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Introduction

Beaucoup d’opinion, peu de savoir ?

Maintenir la paix et la sécurité internationales et à cette fin : prendre des mesures collectives efficaces en vue de prévenir et d’écarter les menaces à la paix (…). Développer entre les nations des relations amicales fondées sur le respect du principe de l’égalité des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes…) Charte des Nations Unies, article 1, signée en 1945, quelques semaines après la fin de la Seconde guerre mondiale

Si vis pacem cole justitia !

Si tu veux la paix, instaure la justice !

Devise de l’Organisation internationale du travail (OIT), fondée en 1919 après la Première guerre mondiale, devenue agence spécialisée des Nations Unies en 1946

Des satellites tournent en orbite autour de la Terre et collectent, selon la formulation consacrée, « toutes les données » de notre planète : les villes, villages, déserts, gorges, montagnes, le climat, les vents, tempêtes, volcans, flux de trafic, fonds marins, nuages de poissons et d’oiseaux, réfugiés, champs pétroliers et métaux profondément enfouis sous la glace « éternelle », avions avec et sans pilote, bases militaires, drones, terroristes… Mais qui sont les producteurs et les exploitants de ces satellites, qui sont les propriétaires des usines d’automobile, des groupes d’énergie, logements, banques, des réseaux d’électricité et de transport, des supermarchés, routes à péages, chaînes d’hôtellerie et de restauration, chaînes de télévision ? Et à qui appartiennent par exemple CocaCola, Goldman Sachs, Exxon, la Société Générale, Vivendi, Accor, la Deutsche Bank, Ryanair, Zalando et le New York Times ? Et à qui appartiennent les mastodontes mondialement connus du numérique tels que Google, Amazon, Facebook, Microsoft, Apple, Uber et Airbnb ?

Capitalisme, capitalisme financier, mondialisation, économie de marché : depuis des décennies, on parle autour du pot, de manière toujours très générale et bien sûr « critique », pour dire pourquoi ils sont mauvais ou quand même bons, ou devraient l’être. La question devrait s’imposer, alors : mais qui sont les capitalistes, les financiers, les promoteurs de la mondialisation, les économistes de marchés ? Quels sont leurs noms ? Comment travaillent-ils (au cas où le terme travailler convient pour nommer leur activité) ? Quels résultats causent-ils, en politique, dans la société, dans l’environnement, entre eux et surtout dans nos relations de travail et nos rapports sociaux ? Encore une question : participent-ils à des guerres ou créent-ils la paix ? Ou alors cela leur est-il (apparemment) indifférent ?

Les chefs et cheffes d’État et de gouvernement comme par exemple les chanceliers et chancelières allemand-e-s de tous les partis politiques, de tout sexe ou genre et les producteurs de fake news des médias dominants devisent sur « les marchés », souvent avec une menace sous-entendue : si vous n’obéissez pas « aux marchés », alors vous allez le payer ! Par exemple, l’État serait obligé de « faire des économies » et encore plus d’« économies ». Mais qui sont-ils, « les marchés » ? Où résident-ils ?

Les syndicats et les médias dominants s’échauffent de manière régulière sur les dirigeants et managers de groupes économiques et leurs revenus se chiffrant en millions, mais ne posent pas la question de savoir qui en sont les propriétaires et quels sont leurs revenus, cent fois plus élevés. Ici, la liberté d’expression échoue. Elle est abondamment citée comme une « valeur occidentale »… mais au quotidien, elle est gérée par des groupes médiatiques privés et dévaluée par la réduction de la liberté d’information. Et les salariés au sein des entreprises n’ont pas de liberté d’expression, mais sont muselés. Le savoir et la liberté d’expression sont réservés à une petite minorité… et à la majorité en situation de dépendance, ce sont la peur, le refus d’information et la muselière.

Lorsque les banques majeures et puissantes du monde occidental entre New York, Londres, Paris, Milan et Francfort s’étaient amenées à la faillite commune à force de spéculer, en 2007, il fallait les sauver avec de l’argent public, donc de l’argent provenant de nos impôts… impôts auxquelles elles avaient justement peu contribué. C’est en tout cas ce que prétendaient les porte-parole parlant fort au nom « des marchés ». Les banques furent sauvées, contrairement aux lois du marché, parce qu’elles revêtaient une « importance systémique ». Ahhh… alors, il existe un « système » qui est placé au-dessus du sacro-saint Marché Libre ? Une liberté supérieure, un système supérieur, qui, comme un éclair dans un ciel bleu (ou dans un ciel noir) peut, en cas de besoin, neutraliser les lois d’airain du marché ? C’est qui ? S’agit-il d’êtres humains ou même d’êtres extra- ou surhumains ?

Après le sauvetage des banques : les nouveaux puissants du Capital

Après leur faillite et leur sauvetage, les banques « d’importance systématique » se voyaient retiré leur pouvoir. Des organisations capitalistiques comme BlackRock, qui avaient elles aussi contribué à déclencher la crise financière – ce sont désormais elles qui constituent « le système » ; elles sont officiellement appelées « banques de l’ombre », et sont désormais les propriétaires des grandes banques et des bourses, et surtout des entreprises les plus importantes. Aujourd’hui, ce sont quelques dizaines d’acteurs de la Finance « de première division », du type BlackRock, qui agissent de manière largement incontrôlée et inconnue ; s’y ajoutent les nouveaux acteurs de la Finance « de ligue 2 et ligue 3 », eux aussi à peine contrôlés, autrement dit des fonds de private equity, fonds d’investissement, capital-risque, mais aussi des banques d’investissement élitistes comme les banques Lazard, Rothschild et Macquarie ainsi que les arrivistes du numérique – sponsorisés et dominés par ces financeurs – comme Apple et Microsoft et les acteurs de l’économie des plateformes numériques comme Google, Amazon, Facebook/Alphabet, Uber ou Airbnb.

Ils pratiquent, aussi en s’appuyant sur la numérisation, une nouvelle forme brutale d’accumulation du capital privé, encore plus antisociale que les anciennes. Mais avec la brutalisation, la complexité de l’accumulation a elle aussi augmenté. Les organisateurs du Capital ci-dessus nommés et les dirigeants de groupes économiques n’en sont cependant que les gérants visibles. Les propriétaires privées, par contre, les titulaires définitifs du profit privé – ils restent aussi invisibles que jamais encore dans l’histoire du capitalisme. Les nouveaux puissants du Capital parquent leurs titres de propriété, de manière plus cohérente que jamais, dans une société parallèle planétaire et occulte, composée de quatre douzaines de paradis financiers reliés entre eux entre Hongkong, le Luxembourg, le Delaware et les Îles Caïman.

Cette classe transnationale de super-riches rendus anonymes, soutenue par une armée privée discrète et civile composée de professionnels « réputés » de l’enrichissement, ne supporte aucune responsabilité, ni envers la société ni envers la planète. Elle s’en f… du droit des sociétés, du droit du travail, du droit fiscal et des mécanismes de contrôle financier.

Il n’est pas vrai – comme le prétendent certains « altermondialistes » – que le Capital contemporain tourne autour de la planète comme une fiction numérique, sans incarnation physique et échappant aux lois de la gravité, et qu’il n’aurait (plus) rien à voir avec « l’économie réelle »… tout au contraire ! BlackRock & al. ont la mainmise sur des centaines de milliers des entreprises les plus importantes de l’économie réelle, et décident du sort des emplois, des conditions de travail, de logement, d’alimentation et écologiques, des produits, de la répartition des bénéfices, de la pauvreté, de la richesse, de l’endettement public. Et les groupes à envergure mondiale de l’économie des plateformes numériques s’introduisent jusque dans les plus petits interstices de la vie au travail et de la vie quotidienne de milliards d’êtres humains, la scrutent, la transforment… tout en coopérant avec les services de renseignement.

Ces investisseurs ainsi que les dirigeants et gérants d’entreprises mandatés par eux peuvent transgresser des lois dans l’impunité à des millions de reprises, violer les droits fondamentaux, abaisser et appauvrir les salariés, empoisonner les humains et l’environnement, détruire la confiance envers les institutions judiciaires, embrouiller la réalité… c’est la Tolérance Absolue qui règne au niveau des gouvernements dans les capitales occidentales et dans l’Union européenne.

Ainsi les puissants invisibles peuvent accélérer leur auto-enrichissement sans effort, au détriment de la majorité et de la démocratie, comme jamais auparavant. Les gérants publics se ramènent avec un langage doux, engluant, au besoin aussi radicalement démocratique, font des envolées lyriques en matière de transparence, de responsabilité sociale et de diversité, et ils épuisent le potentiel de révolte à propos de « l’écart grandissant entre pauvres et riches ». Les populistes du numérique promettent, sur le modèle admiré de la Silicon Valley, la vie heureuse des geeks et l’amélioration de l’humanité entière.

Ce capitalisme qui est le nôtre… ou la mort pour tous

La richesse des milieux de BlackRock se multiplie, mais les économies nationales et les infrastructures nécessaires à la majorité des populations – écoles, universités, logements, hôpitaux, distribution de l’eau, stations d’épuration de l’eau, forêts – se dégradent, ou elles sont privatisées et leur accès est rendu plus cher par les organisateurs du Capital. Le climat se réchauffe de manière accélérée. Les bénéfices des industries de l’armement connaissent un boom, avec l’invention de nouveaux ennemis. Alors que les nouveaux puissants du Capital ont créé des structures collectives multiples pour eux-mêmes, ils détruisent ce qui reste des structures collectives antérieures des salariés et les conduisent à des formes de solitude professionnellement organisées, finalement tristes et nocives à la santé.

Avec la guerre menée par les capitalistes – à dominante nord-américaine encore plus forte que jadis – à l’intérieur des sociétés, contre la démocratie, contre l’État de droit et contre la protection sociale, ils sont en même temps devenus plus agressifs vers l’extérieur. A travers leurs gouvernements, militaires et services de renseignement, ils mènent des guerres déclarées et non déclarées, élargissent leur présence militaire, arment des pions secrètement et ouvertement. Même une guerre nucléaire sur le sol européen devient une possibilité calculée mais aux conséquences incalculables. Selon la devise : ce capitalisme qui est le nôtre, ou la mort pour tous.

Populisme et corruption politique

Le populisme existe dès lors que des patron-ne-s, investisseurs, conseillersconseillères, hommes et femmes politiques, faiseurs-faiseuses d’opinion font consciemment ou naïvement des promesses au peuple (en latin : populus) ou à la majorité de la population (en matière d’emplois, retraites sûres, sécurité de vie, paix, environnement, bonheur, logements abordables) qu’ils ne peuvent pas tenir ou n’ont jamais eu l’intention de tenir, ceci dans l’intérêt d’un groupe d’intérêts ou de pouvoir restant dans l’ombre et minoritaire. Au populisme primaire des partis traditionnels d’obédience chrétienne-démocrate, conservatrice ou socialiste/social-démocrate succède – en raison de leurs promesses brisées et de leur (co-)responsabilité dans la misère – le populisme secondaire. Parmi les populistes primaires, on trouve en Allemagne, en ce qui concerne les partis politiques, l’Union chrétienne-démocrate et chrétienne-sociale (CDU/ CSU), le Parti social-démocrate, puis les organisations patronales, sociétés de conseils comme McKinsey, des médias dominants tels que Frankfurter Allgemeine Zeitung, Die Zeit, Die Welt, Der Spiegel, Süddeutsche Zeitung, désormais aussi les médias audiovisuels publics financés par redevance tels que ARD, ZDF (télévision) et Deutschlandfunk (radio) ainsi que les grandes Eglises chrétiennes. En France, ce sont les « conservateurs » de différentes couleurs et le Parti socialiste. Le populisme secondaire est de plus en plus promu par les populistes primaires et par les faiseurs d’opinion à travers le fait de jeter le discrédit sur l’opposition démocratique et anticapitaliste, de lui mettre des bâtons dans les roues, de la criminaliser. Des populistes secondaires comme à présent le président états-unien Donald Trump, le président français Emmanuel Macron, le mouvement pro-Brexit en Grande-Bretagne et en Allemagne le parti (Note du traducteur : d’extrême droite) AfD ou « Alternative pour l’Allemagne » représentent des « mouvements », mais qui ne se distinguent pas essentiellement des partis discrédités. Au contraire, leurs valeurs et leurs pratiques sont sorties du même répertoire « bourgeois » : propriété privée libre, bénéfice privé sans effort, nationalisme et racisme y compris.

Le populisme est structurellement associé, au sein du capitalisme occidental à prdominance nord-américaine, à la corruption politique : les représentants de la propriété privée détenue par des groupes particuliers minoritaires concèdent des avantages publics et légalisés aux populistes qui se trouvent au gouvernement, mais de la même manière aussi à ceux jugés capables de gouverner et de constituer une alternative (populistes de réserve et secondaires), sous forme de dons financiers, de revenus complémentaires procurés par des postes dans le secteur privé mais aussi de promotion médiatique. Ainsi la volonté politique de la majorité, ou de groupes constituant leur base sociale initiale, est pervertie ou corrompue (du latin cor-rumpere : rompre, briser la volonté politique).

Dans la démocratie capitaliste `prédominance états-unienne, les grands propriétaires ont jusqu’ici alimenté, respectivement, deux partis politiques principaux à travers les dons financiers et la promotion médiatique. A l’occasion, s’y ajoute un troisième parti politique plus petit, représentant directement le patronat, comme le FDP (note du traducteur : parti classé comme « libéral ») en Allemagne, qui joue les « faiseurs de roi » dans la formation des coalitions gouvernementales. Des « libéraux » de cette espèce existent dans la plupart des pays de l’Union européenne. Puisque les promesses populistes s’avèrent intenables, pour l’essentiel, au cours d’abord de deux mandats électoraux, les partis populistes principaux se relaient au gouvernement au bout de deux mandats électoraux au plus tard. Des alternatives de gauche, qui s’engagent pour le bien commun, voient jeté le discrédit sur elles ; des alternatives de droite, facilement critiquées, se voient réservée une place privilégiée. Ainsi le moral démocratique des électeurs et électrices est de plus en plus soumis à l’usure. Le rythme des passages de relai au gouvernement peut se raccourcir à un mandat électoral. Cela peut conduire à une « solution » encore plus directe, autoritaire, quand l’auto-organisation démocratique n’est pas suffisamment forte. Les dictateurs et oligarques au pouvoir dans des États qui font partie du système de domination et d’influence occidental (dans l’Europe de l’Est anciennement socialiste, dans la région du Golfe, en Amérique du Sud, en Afrique) constituent de toute manière, en parallèle à la démocratie de façade qui existe dans les États centraux, des alliés permanents et des piliers du système.

Le populisme manie aujourd’hui des bribes idéologiques de nature diverse. Elles sont combinées et interprétées de différentes manières par les acteurs respectifs, même si elles se trouvent en contradiction logique (pas forcément en contradiction pratique) entre elles : le nationalisme (aussi sous forme d’un nationalisme de défense de l’Occident ou à l’échelle de l’Europe) et ouverture globale ; société ouverte et construction de murs contre les Autres (États-Unis contre Mexique, Europe contre réfugiés, Israël contre Palestine, résidences fermées contre pauvres) ; conservatisme social et société ultra-mondaine de type Silicon Valley ; libéralisme et autoritarisme ; progrès de l’Humanité grâce au numérique et surveillance numérique ; liberté et surveillance ; démocratie et subordination « aux marchés » ; compétition et formation de monopoles ; économie de marché et protection des structures « d’importance systémique », contraire à la logique du système ; corruption et lutte anti-corruption ; féminisme des classes supérieures et exploitation des femmes en situation de dépendance ; laïcité vis-à-vis du catholicisme et puissance des Eglises évangéliques ; pro-américanisme et anti-américanisme ; philosémitisme et antisémitisme ; proximité avec et rejet de l’islam politique. L’incohérence des « valeurs » constitue un signe de décomposition.

L’histoire de l’Humanité est ouverte

John Hobson, Rudolf Hilferding, Vladimir Ilitch Lénine, Rosa Luxembourg, Nikolaï Boukharine et beaucoup d’autres l’avaient constaté au début du vingtième siècle, avant et après la Première guerre mondiale : les banques formant des cartels et des monopoles, à l’époque issues des cinq pays impérialistes les plus puissants (Grande-Bretagne, France, Russie, Allemagne et États-Unis) avaient repris un rôle dominant au sein du capitalisme transatlantique ; une guerre de trente ans avec deux guerres mondiales en était la conséquence. Mais de la concurrence entre plusieurs pays impérialistes a résulté un empire à direction états-unienne. Les nouveaux acteurs de la Finance ont encore une fois approfondi la domination des États-Unis et la position de vassaux des « alliés », soutenus par un président états-unien instruit et aux belles paroles comme Barack Obama et par un président états-unien frustre et bruyant comme Donald Trump.

Le titre de l’analyse mondialement connue de Lénine – « L’impérialisme, stade suprême du capitalisme » – était différent à l’origine. Lénine, en 1916, n’évoquait pas un stade « suprême », mais « le plus récent ». L’idée de stade « suprême » – ce qui sous-entendait aussi qu’il s’agisse du stade « ultime », dernier – a été projetée sur cette analyse ultérieurement. Nous pouvons comprendre l’espoir qui y était lié. Mais elle constituait une illusion, si on tient compte de la force des pratiques et des crimes commis sans pitié, avec ruse et professionnalisme que les acteurs – déjà – du capitalisme de l’époque ont mis en œuvre contre la démocratie, le droit international, le mouvement ouvrier, le socialisme et les mouvements de libération nationale.1

Le diagnostic « stade le plus récent » approchait à l’époque, et approche aujourd’hui, davantage de la réalité. Mais c’est surtout l’ascension, soutenue de manière non intentionnelle par le capitalisme occidental, du capitalisme sous direction communiste en République populaire de Chine et de son réseau, se développant à l’échelle planétaire, de la « Nouvelle route de la Soie » qui manifestent le fait que l’Histoire est à nouveau ouverte et rend possible d’autres, nouveaux développements. Ce tournant est aussi la partie la plus visible d’un mouvement international vers un nouveau chapitre de la décolonisation, la démocratisation et la paix.

La post-Histoire, autrefois proclamée dans l’euphorie de la victoire sur le socialisme au début des années 1990, avec la fin de l’Histoire (Note du traducteur : selon le titre du fameux livre de Francis Fukuyama publié en 1992) et l’éternité prétendument promise à un capitalisme « occidental », sous vernis de christianisme et opposé à l’islamisme : tout cela est révolu. La mondialisation du Libre-échange néocolonialiste, promue par le capitalisme occidental, après une phase de plusieurs décennies de l’auto-éblouissement arrogant, est confrontée non seulement à des oppositions internes, mais aussi aux pratiques tout à fait différentes de la République populaire de Chine en matière d’économie nationale et de mondialisation.

Le présent livre invite à examiner et à comparer ces deux grandes variantes du capitalisme le plus récent, ensemble et de manière plus précise que jusqu’ici, de l’intérieur et de l’extérieur, sur le plan des droits humaines et du droit international. L’Histoire est ouverte.

1 Déjà Karl Marx et Friedrich Engels s’étaient trompés, après la publication de leur Manifeste Communiste en 1848, dans leur espoir envers une révolution socialiste s’annonçant pour bientôt.

Les Capitalistes du XXIème siècle

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