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Sommeil

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TON sommeil m’épouvante, il est froid et profond

Ainsi que le Sommeil aux langueurs éternelles.

J’ai peur de tes yeux clos, du calme de ton front.

Je guette–et le silence inquiet me confond–

Un mouvement des cils sur la nuit des prunelles.

Je ne sais, présageant les mortelles douleurs,

Si, dans la nuit lointaine où l’aurore succombe,

Ton souffle n’a pas fui comme un souffle de fleurs,

Sans effort d’agonie et sans râle et sans pleurs,

Et si ton lit d’amour n’est pas déjà la tombe.

(Études, I, 129; II, 119.)

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