Читать книгу Manuel de l'amateur de porcelaines, manufactures européennes - Charles de Grollier - Страница 6
2° Méthode et plan.
ОглавлениеLe but de cet ouvrage étant de faciliter la classification des porcelaines européennes et de leurs marques, il fallait trouver un groupement pratique. Trois principaux modes s’offraient à nous:
L’ordre alphabétique, le plus usuel;
L’ordre chronologique, le plus scientifique;
L’ordre par pays, celui que nous avons choisi comme étant le plus pratique pour les recherches de l’amateur, surtout en le conciliant avec les deux premiers.
Nous avons donc mis par ordre alphabétique les États qui avaient eu des centres céramiques, en arrêtant nos recherches aux manufactures fondées après 1850.
Dans chaque division les fabriques sont également présentées par ordre alphabétique. Par exception, les Incertains et les Indéchiffrables qui se rapportent à un grand nombre d’établissements des différents pays, sont placés à la fin.
Dans nos descriptions, nous avons adopté un système de groupement des marques qui peut varier suivant les exigences de la manufacture, mais qui a toujours pour but de faciliter les recherches et de permettre dans ce cas d’embrasser d’un seul coup d’œil les marques plus ou moins similaires de la fabrique. Cette méthode nous a paru la plus claire et la plus pratique.
Dans l’historique des fabriques nous avons donné autant que possible la date de fondation et de fermeture, les phases de la fabrication, la chronologie des marques et tous les détails que nous permettait le cadre restreint que nous nous étions tracé.
La provenance de chaque marque est indiquée, ainsi que la pièce sur laquelle elle a été relevée. On pourra ainsi vérifier et compléter nos indications sommaires en s’inspirant de visu du caractère de la porcelaine.
Nous mentionnons toujours si nous avons vu la pièce ou si le renseignement provient d’un livre ou d’un catalogue.
Nous donnons quelquefois deux pièces portant la même marque, mais se trouvant dans des pays différents, afin d’offrir aux amateurs étrangers plus de facilité pour l’étude et le contrôle.
Les marques indiquées en noir au grand feu doivent être en brun ou bleu brûlé ; car le noir est une couleur uniquement de feu de moufle.
Les décors pour lesquels il n’est fait aucune mention doivent être considérés comme étant au naturel.
La collection Chavagnac ayant été dispersée en vente publique, cette mention pour ses pièces n’a plus qu’une garantie morale, d’une certaine valeur néanmoins.
Quant à la collection Grollier, on la trouvera entière et intacte dans la salle qui porte son nom au Musée de Sèvres, auquel elle a été léguée.
Je suis heureux d’avoir ici l’occasion de remercier le conservateur du Musée, M. Papillon, et son secrétaire, M. Delavallée, de la science et de l’art avec lesquels ils ont su présenter cet ensemble si intéressant qui résume l’histoire complète de la porcelaine européenne.
La fabrication et la composition au point de vue technique ne sont décrites ici que lorsque la nature de la pièce l’exige. Les personnes qui voudraient consulter à ce sujet un ouvrage à la portée de tous, trouveront cette étude admirablement traitée dans: la Porcelaine de Vogt (G) ou le Traité des Arts céramiques de Brongniart (A).
Pour condenser cet ouvrage déjà trop étendu, nous avons dû adopter un système d’abréviations souvent employé dans les livres de céramique, facile à comprendre et dont la table se trouve au commencement de chaque volume.
Afin d’éviter les confusions dans les différentes espèces de numéros que nous avons dû employer, nous avons fait précéder de l’ajectif notre le numéro du Manuel auquel nous renvoyons l’amateur, quel que soit le propriétaire de la pièce. Nous mettons au contraire le possessif son devant les numéros qui renvoient aux ouvrages des différents auteurs, excepté pour les descriptions du Musée de Sèvres par Brongniart. Ex.: p. 164 du Manuel:
(1) Voir notre n° 1.071, signifie le n° du Manuel 1.071, — p. 165 du Manuel.
(2) Voir Keramic Gallery à ses nos 433 et 434, signifie les numéros dans Keramic Gallery.
Toutes les pièces du Manuel sont numérotées, qu’elles portent une marque ou n’en portent pas.
Nos numéros se trouvent toujours en tête du paragraphe où la pièce est décrite.
Lorsque ce paragraphe se rapporte à plusieurs objets, leurs numéros respectifs se trouvent en tête et sont répétés dans ce cas en dessus de leur marque. Ex.: V. p. 413, 2611, 2612, 2613, Ris Paquot donne...
Dans certains cas, comme dans celui où deux pièces ne font qu’un tout, le bis a été employé sans rien compliquer dans les recherches de l’amateur.
On trouvera des lettres accompagnant certaines marques. Elles indiquent en général la série, mais peuvent aussi appartenir à des artistes.
Pour la partie historique des fabriques, nous avons puisé souvent nos renseignements dans les ouvrages parus dans les différents pays et ensuite comblé une partie des nombreuses lacunes par notre étude personnelle des pièces dans les musées, dans les collections particulières et chez tous ceux qui s’occupent de céramique.
Sans vouloir contredire les grandes autorités que nous avons consultées, nous avons dû indiquer notre manière de voir, quand elle ne concordait pas tout à fait avec celle de certains auteurs.
Le cadre de cet ouvrage ne devait contenir que des porcelaines tendres ou dures, ainsi que des biscuits. Nous avons dû nous occuper aussi des jaspes, des grès cérames, des basaltes, voire même de certaines faïences, et principalement des faïences fines qu’il est difficile de distinguer des porcelaines opaques et dont les marques, plus ou moins similaires à celles de la porcelaine, peuvent avoir un certain intérêt pour l’amateur.
On pourra s’étonner que les pièces de nos deux grands maîtres soient souvent placées avant celles des musées. Aucun orgueil ridicule là dedans, mais la certitude de ce qu’ils avançaient, ayant toujours la pièce sous la main pour l’interroger ou même l’essayer, soit à l’acide, soit à la lime.
Nous avons réuni dans le second volume, pour faciliter les recherches de l’amateur pressé, les marques par ordre alphabétique, ou groupé les figurations en y ajoutant des indications très sommaires et des numéros de renvoi au Manuel pour de plus amples détails.
Afin de ne pas fatiguer le chercheur et pour rendre le livre abordable à toutes les bourses, notre préoccupation constante a été de condenser autant que possible cet ouvrage tout en restant clair et aussi complet que peut le comporter un cadre aussi restreint.
Nous ne pouvons nous lancer dans la partie aride et technique du livre sans avoir exprimé notre reconnaissance et adressé nos sincères remerciements aux conservateurs des Musées étrangers ou français, auprès desquels nous avons toujours trouvé un accueil si gracieux et des renseignements si précieux. Si parfois nos lecteurs ont un moment de satisfaction, ils en devront une large part à ces messieurs ainsi qu’aux aimables collectionneurs qui nous ont prêté aide et lumière.
C. G.