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ANCIENS POSSESSEURS DU CHATEAU.

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Guillaume de Flotte, Sgr de Revel, vicomte de Turenne et de Sarlat, Sgr de Ribérac, chancelier de France [V. Plassac], se disait aussi Sgr de Saint-Maigrin et des îles de Marennes, au commencement du XIVe siècle, mais nous ignorons à quel titre il posséda le château de Saint-Maigrin, et si ce fut avant ou après le personnage qui suit:

Hélye de Bremond, chevalier de la branche de Sainte-Aulaye, était, par alliance sans doute, Sgr de Saint-Maigrin, avant l’an 1340; il vivait encore en 1356.

En 1363, Jeanne d’Archiac se qualifiait dame de Saint-Maigrin. Elle épousa Guillaume de Mareuil, et rendit hommage au prince de Galles, en 1365.

La maison de Mareuil fut représentée, à la troisième croisade, par G. de Mareuil, et à la sixième par Raoul de Mareuil.

Blanche d’Archiac, dame de Saint-Maigrin, était peut-être sœur puinée de Jeanne que nous supposons morte sans postérité.

Messire Jean d’Estuert épousa, en 1416, Jeanne de Pons, qui lui porta la terre de Saint-Maigrin, qu’elle tenait de Blanche d’Archiac sa mère. Jean d’Estuert, était mort en 1454. Depuis lors, Jeanne de Pons, sa veuve, se disait dame de Saint-Maigrin et en habitait le château.

Guillaume d’Estuel ou Estuert, chevalier, Sgr de Saint-Maigrin, sénéchal de Saintonge, fut chargé, en 1463, par le roi Louis XI, de rétablir Jacques de Pons, son oncle, dans la possession de ses biens dont Charles VII l’avait dépouillé.

Le 19 mars 1529, les Sgrs de Saint-Maigrin et de Barges, reçurent de Catherine de Suze, dame de Rioux, 20 livres tournois pour la contribution des deniers promis par les nobles, pour la rançon du feu roi François Ier et recouvrement de MM. ses enfants.

1572. François d’Estuert de Caussade, Sgr de Saint-Maigrin, était baron de Tonneins.

Paul d’Estuert de Caussade, comte de Saint-Maigrin, favori de Henri III, fut assassiné le 21 juillet 1578, à onze heures du soir, au sortir du Louvre, par une bande de sicaires apostés vers la rue Saint-Honoré. Ce crime ne donna lieu à aucune poursuite, parce que Sa Majesté fut avertie que le duc de Guise l’avait fait commettre pour se venger de Saint-Maigrin à l’occasion d’une offense personnelle reçue dans la chambre même du roi, devant plusieurs seigneurs et qui avait blessé le duc dans l’intimité de ses affections conjugales; parce que enfin, on avait cru reconnaître, à la tête des assassins, un personnage ayant la barbe et les allures du duc du Maine, frère du duc de Guise.

La Gazette de l’Estoile, qui rendit compte de cet événement, disait que les assassins étaient au nombre de vingt ou trente, armés de pistolets, d’épées et de coutelas; qu’ils assaillirent violemment le comte et le laissèrent pour mort sur le pavé. «Aussi mourut-il le jour en suivant, dit le journal, et fut merveille «comme il put tant vivre, estant atteint de trente-quatre ou trente-cinq coups «mortels...»

Rien de pire qu’une mort tragique et précipitée à la suite d’une vie de plaisirs et de débauches. Un dramaturge moderne a brodé sur cet événement déplorable, une pièce de théâtre qui obtint un succès de vogue vers 1839.

Louis d’Estuert de Caussade, comte de Saint-Maigrin, capitaine de cinquante hommes d’armes, lieutenant-général des armées du roi, fut marié à Diane d’Escars, princesse de Carenci, comtesse de la Vauguyon, etc.

Jacques d’Estuert de Caussade, comte de la Vauguyon et de Saint-Maigrin, grand sénéchal de Guienne, capitaine des chevau-légers de la garde, mourut le 18 août 1671, âgé de quatre-vingt-trois ans. Il avait épousé, en 1607, Marie de Roquelaure.

Jacques II d’Estuert, marquis de Saint-Maigrin, lieutenant-général des armées du roi, capitaine-lieutenant des chevau-légers de la garde et de ceux de la reine, Anne d’Autriche, colonel de deux régiments de cavalerie et d’infanterie, fit plusieurs campagnes en Allemagne, Lorraine et Flandre, commanda un corps d’armée en Catalogne et fut tué au combat du faubourg Saint-Antoine à Paris, le 2 juillet 1652, âgé de trente-six ans; il avait épousé Elisabeth Leféron. Celle-ci se remaria, en 1655, au duc de Chaunes.

Jacques-Pierre d’Estuert, leur fils, marquis de Saint-Maigrin, mourut en octobre 1657, âgé de six ans.

Marie d’Estuert, sa sœur, marquise de Saint-Maigrin, princesse de Carenci, comtesse de la Vauguyon, mourut à son château de Saint-Maigrin, le 13 octobre 1693. Elle avait épousé 1° Barthélemy de Quélen, comte du Broutay, maréchal de camp des armées du roi, colonel du régiment de Navarre et capitaine de chevau-légers de la reine, Anne d’Autriche, tué au siège de Tournay, en 1667; 2° en 1688, André de Betoulat, comte de la Vauguyon et de Fromenteau, conseiller d’Etat ordinaire, ambassadeur en Espagne, mort en 1693, dont elle n’eut point d’enfants.

Nicolas de Quélen d’Estuert de Caussade, prince de Carenci, comte de la Vauguyon et du Broutay, marquis de Saint-Maigrin, fut marié, en 1703, à Madeleine de Bourbon-Busset.

Antoine-Paul-Jacques de Quélen, né en 1706, marquis de Saint-Maigrin, marié en 1734, à Marie-Françoise de Béthune de Charrost, était gouverneur de Cognac en 1750.

Paul-François de Quélen d’Estuert de Caussade, marquis de Saint-Maigrin, né en 1746, gouverneur de Cognac en 1772, duc de la Vauguyon depuis la mort de son père, ambassadeur en 1776, fut marié à Antoinette-Rosalie de Pons, de la branche des comtes de Roquefort.

En 1768, le duc de la Vauguyon, prenait aussi le titre de duc de Saint-Maigrin, et bien que cette terre ne parut pas avoir le titre régulier de duché.

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