État n’est pas assez difficile dans ses choix, et, depuis un certain nombre d’années, il peuple nos musées de province de tableaux d’histoire, aux personnages roides, sentant la pose et l’affectation, habillés avec des costumes fantaisistes et placés sous un jour faux; dans le paysage, les achats portent souvent sur des tableaux très-lâchés. Ce n’est pas ainsi que nous comprenons le rôle supérieur que doit tenir l’État. Puisque l’occasion s’offre, nous la saisissons pour donner notre humble avis.

L’État doit d’abord reconstituer l’école française et faire entrer dans nos musées les maîtres dont les noms ont été ratifiés par la postérité. Devant l’école actuelle, il doit se montrer très-difficile pour les achats, car un achat n’est pas seulement un encouragement, c’est une ratification. Le tableau acheté va prendre sa place dans un musée, et ce qui est grave pour la responsabilité de l’État, s’il est mauvais, son double enseignement est d’entretenir ou de créer un goût inférieur dans les intelligences populaires, qui, n’étant pas assez capables d’elles-mêmes pour formuler un jugement, s’en rapportent à l’État. Par contre, l’artiste acheté ne cherche pas à améliorer son talent secondaire; être acheté et être de nouveau acheté lui suffit.

Pourquoi l’État, qui a charge d’âmes, puisqu’il doit conserver le bon goût en France, ne se contenterait-il pas de donner aux artistes qui méritent des encouragements, des gratifications variant suivant le degré du talent ou suivant le progrès constaté vers ce degré supérieur, au terme duquel seulement l’État achèterait?

L’État ne doit absolument faire entrer dans les musées, qui, selon nous, doivent être des conservatoires du talent et nullement des magasins de débarras, que des tableaux excellents, terminés, et ceci n’importe en quel genre, pourvu qu’ils obtiennent le suffrage des hommes de mérite, indépendants, résolus à être très-sévères pour relever le niveau de l’art.

Ajoutons à ces desiderata la réforme de l’organisation des Salons. Espacer davantage les Salons, donner au jury actuel plus de fermeté, en y introduisant les représentants de l’Académie, du ministère et des écrivains spéciaux, exiger que les tableaux soient présentés sans signature, désignés seulement par un numéro correspondant à un pli cacheté, c’est à ce prix seulement qu’on arrivera à désencombrer le monde artistique de cette tourbe envahissante des médiocres et des non-valeurs qui l’encombre.

Nous nous rendrons alors avec plaisir au Salon, où nos yeux ne seront plus noyés dans un déluge de toiles mal composées et mal peintes. Ces réformes feront sans doute bien des mécontents, mais l’intérêt supérieur de l’art les exige.

A côté de ces réformes indiquées à l’État et des encouragements publics ainsi compris, figure le rôle que doit jouer l’initiative individuelle des amateurs. Certains, et des plus éclairés, ne se sont pas bornés à sauver de l’indifférence ou de l’oubli des tableaux en dehors du mouvement de la vogue, ils ont en outre apporté à l’œuvre commune de la propagation du savoir artistique, des notices et des études spéciales précieuses. C’est à leur dévouement, à leurs recherches que l’on doit la connaissance de bien des idées nouvelles. Le mouvement ne doit pas s’arrêter là.

Les expositions d’œuvres d’art des galeries particulières, si efficaces pour développer l’émulation et les connaissances de chacun, ainsi que l’ont encore si abondamment prouvé, l’an dernier, la deuxième Exposition des portraits du siècle à l’École des beaux-arts, et celle des peintres français du sport, à la galerie Georges Petit, ont achevé de faire éclater le talent de nos pères aux yeux des plus indifférents. Les amateurs et les collectionneurs ne doivent thésauriser ni leur savoir ni leurs richesses, comme des égoïstes avares de leur bien. Ce bien doit être du domaine de tous.

En conviant par ma parole et mon faible exemple les amateurs de chaque région, comme l’avait si bien fait M. Étienne Parrocel pour le Midi, à grouper, à analyser l’œuvre des artistes leurs compatriotes (et ce qu’il reste à étudier et à mettre au jour pour les genres de la gravure, de la sculpture, de la gouache, de la miniature, etc., est considérable), on arrivera à reconstituer, en les nouant ensemble, les éléments épars de l’école de ce siècle, au lieu de s’en tenir, comme on l’a fait à tort jusqu’ici, à quelques grands noms par trop élémentaires à connaître.

L’histoire générale et consciencieuse de la peinture de ce siècle reste à développer; nous serions personnellement heureux d’avoir apporté une pierre à cette œuvre future, en ayant rétabli les débuts et l’histoire d’une école paysagiste qu’on ne connaissait pas, et en ayant mis en relief des peintres d’histoire et des portraitistes distingués, dédaignés et méconnus.

Il reste à étudier les efforts de décentralisation artistique du début de ce siècle. Chaque province française a donné naissance à des talents, dont la réputation de beaucoup est demeurée trop exclusivement locale. Le goût général qui régnait alors pour les formes pures, joint à cet amour passionné que les travailleurs apportaient aux soins d’exécution, est cause qu’on trouve dans des villes secondaires, à cette époque, des artistes dignes de réputation..

A cette époque mémorable, en effet, plusieurs grandes villes de France virent des écoles locales naître et grandir. Lyon comptait parmi ses peintres: Révoil, Duclaux, Richard, Trimolet, Boissieu, Génod; Dijon: Devosge, Naigeon, Prudhon; Montpellier: Vien, Fabre, Van der Burch; Aix: Constantin, Clérian, Granet, de Forbin, de Beaulieu; Valenciennes: Momal, Abel de Pujol, Auvray, Coliez, Carpentier; Grasse: les Fragonard, mademoiselle Gérard; Nîmes: Barbier-Walbonne, Sigalon; Avignon: Sauvan, les Vernet, Dagnan; Nancy: Girardet, Claudot; Nantes: les Sablet; Anvers: Van Daël, Sauvage, les Van Spaëndonck, Mathieu Van Brée; Lille: Masquelier, François-Louis Watteau, Boilly, Wicar; Bruges: Suvée, Kinson, Odevaère; Bruxelles: De Roy, Cœne, François, Navez; Bordeaux: Pierre Lacour, Bergeret, Pallière, etc.

Si chaque province trouvait le chroniqueur résumant son école et son génie, le futur historien de l’art français au dix-neuvième siècle, rassemblant tous ces matériaux, fusionnerait les artistes du Nord et du Midi en une seule et même grande famille. Les musées, aidant à ce mouvement, pourraient, par d’habiles échanges, faire connaître les artistes du Midi aux gens du Nord, ceux de Bretagne aux habitants du Centre, et vice versa.

Ce travail de fusion, préparé par les historiens et mis intelligemment en pratique par les échanges des conservateurs, rapprocherait les caractères et élargirait singulièrement le cercle des connaissances artistiques.

Pour ne citer que quelques noms, currente calamo, aussi bien en sculpture qu’en peinture, Pradier de Nîmes pourrait être apprécié à Nancy, Wicar de Lille, à Marseille; on connaîtrait ailleurs qu’à Reims Périn le célèbre portraitiste; ailleurs qu’à Arras la spirituelle madame Chaudet; ailleurs qu’à Dijon Devosge; on goûterait Court autre part qu’à Rouen; Robert Le Fèvre et Malbranche pourraient être connus dans une autre cité que Caen; Auvray et Momal ailleurs qu’à Valenciennes; Trimolet, ce Flamand lyonnais, pourrait être admiré à Bordeaux; Brascassat, Constantin, Valenciennes, Fabre, etc., etc., autre part qu’à Nantes, Aix, Toulouse et Montpellier. Et ainsi de suite jusqu’à extinction.

Mais, tout d’abord, le rôle des écrivains est de mettre au jour les artistes dédaignés ou oubliés. En rendant ce service aux arts et à leurs contemporains, les futurs écrivains accompliront une œuvre patriotique, car en faisant connaître à la France ses artistes, on ne peut s’empêcher de se rappeler que c’est à ses enfants de génie, voire même à ses hommes de mérite, que notre pays .doit une grande part de l’influence puissante qu’il n’a cessé d’exercer dans le monde, en marquant les produits de son industrie de sa supériorité dans le goût et le style. Aussi, là où les esprits superficiels ne voient qu’une distraction, les chercheurs et les amis de l’art y saisissent une mission plus noble et un but plus haut.

L'École française de peinture (1789-1830)

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