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III
LE NOUVEL HOTEL DE VILLE
SES ORGANES INTÉRIEURS–SES SERVICES PUBLICS
ОглавлениеLe nouvel Hôtel de Ville occupe une superficie de 14.476mètres carrés, ainsi décomposés: bâtiments, 10.570mètres; cours, fossés, et jardins, 3.996mètres. L’édifice, brûlé en 1871, mesurait9.600mètres carrés. Avant les travaux d’agrandissement exécutés sous Louis-Philippe, l’Hôtel de Ville du commencement du XIXe siècle couvrait environ4.000mètres carrés, le double du palais municipal du XVIIIe siècle.
En quatre siècles, l’Hôtel de Ville a successivement absorbé les rues de la Tixeranderie, des Deux-Portes, des Vieilles-Garnisons, du Tourniquet, de la Levrette, Pernelle, du Pet-au-Diable, du Martroi, une partie des rues de la Mortellerie et des Haudriettes; les bâtiments de l’hospice du Saint-Esprit, la chapelle du Saint-Esprit, la chapelle Saint-Jean, l’église paroissiale de Saint-Jean en Grève; l’Hôtel de Sainte-Mesme, bâti, au XIVe siècle, rue du Pet-au-Diable, le Grand Bureau des Pauvres, l’Hostellerie de la Macque, le Bureau des coches d’Amiens, et l’Arsenal où étaient renfermés les piques, les canons, et les hacquebuttes de la Ville. L’Hôtel de Ville, ainsi, a crû, en même temps que Paris, symbole de sa vie, de sa puissance, et de sa gloire.
PLAN DE L’HOTEL DE VILLE EN1770.
PLAN DE L’HOTEL DE VILLE EN1830.
Les quatre plans ci-joints, reproduits à la même échelle, permettent de se rendre exactement compte des développements successifs de l’Hôtel de Ville, au cours de ses quatre grandes périodes historiques: 1770, 1830, 1870, et1882; c’est-à-dire: Io après l’achèvement définitif de l’œuvre ancienne, sous Louis XV; 2o avec les adjonctions successives opérées, au IXe siècle, sur les terrains de l’église paroissiale de Saint-Jean en Grève, de la chapelle Saint-Jean, de l’hôpital du Saint-Esprit, et qui comprenaient, à cette époque, les appartements du Préfet, la cour et le jardin de la Préfecture, au nord (a. b. c. du2e plan); la Salle Saint-Jean et la Salle du Trocadéro, à l’est (g. h. du2e plan); 3o les bâtiments construits par Godde et Lesueur, englobant l’ancien Hôtel de Ville, terminés sous Louis-Philippe, et pour lesquels il fut dépensé une somme de 12millions et demi de francs; et, enfin 4o l’Hôtel de Ville inauguré le 13juillet1882.
PLAN DE L’HOTEL DE VILLE EN1870.
PLAN DE L’HOTEL DE VILLE EN1882.
CARIATIDE DE L’ESCALIER DE LA COUR DU SUD,
Le nouvel Hôtel de Ville contient près de 600pièces, galeries, salons, appartements, bureaux, magasins, dépôts, ateliers, ainsi répartis: soubassement, 77; rez-de-chaussée, 84; entresol du rez-de-chaussée, 80; premier étage, 100; entresol du premier étage, 64; deuxième étage, 115; et combles, 74.
Le soubassement du palais municipal, dans sa partie centrale, a été affecté à trois services: Io le Chauffage et la Ventilation; 2o l’Électricité, et3o l’Imprimerie municipale.
Le premier service,–le Chauffage et la Ventilation,–occupe les substructions du bâtiment de la façade de la place Lobau, au-dessous de la Salle Saint-Jean. Dans une galerie voûtée de55mètres de longueur sur8mètres de largeur, sont installés huit générateurs pour la production de la vapeur destinée au chauffage et à la ventilation, deux machines à vapeur et deux machines électriques, dynamos génératrices, actionnant à distance, par des câbles conducteurs de courant, trente-cinq dynamos réceptrices qui font mouvoir chacune un ventilateur soufflant; soit trente-cinq ventilateurs placés aux endroits convenables, qui prennent l’air pur à l’extérieur, l’envoient dans les salles à ventiler, directement l’été, l’hiver, en le faisant passer au travers de surfaces chauffantes pour l’élever à la température désirée. De ces huit générateurs partent les conduites de vapeur, qui se dirigent verticalement vers les combles par des gaines spéciales, d’où elles se branchent aux divers étages, soit en s’épanouissant dans des appareils à chauffage direct, avec ventilation par becs de gaz et cheminées d’appel, soit en chauffant les surfaces sur lesquelles les ventilateurs font passer l’air extérieur. Actuellement, le nombre des salles chauffées dans l’Hôtel de Ville est de trois cent quatre-vingt-treize, cubant185.200mètres. Pour leur chauffage pendant l’hiver, les appareils produisent par heure2.682.213calories (calorie: quantité de chaleur nécessaire pour élever de I degré centigrade la température de1kilogramme d’eau). Les dépenses annuelles pour le service de chauffage et de ventilation sont de 108.000francs, ainsi divisés: combustible, 53.000 francs; entretien, 22.000francs; personnel, 33.000 francs. On est loin du temps où Jacques Deschamps, sergent du Parloir aux bourgeois, et concierge de l’Hôtel de Ville, en 1424, recevait cent sous parisis–100francs –qu’il devait employer en approvisionnements de bûches et bourrées pour chauffer l’hôtel.
Le deuxième service, l’Électricité, est installé au-dessous des Grands Escaliers des Fêtes et de la Cour du Centre. L’usine qui l’alimente fut organisée en1883, c’est-à-dire à une époque où l’on ne pouvait prévoir l’extension de ce système d’éclairage; elle ne comprenait que deux chaudières, deux moteurs, deux dynamos, et cinq cents lampes réparties dans les locaux réservés au Conseil municipal. Lorsque, en1886, le conseil décida de mettre l’éclairage électrique dans les salons et dans la Grande Salle des Fêtes, il devint nécessaire d’acquérir de nouvelles machines. Mais la place manquait pour agrandir l’usine. Comme il s’agissait d’un éclairage ne devant fonctionner que les nuits de réceptions et de fêtes, c’est-à-dire deux ou trois fois par an, on prit le parti de constituer les machines nouvelles en deux groupes complètement distincts et indépendants du groupe de l’usine de1883. Le premier de ces groupes comprenant deux moteurs de65chevaux, deux dynamos de40kilowats chacun, et empruntant aux générateurs pour le chauffage la vapeur nécessaire à son fonctionnement, a été placé dans une salle au-dessous du guichet est de la Cour du Nord. Au second de ces groupes, qui comprend trois machines mi-fixes, pouvant développer ensemble150chevaux, et trois dynamos de24kilowats chacune, a été réservée la galerie au-dessous de la Cour du Centre. La puissance totale des trois groupes, par suite des améliorations apportées à l’usine primitive et de l’adjonction d’une batterie d’accumulateurs, atteint aujourd’hui le chiffre de280kilowats. Le pouvoir éclairant correspond à5.915lampes, ainsi réparties: Grande Salle des Fêtes et salons, 4.000; salles du Conseil municipal, appartements du préfet, et bureaux, 1.915. La distribution de l’énergie est assurée par un réseau de canalisation à deux fils, sous la différence de potentiel moyenne de110volts. Les circuits principaux, au nombre de seize, partent d’un tableau général de distribution, installé dans l’usine primitive; ils desservent des tableaux secondaires, au nombre de vingt-sept, placés aux différents étages du palais municipal. Les dépenses d’exploitation, en régie depuis1883, se sont élevées, en1899, à la somme de51.800francs. Le nombre de kilowats–heure, produits pendant l’année dernière, atteint134.000. Le personnel de l’usine comprend un chef de service, un piqueur, un contre-maître, et neuf ouvriers. Une partie de l’Hôtel de Ville est encore éclairée au gaz, l’usine étant impuissante à assurer l’éclairage électrique de l’édifice tout entier.
CARIATIDE DE L’ESCALIER. DE LA COUR DU NORD.
PLAN DU SOUBASSEMENT.
Dans le soubassement des bâtiments en façade sur la place de l’Hôtel-de-Ville, sous la Salle des Prévôts, et en façade nord sur la Cour du Sud, est le troisième service, l’Imprimerie municipale, créée en1880. Les ateliers contiennent le matériel des caractères, deux moteurs à gaz de4chevaux chacun; une presse Indispensable format raisin; une presse Universelle format double raisin; deux presses à retiration format double raisin; une presse à rogner; un folioteur à piston; une presse lithographique; une presse autographique; et une presse à satiner. Cinquante-huit ouvriers, organisés en commandite, exécutent, dans ces ateliers, le «Bulletin municipal officiel», qui paraît tous les jours, les rapports et les procès-verbaux divers du Conseil municipal et du Conseil général, des commissions spéciales de l’Hôtel de Ville; l’Annuaire de statistique municipale, les États du personnel, les listes d’électeurs, le «Recueil des Actes administratifs», etc.
Le soubassement, sur la façade du quai, sert de dépendances aux appartements de la Préfecture de la Seine: caves, offices, cuisines, laveries, lingeries, etc.
Le soubassement, sur la façade de la rue de Rivoli, contient les dépendances du bureau des Postes, Télégraphes et Téléphones, le Dépôt des pierres du Plan de Paris, les Archives de la Caisse municipale, le Dépôt des Titres au porteur, et, entre autres bureaux, ceux de la Recette et des Titres. Les Archives de la Caisse municipale occupent un local de 14mètres de longueur. sur9mètres50de largeur, et 4mètres50de hauteur. Classées sur264mètres carrés de casiers, elles se composent de tous les documents de comptabilité transmis par les divers bureaux de la Caisse depuis la reprise des services en1871, et qui doivent être conservés pendant trente ans. Ce sont: Grand Livre et Journal de la Caisse, 120vol.; Sommier de la Recette, 367vol.; États de distribution de fonds, 370vol.; Registres à souches des quittances délivrées aux débiteurs (environ 120.000par an), 314vol.; Copies de lettres de500pages chacun, 1.200vol,; Registres de souscription aux Emprunts de1871, 1875, 1876, 1886, 100vol.; Minutes des bordereaux à l’appui de la Recette, transmis à la Cour des Comptes, 70vol.; Bordereaux des titres de recettes et de dégrèvement de la Direction des Finances, 45vol.; Comptes manuscrits de gestion des Receveurs municipaux (de1871à1897), 30vol.; divers autres documents classés, 200liasses. En ce qui concerne le dépôt des Titres au porteur, dans les resserres, à la date du 18avril 1900, leur nombre s’élevait à459.418, provenant des emprunts de1860, 12865, 1869, 1871, 1875, 1876, 1886, 1892, 1894, 1898, et1899(emprunt spécial pour le Métropolitain), et correspondant à une valeur nominale totale de195.685.295francs.
PLAN DU REZ-DE-CHAUSSÉE.
SALON DES LETTRES. L’HISTOIRE, par M. Thirion.
Le rez-de-chaussée comprend: dans les bâtiments de la façade de la place de l’Hôtel-de-Ville, au centre, la Salle des Prévôts; à gauche, le bureau des Postes, Télégraphes et Téléphones; les services des Titres de la Dette municipale; à droite, le poste de la Garde républicaine; le Cabinet du Préfet de la Seine, et les services du Ier bureau de la Préfecture; dans les bâtiments de la façade du quai, les bureaux du Service du matériel; les écuries et remises de la Préfecture; dans les bâtiments de la façade Lobau, au centre, la Salle Saint-Jean; à droite, le poste des pompiers, et quelques dépendances des appartements du Préfet; à gauche, le cabinet du Caissier principal de la Ville de Paris et les services de la Ire section de la Caisse municipale. Tous les bâtiments de la façade de la rue de Rivoli sont affectés aux services des Emprunts publics de la Ville de Paris, de la Dette municipale, aux bureaux de la Caisse et des Titres. Le rez-de-chaussée des bâtiments contigus à la Cour du Centre renferme les bureaux et les ateliers du Service d’entretien des bâtiments, de l’Eclairage électrique, les dépôts du Service du matériel, et les écuries pour le service du président du Conseil municipal, du président du Conseil général, et du syndic du Conseil municipal. A l’entresol du rez-de-chaussée, les appartements du Préfet de la Seine occupent tous les bâtiments du sud, depuis la Salle des Prévôts et la Salle Saint-Jean; et les bureaux des services financiers, tous les bâtiments du nord, moins quatre pièces contiguës à la tourelle de la façade centrale de la place de l’Hôtel-de-Ville, affectées au secrétariat du Conseil municipal; quant à ceux qui entourent la Cour du Centre, ils ont été attribués aux bureaux et à la Direction du personnel intérieur et extérieur de la Ville de Paris.
SALON DES LETTRES. L’ ÉLOQUENCE, par M.H. Leroux.
PLAN DE L’ENTRESOL DU REZ-DE-CHAUSSÉE.
PLAN DU PREMIER ÉTAGE.
GUICHET DE LA COUR DU SUD. HÉRAUT D’ARMES DU XVIe SIÈCLE. par M. Cordonnier.
Le premier étage est divisé en trois parties: les appartements de réception; le Conseil municipal,–salle des séances, salles de Commissions, salle d’attente,–et les Bureaux. Les appartements de réception consistent en dix-neuf galeries et salles, qui peuvent contenir huit mille invités: la Grande Salle des Fêtes, les Salons d’introduction et d’entrée, la Galerie Lobau, les Galeries de pourtour, la Salle des Cariatides, la Grande Salle à manger, le Salon Lobau, la Galerie des métiers, les Galeries des tourelles, les Salons des Lettres, des Sciences, et des Arts, les Salons de passage. Le Conseil municipal occupe toute la partie centrale de la façade de la place de l’Hôtel-de-Ville, et les bâtiments de la Cour du Centre, avec cette distribution: Salle des séances du Conseil municipal, salle de la Commission du budget, cabinet du rapporteur général du budget, Bibliothèque du Conseil municipal, cabinet du président du Conseil municipal, cabinet du syndic, avec bureaux; et cinq salles de commissions. La Bibliothèque du Conseil municipal, créée en 1859, et reconstituée en1872, contient18.000volumes de jurisprudence, d’histoire de Paris, et d’histoire de la Révolution; elle est exclusivement réservée aux conseillers municipaux, et se trouve placée administrativement dans les attributions du syndic, sous la direction du chef de service du Conseil municipal. Dans l’aile gauche, sur la rue de Rivoli, en retour sur la place de l’Hôtel-de-Ville, et sur la place Lobau, sont installés les services de la Direction des Travaux de Paris: cabinet du directeur, chef de bureau, secrétariat et archives; les services du Secrétariat du Conseil municipal; le bureau du président du Conseil général, et les bureaux du Secrétariat général de la Préfecture de la Seine, formant pendant au cabinet du Préfet et à son secrétariat particulier, situés à l’angle du palais sur le quai et sur la place de l’Hôtel-de-Ville, en communication directe par les galeries du conseil.
GUICHET DE LA COUR DU SUD. UN SERGENT DU PARLOIR AUX BOURGEOIS, par M. Morice.
L’entresol du premier étage, qui n’existe que dans la partie du palais réservée aux Bureaux, contient: sur la façade de la place de l’Hôtel-de-Ville, le Contrôle central, le bureau de l’Ordonnance, les Archives, le Bureau central, le cabinet du chef de la Ire Division; sur la façade de la rue de Rivoli, les bureaux de la 2e Division, de la Comptabilité départementale et de la Comptabilité municipale, du Recouvrement des contributions; et, dans les bâtiments du centre, les bureaux du secrétariat du Conseil municipal, et la salle de la Presse municipale.
PLAN DE L’ENTRESOL DU PREMIER ÉTAGE.
PLAN DU DEUXIÈME ÉTAGE,
Le deuxième étage est tout entier consacré aux Bureaux: façade de la rue de Rivoli et partie droite de la façade de la place de l’Hôtel-de-Ville, divers services des Directions des Travaux et d’Architecture; façade centrale de la place de l’Hôtel-de-Ville, Service du Contentieux; pavillon d’angle nord-ouest, Inspection générale des Beaux-Arts; façade du quai, Direction d’Architecture; partie de gauche de la façade de la place de l’Hôtel-de-Ville, et façade nord de la Cour du Nord, Direction des Finances; façade nord de la Cour du Sud, Service des Élections.
L’étage des combles contient, dans la façade du quai, les Archives et le dépôt des projets du Ier bureau d’Architecture, les bureaux de l’Agence d’Architecture de l’Hôtel de Ville; dans la façade de la place Lobau, le magasin des tentures et tapisseries, les Archives du bureau des Promenades et Plantations; les Archives du Plan de Paris, la Comptabilité des travaux du Service municipal, la Bibliothèque administrative et les bureaux de son personnel; dans la façade de la rue de Rivoli, les bureaux des géomètres; et dans la façade de la place de l’Hôtel-de-Ville, les Archives de la2e Division, les magasins du Matériel, les bureaux du Service des Beaux-Arts, une partie du Service des Eaux et Egouts, et les Archives du Conseil municipal.
Les Archives du Conseil municipal se divisent en trois parties distinctes: Io Les archives manuscrites; 2o Les imprimés émanant du Conseil municipal; 3o Les documents de provenance administrative. Les archives manuscrites se composent de tous les dossiers votés par le conseil depuis1871. Chacune des affaires délibérées depuis cette date a donné lieu à un dossier renfermant un certain nombre de pièces, telles que les rapports des conseillers, les minutes des délibérations prises, les mémoires des préfets de la Seine, et les rapports des ingénieurs et chefs de service sur les affaires soumises à l’approbation du Conseil municipal. Ces dossiers contenus dans un nombre considérable de cartons étiquetés et numérotés représentent un fonds d’archives des plus précieux, en ce sens que beaucoup de ces pièces sont des manuscrits absolument uniques. A ces dossiers, il faut ajouter la collection complète des registres manuscrits des délibérations du conseil, signés, cotés et paraphés, en vertu de la loi, par tous les membres de l’assemblée communale et par les représentants de l’administration. Ces registres, soigneusement reliés, dont le premier porte la date du4août1871, sont actuellement au nombre d’environ trois cents. Les imprimés émanant du Conseil municipal comprennent toutes les impressions nécessitées par le service de cette assemblée, et exécutées dans les ateliers de l’imprimerie municipale: procès-verbaux, rapports, délibérations, Bulletin municipal officiel, procès-verbaux de commissions, ordres du jour, feuilletons, etc. Les documents de provenance administrative sont les projets de budgets, les multiples documents financiers et administratifs imprimés par les soins de l’administration préfectorale. Ces archives, dont le volume est considérable, quoiqu’il ne remonte pas au delà de1871,–ne doivent pas être confondues avec les Archives du département de la Seine, et les Archives des autres services de la Ville, installées, quai Henri IV, dans un bâtiment spécial, et qui comprennent: dans la première division, les Archives administratives de la Préfecture de la Seine et des administrations départementales, les Archives historiques, antérieures à l’an VIII (Ancien régime et Période révolutionnaire), les Tables décennales de l’État civil des communes (à partir de1790), et l’Inspection des Archives communales et hospitalières; dans la seconde division, les Archives administratives de la Ville de Paris, les Archives historiques, les Actes de l’État civil reconstitués (XVIe siècle à1859), les Tables décennales de Paris (à partir de1860), et le Répertoire des Actes enregistrés et des Minutes des Arrêtés préfectoraux.
SCENES DE FÊTES F. Barrias
HENRI II ET ANNE DUBOURG Jean Paul Laurens)
GRILLE DE LA BALUSTRADE DU PARVIS CENTRAL.
PLAN DES COMBLES.
La Bibliothèque administrative de la Préfecture de la Seine, qui ne comprend pas moins de52.848volumes, est une bibliothèque de droit général et spécialement de droit administratif, d’économie politique et de sociologie, divisée en deux sections d’égale importance: une section française, formée à l’aide de dons, d’achats, et des collections de tous les documents publiés soit par la Ville de Paris, soit par le Département de la Seine, soit par les diverses administrations de l’État, et tenue soigneusement au courant des ouvrages les plus nouveaux; une section étrangère, constituée presque exclusivement au moyen d’échanges internationaux. Le crédit annuel inscrit au budget départemental pour la bibliothèque s’élève à la somme de12.600francs.
L’Hôtel de Ville contient1.377employés et agents sur les 2.405qui constituent l’administration centrale de la Ville de Paris; faute de place, on a dû disséminer les autres, 1.028, dans les diverses annexes de l’avenue Victoria et de la caserne Lobau. On estime que le chiffre moyen des personnes venant chaque jour dans les bureaux de l’Hôtel de Ville pour affaires peut être évalué à un millier. Les statistiques dressées par la Caisse municipale fournissent le chiffre moyen de1.248personnes qui se présentent quotidiennement aux guichets des divers services de la Recette, de la Dépense, de la Dette, et des Titres, pendant les périodes normales, soit annuellement452.445. Mais, au cours d’opérations d’emprunt, en fins de trimestre de clôture d’exercice, ce chiffre s’élève jusqu’à2.500, à certains guichets. Ainsi, du15au31mai1899, pour le versement du7e terme exigible de l’Emprunt de1892, on a compté aux guichets de la Recette 25.105personnes. Dans la ville de Paris, le Palais municipal constitue, ainsi, un des plus grands centres permanents de vie sociale, active et féconde; de même que le budget annuel qui y est administré,–331millions de francs,–représente la vie financière d’un petit État.
CULOT DE NICHE.