Читать книгу Aux glaces polaires: Indiens et esquimaux - R. P. Duchaussois - Страница 7

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J’examinais un jour la main d’un vieillard, privée de son pouce, raconte Mgr Taché. S’étant aperçu de mon attention, il me dit, d’un ton de conviction qui me toucha: «J’étais, à la chasse, en hiver, loin de ma loge. Il faisait froid. Je marchais. Tout à coup, j’aperçois des caribous (rennes). Je les approche; je les tire; mon fusil crève et m’emporte le pouce. Déjà beaucoup de mon sang n’était plus. En vain je m’efforçai d’en tarir la source. Impossible. Alors j’eus peur de mourir. Mais me souvenant de Celui que tu nommes Dieu, et que je ne connaissais pas bien, je lui dis: «Mon Grand Père (Settsié), on dit que tu peux tout; regarde-moi, et, puisque tu es le Puissant, soulage-moi. Tout à coup, plus de sang, ce qui me permit de mettre ma mitaine. Je regagnai ma loge, où je m’écrasai de faiblesse, en entrant. Je compris alors quelle est la force du Puissant. Depuis ce moment, j’ai toujours désiré de le connaître. C’est pourquoi, ayant appris que tu étais ici, je suis venu de bien loin, pour que tu m’enseignes à servir Celui qui m’a sauvé, et qui, seul, nous fait vivre tous.»

Mais ces sentiments de piété envers le vrai Dieu, s’ils naissaient dans les âmes païennes, ne tardaient pas d’ordinaire à y être étouffés par l’obsédante terreur des esprits mauvais, et c’est devant le sorcier que s’inclinaient bientôt toutes les pensées, toutes les espérances:

—A quoi bon, disait le sorcier, vous occuper d’un esprit dont le devoir est de vous faire du bien? Laissez-le, et employez vos prières et vos forces à vous rendre propices les puissants mauvais.

Ces esprits néfastes, l’Indien les voyait par légions. Ils remplissaient l’air, soufflaient dans les tempêtes, grondaient dans les rapides, soulevaient les lacs, hurlaient dans les orages, éventaient les chasseurs, dispersaient les poissons, causaient toutes les maladies, frappaient les jeunes gens «que la vie n’avait pas encore usés». Affolés par la crainte de déplaire à tant de génies malfaisants, les Dénés se prenaient dans un réseau de superstitions, et ne se confiaient plus qu’au charme du sorcier, «l’homme de médecine».

Chez eux, dans les bois

Le sorcier entre-t-il en communication directe avec les démons? Plusieurs missionnaires penchent à le croire. Aucun ne l’affirmerait. Il est cependant des faits que ni la prestidigitation ni le charlatanisme n’ont encore expliqués.

La sorcellerie dénée se diversifie selon son objet. La magie noire, qui est la principale, apaise les esprits. L’opérative exécute des prestiges amusants ou terrifiants. L’inquisitive retrouve les choses perdues, révèle les allées et venues des absents, hâte l’arrivée des barques, etc. La maléfactive jette des sorts sur les ennemis. «Les magiciens, selon le cérémonial de cette dernière, se dépouillent de leurs vêtements, entourent leur tête et toutes leurs articulations de liens et de franges en poils de porc-épic, placent des cornes sur leur front, quelquefois une queue à leur dos, et, se tenant accroupis dans la posture d’un animal, ils chantent, hurlent, roulent les yeux, maudissent, commandent à leurs fétiches, et se démènent d’une manière hideuse et bestiale».

La jonglerie la plus fréquente est la curative. Elle procède soit par succion, soit par incantation, soit par insufflation.

Au sujet de cette dernière méthode, le Père Le Guen, missionnaire de la Tribu des Esclaves, reçut un jour cette réplique d’un sorcier du Fort-des-Liards qu’il essayait de convertir:

—Tu nous défends de souffler sur les malades. Et toi donc! Est-ce que tu ne souffles pas sur les enfants, quand tu les baptises, et sur les grandes personnes aussi?

Les classifications de la sorcellerie ne sont point dues aux observations du missionnaire. Il entend, avec douleur, le tam-tam et les vociférations; mais s’il apparaît soudain parmi les énergumènes, s’il franchit seulement une certaine limite du voisinage, le chaman se déclare paralysé, et la conjuration s’arrête. Les détails connus proviennent des divulgations faites par des sorciers convertis. L’un de ces sorciers, homme de remarquable intelligence, devenu fervent chrétien, dévoila ainsi quelques-uns des longs mystères de la jonglerie curative:

Lorsque le médecin se propose de guérir un malade, il s’y dispose par un jeûne absolu, ne buvant, ni ne mangeant durant trois ou quatre jours. Alors, il se fait préparer un chounsh, ou loge de médecine. Pendant qu’on la dresse, il demeure assis dans sa tente, et il sait pourtant tout ce qui se passe au dehors. Il sait dans quelle partie de la forêt on a coupé les perches qui serviront à la dresser et quelle est la nature des arbustes qui les ont fournies. Le chounsh ayant été construit loin du camp, et les perches qui le composent liées avec trois cordes, le sorcier, quoi qu’il n’en ait pas été informé, dit: «Tout est prêt»; et, se levant aussitôt, il se dirige vers la loge de médecine, l’ébranle par trois fois, en fait trois fois le tour, et enfin y pénètre et s’y couche, en observant toujours son jeûne. Après y avoir fait un somme plus ou moins long, il procède à la médecine. Celui qui, à cause de ses péchés, est malade, se rend alors auprès du médecin, accompagné d’un autre vieux pécheur, sain de corps. Il s’assied dans la loge et se confesse au jongleur, qui le sonde à plusieurs reprises, en tâchant de lui arracher la connaissance de tous ses crimes. Après quoi, il fait descendre l’esprit You-anzé sur le malade, et, pour cela, il chante en s’accompagnant du tambour. Les chants de médecine, dont il y a une grande variété, se composent de trois ou quatre notes tristes répétées à satiété, avec accompagnement de contorsions et d’insufflations. Plusieurs y mêlent de vieux mots qui n’ont aucune signification dans la langue actuelle, mais qui sont réputés blasphèmes; tel est, entre autres, le mot soshlouz. Lorsque le jongleur connaît que l’esprit est descendu sur le malade, il s’approche de lui avec son génie familier, et, tous deux, font des passes au malade pour l’endormir, et, l’esprit entrant en lui, il s’endort. Alors le You-anzé arrache le péché et le jette au loin, et en même temps la maladie quitte le moribond. L’esprit, le prenant, le replace sur la terre afin qu’il y vive, et, en l’y replaçant, il pousse un grand cri qui éveille le sauvage parfaitement guéri. C’est ainsi que nos ancêtres guérissaient les malades. Les sorciers d’aujourd’hui ne sont que des hommes sans puissance.

Le missionnaire qui vient de rapporter ce discours, ajoute:

«En dépit de ce dernier aveu, il est peu d’actes de la vie des sauvages, encore infidèles, qui ne subissent l’influence de la sorcellerie, tant cette croyance est enracinée chez eux.»

La pierre de touche de la valeur morale des sociétés humaines a été, de tous temps, l’attitude de la force devant la faiblesse. La faiblesse c’est la femme, c’est l’enfant, c’est le vieillard.

Que furent la femme, l’enfant et le vieillard, chez les Dénés?

Contraste étrange! Ces sauvages pacifiques, timides jusqu’à la lâcheté en présence de l’étranger, ne connaissaient que la dureté, et souvent la cruauté vis-à-vis des êtres sans défense de leurs foyers.

La femme dénée gisait, il y a soixante ans, dans l’avilissement complet. Aucune joie ne venait jamais toucher son cœur, dans sa longue carrière de souffre-douleur. Esclave de l’homme, il la prenait comme épouse, la prêtait, l’échangeait, la rejetait, la vendait, selon son plaisir. Les coups pleuvaient constamment, avec les injures, sur ses épaules. Une flèche, une balle pouvait la frapper, au gré de son tyran. Si la vie lui était accordée, aucun droit ne lui était reconnu. L’homme allait à la chasse, tuait la bête, et son rôle était fini. Tous les travaux, depuis le dépeçage du gibier jusqu’à l’apprêt du campement, restaient le lot de la femme. Avant que les Blancs eussent appris aux sauvages à se servir de chiens, la femme était attelée au traîneau, pendant que l’homme vagabondait à côté. Quand les chiens viennent à mourir, on l’attelle encore. La pauvre créature ne se croyait pas même une âme, et son humiliation lui était devenue si naturelle qu’elle ne pouvait croire que Dieu s’occupât d’elle, ni que la religion prêchée par le missionnaire fût pour elle, aussi bien que pour les hommes.

En 1856, le Père Grandin consolait une Montagnaise, baptisée, qui se désolait d’avoir perdu son fils:

—Pour rendre ton cœur plus fort, je te préparerai tous les jours pour faire ta première communion, lors du passage du grand prêtre (Mgr Taché).

Comme la sauvagesse le regardait tout ébahie, le Père Grandin répéta sa promesse.

—Me comprends-tu?

—Non.

—Je te dis que je vais t’instruire sur la sainte Eucharistie, pour que tu puisses communier, lors de la visite de Mgr Taché, le grand Chef de la prière.

—Je ne comprends pas, je ne comprends pas!

Déconcerté, le missionnaire appela une femme métisse parlant français et montagnais:

—Viens donc à mon secours. Ma grand’mère me comprend pour tout, excepté pour une chose: Je lui dis que je la préparerai pour sa première communion, et elle me dit toujours qu’elle ne me comprend pas.

Après les explications de l’interprète, la grand’mère reprit:

—Ah! oui, je comprenais! Mais je supposais que mon petit-fils, l’homme de la prière, se trompait, en me disant ce qu’il ne voulait pas dire. Qui aurait pu supposer qu’une pauvre vieille sauvagesse pût être admise à la sainte communion?

Un sauvage du lac Athabaska vint un jour trouver le même missionnaire, après une instruction qui l’avait touché:

—Père, je comprends maintenant que les femmes ont une âme comme nous.

—Mais je n’en ai pas parlé.

—Oh! Père, lorsque tu nous as dit que le Fils de Dieu avait pris une mère parmi les femmes de la terre, j’ai bien compris que les femmes ont une âme et un ciel, comme les hommes!

La Très Sainte Vierge Marie, prêchée par la religion catholique fut donc la divine main qui refit à la femme, méprisée du paganisme, cette auréole de vénération et d’affection, que nous ne trouvons jamais trop belle au front de nos mères chrétiennes. La sauvagesse, enfin réhabilitée, bénit, dans la forêt, Notre-Seigneur Jésus-Christ, comme Le bénissent les femmes de notre civilisation, qui n’ont point oublié quelles tristes choses elles seraient encore, s’Il n’était venu lever l’anathème originel: «Je multiplierai tes douleurs», et les replacer, par la prédication de ses apôtres, sur le trône de leur dignité humaine.

L’enfant, chez les Dénés païens, partagea le sort de sa mère.

Louis Veuillot écrivait, en 1866:

Le genre humain est doué d’une sorte de goût à tuer les enfants... Il n’y a guère que le christianisme qui combatte efficacement cette singulière coutume; et là où le christianisme baisse, la coutume, vaincue par lui, reprend son meurtrier empire... Quand il n’y aura plus de christianisme, comment le progrès fera-t-il pour conserver les hommes?

Les Dénés respectèrent, à tout le moins, les lois de la nature, et ne mirent pas à «tuer les enfants» les raffinements que l’on connaît ailleurs. Ils les laissèrent naître.

Les garçons étaient ordinairement les bienvenus, sauf les infirmes, en qualité de futurs chasseurs. Dès que le petit avait tué son premier oiseau, son premier lièvre, on lui faisait des fêtes. Au premier renne, ou au premier orignal, l’autorité paternelle n’avait plus qu’à décliner. Le fils, meilleur chasseur que son père, devenait le maître de la loge, et réglait tout à sa volonté.

Mais malheur aux petites filles! Aujourd’hui encore, les mères se diront fières de leurs garçons, et les présenteront à tout venant: «C’est un dénéyou, celui-ci! un petit homme!» Quant à leurs filles, elles n’en parlent que le moins possible.

Aux temps païens, la mort attendait les petites filles naissant au delà du nombre requis pour les besoins de la race et des travaux. Condamnées d’avance, elles étaient exécutées sur-le-champ. La mère elle-même se chargeait de les étouffer, car l’homme se fût trop avili, à si vulgaire besogne. Si l’enfant était épargnée, son martyre commençait avec sa vie. Elle grandissait et se préparait à son rôle d’épouse et de mère, en partageant, avec les chiens, la nourriture et les coups. Durant les famines, lorsque les parents se décidaient à manger leurs enfants, c’est par les filles qu’ils commençaient. L’homme désignait à la femme la victime du jour, en lui remettant le couteau.

Pour l’orphelin, quel que fût son sexe, il était abandonné aux loups, dans les bois; ou bien, si quelque parent le laissait suivre le campement, sa condition était si misérable qu’il eût préféré la mort.

Un spectacle qui n’a point fini de s’offrir péniblement à nous, lorsque nous visitons les sauvages christianisés, nous révèle, par la résistance des abus à tant d’efforts du missionnaire, quelle dut être, autrefois, l’infortune des vieillards.

Qu’ils sont loin encore, nos convertis, de savoir la chaude tendresse qui enveloppe, au meilleur coin du foyer familial, les derniers jours de nos grands-pères à l’indulgent sourire et de nos grand’mères au long chapelet!

Leur place, aux patriarches des tribus dénées, c’est la dernière, à l’entrée de la loge, sur le passage des gens, des chiens et de la bise. Si on les écoute avec une apparente attention, c’est parce que ce qu’ils vont dire sera peut-être leur parole suprême, et que, selon l’ancienne croyance, les volontés d’un mourant sont sacrées. Mais, en dehors de cet égard, la dérision accueille souvent les réflexions des vieillards. Un missionnaire du Grand Lac des Esclaves prêtait dernièrement l’oreille à une conversation tenue par des jeunes gens, au sujet de la chasse. Le père de l’un d’eux, qui avait été le plus adroit chasseur de la région, voulut intervenir en faveur de son fils. Mais celui-ci le rabroua:

—Toi, ferme ta... bouche (le mot était plus grossier). Tu es trop vieux, pour être capable de discuter avec des jeunes gens!

Une famille sera à table—c’est-à-dire à terre—mains et bouches pleines, le grand-père surviendra:

Berullé, pas de viande pour toi!

Ils lui donneront cependant les restes du repas; et le vieux, qui se souvient d’avoir traité son propre père plus durement encore, s’en trouvera heureux. Que de fois n’entendra-t-il pas aussi un souhait de cette nature:

—Tu ferais bien mieux de mourir, que de nous embarrasser! Que peut-on faire de toi?

L’Evangile a dû créer, pour ainsi dire, dans ces cœurs sauvages, l’amour conjugal, l’amour maternel, l’amour filial.

La mort, non par meurtre brutal, mais par abandon, était jadis la destinée du vieillard. Il le savait, et, le jour arrivé, il se soumettait sans récriminer.

Peut-être serait-il injuste toutefois d’accuser toujours les Dénés nomades de cruauté voulue, à l’endroit des vieillards impotents. Pour juger ces actes, il faut avoir vu les Indiens du Nord dans la réalité de leur misère. Les vivres sont épuisés depuis longtemps. Le renne et l’orignal fuient toujours. La faim torture le camp. Il est nécessaire de partir afin de rejoindre le gibier errant. Que faire alors du pauvre perclus, que l’on ne peut porter? Toute la famille va-t-elle se condamner à mourir avec lui, ou bien l’abandonnera-t-elle à son sort fatal? Seul, le christianisme pouvait trancher, en faveur des faibles et des petits, ce poignant problème, en envoyant au vieillard, au malade, à l’orphelin le missionnaire et la sœur de charité.

Le jour où il ne pouvait plus suivre la caravane, le vieillard était prévenu. On lui faisait un petit feu; on lui laissait les dernières provisions; et chacun de lui toucher la main, en lui recommandant de se glisser sous un tas de bois, préparé à cet effet, quand il se sentirait mourir, afin que ses restes ne fussent pas dévorés par les bêtes de la forêt:

—Lorsque nous repasserons, dans les lunes de l’été, nous ensevelirons tes os, et ton esprit sera en paix.

C’était l’adieu.

Bien peu, sans doute, survécurent à cette épreuve. Nous ne savons qu’un fait, arrivé vers l’année 1900, pour nous dire quelque chose de la longue lutte que devaient soutenir ces abandonnés, contre la mort.

La demeure du pauvre

Deux jeunes gens, d’une tribu des montagnes Rocheuses, qui avaient refusé le baptême, vivaient avec leur mère chrétienne. Un automne, ils lui annoncèrent que sa fin était venue. Ils lui préparèrent du feu; lui laissèrent un peu de viande desséchée, ainsi qu’un grelot de collier de chien et un tambourin, qu’elle avait demandés comme dernière faveur; et, s’éloignant, lui promirent qu’ils reviendraient lorsque les neiges seraient fondues, pour lui rendre les derniers devoirs.

Sept mois après, ils revinrent en effet.

Leur canot amarré, ils s’avancent dans la forêt, avec les prostrations et les lamentations d’usage, dans le rite païen des funérailles. Comme ils abordent le «tas de bois», quelle n’est pas leur stupeur d’entendre s’en échapper un gémissement, tout faible, presque imperceptible. Un squelette, à peine respirant, se dégage peu à peu... Leur mère! Ils veulent fuir. Mais, de ses mains décharnées, elle les supplie de l’écouter. Haletante, et comme si elle en demandait pardon, elle leur raconte comment il se fait qu’elle vive encore... Elle avait ménagé, et ménagé, sa petite provision. Ensuite, elle avait mangé des racines, puis des écorces, puis ses mocassins, enfin sa robe. Longtemps elle avait réussi à conserver le feu, pour éloigner les loups, qui hurlaient tout autour. Afin de ne dépenser ses forces que le moins possible, elle allait, marchant doucement sur ses mains et ses genoux, chercher des branches mortes. Avec les lanières de ses mocassins, elle s’attelait au petit fagot et le traînait, dans la neige, jusqu’au foyer... Un jour, il n’y eut plus de branches mortes, et le feu s’éteignit. Les loups accoururent. Elle les empêcha encore quelque temps de la mordre, en agitant sa clochette et en frappant son tambourin... A la fin, n’ayant plus rien à manger, elle s’était mise sous les troncs d’arbres, pour mourir...

Les jeunes gens ne purent se défendre d’un mouvement de pitié. Ils firent un brancard, portèrent leur mère au canot, et la conduisirent, à 300 kilomètres de là, chez de braves chrétiens, Boniface et Madeleine Laferté, qui nous ont eux-mêmes raconté ce trait.

La vieille Indienne vécut encore deux ans dans leur maisonnette, revit le missionnaire, reçut le saint Viatique, et mourut tout heureuse.

Tel était le peuple sauvage que la Croix vint aborder, en 1844, et sur lequel elle rayonne aujourd’hui.

Quel fut le chemin de cette Croix pour les missionnaires, appelés par Dieu à l’honneur de la planter dans les glaces les plus lointaines? Quels furent ces apôtres, évêques, prêtres, frères convers et religieuses? Quelles déceptions et quelles consolations les accompagnèrent?

C’est ce que voudrait raconter le reste de ce livre.

L’équipage attendant le signal du départ

Aux glaces polaires: Indiens et esquimaux

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