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AVERTISSEMENT.

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Table des matières

La bienveillance avec laquelle notre description des Invalides et du tombeau de Napoléon Ier a été accueillie par le public français et bon nombre d’étrangers de distinction, parmi lesquels nous avons été heureux et fier de compter des princes souverains, nous impose en quelque sorte l’obligation de compléter ce livre en le faisant précéder d’un abrégé de l’histoire de l’Institution, pour lequel nous demandons et espérons même indulgence et même sympathie.

Cet ouvrage n’est pas, à proprement parler, une histoire; c’est plutôt un recueil d’éphémérides remarquables dont l’établissement a été témoin que nous racontons sans commentaire aucun, sans appréciation aucune.

C’est dans les lois, décrets et arrêtés; c’est dans le Moniteur et autres documents officiels que nous avons puisé ce que nous racontons des hauts faits des héros dont les dépouilles mortelles reposent dans ce temple de la mort et de la gloire. Ces documents, nous les citons textuellement, sans critique et sans éloge, les jugeant plus éloquents et plus instructifs que tout ce qu’on pourrait dire. Apprécier, louer, blâmer (ici nous ne voyons pas place au blâme), à quoi bon quand il s’agit de l’armée française et de l’hôtel des Invalides? Louer Louis XIV, louer Napoléon Ier! Phrases superflues, rhétorique inutile! La postérité la plus reculée, pleine d’admiration, ne les louera-t-elle pas assez quand tous deux se présenteront devant elle tenant à la main, l’un son ordonnance qui fonde l’hôtel des Invalides, l’autre son décret qui institue la Légion d’honneur?

C’est à l’hôtel des Invalides, dans l’église Saint-Louis, que ce décret a reçu sa première sanction; que cette grande institution de la Légion d’honneur a été inaugurée; création du grand Empereur complétant celle du grand Roi, avec cet avantage qu’elle honore et récompense tous les talents, tous les mérites et toutes les vertus, tandis que la première ne récompense que la vertu et le malheur guerriers.

Lejeune de Bellancourt, Félicien des Avaux, Joseph Granet, l’abbé Perau, M. Gentil de Bussy, ont, à diverses époques, publié des descriptions historiques de l’hôtel des Invalides. Mais ces publications, dit M. Solard en tête de son remarquable livre, ont été presque exclusivement consacrées à la partie: artistique et architecturale.

Ce dernier, comme il le dit lui-même, a traité ce sujet au point de vue militaire, historique et social. Son livre a paru en 1845.

En 1804, M. de Chamberet a publié sous ce titré : De l’institution et de l’hôtel des Invalidés, leur origine y leur, histoire, un travail très-recommandable, qui a le double mérite de l’exactitude et de la brièveté. Aussi nous serions-nous abstenu de refaire après eux cet ouvrage si nous n’avions, eu plusieurs pages importantes à y ajouter.

En 1845, en 1854, l’hôtel des Invalides, comme monument, n’était pas achevé ; il ne l’a été que du jour où, après vingt ans d’attente dans la chapelle, Saint-Jérôme, la dépouille mortelle de Napoléon Ier a été pour toujours et irrévocablement scellée dans le gigantesque sarcophage qui depuis si longtemps l’attendait sous le dôme.

Aujourd’hui le sort du monument, le sort de l’institution est fixé ; 1670 et 1861 seront toujours les deux grandes époques de l’histoire des Invalides qu’on peut considérer comme achevée aussi. Sans doute l’avenir y ajoutera encore de nombreuses et glorieuses pages, mais ce ne seront que des faits particuliers qui n’en changeront point le caractère général. Les murailles et la voûte du temple s’enrichiront encore de nouveaux trophées. Autour de Turenne, de Vauban, de Bertrand et de Duroc; autour de Napoléon et de ses plus illustres compagnons d’armes, viendront reposer les plus dignes héritiers de leur gloire; mais reliques de la gloire et reliques de la mort, accumulées dans l’église et dans la nécropole, n’en altéreront ni la physionomie ni la structure. L’Hôtel restera ce qu’il est, et ainsi, après tant de vicissitudes et d’orages qui ont failli la faire disparaître, la plus belle institution de Louis XIV, à jamais protégée par l’ombre de Napoléon, vivra aussi longtemps que la France gardera nom et rang dans le monde.

Grandes éphémérides de l'hôtel impérial des Invalides

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