Читать книгу Traité raisonné d'équitation, d'après les principes de l'école française - P.-A. Aubert - Страница 41

Les pieds tombant d’aplomb sous la ligne des jambes, la pointe un peu plus basse que le talon sans étriers, et de niveau avec les étriers.

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«On ne doit pas mettre plus de force à placer les pieds, que pour aucune autre partie du corps.

«Lorsqu’il n’y a point d’étriers pour soutenir les pieds, la pointe doit en

«être plus basse que le talon, et tant soit peu plus élevée avec des étriers.» Quand le cou-de-pied est tendu, la pointe du pied se trouve trop basse. Quand la pointe du pied est tournée en dehors, outre que cette position est vicieuse, elle a encore l’inconvénient de faire souffler l’éperon au poil quand la jambe se ferme. Si on tourne les pointes des pieds en dedans en les forçant, les jambes sont roides comme dans les défauts que je viens de signaler: les chevilles deviennent estropiées; il en résulte une roideur et une contrainte si désagréables que l’effet s’en communique aux genoux, aux cuisses, et jusque dans les hanches. Alors il n’y a plus d’aide possible. (V. des étriers.) Tous ces défauts proviennent de la force que l’on emploie à tort, tant pour placer que pour mouvoir ces parties. Le moyen d’éviter cette force et les défauts qui en résultent, c’est de bien établir l’assiette d’abord. Les cuisses bien placées, facilitent la bonne position des jambes; il en est de même de ces dernières, à l’égard des pieds. Peu de cavaliers sont bien placés du bas, et même très peu d’Écuyers peuvent servir de modèle à cet égard.

Les pieds seront donc, autant que possible, placés sous la ligne des jambes, c’est-à-dire que la plante en soit présentée de manière à faire face à la terre; ils doivent être relâchés, mais jamais disloqués.

Quand les pieds avec le bas de la jambe s’écartent du corps du cheval, ce qui peut avoir lieu, bien que les cuisses et genoux soient fermés, on dit, par dérision, que le cavalier a les jambes en pied de banc. Ce défaut vient de la roideur et du manque d’assiette. Il peut venir aussi d’un vice de conformation.

Quant, au contraire, les jambes tendent à se rapprocher sous le ventre du cheval, ce qui se fait toujours avec les chevilles estropiées, en tournant les pieds en dedans, ce défaut provient de la cause contraire, c’est-à-dire les genoux et les cuisses ouvertes et trop lâches. C’est ce qu’on appelle avoir les jambes en bacchus, voulant exprimer qu’elles semblent tourner autour du corps du cheval comme autour d’un tonneau.

Ayant fait un chapitre très étendu sur les étriers, j’y renvoie le lecteur, pour ne pas me répéter inutilement dans celui-ci. Il y trouvera, sur la position et l’aide des jambes, les développements nécessaires à cette importante partie de l’Équitation.

Traité raisonné d'équitation, d'après les principes de l'école française

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