Читать книгу Études historiques, littéraires et scientifiques sur l'arrondissement de Jonzac - Pierre-Damien Rainguet - Страница 71

NOTABILITÉS LOCALES.

Оглавление

Table des matières

L’abbé Constant, né au village de Chez-Gonin, paroisse de Saint-Maigrin, en 1736, se fit jacobin, devint professeur à l’université de Bordeaux et eut. en 1791, après avoir prêté le serment à la constitution civile du clergé, le triste honneur d’être nommé évêque constitutionnel d’Agen. Il se démit de ses fonctions en 1801, et mourut à Paris le 7 juin 1811.

Son frère, chanoine régulier de Saint-Augustin et professeur en théologie dans la congrégation de Chancelade, natif du même lieu, fut d’abord curé de Brau 1, et de Saint-Maigrin à la réouverture des églises, en 1802; il y resta jusqu’à sa mort. C’est lui qui fit bâtir une grande partie de la cure actuelle, qui serait bien mieux placée près de l’église, qu’en face de la halle. L’abbé Constant avait été, lors du schisme constitutionnel et après avoir prêté le serment exigé, vicaire général de l’archevêque de Bordeaux, et des évêques d’Agen, de la Rochelle et d’Angoulême. Il publia, en 1812, à Angoulême, chez Broquisse fils, une petite brochure de 54 pages, intitulée: Discours prononcé le 31 août 1812, jour de la bénédiction du tombeau élevé dans le cimetière de Sainte-Radégonde, à la mémoire de feu Mlle Eugénie Maugars, de Baignes.

Ce discours avait pour texte ce passage de la sagesse: Dissimilis est aliis vita illius... et il était dédié aux nièces de l’auteur, Adèle et Eloïse Constant, auxquelles il proposait Mlle Eugénie pour modèle. Cet écrit, qui retraçait dans un style simple et parfois pathétique, une vertu hors ligne, et pratiquée dans des temps difficiles, eut un succès prodigieux en France et jusqu’en Italie, et fut débité à 1,000 exemplaires. L’auteur y développa sans doute un certain talent et y fit une juste application des passages des saints livres, mais aussi la rareté, au sortir de la Révolution, des ouvrages populaires de morale religieuse, contribua puissamment au débit de cet opuscule, qui émut un instant la société d’élite. Il excita la verve poétique d’un élève du collége de Saintes, M. Daudin, qui composa, au sujet de Mlle Maugars, quelques pièces de vers où brillait un certain mérite.

Études historiques, littéraires et scientifiques sur l'arrondissement de Jonzac

Подняться наверх