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Massage stimulant et massage calmant.

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On admet en principe une distinction dans la pratique du massage: le massage de forme stimulante et le massage de forme calmante.

En pratique, cette distinction trouve sa sanction dans le fait expérimental suivant. Prenez un sujet très nerveux, faites-lui quelques effleurages centripètes et demandez-lui quels en sont les effets, il vous répondra que c’est agaçant; faites-lui après quelques effleurages centrifuges, il vous annoncera que cela le calme.

La forme dite stimulante est celle qui aura pour action d’activer la circulation, d’augmenter les combustions intra-musculaires et de communiquer aux extrémités nerveuses, qui aboutissent aux fibres, une excitation qui se traduira par des échanges plus rapides.

Au point de vue sportif il est bon d’envisager ces deux formes de massage, car il est évident que, suivant les résultats de celui-ci, on devra tantôt calmer ou stimuler l’athlète. Il est évident aussi que l’on ne doit pas masser de la même façon une musculature qui doit accomplir un effort comme celle qui vient d’en fournir un. Donc en pratique deux sortes de massage: stimulant, calmant, et une loi pour diriger cette pratique qui peut se résumer ainsi:

Tout mouvement centripète est stimulant et excitant, tout mouvement centrifuge est calmant.

Le massage stimulant consiste en une série d’effleurages, de pétrissages, de tapottements et de vibrations. Il est généralement terminé par une gymnastique de mouvements dits de résistance.

Les effleurages seront au nombre de dix environ, ils devront être pratiqués avec progressivité, tant sous le rapport de la force déployée, tant sous le rapport de la vitesse.

Succédant immédiatement à ces effleurages viendra une série de pétrissages dont la durée sera d’environ cinq à six minutes. Ces pétrissages se feront dans le sens circulatoire, comme ils ont été définis plus haut.

L’écrasement est supprimé dans cette forme de massage, parce que l’on ne demande au muscle qu’une stimulation retentissant sur l’effort à suivre et non une action éliminatrice.

Une série de tapottements suivra ces deux manipulations; elle ne devra pas excéder une durée de deux à trois minutes environ, car il faut tenir compte de ce que ce mouvement est un des plus énergiques et que son emploi prolongé entraînerait un excès de travail dans les fibres, qui se traduirait par une sensation de fatigue.

Je crois qu’il serait bon, pour clore ce massage manipulatoire, de pratiquer une vibration centripète profonde pour exciter les ganglions nerveux environnants, lesquels sont les accumulateurs de l’énergie nerveuse.

Le massage stimulant peut être considéré à juste titre comme une opération d’assouplissement musculaire. C’est à lui, en effet, que l’on demandera principalement de faire rendre à la fibre son maximum d’élasticité en donnant au muscle sa tonicité.

De cet état de tonicité musculaire dépend, en effet, la qualité physique du muscle en force contractile, en énergie de rapidité contractile.

Ce massage est, par conséquent, l’opération de préparation sportive par excellence.

Le massage dit de forme calmante n’est pas, à proprement parler, un massage auquel on demandera de verser du calme dans l’âme du cycliste, c’est plutôt une opération à laquelle on demandera d’activer la désassimilation des matériaux chimiques inutiles au muscle. Il aura cependant deux buts à remplir: désassimiler et tonifier du môme coup l’appareil nerveux excité par l’effort.

Après le travail musculaire que réclame un entraînement journalier, l’acide sarco-lactique sécrété par le muscle se trouvera entre les faisceaux de celui-ci en assez grande quantité pour le durcir; il est donc logique que le massage, secondant la physiologie humaine, vienne aider le muscle à se débarrasser de cet excès d’acide qui joue là le rôle d’un corps absolument étranger.

Le second rôle que ce massage aura à remplir sera de rendre à l’innervation de l’appareil musculaire et au système nerveux général un juste équilibre afin que cet appareil préside plus judicieusement aux fonctions de nutrition.

On se rend compte aisément qu’un organe dont l’appareil nerveux est surexcité se nourrisse moins bien qu’un organe dont l’innervation n’a eu à subir aucune fatigue.

Ce massage se compose des mouvements successifs suivants: effleurages, pétrissages, écrasements, vibrations.

Les effleurages seront au nombre de dix environ, dans le sens centripète; ils ont pour but d’activer la circulation de retour. Les pétrissages auront une durée de quatre à cinq minutes, ils seront très profonds et seront complétés dans leur action par un écrasement profond. Cette action sera de rejeter dans la circulation de retour les déchets musculaires. L’écrasement devra porter aussi sur les articulations qui ont toujours à souffrir un peu dans l’effort.

Les tapottements sont supprimés dans cette forme de massage, parce qu’ils sont très excitants et qu’ils occasionnent de nouvelles combustions trop actives.

Pour clore ce massage on effectuera une gymnastique de contre-mouvements ou de mouvements de résistance, et l’on terminera, en fin de compte, par quelques effleurages vibratoires centrifuges qui effaceront l’excitation inévitable que ce massage occasionne.

Le massage sportif

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