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Lac d’Allos.


CHAPITRE IV

Table des matières

VARIANTE

Croix couverte d’Annot.


Les Gorges de la Vaire — Annot — La

Colle St-Michel — Le Val du Verdon

Beauvezer et Colmars — Allos

le Col et le Lac d’Allos.

A ses débuts, la Route des Alpes ne pouvait s’établir sur le Col de la Cayolle qui n’était pas encore ouvert au passage des automobiles. Elle avait donc adopté le col d’Allos et ce trajet qui n’est pas sans valeur, peut encore être pratiqué pour varier les impressions.

Au pont de Gueydan, on laisse à droite, la haute vallée du Var et l’on continue de remonter à l’Ouest le vallon de la Vaire. La ligne du Sud-France vient rejoindre la route et l’une et l’autre se superposent dans les gorges extrêmement resserrées et pittoresques.

Au village des Scaffarels biffurque la route de Digne, par le col de Toutes Aures, surtout fréquentée en hiver quand les intempéries s’opposent au passage des grands cols.

Annot.


A la fin des gorges, on touche au bourg d’Annot (627 m.), tout entier situé sur la rive gauche de la Vaire, et qui s’allonge à la base d’une montagne où de splendides châtaigniers alternent avec d’énormes blocs de grès. L’agglomération elle-même est fort intéressante: sa partie ancienne est pleine de maisons remontant au XIIe siècle. On y remarque une croix couverte qui a été classée comme monument historique.

La route se poursuit dans une région très boisée et quelques lacets l’amènent sur le seuil du col (1506 m.) où se trouve le petit village de la Colle St-Michel.

Une halte s’impose pour embrasser un panorama presque circulaire et fort étendu sur le cirque de Peyresq et sur une quantité de moutonnements pelés et ravinés.

La route descend vers le Verdon qu’elle franchit à la côte 1060; après un défilé étroit, elle pénètre dans la petite plaine de Beauvezer (1100 m.), verdoyante et couverte de cultures et de hameaux.

Panorama du Col d’Allos, vers le Nord.


Une vieille église assez intéressante a été désaffectée; sur la petite place se trouvent quelques pensions et, au bas de la colline, un chalet-hôtel de vastes dimensions, au milieu d’un parc délicieux.

Cette partie de la vallée de Verdon est très en vogue comme lieu de villégiature estivale.

On sait, en outre que cette vallée du Verdon, dans une partie basse plus en aval, recèle des gorges extrêmement pittoresques que le célèbre explorateur E. A. Martel a mises à la mode sous le nom de canon du Verdon.

Le village de Riez, situé dans la haute vallée du Verdon, possède des vestiges curieux d’un monument ancien: des colonnes corinthiennes, classées comme monument historique.

Au-delà de Beauvezer, la route passe à Colmars, petite place forte encore entourée de remparts, flanquée à l’aval du Fort de France, à l’amont du Fort de Savoie.

En remontant la rive gauche du Verdon, on arrive à une localité plus connue en alpinisme, Allos. Groupé à 1425 m. d’altitude sur un contrefort qui sépare les confluents du Boucher et du Chadoulin avec le Verdon, ce bourg doit une certaine renommée à son lac et au col qui lui a pris son nom. Siège du syndicat d’initiative du Haut-Verdon, il s’organise en centre de tourisme, a fait construire un refuge sur les bords du lac d’Allos et s’essaie à monopoliser les ascensions des Trois-Evêchés (2823-2927 m.), de la Grande Séolane (2910 m.), du Cheval de Bois (2735 m.), du Mont Pelet (3053 m.), des Grandes Tours (2745 m.), etc...

Colmars. — Fort de Savoie.


Le lac d’Allos qui est son plus effectif agent de propagande, large de 600 mètres environ, long d’un kilomètre et demi, offre une superficie de 62 hectares. Il est très poissonneux et présente l’agrément de deux îlots dont l’un est surmonté d’une croix. Ses eaux glauques dorment à 2237 m. d’altitude, dans une cuvette morainique, au travers de laquelle elles filtrent, sans écoulement apparent pour aller alimenter en-dessous du bourrelet, à 2173 mètres de hauteur, la source du Chadoulin. Les croupes herbeuses qui l’entourent précèdent les escarpements d’allure dolomitique dans lesquels on distingue les Petites et les Grandes Tours (2745 m.). La beauté du site a fait sa réputation, et on s’y rend également d’Entraunes par le pas de Lausson (2609 m.).

La visite du lac d’Allos demande cinq heures d’aller et retour d’Allos par le vallon du Chadoulin, mais on emploie volontiers la journée entière à l’excursion.

Colonnes de Riez.


En amont d’Allos, le vallon devient de plus en plus pastoral.

Par La Baumette, La Baume, La Tour, les Chalets de la Sestrière, la route parvient au col d’Allos qui donne issue vers la vallée de l’Ubaye.

La descente commence en plein nord et aboutit bien vite à une terrasse sur laquelle est édifié le refuge du Col (2220 m.).

Bientôt, on voit s’ouvrir à droite, le profond abîme du Bachelard et sur les flancs abrupts du Pain de Sucre, on distingue la route du col de la Cayolle que l’on rejoint après de grands détours pour pénétrer avec elle dans la vallée de l’Ubaye et à Barcelonnette.

La Foux.


La route des Alpes françaises

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