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CHAPITRE V
LA LUTTE POUR LA VIE

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Table des matières

«Le grand obstacle».—De Mgr Clut à Mgr Breynat.—Nul secours du pays, ni des sauvages.—Qu’est-ce que jeûner?—Le sourire de la charité.—La Propagation de la Foi.—«Le travail de tous».—Pour «ne pas mourir de faim et de froid».—Les frères coadjuteurs Oblats.—Pêches d’automne et d’hiver.—Le Travailleur invisible.

«—Quels sont les principaux obstacles au progrès de la foi?»

A cette question, posée par S. E. le Cardinal Préfet de la Propagande, en 1880, dans une enquête générale sur l’état de leurs églises, aux évêques missionnaires, Mgr Grandin, évêque de Saint-Albert, répondit:

«—Le grand obstacle au bien, que nous ne surmonterons jamais suffisamment, c’est la pauvreté. C’est toujours elle qui paralyse notre zèle et nous arrête dans une foule d’œuvres qu’il nous faudrait entreprendre... Un autre grand obstacle, c’est la mauvaise santé des missionnaires. Bien que le pays soit sain, les missionnaires ont tant à souffrir, dans leurs longs voyages surtout, de leur nourriture repoussante et parfois insuffisante, ainsi que de travaux manuels au-dessus de leurs forces, qu’après avoir passé dix ans dans le pays, ils sont, bien que jeunes encore, accablés de douleurs et d’infirmités, et dans l’impossibilité de rendre les services auxquels leur expérience les rendrait propres...»

Le diocèse de Mgr Grandin se trouvait alors le plus voisin des commodités de la civilisation.

Que répondit à la même question le vicaire apostolique d’Athabaska-Mackenzie, dont le territoire ne commençait qu’au nord de Saint-Albert?

Nous l’ignorons. Mais, à défaut du document qui nous eût été si précieux, c’est à foison que l’on citerait les lettres adressées par les missionnaires de l’Extrême-Nord à leurs supérieurs pour les renseigner simplement sur la condition de leurs chrétientés. Nous les laisserons dans l’ombre, peut-être dans l’oubli, d’accord certainement avec le souhait de leurs auteurs, qui mirent plus de prix aux conquêtes qu’ils eurent le bonheur de faire au Royaume de Dieu, et qu’il nous faut raconter, qu’à la somme des souffrances que ces conquêtes leur ont coûté.

Bornons-nous, pour les temps passés, au témoignage particulier de Mgr Clut, l’évêque auxiliaire d’Athabaska-Mackenzie. Il écrit de la mission de la Nativité, sur le lac Athabaska, mission la plus méridionale du vicariat:

Aux glaces polaires: Indiens et esquimaux

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