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Sonnet

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TES cheveux irréels, aux reflets clairs et froids,

Ont de pâles lueurs et des matités blondes;

Tes regards ont l’azur des éthers et des ondes;

Ta robe a le frisson des brises et des bois.

Je brûle de baisers la blancheur de tes doigts.

L’air nocturne répand la poussière des mondes.

Pourtant je ne sais plus, au sein des nuits profondes,

Te contempler avec l’extase d’autrefois.

La lune t’effleura d’une lueur oblique...

Ce fut terrible autant qu’un éclair prophétique

Révélant la hideur au fond de ta beauté.

Je vis–comme l’on voit une fleur qui se fane–

Sur ta bouche, pareille aux aurores d’été,

Un sourire flétri de vieille courtisane.

(Études, I, 109; II, 103; Poèmes, 12.)

Poèmes

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