Читать книгу Contes Français - Divers Auteurs - Страница 10

MAUPASSANT

Оглавление

Table des matières

LA MAIN

On faisait cercle autour de M. Bermutier, juge d'instruction,

qui donnait son avis sur l'affaire mystérieuse

de Saint-Cloud. Depuis un mois, cet inexplicable crime

affolait Paris. Personne n'y comprenait rien.


[5] M. Bermutier, debout, le dos à la cheminée, parlait,

assemblait les preuves, discutait les diverses opinions,

mais ne concluait pas.


Plusieurs femmes s'étaient levées pour s'approcher et

demeuraient debout, l'oeil fixé sur la bouche rasée du

[10] magistrat d'où sortaient les paroles graves. Elles frissonnaient,

vibraient, crispées par leur peur curieuse, par

l'avide et insatiable besoin d'épouvante qui hante leur

âme, les torture comme une faim.


Une d'elles, plus pâle que les autres, prononça pendant

[15] un silence:


--C'est affreux. Cela touche au «surnaturel.» On ne

saura jamais rien.


Le magistrat se tourna vers elle:


--Oui, madame, il est probable qu'on ne saura jamais

[20] rien. Quant au mot surnaturel que vous venez d'employer,

il n'a rien à faire ici. Nous sommes en présence

d'un crime fort habilement conçu, fort habilement exécuté,

si bien enveloppé de mystère que nous ne pouvons

le dégager des circonstances impénétrables qui l'entourent.

[25] Mais j'ai eu, moi, autrefois, à suivre une affaire où


vraiment semblait se mêler quelque chose de fantastique. Il

a fallu l'abandonner d'ailleurs, faute de moyens de

l'éclaircir.


Plusieurs femmes prononcèrent en même temps, si vite

[5] que leurs voix n'en firent qu'une:


--Oh! dites-nous cela.


M. Bermutier sourit gravement, comme doit sourire un

juge d'instruction. Il reprit:


--N'allez pas croire, au moins, que j'aie pu, même un

[10] instant, supposer en cette aventure quelque chose de

surhumain. Je ne crois qu'aux causes normales. Mais

si, au lieu d'employer le mot «surnaturel» pour exprimer

ce que nous ne comprenons pas, nous nous servions simplement

du mot «inexplicable,» cela vaudrait beaucoup mieux.

[15] En tout cas, dans l'affaire que je vais vous dire, ce sont

surtout les circonstances environnantes, les circonstances

préparatoires qui m'ont ému. Enfin, voici les faits:


J'étais alors juge d'instruction à Ajaccio, une petite

ville blanche, couchée au bord d'un admirable golfe

[20] qu'entourent partout de hautes montagnes.


Ce que j'avais surtout à poursuivre là-bas, c'étaient les

affaires de vendetta. Il y en a de superbes, de dramatiques

au possible, de féroces, d'héroïques. Nous retrouvons là

les plus beaux sujets de vengeance qu'on puisse rêver, les

[25] haines séculaires, apaisées un moment, jamais éteintes,

les ruses abominables, les assassinats devenant des massacres

et presque des actions glorieuses. Depuis deux

ans, je n'entendais parler que du prix du sang, que de ce

terrible préjugé corse qui force à venger toute injure sur

la personne qui l'a faite, sur ses descendants et ses proches.

J'avais vu égorger des vieillards, des enfants, des cousins,

j'avais la tête pleine de ces histoires.


Or, j'appris un jour qu'un Anglais venait de louer pour

plusieurs années une petite villa au fond du golfe. Il

avait amené avec lui un domestique français, pris à Marseille

en passant.


[5] Bientôt tout le monde s'occupa de ce personnage singulier,

qui vivait seul dans sa demeure, ne sortant que pour

chasser et pour pêcher. Il ne parlait à personne, ne venait

jamais à la ville, et, chaque matin, s'exerçait pendant une

heure ou deux, à tirer au pistolet et à la carabine.


[10] Des légendes se firent autour de lui. On prétendit que

c'était un haut personnage fuyant sa patrie pour des

raisons politiques; puis on affirma qu'il se cachait après

avoir commis un crime épouvantable. On citait même

des circonstances particulièrement horribles.


[15] Je voulus, en ma qualité de juge d'instruction, prendre

quelques renseignements sur cet homme; mais il me fut

impossible de rien apprendre. Il se faisait appeler sir

John Rowell.


Je me contentai donc de le surveiller de près; mais on

[20] ne me signalait, en réalité, rien de suspect à son égard.


Cependant, comme les rumeurs sur son compte continuaient,

grossissaient, devenaient générales, je résolus

d'essayer de voir moi-même cet étranger, et je me mis à

chasser régulièrement dans les environs de sa propriété.


[25] J'attendis longtemps une occasion. Elle se présenta

enfin sous la forme d'une perdrix que je tirai et que je tuai

devant le nez de l'Anglais. Mon chien me la rapporta;

mais, prenant aussitôt le gibier, j'allai m'excuser de mon

inconvenance et prier sir John Rowell d'accepter l'oiseau

[30] mort.


C'était un grand homme à cheveux rouges, à barbe

rouge, très haut, très large, une sorte d'hercule placide et


poli. Il n'avait rien de la raideur dite britannique et il

me remercia vivement de ma délicatesse en un français

accentué d' outre-Manche. Au bout d'un mois, nous

avions causé ensemble cinq ou six fois.


[5] Un soir enfin, comme je passais devant sa porte, je

l'aperçus qui fumait sa pipe, à cheval sur une chaise dans

son jardin. Je le saluai, et il m'invita à entrer pour boire

un verre de bière. Je ne me le fis pas répéter.


Il me reçut avec toute la méticuleuse courtoisie anglaise,

[10] parla avec éloge de la France, de la Corse, déclara qu'il

aimait beaucoup cette pays, et cette rivage.


Alors je lui posai, avec de grandes précautions et sous la

forme d'un intérêt très vif, quelques questions sur sa vie,

sur ses projets. Il répondit sans embarras, me raconta

[15] qu'il avait beaucoup voyagé, en Afrique, dans les Indes,

en Amérique. Il ajouta en riant:


--J'avé eu bôcoup d'aventures, oh! yes.


Puis je me remis à parler chasse, et il me donna des

détails les plus curieux sur la chasse à l'hippopotame, au

[20] tigre, à l'éléphant et même la chasse au gorille.


Je dis:


--Tous ces animaux sont redoutables.


Il sourit:


--Oh! nô, le plus mauvais c'été l'homme.


[25] Il se mit à rire tout à fait, d'un bon rire de gros Anglais

content:


--J'avé beaucoup chassé l'homme aussi.


Puis il parla d'armes, et il m'offrit d'entrer chez lui

pour me montrer des fusils de divers systèmes.


[30] Son salon était tendu de noir, de soie noire brodée d'or.

De grandes fleurs jaunes couraient sur l'étoffe sombre,

brillaient comme du feu.


Il annonça:


--C'été une drap japonaise.


Mais, au milieu du plus large panneau, une chose étrange

me tira l'oeil. Sur un carré de velours rouge, un objet

[5] noir se détachait. Je m'approchai: c'était une main, une

main d'homme. Non pas une main de squelette, blanche

et propre, mais une main noire desséchée, avec les ongles

jaunes, les muscles à nu et des traces de sang ancien, de

sang pareil à une crasse, sur les os coupés net, comme

[10] d'un coup de hache, vers le milieu de l'avant-bras.


Autour du poignet, une énorme chaine de fer, rivée,

soudée à ce membre malpropre, l'attachait au mur par

un anneau assez fort pour tenir un éléphant en laisse.


Je demandai:


[15]--Qu'est-ce que cela?


L'Anglais répondit tranquillement:


--C'été ma meilleur ennemi. Il vené d'Amérique. Il

avé été fendu avec le sabre et arraché la peau avec une

caillou coupante, et séché dans le soleil pendant huit

[20] jours. Aoh, très bonne pour moi, cette.


Je touchai ce débris humain qui avait dû appartenir

à un colosse. Les doigts, démesurément longs, étaient

attachés par des tendons énormes que retenaient des

lanières de peau par places. Cette main était affreuse à

[25] voir, écorchée ainsi, elle faisait penser naturellement à

quelque vengeance de sauvage.


Je dis:


--Cet homme devait être très fort.


L'Anglais prononça avec douceur:


[30]--Aoh yes; mais je été plus fort que lui. J'avé mis

cette chaine pour le tenir.


Je crus qu'il plaisantait. Je dis:


--Cette chaine maintenant est bien inutile, la main ne

se sauvera pas.


Sir John Rowell reprit gravement:


--Elle voulé toujours s'en aller. Cette chaine été

[5] nécessaire.


D'un coup d'oeil rapide j'interrogeai son visage, me

demandant:


--Est-ce un fou, ou un mauvais plaisant?


Mais la figure demeurait impénétrable, tranquille et

[10] bienveillante. Je parlai d'autre chose et j'admirai les

fusils.


Je remarquai cependant que trois revolvers chargés

étaient posés sur les meubles, comme si cet homme eût

vécu dans la crainte constante d'une attaque. Je revins

[15] plusieurs fois chez lui. Puis je n'y allai plus. On s'était

accoutumé à sa présence; il était devenu indifférent à tous.


Une année entière s'écoula. Or un matin, vers la fin de

novembre, mon domestique me réveilla en m'annonçant

que sir John Rowell avait été assassiné dans la nuit.


[20] Une demi-heure plus tard, je pénétrais dans la maison

de l'Anglais avec le commissaire central et le capitaine

de gendarmerie. Le valet, éperdu et désespéré, pleurait

devant la porte. Je soupçonnai d'abord cet homme, mais

il était innocent.


[25] On ne put jamais trouver le coupable.

En entrant dans le salon de sir John, j'aperçus du premier

coup d'oeil le cadavre étendu sur le dos, au milieu

de la pièce.


Le gilet était déchiré, une manche arrachée pendait,

tout annonçait qu'une lutte terrible avait eu lieu.


L'Anglais était mort étranglé! Sa figure noire et gonflée,

effrayante, semblait exprimer une épouvante abominable;

il tenait entre ses dents serrées quelque chose; et

le cou, percé de cinq trous qu'on aurait dit faits avec des

[5] pointes de fer, était couvert de sang.


Un médecin nous rejoignit. Il examina longtemps les

traces des doigts dans la chair et prononça ces étranges

paroles:


--On dirait qu'il a été étranglé par un squelette.


[10] Un frisson me passa dans le dos, et je jetai les yeux

sur le mur, à la place où j'avais vu jadis l'horrible main

d'écorché. Elle n'y était plus. La chaine, brisée,

pendait.


Alors je me baissai vers le mort, et je trouvai dans

[15] sa bouche crispée un des doigts de cette main disparue,

coupé ou plutôt scié par les dents juste à la deuxième

phalange.


Puis on procéda aux constatations. On ne découvrit

rien. Aucune porte n'avait été forcée, aucune fenêtre,

[20] aucun meuble. Les deux chiens de garde ne s'étaient pas

réveillés.


Voici, en quelques mots, la déposition du domestique:


Depuis un mois, son maître semblait agité. Il avait reçu

beaucoup de lettres, brûlées à mesure.


[25] Souvent, prenant une cravache, dans une colère qui

semblait de la démence, il avait frappé avec fureur cette

main séchée, scellée au mur et enlevée, on ne sait comment,

à l'heure même du crime.


Il se couchait fort tard et s'enfermait avec soin. Il

[30] avait toujours des armes à portée du bras. Souvent, la

nuit, il parlait haut, comme s'il se fût querellé avec quelqu'un.


Cette nuit-là, par hasard, il n'avait fait aucun bruit, et

c'est seulement en venant ouvrir les fenêtres que le serviteur

avait trouvé sir John assassiné. Il ne soupçonnait

personne.


[5] Je communiquai ce que je savais du mort aux magistrats

et aux officiers de la force publique, et on fit dans toute

l'île une enquête minutieuse. On ne découvrit rien.


Or, une nuit, trois mois après le crime, j'eus un affreux

cauchemar. Il me sembla que je voyais la main, l'horrible

[10] main, courir comme un scorpion ou comme une araignée le

long de mes rideaux et de mes murs. Trois fois, je me réveillai,

trois fois je me rendormis, trois fois je revis le

hideux débris galoper autour de ma chambre en remuant

les doigts comme des pattes.


[15] Le lendemain, on me l'apporta, trouvé dans le cimetière,

sur la tombe de sir John Rowell, enterré là; car on

n'avait pu découvrir sa famille. L'index manquait.


Voilà, mesdames, mon histoire.. Je ne sais rien de plus.


Les femmes, éperdues, étaient pâles, frissonnantes.


[20] Une d'elles s'écria:


--Mais ce n'est pas un dénouement cela, ni une explication!

Nous n'allons pas dormir si vous ne nous dites

pas ce qui s'était passé, selon vous.


Le magistrat sourit avec sévérité:


[25]--Oh! moi, mesdames, je vais gâter, certes, vos rêves

terribles. Je pense tout simplement que le légitime propriétaire

de la main n'était pas mort, qu'il est venu la

chercher avec celle qui lui restait. Mais je n'ai pu savoir

comment il a fait, par exemple. C'est là une sorte de

[30] vendetta.


Une des femmes murmura:


--Non, ça ne doit pas être ainsi.


Et le juge d'instruction, souriant toujours, conclut:


--Je vous avais bien dit que mon explication ne vous

[5] irait pas.


UNE VENDETTA

La veuve de Paolo Saverini habitait seule avec son fils

une petite maison pauvre sur les remparts de Bonifacio.

La ville, bâtie sur une avancée de la montagne, suspendue

même par places au-dessus de la mer, regarde, par-dessus

[5] le détroit hérissé d'écueils, la côte plus basse de la

Sardaigne. A ses pieds, de l'autre côté, la contournant presque

entièrement, une coupure de la falaise, qui ressemble à un

gigantesque corridor, lui sert de port, amène jusqu'aux

premières maisons, après un long circuit entre deux

[10] murailles abruptes, les petits bateaux pêcheurs italiens ou

sardes, et, chaque quinzaine, le vieux vapeur poussif qui

fait le service d'Ajaccio.


Sur la montagne blanche, le tas de maisons pose une

tache plus blanche encore. Elles ont l'air de nids d'oiseaux

[15] sauvages, accrochées ainsi sur ce roc, dominant sur ce

passage terrible où ne s'aventurent guère les navires. Le

vent, sans repos, fatigue la côte nue, rongée par lui, à

peine vêtue d'herbe; il s'engouffre dans le détroit, dont il

ravage les deux bords. Les traînées d'écume pâle,

[20] accrochées aux pointes noires des innombrables rocs qui

percent partout les vagues, ont l'air de lambeaux de toiles

flottant et palpitant à la surface de l'eau.


La maison de la veuve Saverini, soudée au bord même

de la falaise, ouvrait ses trois fenêtres sur cet horizon sauvage

[25] et désolé.


Elle vivait là, seule, avec son fils Antoine et leur chienne

«Sémillante,» grande bête maigre, aux poils longs et rudes,


de la race des gardeurs de troupeaux. Elle servait au

jeune homme pour chasser.


Un soir, après une dispute, Antoine Saverini fut tué

traîtreusement, d'un coup de couteau, par Nicolas

[5] Ravolati, qui, la nuit même, gagna la Sardaigne.


Quand la vieille mère reçut le corps de son enfant, que

des passants lui rapportèrent, elle ne pleura pas, mais elle

demeura longtemps immobile à le regarder; puis, étendant

sa main ridée sur le cadavre, elle lui promit la vendetta.

[10] Elle ne voulut point qu'on restât avec elle, et elle

s'enferma auprès du corps avec la chienne, qui hurlait. Elle

hurlait, cette bête, d'une façon continue, debout au pied

du lit, la tête tendue vers son maître, et la queue serrée

entre les pattes. Elle ne bougeait pas plus que la mère,

[15] qui penchée maintenant sur le corps, l'oeil fixe, pleurait de

grosses larmes muettes en le contemplant.


Le jeune homme, sur le dos, vêtu de sa veste de gros

drap, trouée et déchirée à la poitrine, semblait dormir;

mais il avait du sang partout: sur la chemise arrachée

[20] pour les premiers soins; sur son gilet, sur sa culotte, sur

la face, sur les mains. Des caillots de sang s'étaient figés

dans la barbe et dans les cheveux.


La vieille mère se mit à lui parler. Au bruit de cette

voix, la chienne se tut.


[25]--Va, va, tu seras vengé, mon petit, mon garçon, mon

pauvre enfant. Dors, dors, tu seras vengé, entends-tu?

C'est la mère qui le promet! Et elle tient toujours sa

parole, la mère, tu le sais bien.


Et lentement elle se pencha vers lui, collant ses lèvres

[30] froides sur les lèvres mortes.


Alors, Sémillante se remit à gémir. Elle poussait une

longue plainte monotone, déchirante, horrible.


Elles restèrent là, toutes les deux, la femme et la bête,

jusqu'au matin.


Antoine Saverini fut enterré le lendemain, et bientôt on

ne parla plus de lui dans Bonifacio.


[5] Il n'avait laissé ni frère, ni proches cousins. Aucun

homme n'était là pour poursuivre la vendetta. Seule, la

mère y pensait, la vieille:


De l'autre côté du détroit, elle voyait du matin au soir

un point blanc sur la côte. C'est un petit village sarde,

[10] Longosardo, où se réfugient les bandits corses traqués de

trop près. Ils peuplent presque seuls ce hameau, en face

des côtes de leur patrie, et ils attendent là le moment de

revenir, de retourner au maquis. C'est dans ce village,

elle le savait, que s'était réfugié Nicolas Ravolati.


[15] Toute seule, tout le long du jour, assise à sa fenêtre, elle

regardait là-bas en songeant à la vengeance. Comment

ferait-elle sans personne, infirme, si près de la mort?

Mais elle avait promis, elle avait juré sur le cadavre. Elle

ne pouvait oublier, elle ne pouvait attendre. Que ferait-elle?

[20] Elle ne dormait plus la nuit; elle n'avait plus ni

repos ni apaisement; elle cherchait, obstinée. La chienne,

à ses pieds, sommeillait, et, parfois, levant la tête, hurlait

au loin. Depuis que son maitre n'était plus là, elle hurlait

souvent ainsi, comme si elle l'eût appelé, comme si

[25] son âme de bête, inconsolable, eût aussi gardé le souvenir

que rien n'efface.


Or, une nuit, comme Sémillante se remettait à gémir, la

mère, tout à coup, eut une idée, une idée de sauvage vindicatif

et féroce. Elle la médita jusqu'au matin; puis,

[30] levée dès les approches du jour, elle se rendit à l'église.

Elle pria, prosternée sur le pavé, abattue devant Dieu, le


Contes Français

Подняться наверх