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LE PÉLERINAGE DE CHILDE HAROLD, POÈME CHEVALERESQUE
Chant Deuxième
CHANT DES PALIKARES

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I

Tambourgui64! Tambourgui65! ta bruyante alarme rend l'espérance au brave et la promesse de la guerre; tous les enfans des montagnes se lèvent à ton appel: le Chimariote, l'Illyrien et le terrible Souliote.

II

Oh! qui est plus brave que le brave et intrépide Souliote, revêtu de sa chemise blanche et de sa capote velue? Il abandonne au loup et au vautour son troupeau sauvage, et descend dans la plaine comme le torrent qui se précipite du rocher.

III

Les fils de Chimari, qui n'oublient jamais les injures d'un ami, laisseront-ils la vie à leurs ennemis vaincus? Faut-il que nos carabines, qui ne manquent jamais leur but, abandonnent une telle vengeance? Quel but est plus beau que le cœur d'un ennemi?

IV

La Macédoine envoie ses enfans invincibles; pour un tems ils abandonnent leurs cavernes et la chasse. Mais leurs écharpes d'un sang rouge seront encore plus rouges avant que le sabre soit rentré dans le fourreau et la bataille terminée.

V

Alors les pirates de Parga, qui habitent sur la mer, et qui apprennent aux pâles chrétiens ce que c'est que d'être esclaves, vont abandonner leurs longues galères et leurs rames, et traîner leurs captifs dans l'endroit destiné à leur servir de prison.

VI

Je ne cherche point les plaisirs que donne la richesse: mon sabre saura me conquérir ce que le faible doit acheter. J'emmènerai la jeune épouse aux longs cheveux flottans, et plus d'une vierge pleurera loin de sa mère.

VII

J'aime le beau visage d'une jeune et belle vierge, je m'endormirai dans ses caresses; ses chants calmeront mes transports. Qu'elle apporte avec elle sa lyre harmonieuse et nous chante un chant sur la défaite de son père.

VIII

Souviens-toi du jour où tomba Prévise66, les soupirs des vaincus, les cris des vainqueurs, les palais que nous incendiâmes et le partage du butin; les riches que nous égorgeâmes, et les beautés qui furent épargnées.

IX

Je ne parle point ici de pitié ni de crainte: il doit les ignorer celui qui veut servir le Vizir. Depuis les jours de notre prophète, le Croissant n'a point vu un chef aussi fameux qu'Ali-Pacha.

X

Le terrible Mouchtar, son fils, est allé sur le Danube: que les Giaours67 à la chevelure jaune68 tremblent devant sa queue de cheval69: quand ses Delhis70 fondront avec fureur sur les rangs ennemis, combien il échappera peu de Moscovites au tranchant de leur sabre!

XI

Sélietar71, tire de son fourreau le cimeterre de notre Capitaine. Tambourgui! tes alarmes nous donnent la promesse de la guerre; vous, montagnes, qui nous voyez descendre au rivage, vous nous reverrez comme vainqueurs, ou vous ne nous reverrez point!

73. Belle Grèce! triste débris d'un empire glorieux72! immortelle, quoique n'étant plus! grande encore, quoique tombée! Qui guidera maintenant au combat tes enfans dispersés, et effacera les traces de ton long esclavage? Tes enfans ne ressemblent plus à ces guerriers intrépides qui, résolus à un trépas volontaire, allèrent l'attendre dans le défilé sépulcral des sombres Thermopyles. – Oh! qui recueillera leur généreux dévouement, s'élancera des bords de l'Eurotas, et te rappellera du sommeil de la tombe?

74. Génie de la liberté! lorsque tu guidas Thrasybule et ses compagnons sur les hauteurs de Phylé73, pouvais-tu prévoir l'heure fatale où la désolation s'appesantirait sur les plaines attiques? Ce ne sont pas seulement trente tyrans qui appesantissent les chaînes de la Grèce; tout musulman peut être un despote sur ta terre sacrée; et tes enfans ne se soulèvent point! ils se bornent à de vaines malédictions, tremblans sous la verge d'une main turque, esclaves du berceau jusqu'à la tombe; en un mot, dégradés, de la dignité d'homme.

75. Comme tout est changé en eux, excepté la forme seule de leurs traits! et qui pourrait voir la flamme étincelante de leurs yeux, sans penser que leur cœur brûle de nouveau de ton feu immortel, ô liberté perdue! Plusieurs d'entre eux rêvent que l'heure est proche où ils pourront reconquérir l'héritage de leurs pères. Ils soupirent vivement après le secours des armes étrangères, sans oser marcher seuls contre la férocité de leurs ennemis, ou effacer leur nom avili des fastes douloureux, de l'esclavage.

76. Serfs héréditaires74! ne savez-vous pas que ceux qui veulent être libres doivent s'affranchir eux-mêmes? que c'est par leur bras seul que leur liberté doit être conquise? Croyez-vous que le Gaulois ou le Russe vous affranchiront? – Non! – Ils pourront abaisser vos orgueilleux oppresseurs, mais vous ne porterez plus d'offrandes aux autels de la liberté! Ombres des Hilotes! triomphez de vos ennemis! O Grèce! change de maîtres, ton sort sera toujours le même. Tes jours de gloire sont passés, mais non tes années de honte.

77. La cité conquise sur les Giaours, au nom d'Allah, peut être reconquise par eux sur les descendans d'Othman. L'impénétrable tour du sérail peut encore recevoir les Francs intrépides, ses premiers conquérans75. Les enfans de la race rebelle de Vahab76 qui osa dépouiller le tombeau du prophète de toutes les pieuses offrandes, peuvent encore précipiter leur marche sanglante à l'occident de leur brûlante patrie; mais jamais la liberté ne reviendra visiter cette terre désolée, où les esclaves succéderont aux esclaves pendant des années innombrables d'éternelles misères.

78. Cependant remarquez la gaîté de ces Grecs dans ces jours qui précèdent ceux du carême, pendant lesquels ils se préparent, dans leurs saints rites, à la pénitence qui délivre l'homme du poids de ses péchés mortels par des abstinences durant le jour et des prières nocturnes. Mais avant que le repentir se couvre du costume de pénitent, il est permis à tout le monde de prendre quelques jours de divertissemens pour se livrer à tous les plaisirs, d'aller à la danse des bals masqués sous les costumes les plus bizarres, et de se réunir à la troupe mimique du joyeux carnaval.

79. Quels chrétiens se livrent plus aux divertissemens que les tiens, ô Stamboul, jadis la capitale de leur empire? Ils ont oublié que les turbans souillent maintenant Sainte-Sophie, et que la Grèce n'a plus d'autels. (Hélas! ses malheurs viennent encore attrister mes chants!) Ses poètes autrefois faisaient entendre des chants de joie, car le peuple était libre. Ils ressentaient tous la commune allégresse qu'aujourd'hui ils sont obligés de feindre. Je n'avais jamais vu un tel spectacle, ni entendu de tels chants que ceux qui faisaient tressaillir le Bosphore.

80. Grand était le tumulte joyeux qui faisait retentir le rivage; la musique changeait à chaque instant, sans interrompre ses accords. De tems en tems l'écho répétait le bruit cadencé des rames sur la mer, et les vagues répondant à ce battement mesuré, rendaient un doux gémissement. La reine des marées répandait du haut des cieux une clarté complice, et lorsqu'une brise passagère glissait sur les vagues, on l'eût prise pour un rayon plus brillant, détaché de son trône pour réfléchir dans l'onde son image jusqu'à ce que les flots étincelans parurent éclairer le rivage qu'ils baignaient avec harmonie.

81. Plusieurs légers caïques effleuraient la surface écumante des flots. Les filles de la contrée dansaient sur le rivage. Le jeune homme et la jeune vierge oubliaient, tous les deux, le sommeil et la demeure de leurs pères, tandis que des yeux languissans se faisaient entre eux un échange de regards auxquels peu de cœurs pouvaient résister; une main tremblante se sentait pressée avec tendresse, et répondait à la main qui la pressait. O amour! amour de la jeunesse, enchaîné dans tes liens de rose! que le sage ou le cynique dissertent tant qu'ils voudront; ces heures, ces heures seules rachètent des siècles d'infortunes.

82. Mais parmi cette foule joyeuse sous le masque, n'est-il point de cœurs qui frémissent d'une indignation secrète, et que le déguisement le plus soigné peut trahir à demi? Pour de tels cœurs les doux murmures de la vague semblent répéter leurs plaintes et leurs vains gémissemens. Pour de tels cœurs la gaîté de la foule folâtre est une source de pensées tristes et de froid dédain. Comme ils maudissent ces gaîtés insouciantes et prolongées, et qu'il leur tarde de changer leur robe de fête pour celle de la tombe!

83. Tel doit être le sentiment d'un vrai fils de la Grèce, si la Grèce peut encore s'enorgueillir d'un vrai patriote. Ils ne sont pas dignes de ce nom, ceux qui parlent toujours de guerre dans les douceurs de la paix, d'une paix d'esclave; qui soupirent après tout ce qu'ils ont perdu, et qui cependant abordent leurs tyrans avec un doux sourire, et portent à la main la faucille servile, au lieu du glaive de la liberté. Ah! Grèce! ceux qui t'aiment le moins sont ceux qui te doivent le plus; leur naissance, leur sang et cette sublime lignée d'ancêtres illustres qui sont la honte de ta race dégénérée.

84. Quand on verra renaître les austères vertus de Lacédémone; quand Thèbes donnera le jour à d'autres Épaminondas; quand les enfans d'Athènes retrouveront des cœurs; quand les mères grecques enfanteront des hommes; alors tu pourras être délivrée, mais non avant. Mille ans suffisent à peine pour fonder un empire; une heure peut le réduire en poussière. Et quand un peuple peut-il recouvrer sa splendeur dispersée, rappeler ses anciennes vertus, et triompher du tems et de la destinée?

85. Et cependant, que tu es encore belle dans tes jours de misères, patrie d'hommes divins et de dieux qui ont subi le destin des mortels! Tes vallons, toujours verts, tes montagnes couronnées de neige77, te proclament encore la bien-aimée de la nature! Tes autels, tes temples renversés, mêlant leurs débris à la poussière des héros, sont brisés par le soc de la charrue. Ainsi périssent les monumens des hommes! Ainsi tout périt à son tour, excepté la vertu célébrée dans des chants dignes d'elle;

86. Excepté quelques colonnes solitaires qui semblent gémir sur leurs sœurs de la carrière, renversées auprès d'elles78; excepté le temple de Minerve qui orne encore le rocher de Colonna en élevant sa forme aérienne au-dessus des flots; excepté des tombeaux, à moitié oubliés, de quelques guerriers, dont les pierres grisâtres et le gazon non foulé bravent faiblement les siècles, mais non l'oubli, tandis que les étrangers seuls ne passent pas auprès d'eux sans s'y arrêter un instant comme moi, et peut-être ne s'en éloignent pas sans soupirer: hélas!

87. Cependant, ô Grèce! tes cieux sont toujours purs, tes rochers toujours sauvages, frais sont tes bosquets, et tes champs couverts de verdure; ton olive mûrit comme lorsqu'elle avait le sourire de Minerve; l'Hymette est toujours riche en miel; l'abeille joyeuse y construit toujours sa forteresse odoriférante; pélerin indépendant qui voyage dans le ciel de tes montagnes, Phébus dore encore tes longs étés; le marbre de Mendéli étincelle encore à ses rayons; les arts, la gloire, la liberté, ont disparu; mais la nature est toujours belle.

88. Dans quelque lieu que nous portions nos pas, terre sacrée! nous trouvons des débris de la gloire. Aucune partie de ton sol n'a été perdue dans une œuvre vulgaire; mais un vaste empire de merveilles se déploie autour de nous. Toutes les fictions des Muses semblent être réalisées, jusqu'à ce qu'épuisés d'admiration nous cessions de contempler des lieux qu'habitèrent si souvent les rêves de notre jeunesse. Chaque colline, chaque vallon, chaque paysage défie le pouvoir qui a renversé tes temples; le tems a ébranlé la citadelle d'Athènes, mais il a épargné la vaste plaine de Marathon.

89. Le soleil, le sol, sont les mêmes, mais non l'esclave qui rampe sur cette plaine. Rien n'y est changé; mais elle est devenue la proie d'un maître étranger. – Il a conservé ses limites et sa gloire illimitée, ce champ de bataille où des milliers de victimes persanes courbèrent la tête sous le glaive fumant de la Hellade. Jour cher à la gloire! où le nom de Marathon devint un nom magique79, qui fait apparaître aux yeux de celui qui l'entend prononcer, le camp, l'ennemi, la mêlée, la marche des conquérans;

90. Le Mède qui fuit, son carquois brisé et vide de flèches, le Grec intrépide et sa lance rougie du sang des vaincus; les montagnes dominant la plaine, l'étendue de l'Océan qui la baigne, la mort en face, la destruction dans la retraite; telle était la scène qu'offrait Marathon. – Quel vestige en reste-t-il ici maintenant? Quel trophée nous signale cette terre sacrée, et nous rappelle le sourire de la liberté et les larmes de l'Asie? Une urne dépouillée, une tombe violée, et la poussière que le pied de ton coursier, barbare étranger! fait voler dans les airs.

91. Cependant des foules de pélerins viendront, sans jamais se lasser, visiter les débris de ta splendeur passée. Long-tems le voyageur, au souffle du vent d'Ionie, viendra saluer la terre brillante des exploits héroïques et de la poésie. Long-tems encore tes annales et ta langue immortelle rempliront de ta gloire le cœur de la jeunesse de toutes les nations. Orgueil du vieillard! étude du jeune homme! vénérée du sage, adorée par les poètes, comme si Minerve et les Muses y dévoilaient encore leurs divins et glorieux enseignemens.

92. Le cœur de celui qui voyage soupire pour sa patrie, quand un être qui le chérit l'attend dans ses foyers paternels; mais celui qu'aucun lien n'y rappelle ou n'y retient, qu'il vienne visiter la Grèce, et contempler avec délices une terre son égale en tristesses. Cette terre de la Grèce n'est pas une terre destinée aux joies du monde; mais que celui qui se plaît dans la mélancolie vienne y passer ses jours; à peine regrettera-t-il sa terre natale lorsqu'il s'égarera dans l'enceinte sacrée de l'antique Delphes, lorsqu'il contemplera les plaines qui furent le tombeau des Grecs et des Perses.

93. Qu'il approche de cette terre consacrée et traverse en paix son magique désert; mais qu'il épargne ses débris. – Que sa main avide ne vienne point dépouiller une contrée déjà trop dépouillée! Ces autels ne furent point destinés à de telles profanations. Révérez ce que les nations autrefois ont révéré, et puisse ainsi le nom de notre patrie ne pas être déshonoré! Puissiez-vous aussi retourner heureusement aux lieux de votre enfance, et y trouver tous les délices de l'amour et toutes les satisfactions de la vie!

94. Pour toi qui, dans un chant trop prolongé, viens de distraire tes heures de loisir par des vers obscurs, ta voix se perdra bientôt dans la foule des ménestrels dont les accens retentissent de nos jours avec tant d'éclat. Cède-leur un périssable laurier. – Il le disputerait mal celui qui ne s'inquiète ni des traits acérés de la critique, ni des éloges de partisans moins sévères depuis que le froid de la mort a glacé tous les cœurs dont il aurait pu envier les suffrages. Il n'est personne à qui on puisse chercher à plaire quand il ne reste personne à aimer.

95. Toi aussi, tu n'es plus! toi qui fus si aimable et si aimée! Toi que me rendaient si chère les douces affections de notre jeunesse! qui fus pour moi ce que personne n'a été depuis, et qui ne m'abandonnas point quoique je fusse devenu indigne de toi! Qu'est-ce que ma vie est maintenant, puisque tu as cessé d'être! Tu n'es plus là pour accueillir avec transport ton voyageur à son retour; il ne lui reste qu'à gémir sur des heures qui ne reviendront plus pour lui. – Oh! que n'ont-elles jamais été, s'il ne devait plus les revoir! Il ne serait point revenu dans sa patrie pour trouver un motif de s'éloigner de nouveau!

96. O toi, toujours aimante, toujours aimable et toujours aimée! Comme le chagrin personnel rappelle le passé et se complaît dans des pensées qui sont d'autant moins amères qu'elles sont plus éloignées! mais le tems peut-être arrachera de mon imagination ton ombre chérie. Implacable trépas! tout ce que tu pouvais me ravir, tu me l'as ravi; une mère, un ami et enfin un être qui était pour moi plus qu'un ami. Jamais tes flèches pour personne ne furent si promptes et si cruelles, et la douleur succédant à la douleur m'a privé des faibles jours que la vie aurait pu m'accorder.

97. Dois-je alors me précipiter de nouveau dans la foule, et rechercher tout ce que dédaigne le repos de l'ame? Suivrai-je l'appel de la débauche dans les banquets joyeux, où le rire faux et bruyant laisse froid le cœur, contracte les joues creuses, et ne laisse dans l'ame abattue qu'un plus profond abattement? Vainement des traits empreints d'une gaîté forcée, veulent-ils feindre le plaisir, et cacher le secret dépit; les sourires ne font que précéder le cours de larmes futures, ou donner à la lèvre une expression mal dissimulée de dédain.

98. Quel est le plus cruel des malheurs qui menacent la vieillesse? Quel est celui qui laisse sur le front les traces les plus profondes? C'est de voir tout ceux qu'on a aimés effacés du livre de la vie, et d'être seul sur la terre, comme moi maintenant. Je me prosterne humblement devant celui qui châtie, dont le bras s'est appesanti sur des cœurs divisés et a détruit toutes mes espérances. Roulez, passez rapidement, jours inutiles! vous n'emporterez pas mes regrets, puisque la mort a enlevé tout ce qui attachait mon ame, et condamné mes jeunes années à toutes les afflictions de la vieillesse.

64

Ces stances sont en partie prises de différens chants albanais, autant que j'ai été capable de les comprendre à l'aide de traductions romaïques et italiennes.

65

Tambour.

66

Prévise fut pris d'assaut sur les Français.

67

Infidèles, ou ceux qui ne suivent pas la croyance du prophète.

68

Les Musulmans donnent l'épithète de jaune aux Russes.

69

Les queues de cheval sont les insignes d'un pacha.

70

Cavaliers, répondant à des espèces de corps francs.

71

Porte-épée.

72

On trouvera quelques idées sur ce sujet dans les fragmens qui suivent.

73

Phylé, qui commande une belle vue d'Athènes, conserve encore des ruines considérables; elle fut prise par Thrasybule, la veille de l'expulsion des trente tyrans.

74

Il est nécessaire de se rappeler que ces vers furent écrits avant l'insurrection grecque, pour justifier le poète et ceux qu'il qualifie ainsi.

On sait comment ils ont répondu à l'appel.

(N. du Tr.)

75

Lorsqu'elle fut prise par les latins, et conservée pendant plusieurs années. (Voyez Gibbon.)

76

La Mecque et Médine furent prises il y a quelque tems par les Wahabis, secte qui s'accroît chaque jour.

77

Sur un grand nombre de montagnes, particulièrement Liakura, la neige ne se fond jamais entièrement, malgré la chaleur intense de l'été; mais je n'en ai jamais vu durer dans la plaine, même en hiver.

78

Le mont Pentélicus, d'où le marbre qui servit à construire les édifices publics d'Athènes fut tiré. Son nom moderne est le mont Mendéli. Une immense excavation, formée par l'exploitation des carrières, subsiste encore, et subsistera probablement jusqu'à la fin des tems.

79

«Siste, viator, heroa calcas!» était l'épitaphe du fameux comte Merci. Quels doivent être alors nos sentimens quand nous foulons la tombe des deux cents (Grecs) qui succombèrent à Marathon? Le principal tombeau a été récemment ouvert par Fauvel; on n'y trouva que peu d'antiquités, comme vases, etc. On m'offrit de me vendre la plaine de Marathon pour la somme de 16,000 piastres, à peu près 900 livres sterling (22,500 fr.232)! Hélas! «Expende quot libras in duce summo invenies!» La cendre de Miltiade ne valait-elle pas déjà davantage? Elle n'aurait guère moins rapporté si on l'avait vendue au poids.

Œuvres complètes de lord Byron, Tome 3

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