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Les trois modules du pilote intégré

L’unité de commande

L’unité de commande permet d’activer les différentes fonctions du pilote et autres modules connectés sur le bus de données. Elle est généralement dotée de touches (Autohelm) ou de boutons-poussoirs (Robertson). L’écran existe en divers formats. Les écrans de grand format offrent forcément une meilleure lisibilité. Toute exposition au soleil nuisant au contraste des écrans LCD même les plus performants, il est conseillé de les installer toujours à la verticale sur le pont. Le cas échéant, il y a moyen d’installer plusieurs unités de commande en différents endroits afin que l’opérateur ne soit pas obligé de rester dans le cockpit. Il existe également des télécommandes qui offrent une liberté de mouvement encore plus grande, ainsi que des joysticks qui agissent directement sur le pilote.

L’unité centrale de traitement (UCT)

L’unité centrale de traitement consiste en un ordinateur de bord, un compas, un capteur d’angle de barre, une girouette-anémomètre et une série de périphériques.

L’ordinateur de bord

L’ordinateur de bord, installé sous le pont, se charge du traitement de l’ensemble des commandes et signaux, du calcul des corrections de cap (position du gouvernail) et de l’activation du moteur du pilote. Autrement dit, il sert d’interface entre le software et le hardware et transpose les signaux en actions. Il existe deux types d’ordinateurs de bord :

· l’ordinateur de bord manuel qui doit être installé et configuré par l’utilisateur et/ou l’installateur ;

· l’ordinateur de bord autodidacte doté d’un système d’auto-apprentissage basé sur les dernières opérations et les données en mémoire.

Chacun d’eux a ses avantages, mais en général les navigateurs optent pour la solution de la facilité, c.-à-d. l’ordinateur autodidacte. Au-delà des quelques décisions élémentaires qu’il est appelé à prendre (mode de gain, fonction virement automatique, compas ou girouette), l’utilisateur doit dès lors uniquement s’assurer que le logiciel s’acquitte dûment de sa tâche. L’objectif primordial est d’obtenir un niveau de performance maximal tout en consommant un minimum d’énergie. Or, aucune de ces deux solutions n’est parfaite : les unités programmées par défaut ne sont jamais au diapason des conditions réelles et les unités à programmer soi-même ne donnent des résultats optimaux que si leur utilisateur est un véritable professionnel.

Le compas

À terre, les compas fonctionnent à merveille. Mais une fois en mer, les problèmes commencent : le tangage, le roulis, le gîte, les accélérations et décélérations lui donnent du fil à retordre. Pour pouvoir s’acquitter dûment de sa tâche, l’ordinateur de bord doit recevoir du compas un signal clair et intelligible, le cap de l’autopilote étant pleinement tributaire de l’impulsion de guidage en provenance du compas.

L’emplacement du compas est très important. Avant de l’installer, lisez donc attentivement ce qui suit :

· Plus le compas est éloigné du centre du bateau, plus il sera aux prises avec des mouvements qui risquent de le perturber.

· Toute interférence électromagnétique compromet la qualité du signal. Le compas doit donc être installé à l’écart de tout moteur, pompe ou générateur électrique, radio, télévision, instrument de navigation, câble d’alimentation et objet métallique.

· Les compas n’aiment pas les écarts de température. Ne les installez donc jamais à un endroit où ils risquent d’être en plein soleil ni à proximité d’un moteur, d’un réchaud ou d’un appareil de chauffage.

Sur la plupart des yachts à voile, l’endroit le plus approprié est sous le pont, au pied du mât, à condition que leur coque ne soit pas en acier. Sur les yachts récents, l’endroit le plus stable est situé un peu plus en arrière, à environ à un tiers de la distance entre la poupe et l’étrave du bateau. Sur des bateaux en acier, il y a plusieurs solutions. La première, appliquée avec succès par Robertson sur des bateaux de pêche commerciaux, consiste à installer sous le boîtier du compas un compas magnétique avec détecteur de cap qui détecte les interférences électromagnétiques. D’autres fabricants installent leurs compas fluxgate sur le pont ou même dans le mât, qui n’est pourtant pas l’endroit rêvé, vu son instabilité. Sur les bateaux en acier, il est particulièrement important d’installer le compas à bon escient et que ce dernier soit bien calibré (un compas Fluxgate ne peut être installé en aucun cas sous le pont d’un bateau en acier).

La distance entre le compas et l’ordinateur doit être la plus courte possible afin d’éviter les pertes de tension. Plus la distance est grande, plus les câbles de raccord devront être gros. Et enfin, autre détail important : le compas doit être installé à un endroit facilement accessible.

Vous avez le choix entre trois types de compas : le compas magnétique, le compas fluxgate et le compas gyroscopique. En version standard, la plupart des bateaux sont équipés d’un compas fluxgate. Mais il existe aussi des systèmes plus performants, tels que l’accéléromètre GyroPlus d’Autohelm ou ce nouveau type de compas Robertson qui convertit les signaux fluxgate en des signaux de fréquence dont les variations sont plus faciles à monitorer. Parmi les autres solutions d’optimisation, il y a également l’amortissement et le nivellement électronique. La qualité de l’impulsion de guidage est proportionnelle au prix et à la qualité du système de détection. You get what you pay for !

Concrètement, cela signifie que vous payerez environ ₤200 pour un simple compas fluxgate, ₤240 pour un compas magnétique et détecteur de cap, mais jusqu’à ₤9000 pour un compas gyroscopique high-tech.

Le capteur d’angle de barre

Ce capteur informe l’ordinateur de bord de la position du gouvernail. Ce capteur peut être intégré au pilote (où l’on ne risque pas de marcher dessus) ou sur la mèche du gouvernail (plus vulnérable).

La girouette-anémomètre

Ce capteur monté sur une girouette ou un mât transmet à l’ordinateur de bord des informations sur l’angle du vent apparent.

Les périphériques

Les signaux en provenance d’autres instruments de navigation tels que Decca, GPS, Loran, radar, loch et échosondeur, offrent autant d’informations supplémentaires dont l’ordinateur peut tirer profit pour calculer le cap avec une précision encore plus grande.

Les différents modules d’un pilote intégré Brookes & Gatehous

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