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TU RESSEMBLES A LA MUSIQUE…

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Tu ressembles à la musique

Par la détresse du regard,

Par l'égarement nostalgique

De ton sourire humble et hagard;

Les plus avides mélodies

Qui me boivent le sang du coeur,

N'ont pas de forces plus hardies

Que ta faiblesse et ta pâleur.

Les lumières dans les églises

Ont le même rayonnement

Que ton visage, où je me grise

Du goût d'un nouveau sacrement.

—Tu n'es qu'un enfant qui défaille,

Mais, par les rêves de mon coeur,

Tu ressembles à la bataille,

A Jésus parmi les docteurs,

Aux héros morts sous les murailles,

A tout ce qui lutte et tressaille,

Au Cid sur un cheval dansant,

Au martyr dans le Colisée.

Sur qui la bête, harassée,

Passe, comme un linge apaisant

Tout trempé d'amour et de sang,

Sa langue calme et reposée…

Les vivants et les morts

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