Читать книгу Traité raisonné d'équitation, d'après les principes de l'école française - P.-A. Aubert - Страница 39
Les jambes libres et assurées, tombant naturellement près le corps du cheval, un peu inclinées en arrière sans étriers, et perpendiculairemeut quand elles sont portées par les étriers.
ОглавлениеLes jambes, de même que les cuisses et les pieds, sont les parties les plus difficiles à bien placer à cheval; elles ne deviennent libres et assurées qu’après un exercice de plusieurs mois, en trottant beaucoup sans étriers; elles ne seront bien aplomb sous les genoux que quand les cuisses seront placées et assouplies; alors, en laissant tomber les jambes naturellement, elles se trouveront placées par leur propre poids. Or, plus elles sont relâchées, plus elles acquièrent de ce poids; plus elles ont de poids, plus elles sont près du corps du cheval, et à même d’agir à temps et à propos. C’est cette position avantageuse que l’on définit par être. près de ses chevaux.
«Comme il y a bien peu de personnes qui aient une bonne assiette, de
«même, et uniquement pour cette raison, il y a aussi bien peu de cavaliers
«qui aient les jambes exactement placées moelleusement, tombant bien
«naturellement sous les genoux, sans aucune force ni roideur; une preuve
«certaine d’une assiette mauvaise ou médiocre est la roideur des jambes et
«leur éloignement du corps du cheval.» C’est ce qu’on appelle être loin de ses chevaux .
«Quand on est sur l’enfourchure, les jambes vont en arrière et le corps en
«avant, à moins que les reins ne soient extrêmement ployés, ce qui, outre
«la roideur, est encore très défectueux. Beaucoup de mauvais cavaliers tendent
«les jambes, font deux points d’appui sur les étriers, lèvent par conséquent
«l’assiette, dirigeant la poitrine vers l’encolure du cheval. Cette
«mauvaise habitude les fatigue infiniment, les rend peu propres à conduire
«leurs chevaux, et encore bien moins à les dresser; c’est une des plus grandes
«preuves de leur incapacité à cet égard ».