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B. F. A. 1637. — Marque et date d’un tableau représentant la Samaritaine dans un paysage, chez M. de Saldanha e Castro, comte de Penamacor, à Lisbonne (Voyez Lettres, p. 318, article Carlo de Hoech, et note). Voici ce que j’ai dit dans cette note: «J’ai vu chez M. de Saldanha e Castro un très-joli tableau représentant la Samaritaine dans un paysage, et portant la marque B. F., n° 1637. Je serais cependant tenté de croire que c’est de ce tableau que parle Guarienti. Il doit y avoir quelque quiproquo que je ne m’explique pas bien. Peut-être ce Carlo de Hoech avait-il encore un autre nom de baptême. Il nous est permis de douter de l’exactitude de Guarienti. Au reste, ma supposition ne repose pas non plus sur des fondemens assez solides pour oser vous la donner comme une vérité, ni même comme une probabilité. »

Dans Negler je ne trouve pas de Charles de Hoech, mais bien Charles de Hoeck ou Hoecke, qui vivait à la même époque. C’est le sujet du tableau et la date, qui ont fait naître en moi la supposition que j’ai énoncée plus haut et qui n’est pas autrement justifiée. Il y a évidemment ici quiproquo, mais il est possible que ce soit moi, et non pas Guarienti, qui en sois coupable.

BACCARELLI (VINCENT,) Italien, peintre de perspective et d’architecture, vint à Lisbonne vers la fin du dix-septième siècle, où il eut beaucoup de commandes. Cyrillo cite, comme le meilleur de ses ouvrages, le plafond qu’on voit à Saint-Vincent et qui est de l’année 1710. Après avoir exécuté beaucoup d’ouvrages à Lisbonne, il retourna dans sa patrie. Le meilleur de ses élèves était Antoine Lobo, père du peintre François Xavier. Antoine Lobo était le maître de Antoine Pimenta Rolin, de Braz de Oliveira et d’Antoine Simoens, tous trois distingués dans la même partie que Baccarelli. (Cyrillo, p. 181-183.)

On peut, je crois, considérer Baccarelli comme ayant introduit en Portugal ce genre de peintures, dont le Portugal fournit beaucoup d’exemples très satisfaisans. Il existe un grand nombre de plafonds dans les édifices royaux, dans les églises et dans les maisons particulières qui prouvent que leurs auteurs étaient sortis d’une bonne école. Cette école n’était autre que celle de Baccarelli, transmise de génération en génération jusqu’à l’époque de Jean VI, où furent exécutés les ornemens et les décorations du palais d’Ajuda (vers 1820), qui sont, parmi tout ce qui se voit de peintures dans ce palais, ce qu’il y a de moins mauvais. Maintenant, tout ce qui se peint de bien ici en perspective et en architecture est dû au talent de MM. Rimbois et Cinati. Cependant un jeune Portugais, M. Monteiro, montre les plus heureuses dispositions, et ne peut manquer de devenir fort habile dans cette partie, si ses progrès ne sont pas arrêtés par la stérilité du terrain sur lequel il est destiné à exercer son talent, et par les difficultés sans nombre qui s’opposent aux progrès de l’art.

Le tableau de saint Antoine qui orne le maître-autel de l’église de Varatojo est attribué à Baccarelli. (Lettres, p. 245.)

BALBI (ADRIEN), auteur de l’Essai statistique (Paris, 1822). Il renferme quelques renseignemens succincts sur les arts en Portugal.

BALSAMAÕ (VASCO-PINTO DE). M. de Balsamaõ, âgé à peu près de 40 ans, appartient à une des plus anciennes familles de Lamego. Il est frère du vicomte de Balsamaõ. Comme conservateur de la Bibliothèque de Lisbonne, il s’est livré à beaucoup de recherches historiques. Je lui dois un grand nombre des documens qui m’ont servi à dissiper les nuages dont j’ai trouvé les arts du Portugal enveloppés. L’application, le zèle et la bonne foi caractérisent chacune de ses recherches et chacun de ses renseignemens.

BALTHASAR ALVARES, voyez ALVARES (Alphonse et Balthasar) et ALVARES (Balthasar).

BALTHASAR FERNANDES, voyez FERNANDES (Balthasar).

BALTHASAR (Louis), voyez Louis (Balthasar).

BALTHASAR TELLES, auteur de l’ouvrage intitulé : Chronica da Companhia de Jesus, voyez PATRIARCHE.

BAPTISTE (LOUIS), peintre de perspective, d’architecture et d’ornemens, vers 1781, mourut, âgé de 60 ans, en 1785. Dans l’article de Cyrillo sur ce peintre, nous trouvons encore les noms des peintres d’ornemens Joseph-Thomas Gomes, Joseph-Gaetan Cyriaco, Jean de Rhodes; de son élève Baptiste-Manoel Macario, qui a peint les fleurs du plafond de la chapelle principale de Bemposta et qui mourut fort jeune, et de Eusèbe Lopes, frère de ce dernier, qui dirigeait l’école da Ribeira das Naos, et qui mourut en 1818, âgé de 50 ans. (Cyrillo, p. 207.)

BAPTISTE-EMMANUEL MACARIO, voyez MACARIO (Baptiste-Emmanuel).

BARATA (EMMANUEL ), calligraphe, «d’après le philologue François-Dias Gomes (t. 4 des Mémoires de l’Académie), a été la plus insigne plume qu’on eût connue jusqu’à lui en Europe. Il vécut au temps de Camoëns et fut maître d’écriture du roi Sébastien. On lui doit l’ouvrage intitulé : Arte de escrever, 1571.» (Voyez Patriarche, Liste des artistes, p. 7.)

«Manoel Barata, né à Lisbonne, est un des plus célèbres maîtres d’écriture qui aient fleuri à son époque. Il était le maître du prince Jean, fils du roi Jean III. Il publia en 1572 l’Art d’écrire, in-4°, et grava aussi un recueil de divers genres d’alphabets. Cet ouvrage est loué par Manoel Faria e Sousa dans ses Commentaires des rimes de Camoëns. Il n’a paru qu’après la mort de Barata, et il porte le titre suivant: Exemplares de diversas sortes de letras tirados da Polygrafia de Manoel Barata, escritor portuguez, acrecentadas pelo mesmo autor, etc., dirigido a D. Theotonio, duque de Bragança, etc., por Antonio Alvares, 1590, in-4°.» (Bibliotheca lusitana de Barbosa Machado, t. 3, p. 190.)

BARBOSA MACHADO (DIOGO ou JACQUES), auteur, a fait, en 1752, un rapport sur la Carta apologetica de Joseph Gomes da Cruz ( Lettres, p. 137). Il est aussi auteur de la Bibliotheca lusitana (1741-179). Cet ouvrage important se compose de 4 volumes in-folio, dont le dernier sert de supplément aux autres; il cite, par ordre alphabétique, tous les auteurs portugais et leurs ouvrages, tant imprimés que manuscrits.

BARBOSA MACHADO (IGNACE), «auteur du Tractado historico juridico do aqueducto de Lisboa ( Communication de M. l’abbé de Castro).» D’après Antoine Gaétan de Sousa, ce fut l’architecte Emmanuel Maya qui fournit les plans de ce bel aqueduc. Cyrillo, p. 193, en attribue la construction à Charles Mardel.

M. Santos a trouvé dans la Bibliotheca lusitana, t. 2, p. 532, qu’Ignace Barbosa était le frère de Diogo.

BARBOSA DA SILVA (AUGUSTINE), auteur. «Elle savait parfaitement le latin. C’est en cette langue qu’elle a écrit la vie des cinq premiers rois de Portugal. Elle était aussi habile en architecture. Elle florissait vers 1672 et a écrit un Traité d’architecture et d’arithmétique qui a été imprimé à Castella, sous le nom de Pierre de Albornoz.» (Bibliothèque lusitanienne, t. 1, p. 54. — Communication de M. le vicomte de Juromenha. — Theatro heroino, t. 1, p. 114.)

BARNABÉ XIMENEZ, voyez XIMENEZ (Barnabé).

BARREIROS (GASPAR), «cosmographe, neveu du célèbre historien des Indes, Jean de Barros. Ce fut son oncle qui l’engagea à écrire.

«Chorographie de plusieurs endroits qui se trouvent sur la route que Gaspar Barreiros a parcourue, pour se rendre, en 1546, de Badajos à Milan ( Coïmbre, 1561, par Jean Alvares); observations cosmographiques de beaucoup d’endroits des côtes d’Espagne, avec tous leurs champs et promontoires. Manuscrit.» (Communication de M. le vicomte de Juromenha.)

BARRETTO, natif de Porto, peintre. J’ai vu, dans la collection de tableaux de la ville de Porto, un tableau de lui dans le style de Camuccini ou de David. Il représente la mort de Cléopâtre. (Lettres, p. 386.)

BARRETO OU BARRETTO (ANTOINE) CORRÊA, graveur de paysage, élève de Comte, agrégé à l’Académie de Lisbonne, âgé, en 1843, de 30 ans. (Lettres, p. 115.)

BARRETO (JOSEPH-TEIXEIRA), voyez TEIXEIRA BARRETO (Joseph).

BARRETO (PIERRE) DE REZENDE, voyez REZENDE (Pierre Barreto de).

BARROS (ANDRÉ DE), auteur de l’ouvrage Vida do Padre Antonio Vieira, voyez PATRIARCHE.

BARROS (ANTOINE DE), peintre, florissait, suivant Taborda, vers 1596, et se trouvait au service de Philippe II, ainsi que cela se voit dans une charte des Archives royales, livre 30 des donations de ce Roi, feuille 169. «Il peignait à la détrempe et était doreur. Il faisait aussi des reliefs en or bruni. Il existe une patente de Philippe Ier de Portugal (II d’Espagne), en date du 29 février 1596, par laquelle Barros est nommé peintre de ce roi, aux conditions auxquelles l’avait été Gaspard Carvalho, roi d’armes des Indes, auquel il succéda dans cet office après que celui-ci fut mort. Cette patente porte qu’il n’aura ni frais d’établissement, ni frais d’entretien, Carvalho n’en ayant pas reçu non plus. Il est à supposer que Barros est mort en 1601, car ce fut en cette année que Louis Alvares lui succéda.» ( Communication de M. le vicomte de Juromenha.)

BARROS (ANTOINE-BENOÎT FARIA E), voyez MORGADO DE SETUBAL.

BARROS (ELEUTERIO-EMMANUEL DE), graveur, élève de Joachim Carneiro da Silva, de l’école de gravure qui fut formée à Lisbonne en 1769. Il a étudié à Rome. C’est lui qui a apporté de Rome le grand tableau de Batoni qu’on voit sur le maître-autel de l’église d’Estrella. Cyrillo cite aussi de lui des dessins et des tableaux, p. 294.

BARROS FERREIRA (JÉRÔME DE), peintre d’architecture, de fleurs, d’ornemens et de portraits en miniature, et architecte.

Né à Guimaraens en 1750, il apprit à peindre sous Michel-Antoine d’Amaral, et acquit bientôt quelque réputation. Il dessinait facilement et peignait fort bien les fleurs et les ornemens. Il était plein de zèle et d’enthousiasme pour son art, et occupé sans cesse à en accélérer les progrès. Dans ce but il admettait chez lui gratuitement tous ceux qui voulaient profiter de ses leçons.

Il était également versé dans l’architecture et avait un talent particulier pour les portraits en miniature, qu’il faisait très ressemblans. Il en fit entre autres, un de son ami le peintre Antoine Caetano, qui porte un témoignage favorable de son talent à saisir la ressemblance. Son coloris est bon, et tient un peu de l’école flamande, ainsi qu’on le voit dans quelques-unes de ses bambochades.

Je citerai de lui les ouvrages suivans: les figures du plafond de la bibliothèque du couvent de Saint-Dominique; l’architecture et le tableau de la chapelle de Sainte-Brigitte dans l’église de Lumiar; le plafond de la salle à manger de l’hôtel du marquis de Marialva; le portrait de la Reine qu’il fit pour la comtesse de Vimeiro quand elle était supérieure du couvent dos Santos; les portraits du père et de la mère de D. Michel Pereira Forjas; les appartemens de ce dernier, à Cruzde-Pedra, et le plafond d’un des appartemens du marquis de Niza, Xabregas.

Il mourut le 30 octobre 1803, à l’âge de 54 ans, et laissa deux enfans, Silence-Chrétien et Vigilance-Perpétue, qu’il avait eus de son mariage avec Antoinette-Engracia de Deos e Silva, native de Lisbonne. (Taborda, p. 238.)

Quand Pedro Alexandrino abandonna la peinture des voitures pour s’occuper de sujets plus élevés, J. de Barros le remplaça avec succès dans cette partie, et représenta sur les carrosses des enfants, des dieux de la Fable, des sujets allégoriques, etc. Il peignait aussi des ornemens, des portraits, des caricatures; il a fait également des gravures à l’eau-forte. Dans ce dernier genre, il fut le premier maître de Gregorio-Francisco de Queiros. Il aimait la lecture, et traduisit du français l’Art de la Peinture, par C. A. du Fresnoy, publié en 1801. Le manuscrit de cet ouvrage, qui contient 50 pages écrites en entier de la main du traducteur, se trouve actuellement à la bibliothèque de l’Académie des Beaux-Arts de Lisbonne. Il a été offert par le fils de Barros, Silence-Chrétien de Barros, graveur de ladite Académie. J. de Barros a fait aussi la description d’un plafond peint par lui-même dans l’hôtel de Niza. Ses ouvrages dans les édifices publics sont: la voûte de l’autel des Trinas, au Rato; celle de Sainte-Brigitte, dans la paroisse do Lumiar; quelques figures du plafond de la bibliothèque de Saint-Dominique, etc., etc. (Cyrillo, p. 127.) — Voyez aussi QUEIROS (Grégoire-François).

BARROS LABORAÕ̃ (JOACHIM-JOSEPH DE), sculpteur.

Il naquit à Lisbonne en 1762 et n’avait que dix ans quand il entra comme élève dans l’atelier de Jean Grossi, où il fut occupé pendant quatre années à faire des ébauches et à modeler. Il passa ensuite à l’école de Jean Paul , sculpteur en bois. Il servit d’aide à Raymond da Costa et au père Jean Chrysostome ; puis à Manuel Vieira, chez qui il modelait et terminait de nombreux ouvrages. Bientôt après il s’établit dans son propre atelier, où il modela saint François et sainte Claire, qui furent exécutés par François Xavier, élève de Joseph d’Almeida et d’Antoine Machado. Les ouvrages de Laboraõ sont si nombreux qu’il ne nous est pas possible d’en faire ici l’énumération. Nous ne ferons mention que du bas-relief en marbre de l’église de Bemposta, et d’une Renommée avec les portraits de Leurs Majestés, placée à l’obélisque de Bellas.

Le marquis Regedor, grand appréciateur des arts, fut tellement charmé de ce dernier ouvrage, qu’en outre d’une rétribution pécuniaire qu’il lui fit tenir, il sollicita et obtint son admission dans l’ordre de Saint-Jacques et ne cessa pas de le pousser dans sa carrière.

Le Roi le récompensa aussi en lui accordant l’emploi qu’exerçait Giusti à Mafra, avec les honoraires dont jouissait son prédécesseur. Les travaux de Mafra languissaient depuis quelque temps quand les Pères de Saint-Vincent entrèrent dans ce monastère. Ceux-ci firent procéder lentement à l’achèvement des lunettes des voûtes, d’après les modèles de Leal , et ce furent Braz Toscano de Mello, Roberto-Louis da Silva et son fils qui furent chargés de l’exécution. Laboraõ activa un peu plus ces travaux, mais ils furent encore interrompus par l’invasion des Français. Laboraõ travailla ensuite aux statues du palais de Notre-Dame d’Ajuda, où il fit les figures allégoriques de l’Honnêteté, de la Diligence, du Désir, et divers ornemens. Il fut aidé dans ces travaux par ses fils et élèves Manuel-Joachim et Joseph-Pierre de Barros, ainsi que par son autre élève Gaspar-Joachim da Fonseca, natif de Vizeu .

Il mourut le 30 mars 1820, à l’âge de 58 ans, et repose dans la salle du chapitre de Saint-Antoine des Capucins.

Charles Amatucci fit également pour le même palais (1818) la statue de la Libéralité. Il était à Lisbonne depuis 1804 et s’occupait à faire des portraits en cire. En 1807, il fut admis au service de la maison royale, aux honoraires de 400,000 reis annuels, et exécuta le portrait du Roi en médaillon pour les orgues de Mafra. Quoique jeune et d’une constitution forte, il fut enlevé subitement, en 1809, par un anévrisme. (Cyrillo, p. 274.)

BARROS (EMMANUEL-JOACHIM DE), sculpteur, fils de BARROS LABORAÕ (Joachim-Joseph de), voyez l’article précédent.

BARROS (JOSEPH-PIERRE), sculpteur, autre fils de BARROS LABORAÕ, voyez BARROS LABORAÕ.

BARTHÉLEMY-ANTOINE CALISTE, voyez CALISTO (Barthélemy-Antoine).

BARTHÉLEMY CARDENAS, voyez CARDENAS.

BARTHÉLEMY CAUDERAS, voyez CARDENAS (Barthélemy).

BARTHÉLEMY DA COSTA, voyez COSTA (Barthélemy da) et FIGUEIREDO (Jean de).

BARTHÉLEMY (frère) FERREIRA, voyez FERREIRA (frère Barthélemy).

BARTHÉLEMY DOS MARTYRES (frère DOM), auteur, voyez JERONIMO (Frère-Henri de S).

BARTHÉLEMY DOS MARTYRES Vida do vener. arcebispo de Braga, par frère Louis de Sousa, voyez PATRIARCHE, et JERONIMO (frère Henri de S.).

BARTHÉLEMY RODRIGUES, peintre, voyez RODRIGUES (Barthélemy).

BARTHÉLEMY RODRIGUES, architecte, voyez RODRIGUES (Barthélemy).

BARTHÉLEMY VELHO, voyez VELHO (Barthélemy).

BARTOLOZZI (FRANÇOIS), graveur. C’est dans Cyrillo, p. 289, que j’ai trouvé les renseignements qui vont suivre: Bartolozzi est né à Florence vers 1727. Il a été élève de Wagner. En 1762, il se rendit à Londres. Attiré à Lisbonne, en 1802, par D. Rodrigo Sousa Coutinho, il fonda dans cette ville une école de gravure, et y mourut en 1815. Il forma plusieurs élèves, savoir:

«Domingos-José da Silva;

«Jean-Vicente Priaz;

«Théodore-Antoine de Lima;

«Antoine-Marie d’Oliveira Monteiro;

«François-Thomas d’Almeida;

«François-Antoine da Silva.»

D’après Nagler, Bartholozzi serait né en 1730 et mort en 1813. Cet auteur cite ses principaux ouvrages, au nombre de près de cent.

BASTOS (frère LOUIS), peintre. Taborda, p. 172, cite à son sujet ce que frère Joseph Perreira de Santa-Anna rapporte dans sa Chronique de l’ordre des Carmes, p. 476: «A l’époque où il vivait, Bastos était un des peintres les plus insignes de ce royaume; et quoiqu’il ait commencé à manier les pinceaux comme amateur, ses dispositions naturelles étaient telles, qu’il devint maître dans cet art, au point de servir de modèle et d’objet d’admiration aux meilleurs artistes.»

BATONI (POMPÉE), peintre, né en 1708, mort en 1787. On voit de lui, dans l’église d’Estrella, d’importans ouvrages portant la date de 1781 (voyez Lettres, p. 292). C’est, je crois, à tort qu’on lui attribue le tableau du maître-autel de la cathédrale d’Evora. (Lettres, p. 355.)

«Dans la Bibliothèque de Jésus, aujourd’hui de l’Académie des Sciences, il existe un mémoire critique sur les tableaux de l’église d’Estrella.» (Communication de M. le vicomte de Juromenha.)

BAYLE, auteur d’un Dictionnaire, voyez PATRIARCHE.

BELEM ou BELLEM (frère JÉRÔME DE), auteur de la Chronica serafica da provincia dos Algarves (1753), voyez Lettres, p. 346.

BELLES, voyez GUILLAUME.

BELLORI auteur, voyez LOUREIRO (François de Sousa). Je présume que c’est le célèbre auteur et antiquaire Jean-Pierre Bellori, mort en 1700.

BEM (THOMAS-GAÉTAN DE), auteur des Mémoires historiques et chronologiques de l’ordre des Théatins. Il en existe une édition de 1792. (Lettres, p. 140, 145.)

BENAVENTE (FRANÇOIS DE), architecte, a pris part aux constructions de l’église de Belem. Il fut chargé spécialement des colonnes de cette église; vers 1517. (Lettre 14me, app. 2.)

BENEDICTA (D. MARIA), appelée communément Princesa Viuva, tante de Jean VI, née en 1746 et morte en 1829. Elle s’est occupée de peinture. Son tableau qu’on voit à l’église d’Estrella est peu digne d’occuper cette place; mais considéré comme ouvrage d’amateur, celui que l’on conserve à Ajuda et qui représente le cœur de Jésus, n’est pas sans mérite. (Lettres, p. 269, 292.)

BENEDICTO BENEDICTUS, voyez BENOIT.

BENOIT. Ce nom se rencontre quelquefois dans ce Dictionnaire sous celui de Bento, quand cette dernière dénomination a été acceptée par le public d’une manière générale et invariable; par exemple, Bento Coelho, ou le couvent de S. Bento.

BENOÎT OU BENTO (JOSEPH DE SOUSA FARINHA), voyez FARINHA.

BENOÎT DE RAVENA, voyez RAVENA (Benoît de).

BENOÎT DE SOUSA CAMPELLO, peintre, voyez BERNARDES (Joseph).

BENOÎT LUTTI, voyez OLIVEIRA BERNARDES (Ignace de).

BENOÎT ou BENTO MORGANTES, voyez MORGANTES (B.).

BENJAMIN COMTE, voyez COMTE.

BENT (JEAN VAN DER). Suivant Guarienti, il était peintre hollandais, et né à Amsterdam en 1650. Il est mort en 1690. Guarienti a vu de lui des tableaux en Portugal. (Lettres, p. 523.)

BENTO (l’auteur des quatre tableaux du monastère de S. Bento). L’Académie de Lisbonne possède quatre grands tableaux sur bois d’une belle conservation, représentant la Disputa, la Visitation, l’Adoration des mages et la Présentation. Ces superbes tableaux sont postérieurs à l’année de l’avénement au trône de Jean III (1521), comme le dénotent les monnaies représentées dans le vase que l’un des mages offre à l’enfant Jésus. Ce sont, avec le couronnement de la Vierge du palais épiscopal d’Evora, et le St. Pierre de Vasco Fernandes à Vizeu, les plus beaux ouvrages de peinture gothique que j’ai rencontrés en Portugal. On voit encore à l’Académie une Circoncision de moindre grandeur, qui est évidemment du même pinceau. Je ne sais pas quel est leur auteur. S’il était possible de le découvrir, ce serait d’un grand intérêt pour l’histoire de l’art. Il y a tout lieu de croire qu’ils ont été faits en Portugal, mais ils portent selon moi d’une manière irréfragable le cachet de l’influence allemande ou flamande. Voyez Lettres, p. 122, et dans d’antres endroits qui se trouvent indiqués dans la table alphabétique de mes Lettres, sous le nom de Bento.

BENTO ou BENOÎT COELHO, voyez COELHO (Bento).

BENTO CONTREIRAS, voyez CONTREIRAS (Bento).

BENTO ou BENOÎT VARCHI, voyez VARCHI.

BERARDI (JEAN), peintre décorateur et graveur. Il a précédé Bibiena dans l’emploi de peintre de décoration, vers 1753, et a gravé les estampes des libretti de théâtre. (Voyez Cyrillo, p. 189 et 190.)

BERARDO (JOSEPH D’OLIVEIRA). M. Berardo, auteur, âgé à peu près de quarante ans, habite Vizeu et est plein de zèle pour la gloire littéraire du Portugal. Homme très instruit et jouissant d’une position très indépendante, il se voue avec ardeur à l’étude. C’est lui qui a découvert l’extrait baptistaire de Vasco Fernandes, et qui s’est livré avec le plus de succès aux recherches qui ont eu pour but d’éclaircir les ténèbres dont l’existence de ce peintre était encore enveloppée en 1843. (Voyez Lettres, p. 300-308, 370, 371). Il a écrit des mémoires historiques sur Vizeu, dont le journal Le Panorama, vol. 5, n° 216, p. 183, renferme des extraits.

BERMUDEZ (JEAN-AUGUSTIN-CEAN), auteur du Dictionnaire historique des beaux-arts. L’édition de cet excellent ouvrage que je possède, est de l’année 1800 (Madrid). Bermudez cite dans son prologue un grand nombre d’auteurs auxquels il a emprunté ses renseignemens, et parmi lesquels il nomme particulièrement Antoine Palomino et Antoine Ponz. (Voyez Lettres, p. 147.)

BERNABE, voyez BARNABÉ.

BERNARD (maître), architecte, qui a exercé son art à Coïmbre et qui est cité dans un manuscrit de 1168 intitulé : Livro preto. (Lettres, p. 421.)

BERNARD BRITO (frère), voyez BRITO.

BERNARD (frère) DE CRUZ, voyez CRUZ (frère Bernard de).

BERNARD EDOUARD, sculpteur, «élève de Machado (Joachim) de Castro.» (Communication de M. le professeur Assis.)

BERNARD FERNANDES GAYO, voyez FERNANDES (Bernard).

BERNARD FOIT, voyez FOIT.

BERNARD DOS SANTOS, voyez SANTOS (Bernard dos).

BERNARDA FERREIRA DE LACERDA, voyez LACERDA (B. F.)

BERNARDES (JOSEPH), peintre de fleurs, voyez ABREU (Jean-Nunes de). Bernardes fut élève de Serra. Il peignit les fleurs, des ornemens et l’architecture. Il eut pour disciples Jérôme Gomes Teixeira, François Gomes Teixeira et Bento de Souza Campello, et mourut vieux en 1780. (Cyrillo, p. 196.)

BERNARDES (OLIVEIRA), voyez OLIVEIRA.

BERNARDES OLIVEIRA (ANTOINE DE), voyez OLIVEIRA BERNARDES (Ignace de).

BERNARDES OLIVEIRA (IGNACE DE), voyez OLIVEIRA BERNARDES (Ignace de).

BERNARDIN DA COSTA LEMOS, voyez COSTA LEMOS et ROCHA (Joachim-Emmanuel).

BERNARDIN (FR. GASPAR DE S.), auteur de l’ouvrage O itinerario da India, voyez PATRIARCHE.

BERNARDIN DE SANTA-ROSA, voyez ROSA (Bernardino de Santa-).

BERNINI, architecte et sculpteur italien, auquel sont attribués les anges en marbre de Carrare, qui soutiennent l’écusson au-dessus de la grande porte de l’église de Loreto (Lettres, p. 440). Je ferai observer que le chevalier Bernini est mort en 1680, et que l’ancienne église de Loreto ayant été détruite par le tremblement de terre de 1755, cette assertion devient inadmissible; à moins que les anges n’aient été faits à une autre époque, et que la place qu’ils occupent maintenant ne leur ait été assignée postérieurement et contrairement à leur première destination. On va même jusqu’à soutenir que ces anges ont été retirés des décombres dans l’état le plus parfait de conservation; en effet, on n’y découvre pas la plus petite restauration, cela est bien plus inadmissible encore. L’un de ces deux anges, celui de droite, ne me semble pas indigne de Bernini, mais, tout compté, il me paraît très peu vraisemblable que ce morceau de sculpture soit de lui. La tradition qui attribue ces anges à Bernini a été transmise par Alexandre Giusti à Joachim Machado, et par celui-ci au père du professeur François d’Assis Rodrigues. Alexandre Giusti ayant été élève de Maini et ce dernier de Algardi, contemporain de Bernini, cette tradition, d’après l’avis du professeur Rodrigues, est digne de foi. D’après le même professeur, il y aurait à Bellas une fontaine qui doit être l’œuvre de Bernini.

BERTHELOT (DENIS) DE HONFLEUR, cosmographe, peintre et dessinateur, voyez REZENDE (Pierre-Barreto de).

BIBIENA (JEAN-CHARLES), Italien, peintre de décorations, a peint des sujets architectoniques, et la perspective dans le théâtre royal de Lisbonne, qui fut détruit en 1755 lors du tremblement de terre. Il n’avait commencé à servir le roi D. Joseph que deux ans auparavant. Avec lui, vinrent d’Italie Marcos, qui peignait avec talent les figures à la détrempe, et Paulo, fameux peintre de batailles et de paysages. (Cyrillo, p. 175, et 188-190.)

Bibliotheca Lusitana, par BARBOSA MACHADO, voyez ce nom.

BILL, stucateur, voyez GROSSI (Jean).

BILLING (CLÉMENT), graveur. «Dans le livre Emprezas de S. Bento, de frère Jean dos Prazeres, Bénédictin (1685), on voit un frontispice signé Clément Billing f.; dans un autre ouvrage intitulé Cordel triplicado, des estampes du même graveur; et dans un livre sur la musique intitulé Arte minima (1685), une estampe signée Clemente Billing.» (Patriarche, Liste des artistes, p. 15.)

BINHETI, (JOSEPH-CHARLES), Italien, peintre décorateur vers 1780, voyez AZZOLINI (Jacques), et Cyrillo, p. 191 et 238.

BISPO CONDE, voyez PATRIARCHE et FRANCISCO (Dom).

BLAISE D’ALMEIDA, voyez ALMEIDA (Blaise de).

BLAISE D’AVELAR, voyez AVELAR (Blaise d’).

BLAISE (ou BRAZ) DE MENDONÇA, voyez MENDONÇA.

BLAISE NUNES, voyez NUNES (Blaise).

BLAISE D’OLIVEIRA, voyez OLIVEIRA (Blaise de) et BACCARELLI (Vincent).

BLAISE PEREIRA, voyez PEREIRA (Blaise)

BLAISE DE PRADO, voyez PRADO (Blas de).

BLAISE TOSCANO DE MELLO, voyez TOSCANO (Blaise) DE MELLO

BLAS, voyez BLAISE.

BOCARRO (ANTOINE), cosmographe, gardien des archives royales des Indes, et chroniqueur général du même pays. Il était successeur de Jacques do Couto, et a continué ses Décades des Indes. On lui doit le livre des plans de toutes les forteresses, villes et établissemens des Indes orientales, avec la description de leur situation géographique et de ce qu’ils contiennent en fait d’artillerie, de garnisons, de gens d’armes, de vaisseaux; les revenus et les dépenses; les profondeurs et les bas-fonds des rades et des fleuves, et tout ce qui relève de la couronne d’Espagne. Ce livre, de grand format et dédié à Philippe IV d’Espagne et III de Portugal, renferme les plans enluminés de 52 forteresses. Il en existe deux exemplaires, dont l’un se trouve dans la bibliothèque du duc de Cadaval. (Voyez Bibliotheca Lusitana, t. 1er, p. 221. — Communication de M. le vicomte de Juromenha.)

BOLLEU, peintre, voyez GUILLAUME.

BOMVFUS, voyez ANDLOI (F. Bomvfus).

BONAVENTURE PETERS ou PEETERS, voyez PEETERS (Bonaventure).

BOSARTE, auteur de l’ouvrage Viage artistico a varios pueblos, etc., voyez SALVA (Vincent).

BOTACA, BOTAÇA, BOTAQUA, voyez BOYTACA.

BOTELHO (ANTOINE-JOSEPH-FAUSTIN), peintre, voyez BOTELHO (Philibert-Antoine).

BOTILHI (EMMANUEL) RIBEIRO, auteur. C’est le nom de Pereira (Emmanuel-Ribeiro) tel qu’il est écrit dans la Bibliothèque lusitanienne; mais dans le manuscrit on lit aussi le nom de Pereira (Communication de M. Berardo). Nous avons adopté le nom de Pereira (Emmanuel-Ribeiro). Voyez l’article consacré à ce dernier.

BOTELHO (NICOLAS-TOLENTINO), peintre, voyez GERALDES (Alexandre).

BOTELHO (PAUL), sculpteur, voyez SALLA (Félix).

BOTELHO (PHILIBERT-ANTONIO), peintre, naquit à Lisbonne en 1760. Il étudia la peinture sous Pedro Alexandrino, et exécuta à l’huile et à la détrempe beaucoup d’ouvrages dans les églises, maisons particulières et théâtres. En 1806 il peignit toutes les figures qu’on voit sur le plafond appelé do Costa dans le palais d’Ajuda. 11 a peint jusqu’en 1808, époque où sa vue devint trop faible pour travailler lui-même. Il continua cependant encore à diriger les travaux de son fils Antonio-José-Faustino. (Cyrillo, p. 138.)

BOUTACA, BOUTAQUA, voyez BOYTACA.

BOUTEUX (MICHEL LE), architecte et graveur, fut un des artistes qui, au temps de Jean V, vinrent en Portugal et y ranimèrent les arts. Dans les Mémoires de Malte, on voit une carte de cette île signée Michael le Bouteux, architectus regis sculpsit, 1736 (Patriarche, Liste des artistes, p. 5 et 19.)

BOYTACA ou BOYTAQUA (maître), architecte.

Voici ce que nous apprend à son égard M. le vicomte de Juromenha: «Maître Boytaca, architecte du célèbre monastère de Belem, était aussi préposé aux travaux de charpente. Nous ne saurions dire avec certitude s’il était Portugais ou étranger. Cependant la Chronica serafica (1753) dit qu’il avait été appelé d’Italie par Jean II afin d’exécuter pour lui des travaux architectoniques. La signature de Boytaca que nous avons vue à la Torre do Tombo, nous semble écrite avec les caractères qui étaient alors en usage en Portugal. Une personne native de Leiria et parfaitement au fait des localités qui l’avoisinent, m’a assuré qu’il existe près de Batalha un village ou hameau appelé Boytaca ou Boutaca, situé sur le revers d’une hauteur, aux environs du couvent, et se composant seulement de quelques maisons . Si ce hameau existait antérieurement à l’époque de Boytaca, il serait évident que l’architecte aurait pris le nom du lieu de sa naissance. Son nom est écrit par corruption de différentes manières, mais la véritable est Boytaca, puisque c’est ainsi qu’il signait lui-même son nom.

«Il fut architecte du couvent de Jésus de Sétubal, fondé par Justa Rodrigues, nourrice du roi Emmanuel. La première pierre de ce couvent fut posée en 1490.

«Le roi Jean II, accompagné de la reine Dona Léonor, vint plus tard à Sétubal, et fit réformer par maître Boytaca le plan de l’église qu’il voulait plus large. On fit dans ce but un modèle en bois d’après le dessin de Boytaca. Après avoir dîné, le roi alla avec l’architecte mesurer le terrain pour le cloître. Au décès de Jean II le maître-autel était terminé ; le reste de l’église fut continué au temps de D. Emmanuel, sous la direction de ce même Boytaca et sur les instances de la nourrice du roi. La sacristie supérieure et la salle du chapitre furent exécutées sous Philippe Ier. En 1498, le roi Emmanuel lui accorda une pension de 8,000 reis, dont il devait jouir seulement à partir du jour où il se marierait. Cette pension était une récompense des services qu’il avait déjà rendus dans son art, et nommément des travaux du couvent de Jésus à Sétubal.

«Il séjourna à Arzilla, place où commandait le comte de Borba, qui, attendu les services militaires que Boytaca y rendit, le fit chevalier. Cette promotion fut confirmée par D. Emmanuel en 1511. En 1514 il passa une seconde fois à cette place comme architecte, ainsi qu’à Alcacer, Tanger et Ceuta, pour y faire le mesurage des travaux dont il avait été chargé.

«En 1515, le roi Emmanuel lui accorda également pour ses bons services une pension de 12,000 reis.

«Les documents où nous puisons ces faits se trouvent aux archives royales. En voici un:

«D. Emmanuel, à tous ceux qui verront la présente Charte, nous faisons savoir que considérant les services que Botaca, maître des travaux de pierre, nous a rendus en son art, ainsi que dans les travaux du couvent de Jésus de Sétubal, couvent que fit bâtir Justa Rodrigues, ma nourrice, qui a intercédé pour lui, et voulant lui faire grâce et merci, nous avons pour bon de lui accorder à partir du 1er janvier prochain 1499, une pension de 8,000 reis par an. Lisbonne, le 25 mars 1498. (Livre de D. Emmanuel, feuille 81.)

«Les autres patentes qui sont indiquées plus haut portent les dates suivantes: Almeirim, le 5 janvier 1511 (livre 3 de D. Emmanuel, fol. 50, v°); et Lisbonne, le 50 avril 1515. (Livre 2 de D. Emmanuel, fol. 44).

«Il se trouve encore aux archives royales un paquet portant le titre de «Recettes et dépenses des travaux du roi à Çafim et à Azamor, paquet n° 11. Il contient un cahier in-4° au titre de «Ce livre est celui des mesurages que Bataca et Bastiaõ Louis, écrivain, allèrent faire à Arzilla, Alcacer, Ceuta et Tanger en 1514.» Il commence ainsi: «Maître Butaca et moi Bastiaõ Louis, nous partîmes de Lisbonne le vendredi 25 mai 1514, nous arrivâmes le vendredi 9 juin de la même année à Alcacer.» — Ce même livre rapporte les mesurages qu’ils exécutèrent dans les susdites places pour les travaux qui devaient s’y exécuter. Chacun de ces mesurages est signé par ledit maître et par l’écrivain.

«Il est parlé, dans le paquet des pensions de l’infant D. Louis (1554), de Jérôme Botaca, qui était serviteur de ce même infant (Paquet 10, feuille 66). Ce Jérôme Botaca était le fils de l’autre.»

«Ce nom doit être écrit Boytaca, puisque c’est ainsi que nous le fait connaître la propre signature de maître Boytaca; mais nous le voyons aussi écrit Boytaqua, Botaca, Botaqua, Boutaca, Boitaca. D’après les uns il aurait été appelé d’Italie par Jean II; d’après les autres il serait Portugais. M. de Varnhagem m’a dit le premier que près de Batalha il y a un endroit qui s’appelle Boutaca. Le nom en effet n’est pas italien. A la page 228 de mes Lettres, vous avez pu voir que d’après les documens des années 1509, 1512,1514 et 1519, il était gentilhomme de la maison du roi, et qu’il était déjà décédé en 1528. Pages 230 et 343, j’ai dit que «dans les archives de la Torre do Tombo, caza da Coroa, armoire 26, se trouve une liasse de papiers roulés , contenant les comptes des dépenses des constructions de Belem, qui prouvent que Botaca était Italien et qu’il était le premier architecte du monastère de Belem.» M. le vicomte de Juromenha, qui a compulsé en ma présence les documens en question, n’a pu découvrir nulle part qu’il fût désigné comme Italien. Ce qu’il y a d’incontestable et ce que l’on peut voir pages 331 et 343 de mes Lettres, c’est qu’il était constructeur de Belem et architecte de Batalha (1499-1519). Le Panorama du 9 décembre 1843 se réfère à ces derniers documens. L’auteur de l’article suppose que Botaca pourrait bien être la corruption du nom Potassi, auquel la tradition attribue les plans et la construction du monastère de Belem. Il ne me paraît pas que l’on puisse admettre cette supposition avant qu’elle soit appuyée de preuves. D’après le document que j’ai cité dans mes Lettres, p. 346, et qui porte la date de 1630, et surtout d’après celui de l’année 1498 cité ci-dessus, il est certain qu’il fut chargé par Jean II en 1492, de la construction du couvent de Jésus à Sétubal. Ce qui me paraît prouver le mieux qu’il n’était pas Italien, c’est que je ne pense pas qu’il existe un nom italien dont la consonne initiale soit suivie de oy-oi, ou, formant la même syllabe, tandis que c’est un des sons les plus caractéristiques de la langue portugaise, par exemple: le nom propre Sousa, et les mots cousa, doudo, boi ou boy.

L’assertion relative à sa nationalité italienne, qui est contenue dans la Chronica Serafica (1753), et même celle qui est renfermée dans le manuscrit de l’Abesse (1630), n’étant appuyée d’aucune preuve ni d’aucune citation contemporaine, ne suffisent pas pour établir cette nationalité. Elles le peuvent d’autant moins que le nom de Boytaca est évidemment portugais, et que plusieurs siècles séparent les dates de ces deux renseignemens, de l’époque à laquelle ils se rapportent; mais ce qu’il est permis d’admettre, c’est que Boytaca a été envoyé en Italie pour y faire ses études, pour s’y perfectionner dans son art, et qu’il en a été rappelé pour être chargé des travaux de Sétubal. Il ne m’est pas non plus démontré qu’il ait été le premier constructeur de Belem, quoique les dates ne s’opposent pas à cette supposition, puisque ce couvent commença à s’élever en 1500. Ce qu’il y a de sûr, c’est qu’il a été un des architectes de Belem, et que Jean de Castilho lui a succédé. Voyez JEAN DE CASTILHO.

BRAGA, peintre, vivant à Porto. M. Braga est directeur ad interim de l’Académie de Porto et peintre d’histoire. Il a été à Rome vers l’année 1822. Voyez Lettres, p. 390, et FONSECA (Antoine).

Braga (Antiguidades de), par D. Jeronimo Contador de Argote, voyez PATRIARCHE.

BRAGA (JEAN-JOSEPH), sculpteur de Porto, qui mourut du choléra pendant le siége de cette ville. Il modelait en terre, avec un talent très supérieur, des enfans dans diverses attitudes. Les deux enfans qu’on voit dans la collection de M. Allen sont de lui: l’un est endormi et l’autre vient de se réveiller. (Museo Portuense, n° 10, p. 154. — Patriarche, Liste des artistes, p. 53.)

M. le baron Le Mercier a acheté, en 1845, un enfant modelé en terre et couché sur une espèce de chaise longue ornée d’arabesques, que je serais très tenté d’attribuer à ce même Braga. L’enfant peut avoir 22 centimètres de longueur, et sa couchette 33. Si cet ouvrage de sculpture était en effet de Braga, il me ferait concevoir une opinion très favorable de son talent.

Braga (Memorias Eccles. de), par D. Rodrigo de Cunha, voyez PATRIARCHE.

BRANTÔME (PIERRE DE BOURDEILLES surnommé), auteur, cité par M. le vicomte de Juromenha comme ayant écrit sur le Portugal.

Breviar. Rom. (Horæ diurnæ), voyez PATRIARCHE.

BRAZ, voyez BLAISE.

BRITO (frère BERNARD), auteur des Elogios dos Reis de Portugal, 1603, et da Monarchia Lusitana, 1597 (voyez Lettres, p. 148). Il a aussi écrit une Chronica de Cister qui renferme des renseignemens sur cet ordre et sur beaucoup d’antiquités du Portugal, 1602, et la Geografia antiga da Lusitania, en 8 vol. Alcobaça, 1597. Voyez aussi le jugement que porte sur lui Loureiro (François de Souza) à l’article qui est consacré à ce dernier.

Brito fait mention d’un tableau du temps d’Alphonse IV (1325-1357) qui représentait l’Adoration des mages et qui était au couvent d’Odivellas. On y voyait les portraits du Roi et de son fils D. Pedro. Le même auteur parle d’un portrait de Sanche II (1223-1245). (Lettres, p. 204.)

BROUNE (ISABELLE), peintre.

Elle florissait au dix-huitième siècle et était fille de Duarte Pequerim et d’Elsa Pequerim, et parente d’Isabelle-Maria Rita. Elle était mariée à Pierre Broune, médecin de la ville de Porto, et figure dans le catalogue des Héroïnes comme très distinguée dans la peinture à l’huile et singulière pour les portraits au naturel ( Theatro heroino, tom. 1er, p. 534, et Description de Porto, chap. 10, p. 370). Elle vivait encore vers 1740 à Porto, où l’on estime beaucoup ses ouvrages qui sont d’un goût excellent et que l’on recherche avidement pour les plus riches galeries. ( Taborda, p. 223.)

BRUNO (F. S.), graveur. Dans l’ouvrage intitulé Estrangeiros no Lima (Coïmbre, 1785 et 1791), on voit plusieurs estampes signées F. S. Bruno sc.; F. S. Bruno, gravore, Porto; Bruno Fez, Porto. (Patriarche, Liste des Artistes, p. 15.)

BRUNO-JOSEPH DE VALLE, voyez VALLE (Bruno-Joseph de).

BUONAROTTI (MICHEL-ANGE), architecte, peintre et sculpteur. François de Hollande étant à Rome (1539-1549) s’exprime en ces termes sur la voûte de la chapelle Sixtine, qui, à l’époque où il en parle, n’était pas achevée: «Dans cette voûte, quoique Michel-Ange n’ait fait que cet ouvrage et l’ait commencé dans sa jeunesse, on trouve l’ouvrage de vingt peintres réunis.» ( Lettres, p. 22.)

BUTRON, auteur de l’ouvrage intitulé Discursos apologeticos, etc., voyez SALVA (Vincent).

Dictionnaire historico-artistique du Portugal

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