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SURGÈRES AU XIIe SIÈCLE

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Au début du XIIe siècle, Pierre-Guillaume Maingot, sire de Surgères, batailla contre les Anglais sous les ordres de Savary de Mauléon. Il trouva la mort dans un combat en l’année III 7. Il avait pour cri de guerre cette belle devise: «Fier fils, ne faulx pas à ton pays». Pierre Maingot était très lié avec le duc d’Aquitaine, Guillaume.

Au retour d’une expédition malheureuse en Palestine, qui lui avait coûté 50.000 combattants, Guillaume d’Aquitaine avait versé de grands biens à l’Aulmônerie de Saint-Gilles de Surgères.

Son héritier, Richard, Cœur de Lion, duc d’Aquitaine et plus tard roi d’Angleterre, était l’ami de Guillaume Maingot III, sire de Surgères. Il lui concéda pour sa baronnie le droit de basse justice, qui consistait à entendre et à juger les causes de seconde importance.

Richard, Cœur de Lion fit don, comme son grand-père, à l’hospice de Saint-Gilles, de terres franches de tous droits, et d’un clos, appelé Strumarie. Il ratifia les donations antérieures faites à Saint-Gilles par ses ancêtres.

Richard, duc d’Aquitaine, devint roi d’Angleterre en 1189. Il autorisa un des quatre fils de Guillaume Maingot, Geofroy de Surgères, à prendre le titre de sire des Granges.

Guillaume Maingot III épouse Berthe de Taillebourg et de Rançon. Ses quatre fils portent les noms de Simon Maëngot, Guillaume Maingot IV, Hugues de Surgères qui mourut au siège d’Acre l’an 1190 et ne laissa qu’une fille mariée à Geofroy de Lusignan, et Geofroy de Surgères.

C’est ce Geofroy, devenu sire des Granges, de qui sortit la maison des Granges, dont nous parlerons.

Guillaume Maingot était généreux. Il donna plusieurs domaines à l’abbaye de Saint-Léonard de La Rochelle. II fit une fondation à l’hospice Saint-Gilles de Surgères en 117 1.

L’attachément de Guillaume Maingot III, pour Richard Cœur de Lion, semble avoir été le mobile du passage du sire de Surgères dans le camp des partisans du roi d’Angleterre. On trouve, en effet, la signature de Maingot de Surgères au bas d’un acte relatant une trève intervenue, en 1207, entre, le roi Philippe-Auguste et Jean sans Terre, roi d’Angleterre. Cette signature figure parmi les noms des signataires anglais.

D’ailleurs, plus tard, le sire de Surgères recevait une lettre du roi d’Angleterre, Henri III, qui le remerciait de ses bons et loyaux services envers ses aïeuls. Il lui exprimait le désir de le voir les lui conserver à lui-même.

La fière devise de Pierre Maingot subissait une éclipse.

Tour du XIIe siècle


L’église Saint-Pierre de Surgères.

Au delà de la Gère, sur la paroisse Saint-Pierre, située à 200 mètres du château, fut construite une église, peu de temps après celle que les Maingot firent élever à l’intérieur de leur château.

L’église Saint-Pierre était une église collégiale et séculière. Elle comptait un prieur et huit chanoines.

Le titre d’archiprêtre de Surgères était attaché à cette église, et non pas à celle du château.

On trouve au bas d’un acte daté de 1159 la signature de l’archiprêtre de Surgères accompagnée de son sceau: «Ego, Willelmus, canonicus et archipresbyter de Surgeris».

L’archiprêtré s’étendait sur les paroisses des doyennés de Surgères, d’Aigrefeuille, la partie nord du doyenné de Loulay, sur Saint-Félix, Dœuil, Migré, Vrigné, Coivert, Croix-Comtesse, Villeneuve, Muron, Saint-Christophe, Anais, Réaux, Priaire, Torigny, Prissé.

La division écclésiastique était calquée sur la division civile. Le langage, le costume, jusqu’en ces dernières années, la physionomie locale de cette région étaient demeurés identiques. C’est aujourd’hui encore un groupe de 30.000 âmes, mais qui tend à perdre son. originalité.

L’église Saint-Pierre fut démolie en 1840. Une nouvelle route traversa l’ancien cimetière attenant à l’église. Il reste, toute proche, une petite maison basse que la tradition locale dit avoir été la demeure de l’ancien prieur de Saint-Pierre.

Surgères dans le passé

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