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§ IV.

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Table des matières

Avant d’entrer en matière, je dois dire quelques mots des auteurs qui m’ont précédé.

Quelques circonvolutions, plus simples et mieux dessinées que les autres, ont d’abord frappé l’attention des naturalistes.

Je citerai, en particulier, la circonvolution du corps calleux et les circonvolutions pariétales de la face externe, qui ont été assez bien figurées ou du moins indiquées par Vicq-d’Azyr, Sœmmering, Gall et Spurzheim, et quelques autres.

Mais ces essais, trop incomplets, ont été stériles; ils n’ont été l’occasion et le point de départ d’aucune description méthodique.

Tous les progrès que la science a faits sur ce point, dans ces derniers temps, datent du beau travail de M. Rolando (della struttura degli emisferi cerebrali, lett. il 18 di gennajo 1829, dans Mém. de l’Acad. roy. de Turin, t. XXXV, p. 103).

Les circonvolutions, que ce célèbre anatomiste nomme, à l’exemple de Malacarne, procès entéroïdes sont plus compliquées dans l’Homme que dans les animaux. Malgré cette complication, on peut déterminer leur position et leur figure.

Parmi les sillons qui séparent les processus entéroïdes, Rolando signale, en premier lieu, la scissure de Sylvius, qui sépare le lobe antérieur du lobe postérieur. Il décrit avec une grande exactitude les cinq processus rayonnants qui recouvrent, au fond de la scissure, l’insula de Reil. Il n’indique pas moins bien leurs rapports avec la marge de la scissure de Sylvius, dont les bords forment, à l’insula, une ceinture triangulaire.

De la partie horizontale du processus qui entoure la scissure de Sylvius naissent quatre processus presque verticaux. (Mém. cit., tab. 1, 12, 13, 14, 15.) Les deux processus antérieurs se replient vers la région frontale et se continuent avec les processus entéroïdes, les uns circulaires, les autres repliés, qui occupent cette région.

Les deux processus verticaux postérieurs, l’un assez long, l’autre plus court, se continuent avec d’autres qui se dirigent en arrière et vont au lobe occipital. L’un de ces processus descend au-dessous de la scissure, et parcourt jusqu’à son sommet toute la longueur de la face externe du lobe moyen.

En outre, deux processus entéroïdes, visibles au sommet de chaque hémisphère, se dirigent en avant et en arrière, et vont se confondre avec ceux de la région frontale et de la région occipitale. Les processus de la région frontale présentent une grande irrégularité.

Tous les processus qui viennent d’être signalés parcourent la face externe de l’hémisphère. Ceux qui occupent la face interne offrent une disposition moins variable. L’un d’eux répand ses digitations au-dessus du corps calleux. Il était déjà connu de Vicq-d’Azyr. Rolando lui donne, à cause de sa figure, le nom de processo cristato, circonvolution crêtée.

Les processus qui sont au-dessus de la circonvolution crêtée méritent d’être considérés séparément; ils sont formés de fibres qui viennent des stries longitudinales de Reil. Rolando les nomme processus des stries longitudinales. Ces processus s’unissent avec ceux qui proviennent des fibres des pédoncules pour former le bord interne (bord supérieur) de l’hémisphère. Rolando signale aussi, mais sans les décrire, les circonvolutions qui sont situées en dehors du nerf olfactif sur les parties orbitaires des lobes frontaux.

Quelques sillons du lobe postérieur méritent une attention particulière. L’un est situé sur la face externe de l’hémisphère, l’autre sur la face interne, derrière la circonvolution crêtée. Un troisième sillon existe sur cette face interne; il se dirige, en arrière, vers le sommet du lobe postérieur, et correspond à l’éperon qui se trouve dans la corne postérieure du ventricule latéral.

La description que Rolando donne des circonvolutions est loin d’être complète. J’ajouterai que la marche qu’il a suivie se prête mal aux besoins de la comparaison; toutefois elle est tracée avec une grande fidélité, et c’est un mérite assez rare pour qu’on lui en fasse honneur. Ajoutons qu’à l’époque où son mémoire a été écrit on en était réduit aux idées de Gall et de Spurzheim, dont l’anatomie, faite au profit d’un système, ne mérite jamais une grande confiance.

Depuis Rolando, plusieurs anatomistes ont essayé de décrire les circonvolutions cérébrales. M. le professeur Cruveilhier, après avoir admis quelques-unes des opinions de Tiedemann sur la dégradation successive des circonvolutions, en donne une description nouvelle (Anat. descript., t. IV, p. 658, 1836). Il reconnaît l’impossibilité de déterminer leur nombre d’une façon absolue; toutefois, leur disposition générale présentant quelques points constants, il essaye de les décrire et d’imposer des noms à quelques-unes d’entre elles. — Les circonvolutions sont tour à tour étudiées sur la face interne, sur la face inférieure, et enfin sur la face externe de l’hémisphère.

A. Sur la face interne, M. Cruveilhier distingue:

1° La circonvolution du corps calleux. C’est, en partie, la circonvolution crêtée de Rolando (Mem. cit., pl. II bb).

2° La circonvolution interne du lobe antérieur, avec son anfractuosité secondaire. Cette circonvolution enveloppe la précédente et correspond à ce que Rolando nomme processi delle strie longitudinali di Reil (Mem. cit., pl. II bb).

3° La circonvolution et l’anfractuosité de la cavité digitale. Cette anfractuosité, indiquée par Rolando, est assez bien désignée dans le texte de son mémoire, mais l’est, à coup sûr, fort mal dans la planche (voy. pl. II cc). M. Cruveilhier donne aux circonvolutions qui limitent cette anfractuosité le nom de circonvolutions de la cavité digitale; l’une d’elles appartient à la face interne du cerveau, l’autre à sa face inférieure.

B. Sur la face inférieure, M. Cruveilhier décrit des circonvolutions dont les unes appartiennent au lobe frontal, les autres au lobe postérieur. C’est ainsi qu’il signale, sur le lobe antérieur, 4° le sillon du nerf olfactif et ses deux circonvolutions marginales; 2° la circonvolution flexueuse, qui limite la scissure de Sylvius; 3° de petites circonvolutions et anfractuosités intermédiaires toujours fort irrégulières.

Les circonvolutions inférieures du lobe postérieur sont:

1° La circonvolution qui longe la grande fente cérébrale et continue la circonvolution du corps calleux; elle se termine au renflement cruciforme. Cette circonvolution, indiquée par Vicq-d’Azyr, a été également très-bien dessinée par Rolando, fig. 2 (aa). En dehors de cette circonvolution est une anfractuosité qui répond à la paroi inférieure de la portion réfléchie du ventricule latéral.

2° Les circonvolutions du lobe postérieur. Toutes ces circonvolutions partent de la circonvolution de la grande fente cérébrale. De la partie antérieure de cette circonvolution il en naît d’autres extrêmement flexueuses, qui vont former la corne sphénoïdale et se continuent avec les circonvolutions de la face externe.

C. Circonvolutions de la face externe. M. Cruveilhier les distingue en circonvolutions frontales, pariétales et occipitales:

1° Les circonvolutions frontales, au nombre de trois ou quatre, sont dirigées d’avant en arrière.

2° Les circonvolutions pariétales, au nombre de trois, se dirigent, en serpentant, de dedans en dehors, et viennent se continuer avec la circonvolution qui limite supérieurement la scissure de Sylvius. Ces circonvolutions répondent, en partie, aux procès verticaux de Rolando.

3° Les circonvolutions occipitales sont dirigées d’avant en arrière et partent de la circonvolution pariétale la plus postérieure ou du bord postérieur de la scissure de Sylvius.

Voilà, en résumé, la description que M. Cruveilhier donne des circonvolutions cérébrales de l’Homme. Cette description est bien comprise, et telle qu’on pouvait l’attendre d’un si habile anatomiste. Toutefois, on ne peut s’empêcher de regretter qu’il ait cru devoir ne donner des circonvolutions externes qu’une indication si sommaire. Nous ne devons pas omettre de rappeler ici cette remarque si importante et si juste, qu’on retrouve dans les circonvolutions du cerveau de tous les hommes un type commun, quand on ne s’attache qu’aux dispositions générales; mais qu’elles manquent d’uniformité dans les détails, non-seulement dans les divers individus, mais encore sur les deux hémisphères d’un même cerveau.

Nous n’attacherons pas une égale importance à la proposition suivante: «Le vo-

«lume des circonvolutions variables dans les divers individus, sous le point de vue de

«la hauteur et de l’épaisseur, est toujours en raison directe du volume de l’hémisphère

«cérébral.»

Bien que M. Fréd. Arnold n’ait point essayé de décrire les circonvolutions cérébrales, il serait injuste, toutefois, de le passer sous silence. Les planches qu’il a données sont, à défaut d’une description, une source de renseignements précieux (Fred. Arnoldi Tab. anat., fasc. 1; Turici, 1838). Ce célèbre anatomiste distingue ou plutôt admet quatre lobes dans l’hémisphère, 4° un lobe antérieur, 2° un lobe supérieur, 3° un lobe inférieur, 4° un lobe postérieur; mais il n’assigne point à ces lobes des limites précises.

En ce qui touche les circonvolutions, il a fort exactement représenté celles de la partie orbitaire du lobe frontal (tab. III, fig. 1, et tab. IV, 1) et celles du lobe temporal. Les circonvolutions frontales sont assez bien dessinées dans la planche 5, fig. 1; mais les circonvolutions pariétales et celles du lobe postérieur sont trop imparfaitement distinguées.

Nous citerons, en particulier, la figure 1 de la planche V. Cette figure serait fort bonne, si les circonvolutions voisines du sommet de la scissure de Sylvius y étaient mieux déterminées. Les circonvolutions du lobe antérieur sont très-exactement rendues; celles du lobe supérieur sont très-certainement bien copiées, mais le modèle était mal choisi.

La figure 2 de la même planche offre un exemple plus normal. Les circonvolutions postérieures sont bien indiquées. L’opercule du lobe antérieur a été enlevé pour montrer les circonvolutions de l’île (gyri breves).

Sur la face interne, M. Arnold dessine plus particulièrement la circonvolution forniquée et son crochet (uncus gyri fornicati); il signale fort exactement les stries longitudinales de Reil et de Rolando, ainsi que le petit faisceau cendré qui fait suite au corps godronné ( voy. tab. VII, fig. 1 et 3). Enfin il donne (tab. VIII, fig. 3) une coupe fort remarquable de la corne d’Ammon.

Assurément, les planches de M. Arnold sont fort belles; mais, seules, elles sont loin de valoir un objet naturel: or M. Arnold n’a point essayé de décrire les choses qu’il a si bien copiées, en sorte qu’il n’a fait faire à la science aucun pas essentiel.

Peu de mois après M. Arnold, M. le docteur Leuret essayait, à son tour, de déterminer la nature et la position des circonvolutions cérébrales des Mammifères et de l’Homme (Anat. comp. du cerveau, 1839, t. I, p. 397). Son travail vise à une exactitude louable; malheureusement il semble avoir fait un grand abus de la comparaison, instrument dangereux et dont l’usage demande, en histoire naturelle, tant de précautions préalables. Cet anatomiste donne, d’ailleurs, du cerveau de l’Homme et du Papion des figures fort remarquables.

M. Leuret décrit ainsi les circonvolutions des Primatès (pl. 11, fig. 1, 2, 3, 4, 5).

Le Singe (on voit que M. Leuret distingue peu entre les Singes) a trois circonvolutions antérieures, trois postérieures, deux supérieures, une interne, et des circonvolutions sus-orbitaires.

La circonvolution interne (pl. XV, fig. 5, IIII) ressemble assez en avant à celle du Renard. Elle se porte à la partie antérieure du cerveau, où elle s’unit à la troisième circonvolution antérieure; ensuite elle se dirige en arrière sur le corps calleux, fournit une large expansion qui s’élève jusqu’aux circonvolutions supérieures (fig. 4. + S. +.), et (fig. 2. —. S. +.), puis elle descend en avant du cervelet, contourne la cuisse du cerveau et va reparaître en bas, tout à côté du nerf optique, sous la forme du lobe de l’hippocampe (fig. 3, i, et fig. 5, 1).

Ce lobe n’est pas seulement en relation avec la circonvolution interne, il fournit, en outre, deux prolongements qui se portent au-dessus du cervelet, comme chez la Loutre, le Marsouin et quelques autres animaux dont le cervelet est, en grande partie, recouvert par le cerveau.

Sur la face externe on remarque la scissure de Sylvius déjetée en arrière par la présence de deux circonvolutions supérieures (fig. 4, SS, SS"), dont la postérieure se porte en haut et en arrière pour s’unir à la circonvolution interne, tandis que l’antérieure fournit trois circonvolutions qui se dirigent vers la partie antérieure du cerveau. (Ces circonvolutions répondent aux deux grands processus verticaux de Rolando et aux circonvolutions pariétales de M. Cruveilhier.) Entre ces deux circonvolutions il existe un sillon qui les sépare dans toute leur longueur, et dont l’existence est aussi constante que celle de la scissure de Sylvius. M. Leuret donne à ce sillon le nom de sillon de Rolando .

En arrière et au détour de la scissure de Sylvius sont trois autres circonvolutions (pl. XV, IP, II P, III P, fig. 4), dont les deux dernières ne sont distinctement séparées que chez les Singes, plus élevés en intelligence que n’est le Papion.

Telle est, assez en détail, la description de M. Leuret; il y a, dans cette description, des choses vraies, comme on devait s’y attendre, et en effet il est impossible qu’un si habile homme ait pu mal faire. Toutefois il a peu ajouté à ce que nous avaient appris Rolando et M. Cruveilhier. L’anfractuosité de l’ergot, si bien décrite par ce dernier savant, et qui est plus évidente encore dans les Singes que dans l’Homme, ne l’a pas occupé un seul instant. On remarquera que M. Leuret est fort succinct sur tout ce qui touche le lobe antérieur. Quant au lobe postérieur, il n’en dit absolument rien, et ses figures ne portent même, en cet endroit, aucune caractéristique; en outre, il s’exagère singulièrement la valeur de certains caractères, par exemple celle du sillon de Rolando, qui, loin d’exister dans tous les Singes, est presque complètement effacé dans les Sagouins et manque absolument dans les Ouistitis; en un mot, la description de M. Leuret est loin d’être complète, ce qu’il faut attribuer, sans doute, à l’impossibilité où il s’est trouvé de réunir un nombre de matériaux suffisant.

M. Valentin, se fondant sur les travaux iconographiques de ses devanciers, a essayé une nouvelle classification des circonvolutions du cerveau humain (Encycl. anat., t. IV de la traduct. fr., p. 148, note 2, 1843). Cet essai n’est pas heureux, selon moi. Le moindre inconvénient de la méthode que ce célèbre anatomiste préfère est d’être extrêmement obscure, et, en augmentant la confusion, de rendre toute comparaison impossible. Au surplus, M. Valentin ayant fait de son travail l’objet d’une simple note, il y aurait une véritable injustice à donner à cet essai plus d’importance qu’il n’a cru devoir le faire lui-même. D’ailleurs, son livre étant entre les mains de tout le monde, il serait inutile de reproduire ici un travail trop succinct pour être résumé.

Passons à des travaux plus importants: nous retrouverons, dans le bel ouvrage de M. le docteur Foville, l’exactitude, la clarté et la véritable science des descriptions anatomiques. (Foville, Traité complet de l’anatomie du système nerveux cérébro-spinal, 1844, t. I, p. 191.)

Suivant ce célèbre nevrotomiste, il existe dans le cerveau quatre ordres de circonvolutions.

a. Circonvolution du premier ordre. — Cette circonvolution répond, en partie, au processo cristato de Rolando. M. Foville lui donne le nom de circonvolution de l’ourlet.

Elle confine successivement dans son trajet circulaire au corps calleux, au tronçon pédonculaire et enfin à la fente de Bichat. b. Circonvolutions du second ordre.

La première s’élève sur le bord interne de la convexité de l’hémisphère, qu’elle contourne, suivant sa plus grande circonférence jusqu’à son extrémité postérieure, d’où elle revient, longeant la zone cérébello-temporale, se terminer en dehors de la tubérosité de la circonvolution du premier ordre sur la marge postérieure du quadrilatère perforé, à la marge antérieure duquel elle avait pris naissance.

La seconde naît, comme la première, sur la marge antérieure du quadrilatère perforé, mais à l’extrémité externe de cette marge antérieure. Elle forme successivement la lèvre antérieure, la lèvre supérieure et la lèvre postérieure de scissure de Sylvius, et se termine dans le sommet du lobe temporal.

c. Circonvolutions du troisième ordre.

Elles sont intermédiaires à la circonvolution du premier ordre et aux deux circonvolutions du second. Elles ne forment point de longues anses; leur disposition est rayonnante. Les unes occupent la face interne, les autres la face externe de l’hémisphère.

Parmi les circonvolutions du troisième ordre, M. Foville distingue, sur la face interne, 1° le groupe quadrilatère; 2° le groupe triangulaire, dont l’étendue est petite, mais qui ne manque jamais; 3° une ligne de troisième ordre qui se détache de la circonvolution de l’ourlet un peu plus près de sa tubérosité temporale, et se porte, au-dessous du groupe triangulaire, vers l’extrémité postérieure du cerveau; 4° M. Foville signale, en outre, des lignes circonvolutionnaires qui se détachent de la convexité de la tubérosité de l’ourlet et se portent obliquement en avant dans la grande circonférence, qu’elles atteignent, après un court trajet, tout près de l’extrémité antérieure du lobe temporal.

Sur la face externe de l’hémisphère, les circonvolutions du troisième ordre tapissent le fond de la scissure de Sylvius: ce sont les gyri breves, les circonvolutions de l’insula. M. Foville les décrit avec une grande exactitude.

d. Circonvolutions du quatrième ordre.

Les plus importantes, les plus riches de toutes dans l’encéphale humain; elles remplissent, sur la face convexe de l’hémisphère, l’intervalle que laissent entre elles les deux circonvolutions du second ordre.

Leur disposition générale est celle d’un réseau dont la plupart des lignes, anastomosées les unes avec les autres, serpentent dans l’intervalle des deux circonvolutions du second ordre. Elles sont les plus irrégulières de toutes, et n’ont aucune connexion directe avec la circonvolution du premier ordre; c’est là leur caractère essentiel.

Trois lignes principales ou traverses divisent l’espace compris entre les deux circonvolutions du second ordre.

La première est la traverse surcilière; la seconde est la traverse médio-pariétale, l’une des circonvolutions verticales de Rolando; la troisième est la traverse occipitale. Ces lignes séparent sur la face externe de l’hémisphère plusieurs régions, à savoir:

1° Le triangle orbitaire; 2° le triangle intermédiaire aux traverses surcilière et médio-pariétale; 3° l’espace compris entre la traverse médio-pariétale et la traverse occipitale; 4° enfin l’espace qui s’étend de l’extrémité postérieure de l’hémisphère au sommet du lobe temporal.

Il y a, entre ces régions et celles de la face interne de l’hémisphère, des correspondances remarquables, ainsi la traverse médio-pariétale répond au groupe quadrilatère; mais cette analyse nous conduirait beaucoup trop loin; et sur tout ce qui a rapport aux circonvolutions qui occupent l’aire de ces différentes régions nous devons renvoyer au bel ouvrage de M. Foville.

Il suffit de comparer avec attention la description de M. Foville à celles qu’on avait précédemment données des circonvolutions de l’Homme, pour voir avec quelle sagacité cet habile anatomiste a distingué dans le cerveau les choses constantes, des choses variables, les faits principaux, des faits secondaires. Malgré le nombre et la richesse des détails dans lesquels il a cru devoir entrer, l’idée dont il poursuit le développement est simple et immédiatement intelligible. On verra, plus tard, dans la suite de ce travail, combien sont justes et fondées la plupart de ses déterminations. Aussi, quand j’aurai, dans le cours de mes recherches, à décrire le cerveau humain, me bornerai-je à signaler plus particulièrement les faits que fait ressortir la comparaison des circonvolutions de l’Homme avec les plis cérébraux des Singes.

Mémoire sur les plis cérébraux de l'homme et des primatès

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