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CHAPITRE I.
ОглавлениеMilices mérovingiennes. — Communautés des paroissiens. — Les communes à Bovines. — Organisation militaire des communes. — Guet assis et guet royal. — Corps de métiers exempts du guet. — Capitaines soldés. — Milice parisienne au quatorzième siècle. — Siège de Rouen — Siége de Beauvais. — Milices de Lyon et Paris. — Barricades de la Ligue. — Défense de Saint-Jean-de-Lône. — Désorganisation des milices bourgeoises.
La garde nationale, comme toutes nos grandes institutions, remonte presque au berceau de la monarchie. Déjà, sous la première race, les habitants de nos cités étaient organisés en milices, et marchaient avec les guerriers francs. Le mérovingien Chilpéric, dans sa campagne contre les Bretons, menait à sa suite les Tourangeaux, les Bessins, les Manceaux, les Angevins, et beaucoup d’autres. Il fit envahir la Touraine par les Manceaux, et le Berry par les milices de Nantes, de Rouen, de Bayeux, d’Avranches, d’Évreux, de Séez, de Lisieux, de Coutances, de Poitiers, de Tours et d’Angers. Celles de l’Orléanais et du Blaisois gardaient la ville de Tours, en 585, sur l’invitation du roi Gontran . Ces milices se composaient de la population valide, à l’exception des prêtres, des sénateurs, des curiales ou magistrats municipaux, que la loi romaine dispensait du service militaire, des colons agricoles et des esclaves. C’étaient, dans les conditions de la société antique, de véritables gardes nationales, à la fois sédentaires et mobiles.
Toutefois, en ces temps reculés, la faculté de porter les armes était moins un droit d’homme libre qu’une obligation de vassal. Ce ne fut qu’après l’établissement des communes que l’organisation militaire des bourgeois put être considérée comme la consécration de leurs privilèges et la garantie de leurs franchises.
Les historiens refusent à Louis-le-Gros l’honneur d’avoir créé les communes: en effet, un grand nombre de villes s’émancipèrent sans sa participation, ou même contre son aveu; mais il est certain qu’on lui doit les milices communales. Voici ce qu’en dit Orderic Vital, écrivain contemporain: «Louis VI, voulant comprimer la tyrannie des brigands et des séditieux, fut forcé d’implorer le secours des évêques. Alors fut instituée en France, par les prélats, une communauté populaire , de sorte que les prêtres accompagnaient le roi au combat, avec leurs bannières et tous leurs paroissiens. D’ailleurs, le clergé allait à l’armée, non pour prendre part à la lutte, mais seulement pour assister et confesser les fidèles.»
L’abbé Suger nous apprend qu’en 1108, au siège du Puiset, les communautés des paroisses du pays se signalèrent par leur héroïsme. Nous les retrouvons sous le règne de Philippe-Auguste. En 1189, la commune de Mantes repoussa les Anglais. A la célèbre bataille de Bovines, les légions des communes (legiones communiarum) étaient rangées autour de l’oriflamme. Le chroniqueur poëte, Guillaume Guiart, vante leurs exploits, et décrit leur marche en ces termes :
Aprochoit des rangs l’oriflambe;
Après venoïent les communes,
Où genz avoit blanches et brunes
Pour aidier au roi loyaument,
Comme Amiens especiaument,
Qui désire qu’à l’estour viengne,
Corbie, Arraz, Biauvez, Compiègne...
Et autres dont ne diroi al.
Tuit vont vers l’enseigne roïal.
Les communes genz d’armes passent;
Devant les chevaliers s’entassent;
Entre le roi et les Tyois ,
Se met Amiens et Corbiois,
Et les roules desus nommées .
Là ot tant basions et plommées,
Viez espées et lances sèches,
Et juisarmes plaines de brèches,
Que c’iert merveille à esgarder.
Ainsi, les gens d’armes communaux étaient munis de boules de plomb attachées à un manche avec une chaînette, d’épées rouillées, de lances sans bannières, de haches à deux tranchants ébréchées, et généralement de toutes sortes d’armes, ce qu’exprimait alors le mot baston. Ils ne portaient ni hauberts ni heaumes; mais ils avaient sur la tête des cabassets ou bassinets de fer, et sur la poitrine des juste-au-corps de cuir et des plastrons de fer battu. Malgré l’insuffisance de cet équipement, ils contribuèrent puissamment à la victoire de Bovines, et cent seize chevaliers de marque furent conduits à Paris par les bourgeois de Noyon, Montdidier, Montreuil, Soissons, Bruyères. Hesdin, Cerny, Crespy, Craone, Vesly, Corbie, Roye, Compiègne, Amiens et Beauvais.
Les rois de France, dans toutes leurs expéditions, tirèrent des communes un contingent, déterminé par les baillis et sénéchaux qui levaient le ban de l’ost. Suivant un état de 1253, les communes de Picardie devaient 1900 sergents de pied: Laon, 300; Bruyères, 100; Soissons, 200; Saint-Quentin, 300; Péronne, 300; Montdidier, 300; Corbie, 400.
Les communes émancipées par des seigneurs devaient également un certain nombre de sergents. Henri, comte de Troyes, en accordant une charte aux habitants de Meaux, en 1179, stipule que la commune se rendra partout où il la mandera par lettres. On lit dans les privilèges donnés à la ville de Neufchatel, par Ferry, duc de Lorraine, en 1256: «Et chascun de la commune de Neuf-chatel, qui aura vaillant vingt livres, aura arbalète en son hotel, et carreaux jusqu’à cinquante ... Et j’y aurai mon ost et mes chevauchées, si cume je avoie devant, fors tant que hommes de soixante ans ou de plus n’y ira pas; mais s’il a pooir souffisant, il i envoira homme selon son pooir.»
Dans la plupart des communes, le service des milices était limité. La coutume de Lorris, octroyée en 1155 par Louis VII, porte «qu’aucun habitant ne sera tenu de marcher, s’il ne peut être revenu chez lui le même jour.» Le maire et les bourgeois de Rouen ne devaient l’ost au roi, qu’autant qu’il leur était possible de revenir le soir même dans leurs foyers.
Le rôle des milices ne se bornait pas à suivre les seigneurs à l’ost: elles gardaient les remparts, maintenaient l’ordre, et combattaient au besoin contre les châtelains pour le salut de leurs libertés. Elles avaient le droit de se rassembler toutes les fois que le maire et les échevins les convoquaient au son de la cloche du beffroi, et prêtaient main-forte aux délibérations du conseil municipal.
A Paris, les corporations de marchands et d’artisans fournissaient chaque jour un certain nombre d’hommes pour veiller pendant la nuit à la sécurité des habitants. Deux inspecteurs, nommés les clercs du guet, distribuaient les billets de garde, et les bourgeois désignés se rendaient au Châtelet, à l’entrée de la nuit pendant l’hiver, et à l’heure du couvre-feu pendant l’été. Après l’appel, ils étaient distribués dans les quartiers, et obligés de se tenir éveillés et armés jusqu’à l’aube. Toute la nuit, la sentinelle du Châtelet cornait la guette, c’est-à-dire qu’elle sonnait du cor par intervalles. Cette garde bourgeoise, qui occupait des postes fixes, prit le nom de guet assis. On y ajouta le guet royal, composé de soixante sergents, vingt à cheval et quarante à pied, sous la conduite d’un chevalier du guet, dont le titre se rencontre pour la première fois dans un compte des prévôtés de l’an 1261. Cet officier, à la tête de sa compagnie, visitait les corps-de-garde occupés par le guet assis, et prenait rigoureusement note des délits et infractions.
Les cas d’excusation avaient été prévus par l’ordonnance suivante:
«Sont quittes du guet, tous ceux qui ont passé LX ans, touz boisteux, touz méhaigniez , touz ceux qui sont hors de la ville, touz ceux à qui leurs femmes sont en mal d’enfant, tout homme lunage , tout hostieux de femmes veuves, jurés, et touz maistres de touz mestiers de la ville de Paris.»
Plusieurs individus, par leur position sociale, étaient exempts du guet, tels que les sergenz du roi, avocats, procureurs, clercs-notaires, bourgeois non-marchandants, mesureurs de la ville. Quelques corporations avaient obtenu la franchise, en considération des services qu’ils rendaient au roi et aux seigneurs; c’étaient les monoiers, brodeurs de soie, courtepointiers, faiseurs de corbeilles et de vans, peintres, imaigiers, chasubliers, selliers, libraires, parcheminiers, enlumineurs, écrivains, tondeurs de draps, tailleurs de pierres, bateliers, étuvistes, vendeurs d’auges, d’écuelles et échelles, verriers, faiseurs de chappiaux de bonnet , archiers, haubergiers, bufletiers, oublaiers , écorcheurs, apothicaires, calendreurs, orfèvres et tapissiers. Les bouchers, buschiers, marchands de merrains et sauniers, s’affranchirent du guet en payant une redevance annuelle de trente sous (150 fr. de notre monnaie). Les tonneliers ne devaient point de guet entre la Madelaine et la saint Martin d’hiver, moyennant l’abandon d’une, journée de travail.
Les registres de la prévôté de Paris, sous Saint-Louis, prouvent qu’un très-grand nombre de corporations alléguaient divers prétextes pour se dispenser de monter la garde. «Les tailleurs requièrent qu’ils soient quite du guiet, s’i plait au roy, pour les granz robes qui leur convient fère et garder de nuiz, qui sont aux gentiezhommes, et parce qu’ils ont grant planté de meniée estrange , que il ne puent pas touz croire ne touz garder, et parce qu’i leur convient que il taillent et cousent les robes aux hauts hommes aussi bien par nuit cune par jour.» Les foulons protestent aussi, disant: «qu’ils n’ont pas guaitié depuis que le roi alla outre mer; mes madame la royne Blanche, que Diex absoille, les fit gaitier par sa volonté.»
Pour remédier à l’incurie des habitants, Philippe-le-Bel, par une ordonnance de l’an 1306, plaça dans chaque ville importante des capitaines soldés par le roi, qui prêtaient serment de bien défendre la commune, et auxquels elle devait obéir en temps de guerre. Cependant, au XIVe siècle, le service était devenu très-irrégulier; les clercs du guet en exemptaient volontiers tous ceux qui pouvaient leur donner une rémunération pécuniaire. La négligence avait gagné jusqu’aux sergents soldés. Le roi Jean II, par une ordonnance de l’an 1363, cassa les deux clercs du guet, et confia leurs offices à deux notaires du Chatelet, qui furent chargés de rétablir la discipline.
La milice parisienne s’accrut pendant les troubles de ce règne; le prévôt des marchands, Etienne Marcel, y incorpora tous les bourgeois sans exception, et fit poser des chaines de fer dans les rues et dans les carrefours. Si l’on en croit Froissard, le nombre des parisiens armés ne s’élevait pas à moins de cinquante mille, subdivisés en cavaliers, arbalétriers, maillotins, armés de maillets, et pavescheurs, ainsi nommés parce qu’ils portaient des pavois, grands boucliers de bois recouverts de cuir.
Un tel déploiement de force était indispensable à une époque où il n’y avait point d’armée régulière permanente. Les villes, investies à l’improviste, n’avaient souvent pour défenseurs que leurs habitants, qui, suppléant à la tactique par le courage, tenaient en échec les troupes les mieux exercées. On sait la glorieuse résistance qu’opposèrent pendant onze mois les Calésiens à l’armée d’Édouard III. Les Rouennais ne furent pas moins héroïques; bloqués en 1418 par une formidable armée anglaise, abandonnés par les troupes royales, ils résolurent de vaincre ou de s’ensevelir sous les décombres de leurs murailles. Aux feux de l’artillerie ennemie ils opposaient des feux plus meurtriers encore; ils réparaient les brèches avec une infatigable activité, et poussaient leurs sorties jusqu’au centre du camp anglais. La famine les décima sans les abattre; sans vivres, sans munitions, sans secours, ils voulurent se frayer un passage au milieu des assiégeants; mais Guy Bouteiller, leur gouverneur, les avait vendus à l’étranger, et lorsqu’ils passèrent la Seine, le pont, dont ce traître avait fait scier les soutiens, s’abîma avec plusieurs milliers d’hommes. Il fallut céder et demander une capitulation, qu’on n’obtint qu’en livrant les chefs des milices; la plupart se rachetèrent à prix d’argent; mais le plus énergique et le plus redouté de tous, Alain Blanchard, dédaigna de marchander sa vie. «Je n’ai pas de bien, disait-il en marchant au supplice; mais quand même j’en aurais, je ne l’emploierais pas pour empêcher des Anglais de se déshonorer. N’est-il pas plus beau de mourir pour son pays, que de s’humilier lâchement devant un prince étranger?»
Beauvais, assiégé en 1472, par Charles-le-Téméraire, duc de Bourgogne, fut également défendu par sa milice. Les habitants soutinrent un assaut de trois heures; ils commençaient à se décourager lorsque les femmes vinrent à leur secours, armées de piques et de bâtons ferrés et portant des pierres, du plomb fondu et des feux grégeois. Jeanne Lainé, surnommée Hachette, renversa dans le fossé un capitaine bourguignon, qui venait de planter une bannière sur le rempart. L’ennemi leva le siège le lendemain. On institua en mémoire de ce fait une messe annuelle et une procession, où les femmes marchaient devantles hommes, vêtues d’habits de noces. Par lettres patentes de Louis XI, données à Senlis le 22 février 1473, Jeanne Lainé et son mari Collin Pilon, furent exemptés de toute taille.
Les milices bourgeoises, après la création des compagnies d’ordonnance et des garnisons, ne furent plus employées qu’à la garde quotidienne des villes. Lyon resta divisé en trente-cinq quartiers ou pennonnages, dont chacun, commandé par un officier à pennon, fournissait chaque nuit cinquante hommes, répartis dans les deux corps-de-garde, de neuf heures du soir à deux heures du matin. Seize quarteniers, quatre cinquanteniers et deux cent cinquante-un dizeniers commandaient la garde bourgeoise de Paris; trois compagnies d’archers, d’arbalétriers et d’arquebusiers, obéissaient à un capitaine-général, subordonné aux prévôts de Paris et des marchands. Henri II, en 1559, y substitua deux cent quarante archers, payés à raison de trois sous parisis par jour; cependant, aucune loi positive n’ôta aux Parisiens le droit de s’armer. Leurs compagnies étaient, le 12 mai 1588, derrière les barricades de la Ligue. Les chaînes des rues étaient tendues; des tonneaux remplis de terres barraient les principaux passages que gardaient de fortes patrouilles, et des pierres avaient été montées dans les étages supérieurs de toutes les maisons. Les Suisses, attaqués par les bourgeois sur la place du Marché-Neuf, perdirent une soixantaine d’hommes, et auraient été tous massacrés sans l’intervention du duc de Guise. Le soir, les chefs de la garde bourgeoise, refusant de recevoir le mot d’ordre au nom du roi, de la bouche du prévôt des marchands, s’adressèrent au duc de Guise. Henri III, vaincu et humilié, s’enfuit précipitamment de Paris, où il ne devait jamais rentrer.
Peu à peu, dans presque toutes les villes, les gardes bourgeoises se désorganisèrent. Le dernier signe de leur existence, et l’un des plus glorieux, fut la défense de Saint-Jean de Lône, au mois de novembre 1636. Cinquante mille Impériaux et Espagnols avaient envahi la Bourgogne; la petite ville de Saint Jean de Lône ne pouvait leur opposer que quatre cents bourgeois, douze volontaires d’Auxonne, quelques gentilshommes des environs et cent-vingt soldats du régiment de Conti. Après avoir soutenu deux assauts successifs, les habitants se rassemblèrent dans un corps-de-garde et prêtèrent serment entre les mains des échevins Pierre Desgranges et Pierre Lapre, «de sacrifier leur vie à la défense de la ville; et en cas qu’ils se vissent prêts à être forcés, de mettre le feu chacun à sa maison, aux poudres et aux munitions de guerre, et ensuite de mourir tous l’épée à la main; ou, s’ils pouvaient se faire jour à travers l’ennemi, de se retirer par le pont de Saône, en brûlant après eux une arcade dudit pont.» Jean Gagnet, greffier, colporta de poste en poste cette formule, qui fut signée par tous habitants sachant le faire. Le 2 novembre, vers trois heures, l’ennemi tenta un troisième assaut; les habitants en foule se rangèrent sur la brèche; les femmes, les jeunes filles, armées de lances et d’espingoles, marchaient à côté de leurs parents, sans plus s’émouvoir des balles et des traits d’archers, que s’ils fussent esté des fleurettes. La victoire resta aux Français; à neuf heures, le comte Josias de Rantzau arrive au secours de la ville, et à deux heures après minuit, les coalisés levèrent le siège, en abandonnant leur artillerie dans les tranchées.
Louis XIII affranchit Saint-Jean de Lône de tout impôt, et les habitants décidèrent que les compagnies de la milice auraient à l’avenir pour capitaines les échevins de la cité.
Louis XIV, préoccupé d’idées despotiques, ne comprit point le parti qu’il pouvait tirer du dévouement des communes, dont les privilèges succombèrent les uns après les autres aux efforts du pouvoir absolu. Un arrêt du conseil d’État du 19 septembre 1668, et une ordonnance de 1692, mirent les milices bourgeoises sous les ordres des intendants de province et des lieutenants du roi. L’édit royal de 1694 ôta aux citoyens la nomination de leurs chefs, en créant des charges héréditaires et vénales d’officiers de milice.
En 1750, un nouvel édit défendit aux milices de se réunir sans l’autorisation du commandant de la place. Elles furent presque anéanties dans les pays d’élection ; mais elles se maintinrent dans les pays d’États, nominativement du moins, car elles ne s’assemblaient guère que pour figurer dans les cérémonies publiques. Paris conserva trois compagnies bourgeoises d’arbalétriers, d’archers et d’arquebusiers. Chacune d’elles n’était que de cent hommes, et avait pour officiers un capitaine, un lieutenant, un sous-lieutenant, un enseigne, un cornette et un guidon. Les lettres patentes du 14 décembre 1769 renouvelèrent les priviléges de cette milice, lui accordèrent le rang de gendarmerie et maréchaussée de France, et y ajoutèrent une compagnie de fusiliers. En même temps elles réduisaient à soixante-seize hommes le contingent de chacun des quatre corps .
Lorsque Louis XVI eut convoqué les états-généraux, et que les électeurs eurent à rédiger des cahiers où ils exprimaient leurs vœux, ils demandèrent unanimement le rétablissement des gardes bourgeoises; mais avant que la législature nouvelle eût eu le temps d’en délibérer, les cadres de la vieille milice se reconstituèrent en s’élargissant, et la garde nationale surgit, vivante et armée, du sein de l’insurrection.