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§ I.—Semis.

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Table des matières

Quel que soit le mode de semis, la préparation du sol est une opération préalable de la plus haute importance; ainsi le terrain doit être labouré avec soin, de manière que les mottes soient bien divisées, et, après le labour, on herse à la fourche et on enlève avec le râteau les pierres et les mottes qui sont à la surface.

La plus grande partie des graines potagères peuvent être semées au printemps; puis, successivement, à des intervalles calculés sur la durée de la végétation de chaque plante. À l'exception de quelques salades, il ne faut pas semer plus tard que le mois de juillet les légumes qui doivent être consommés dans la même année; il est donc nécessaire, avant de semer, de connaître non-seulement la durée de la germination des graines, mais encore le temps qu'il faudra attendre pour que les plantes aient atteint leur entier développement. On doit ensuite avancer ou reculer l'époque du semis en raison de la nature du terrain; car, plus la terre est froide et humide, plus il faut semer tard et moins les graines doivent être recouvertes; et plus les graines sont fines, moins il faut les enterrer; il suffit même, pour quelques-unes, de répandre dessus un peu de terreau après les avoir hersées et foulées; d'autres ne doivent pas être recouvertes, mais seulement ombragées avec un peu de litière.

Il y a deux modes principaux de semis: les semis sur couche et les semis en pleine terre.

I. Semis sur couche.—Comme il est souvent nécessaire de faire des semis à une époque où la température ne permet pas de livrer les graines à la pleine terre, il faut alors semer sur couche. Bien que la chaleur de la couche doive varier suivant les différentes espèces de graines, on peut dire que 12 à 15 degrés paraissent être la température la plus favorable (excepté pour les Melons, les Aubergines et la Chicorée, qui exigent plus de chaleur); car toutes les graines potagères que nous avons soumises à cette température ont parfaitement réussi.

L'exécution des semis sur couche ne diffère en rien de celle des semis de pleine terre, c'est-à-dire que les graines doivent toujours être recouvertes en proportion de leur plus ou moins de finesse. Ces semis réussissent souvent beaucoup mieux que ceux de pleine terre, et cela parce qu'on est le maître de modifier à son gré les conditions de température, de lumière et d'humidité nécessaires au parfait développement des graines.

II. Semis en pleine terre.—Ces semis se font à la volée, en lignes ou rayons, et en pochets.

1. Semis à la volée.—La terre étant préparée, comme il a été dit plus haut, on amène avec le râteau un peu de terre fine sur les bords de la planche, puis on prend une poignée de graines, et on la répand sur le sol en la laissant passer entre les doigts par un mouvement d'arrière en avant vif et régulier. Afin de semer plus également et de ne pas répandre de graines dans les sentiers, on sème la largeur de la planche en deux fois, en commençant par les bords. Lorsque les graines sont bonnes, il ne faut pas semer trop épais, afin d'avoir des plants vigoureux; et si, malgré cette précaution, ils étaient trop drus, il faudrait les éclaircir à la main. Comme il est extrêmement difficile de ne pas semer trop épais les graines fines, on peut, pour éviter cet inconvénient, les mêler avec du sable ou de la terre fine bien sèche. Après le semis, il faut herser le terrain légèrement avec la fourche, puis fouler un peu la terre, ce qu'il ne faudrait cependant pas faire si le terrain était humide. Pour recouvrir les graines, on étend avec le dos du râteau la terre des bords de la planche, en ayant soin d'en laisser un peu, de manière à retenir l'eau des arrosements. On peut aussi étendre sur les semis un peu de fumier bien consommé. Si le temps est sec, il faudra favoriser la germination des graines par des bassinages donnés avec l'arrosoir à pomme.

2. Semis en lignes ou en rayons.—On trace, soit à la binette, soit au traçoir, des rayons d'environ 0m,3, ou 0m,5 de profondeur, et plus ou moins éloignés les uns des autres, suivant ce que l'on veut semer; après avoir répandu la graine, on la recouvre légèrement, en rabattant avec le dos du râteau un peu de la terre des côtés. Lorsque le plant est sorti de terre, on finit de remplir les rayons en passant le râteau ou la binette entre chaque rang. Ce mode de semis est très-avantageux, surtout dans les terrains où les binages doivent être fréquents.

3. Semis en pochets.—Il consiste à faire avec la binette des trous disposés en échiquier, et dont la distance et la profondeur seront calculées d'après le développement que doit prendre chaque touffe; puis, après avoir placé quelques graines dans chaque trou, on les recouvre en rabattant un peu la terre, et, lorsque les plantes sont assez élevées, on finit de remplir les trous en passant un coup de râteau entre chaque touffe.

Manuel pratique de Jardinage

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