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3. Mobilier scolaire.

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Table des matières

Bien que nous n’ayons point à empiéter sur le domaine de l’enseignement, l’instruction primaire occupe en ce moment, si particulièrement l’attention du Gouvernement, elle est, pour le Département de la justice, une si constante préoccupation, par rapport aux écoles de réforme de Saint-Hubert et de Ruysselede, etc., qu’il n’est possible de passer sous silence ni les conditions hygiéniques actuellement admises pour le mobilier des écoles, ni les dispositions spéciales de la table de travail étudiées au point de vue général de l’écolier, du lecteur ou de l’écrivain.

PL. I


On sait que l’attitude du corps a beaucoup d’influence sur le fonctionnement des appareils digestifs, sur le développement corporel de l’enfant-écolier et quant à la conservation et même à l’amélioration de sa vue. On a généralement reconnu l’utilité, tant sous le rapport moral que sous le rapport physique, de modifier les types de mobilier employés encore actuellement dans les écoles.

Il importe, en effet, de surveiller l’attitude de l’enfant pendant ses heures de travail ou d’étude. C’est précisément, disent les spécialistes, pendant l’âge scolaire, que s’effectue le développement définitif du système osseux.

On constate qu’en Suisse, 20 p. % des écoliers et 40 p. % des écolières ont une épaule plus haute que l’autre.

Suivant M. Liebreich, il est nécessaire, si nous voulons regarder longtemps une surface plane, un livre par exemple, de le placer de telle sorte que la position moyenne de l’axe visuel, au-dessous de l’horizon, forme un angle d’environ 45 degrés; et nous devons conséquemment donner au livre une inclinaison qui le rende à peu près perpendiculaire à notre axe visuel, c’est-à-dire lui donner également une inclinaison de 45 degrés avec le plan de l’horizon.

Pour écrire, on a reconnu que l’inclinaison de 20 degrés est la plus favorable et que la distance entre le pupitre et le siège doit être de 5 pouces.

M. Liebreich formule sur ce sujet les propositions suivantes:

1° Employer un même modèle et une même dimension de pupitre, pour les enfants et pour les grandes personnes des deux sexes;

2° Faire varier la hauteur du siège et celle du marchepied en les adaptant à la table de chaque enfant;

3° Etablir le bord de la table toujours perpendiculairement au-dessus du siège;

4° Proscrire les sièges sans dossier, et maintenir le haut de celui-ci, toujours à la hauteur du bord de la table pour les garçons, et 5 centimètres plus haut, pour les filles;

5° Dans toutes les classes, où les garçons changent de place, régler la hauteur du siége proportionnellement à la taille moyenne des élèves;

6° Dans les écoles de filles et dans les écoles de garçons, où ils ne changent pas de place, arranger le siége de chaque enfant exactement selon sa taille.

Evidemment, ce sont là des conditions auxquelles il est, sinon impossible, du moins très-difficile, de satisfaire complétement.

Cependant, un grand nombre de systèmes divers ont été imaginés et la combinaison de sièges et de tables à pièces mobiles, représentées pl. II et pl. III, nous a paru ingénieuse, hygiénique et économique. Cette combinaison est due à M. O. André, ingénieur-constructeur.

Le principe de la construction de ce mobilier consiste en une table à siéges séparés avec dossiers s’adaptant à la taille de l’enfant.

La table est à deux places; elle est vissée sur le parquet, et munie d’une barre d’appui b, qui s’élève ou s’abaisse sur un quart de cercle à crans q.

Chaque siége a une partie immobile formant plan incliné i, sur laquelle glisse la partie mobile m, qui supporte le siège et le dossier. Cette partie mobile, en s’élevant, s’approche de la table, dans les conditions mises en rapport avec la taille de l’élève.

La table se compose de deux pieds assemblés par goussets en forme de K, en fers cornières-méplats entre-toisés. La tablette de bois est montée sur fers en T; elle ne peut se déformer.

PL. II


PL. III.


Le siège est formé de deux triangles en fer plat, assemblés par des goussets en tôle; un écrou permet d’arrêter le triangle m sur le triangle fixe t, à la hauteur convenable. Le siége et le dossier sont montés sur fer en T.

L’instituteur peut ainsi disposer les enfants dans la salle, sans tenir compte de la taille des écoliers et, cependant, satisfaire aux exigences pédagogiques.

En effet, il n’aura qu’à prendre les dispositions suivantes:

1° Pour les élèves de grande taille, il laisse la barre d’appui au cran inférieur et il baisse le siége (pl. III);

2° Pour les plus jeunes, il remonte la barre au cran supérieur (pl. II);

3° Pour ceux d’une taille intermédiaire, il règle le siége et la barre, suivant les proportions du torse et des jambes.

Enfin, plus l’enfant est petit, plus on resserre la distance entre le dossier et le bord intérieur de la table. Ainsi, quelle que soit sa taille, il est toujours convenablement assis et bien appuyé des reins.

Si le personnel de la classe change, ou si, dans le courant de l’année, l’instituteur veut modifier le groupement de ses élèves, il peut le faire, sans changer les meubles de place.

La table, y compris les deux sièges, coûte fr. 29-50, soit fr. 14-75, par place d’écolier. Le prix d’un encrier de fonte émaillée, avec fermeture de verre est de fr. 1-25.

Enfin, le poids total de la table et des deux sièges est de 32 ½ kilogrammes.

Rapport sur le chauffage, la ventilation, l'assainissement et l'aménagement des prisons

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