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PRÉFACE

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Table des matières

L’Académie de Lyon, n’ayant pu célébrer son premier centenaire par suite de la suppression, en 1793, de toutes les Sociétés savantes, a pensé qu’il était important, à la veille de ses deux cents ans d’existence, de réunir en un volume les travaux accomplis par ses membres depuis sa fondation jusqu’à nos jours.

Il en est des corps savants comme des individus. Un sentiment de l’ordre le plus élevé leur commande de jeter, à certains intervalles, un regard attentif vers le passé et d’en tirer, s’il est possible, un utile enseignement pour l’avenir. La constitution déjà ancienne de l’Académie répond-elle à tous les besoins de l’époque actuelle? La question vaudra la peine être examinée, et il n’est pas douteux que, dans cet examen, le tableau résumé de ses travaux pendant les deux derniers siècles ne soit d’un grand intérêt. C’est cette pensée de prévoyance qui a donné naissance au Livre d’Or du Deuxième Centenaire de l’Académie de Lyon, livre précieux pour elle, mais précieux aussi pour la cité qui a vu éclore, dans cet espace de temps, tant de travaux remarquables dans toutes les branches des connaissances humaines.

Le 29 mai 1899, les sections de l’Académie furent convoquées et tinrent séance séparément, en vue de choisir un rapporteur qui serait chargé de recueillir les documents relatifs aux travaux de chaque section. Les sept rapporteurs désignés dans cette séance — à l’exception d’un seul qui dut être remplacé tardivement — ont tous rempli à temps la tâche qu’ils avaient acceptée et dont l’ensemble forme le présent volume.

Chaque rapporteur reçut de l’Académie une entière liberté de rédaction; c’est pourquoi les différentes parties de ce volume présentent une certaine diversité. Telle partie est une description détaillée, telle autre une simple esquisse, telle autre est une peinture complète ou bien une sorte de panorama expliqué des travaux de la section. Au fond, cette variété de couleurs aura pour effet de faire ressortir davantage l’éclat général du tableau.

Aucun des rapporteurs n’a prétendu d’ailleurs donner par son travail une idée générale et complète de l’Académie, pas même en ce qui concerne sa section. On ne trouvera pas, dans ce volume, de notice suffisante sur l’ancienne constitution de la Compagnie, sur sa vie intérieure et extérieure, sur ses relations officielles avec le Consulat, ses réceptions solennelles et ses séances publiques, sur la part qu’elle a prise aux fêtes, aux embellissements et à la création des principaux établissements de la ville de Lyon. Aucun corps savant n’exerça pourtant, dans les affaires de la cité, une influence aussi prépondérante que celle de l’Académie, aux XVIIIe et XIXe siècles.

Les legs qu’elle a reçus, les fondations dont elle a accepté le dépôt, ne sont qu’indirectement mentionnés dans le volume et seulement à l’occasion des concours intéressant chacune des sections, Plusieurs de ces fondations ne rentrent effectivement dans aucune catégorie et échappent ainsi à toute classification spéciale.

Les personnes qui voudront connaître l’histoire générale de l’Académie de Lyon, durant cette longue période, devront consulter, en dehors de ses procès-verbaux, l’Histoire publiée en 1840 par J.-B. Dumas, deux volumes in-8°, l’Historique des concours et fondations de 1840 à 1891, par J. Bonnel, un volume in-8°, et surtout les Mémoires de l’Académie (Sciences et Lettres) publiés annuellement depuis 1845 jusqu’à nos jours, soixante volumes in-8°, dont la Table analytique des matières a été éditée en 1881 par le Dr Saint-Lager, un volume in-8°.

Toutefois, il resterait dans l’histoire générale de l’Académie une période assez obscure, celle de ses débuts; les procès-verbaux des séances qu’elle a tenues de 1700 à 1714 n’ont pas été régulièrement dressés. Cette lacune, grâce à une heureuse circonstance, a pu récemment être comblée. Des lettres inédites, échangées entre l’un des fondateurs de l’Académie de Lyon et un membre de l’Académie de Villefranche, son parent, ont été retrouvées et mises en ordre par l’un des héritiers. C’est cette correspondance, jointe à celle de Brossette avec Boileau, qui, soigneusement étudiée, a servi à reconstituer par extraits la partie manquante de l’histoire de l’Académie, c’est-à-dire celle de ses premières années. Le résultat de cette nouvelle étude, à laquelle notre Compagnie a attaché un certain prix, est consigné dans ce volume sous le titre de «l’Académie de Lyon au commencement du XVIIIe siècle», avec une pagination spéciale.

En ajoutant à cette notice les ouvrages déjà publiés à ce jour et cités plus haut, on pourra connaître, sans lacune, l’histoire complète de notre Compagnie. Mais le LIVRE DU DEUXIÈME CENTENAIRE DE L’ACADÉMIE DE LYON se compose essentiellement de sept rapports spéciaux, savoir: trois sur les travaux de la classe des sciences; trois sur les travaux de la classe des lettres, et un septième sur les travaux de la section des Beaux-Arts, depuis l’année 1700 jusqu’à l’époque actuelle.

Lyon, le 29 mai 1900.

L'Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon: 1700-1900

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