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CHAPITRE III.
Ce qu'il faut faire dans les commencemens des maladies. Diete des maladies aiguës.

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Table des matières

§. 29. J'ai fait voir les dangers du régime, & des principaux remedes qu'on emploie généralement parmi le peuple. Je dois indiquer actuellement ce qu'on peut faire, sans aucun risque, dans les commencemens des maladies aigües quelconques, & le régime général qui convient à toutes. Ceux qui auront envie de tirer quelque fruit de ce Traité, doivent faire attention à ce chapitre, parceque dans le reste de l'ouvrage, pour éviter les répétitions, je ne parlerai du régime, que quand la maladie en exigera un différent de celui que je détaillerai actuellement; & quand je dirai qu'il faut mettre un malade au régime, cela signifiera qu'il faut le traiter de la façon prescrite dans ce chapitre; & l'on fera ce que je vais indiquer relativement à l'air, aux alimens, à la boisson, aux lavemens, excepté quand je prescrirai expressément autre chose, comme d'autres ptisanes, ou d'autres lavemens.

§. 30. La plûpart des maladies (j'entens toujours aigües ou fiévreuses) s'annoncent souvent, quelques semaines, ordinairement quelques jours à l'avance, par quelques dérangemens dans la santé, comme un leger engourdissement, un peu moins d'agilité, moins d'appétit, un peu de pesanteur d'estomac, plus de facilité à se fatiguer, quelques embarras de tête, un sommeil plus pesant, mais moins tranquille, & qui ne répare pas les forces comme auparavant, moins de gaieté, quelquefois un peu d'embarras dans la poitrine, un pouls moins régulier, une disposition au froid, plus de facilité à suer, quelquefois la cessation des sueurs ordinaires. L'on peut à cette époque prévenir ou, au moins, diminuer considérablement les maux les plus fâcheux, par des attentions aisées, que je réduis à quatre. 1o. Renoncer à tout travail violent; mais continuer cependant un exercice très doux. 2o. Se réduire à très peu, ou à point d'alimens solides; renoncer surtout entiérement à la viande, au bouillon, aux œufs & au vin. 3o. Boire abondamment, c'est-à-dire, une couple de pintes par jour, par petits verres, de demi-heure en demi-heure, de la ptisane (No. 1, ou 2.), & même de l'eau tiede, sur chaque pinte de laquelle on mettra un demi verre de vinaigre. Il n'y a personne à qui ce secours puisse manquer. Si l'on n'avoit pas de vinaigre, on boiroit l'eau tiede pure, & l'on mettroit sur chaque pinte quinze ou vingt grains de sel de cuisine. Ceux qui auroient du miel, feroient très bien d'en mettre deux ou trois cuillerées dans l'eau. L'on pourroit aussi employer avec succès une infusion de fleurs de sureau ou de tilleul. Le petit lait bien clair, peut également servir. 4o. Prendre des lavemens. En suivant cette méthode, on a souvent coupé racine aux maladies les plus graves; & lorsqu'on ne peut pas les empêcher de paroître, au moins on les rend plus douces, & l'on diminue beaucoup le danger.

§. 31. Malheureusement l'on suit une méthode toute contraire; & quand on sent ces dérangemens, l'on se borne à ne manger que de la viande, des œufs, du bouillon, l'on renonce aux légumes & aux fruits, qui seroient si utiles; & l'on boit, pour se fortifier l'estomac & chasser les vents, du vin ou quelques liqueurs, qui ne fortifient que la fievre, & ne chassent que les restes de la santé. L'on empêche par-là toutes les évacuations; l'on ne détrempe point les matieres qui occasionnent la maladie; on ne les rend point propres à être évacuées; au contraire, elles deviennent plus acres & plus difficiles à être emmenées; au lieu que la quantité d'une boisson délayante & rafraîchissante, détrempe & détache toutes les matieres étrangeres; elle délaie le sang; & au bout de quelques jours, tout ce qu'il y avoit de nuisible s'évacue par les selles, par les urines, ou par la sueur.

§. 32. Quand la maladie a fait de plus grands progrès, & que le malade est déja saisi par ce froid plus ou moins violent, qui précede presque toutes les maladies, & qui est ordinairement accompagné d'un accablement total & de douleurs dans tout l'extérieur du corps, il faut ou le mettre au lit, s'il ne peut pas rester debout; ou qu'il se tienne tranquillement assis un peu plus couvert que de coutume, & qu'il boive tous les quarts-d'heure un petit verre chaud, de la boisson (No. 1, 2); ou si elle manque, de quelqu'une de celle dont je viens de parler.

§. 33. Les malades veulent qu'on les couvre beaucoup pendant le froid; il faut être extrêmement attentif à les découvrir dès qu'il diminue, afin que quand la chaleur commence, ils n'aient rien de plus que les couvertures ordinaires; il seroit même à souhaiter qu'ils en eussent moins. Les paysans couchent sur un lit de plume, & sous des couvertures de laine qui sont ordinairement d'un poids immense. La chaleur que donne la plume est très fâcheuse pour les fiévreux; cependant comme ils y sont accoûtumés, on peut tolérer cette coutume pendant une partie de l'année; mais pendant les chaleurs, ou toutes les fois que la fievre est extrêmement forte, ils doivent coucher sur la paillasse, ils en seront infiniment mieux, & rejetter les couvertures de laine trop épaisses, pour ne se couvrir que de draps, de couvertures de laine moins lourdes, ou même de quelqu'autre chose moins chaude. L'on ne peut croire, comme moi, que quand l'on en a été témoin combien l'on soulage le malade en lui ôtant son lit de plumes; le mal prend sur le champ une nouvelle face.

§. 34. Dès que la chaleur est venue, & que la fievre est bien déclarée, l'on doit pourvoir au régime du malade. 1o. Il faut avoir soin que l'air de la chambre ne s'échauffe pas trop; qu'il y ait le moins de monde, & qu'on y fasse le moins de bruit possible; que personne ne parle au malade sans nécessité. Il n'y a rien qui augmente plus la fievre & fasse plus rêver, que la multitude des gens qui sont au tour du malade, & qui font du bruit. Il faut, quand il a été à la selle ou qu'il a uriné, emporter ces excrémens le plutôt possible. Il faut nécessairement ouvrir les fenêtres soir & matin, au moins un quart-d'heure chaque fois, & ouvrir en même-tems une porte, afin que l'air se renouvelle. Mais, comme il ne faut pas qu'il y ait un courant d'air sur le malade, on tirera, dans le même-tems, les rideaux de son lit; & s'il n'en avoit point, on en fait dans le moment, en mettant au tour de lui des chaises, avec quelques habits qui le garantissent. Si la saison est extrêmement rigoureuse, il suffit de l'ouvrir une fois le jour. Il est aussi très utile de brûler du genievre ou autre bois aromatique; ou bien, on jettera un peu de vinaigre sur une pelle rouge; cette fumée corrige la putridité de l'air. Dans les grandes chaleurs, quand l'air de la chambre est brûlant, & que le malade en est fort incommodé, on peut arroser de tems en tems le plancher, & mettre dans la chambre quelques grosses branches de saule, ou d'aulne, ou de fresne, qui trempent dans des seaux d'eau.

§. 35. 2o. Par rapport à la nourriture du malade, il ne prendra rien du tout de solide; mais on peut lui préparer, par tout & en tout tems, la nourriture suivante, qui est une des plus saines, &, sans contredit, la plus simple. Prenez une demi-livre de pain, la grosseur d'une noisette de beurre, ou même point, & un pot d'eau; faites cuire le tout jusqu'à ce que le pain soit presque entierement défait: on le passe, & l'on en donne un demi-septier au malade, de trois en trois, ou de quatre en quatre heures, et même plus rarement, si la fievre étoit extrêmement forte. Ceux qui ont des gruaux, de l'orge, des pois, des feves, de l'aveine, du ris peuvent en prendre, cuits de la même façon, avec quelques grains de sel[8].

[8] On donne, ici, des bouillons de viande: on ne peut trop recommander de les faire legers avec le veau, le poulet; mais il seroit encore mieux d'user de ce que l'on prescrit dans ce livre.

§. 36. L'on peut aussi leur permettre, au lieu de ces especes de soupe, des fruits d'été cruds, & en hiver des pommes cuites, ou des prunes & des cerises sechées que l'on fera cuire. Les gens instruits ne seront pas surpris de voir ordonner les fruits dans les maladies aigües; ils en voient les succès tous les jours. Ce conseil ne révoltera que ceux qui sont encore trop imbus des anciens préjugés; mais, en réflechissant, ils sentiront que ces fruits, qui desalterent, rafraîchissent, abbattent la fievre, corrigent la bile corrompue & échauffée, entretiennent la liberté du ventre, font couler les urines, & sont l'aliment le plus convenable pour les fievreux. Aussi ils les desirent ardemment; & j'en ai vu plusieurs qui ne s'étoient guéris, qu'en mangeant en cachette une grande quantité de ces fruits qu'ils desiroient ardemment, & qu'on leur refusoit. Ceux qui ne sentiront pas ces raisons, peuvent au moins hazarder un essai sur ma parole; leur propre expérience les convaincra bientôt de l'utilité de cette espece d'aliment. L'on peut donc hardiment donner, dans toutes les fievres continues, des cerises, des griottes, des fraises, des raisins de mars, des framboises, des mûres; mais il faut que tous ces fruits soient très mûrs. Les pommes, les poires, les prunes sont moins fondantes, moins remplies de jus, & conviennent moins. Il y a cependant quelques especes de poires, extrêmement aqueuses, qu'on peut employer[9]: on peut aussi prendre un peu de jus de prunes bien mûres, avec de l'eau. J'ai vu cette boisson désaltérer un malade, mieux qu'aucune autre. L'attention qu'on doit avoir, c'est de n'en pas prendre une grosse quantité à la fois, sans quoi l'estomac seroit surchargé, & le malade souffriroit; mais si l'on en prend souvent & peu, il n'y a rien de plus salutaire. Ceux que leur situation met à même d'avoir des oranges douces ou des citrons, peuvent également en manger les cœurs avec succès; il faut rejetter l'écorce qui échauffe.

[9] Comme les différentes especes de beurré, de bon-chrétien, le doyenné, le S. Germain, la virgouleuse, la royale d'été, la bergamote, l'angleterre.

§. 37. 3o. Il faut faire usage d'une boisson qui desaltere, abatte la fiévre, délaie, relâche & aide les évacuations par les selles, les urines & la transpiration. Toutes celles dont j'ai parlé, réunissent toutes ces qualités. L'on peut aussi mettre un verre, ou un verre & demi, du jus des fruits dont je viens de parler, dans une pinte d'eau.

§. 38. Les malades doivent beaucoup boire. Il seroit à souhaiter qu'ils bussent au moins deux ou trois pintes par jour, souvent & peu à la fois; c'est-à-dire un verre à chaque quart d'heure. Il faut que la boisson ait perdu le grand froid.

§. 39. 4o. Si le malade ne va pas tous les jours deux fois à la selle, si les urines ne sont pas abondantes, ou si elles sont rouges, si le malade rêve, si la fievre est forte, le mal de tête & de reins considérable, le ventre douloureux, les envies de dormir fréquentes, il faut donner un lavement (No. 5.), au moins une fois par jour. Le peuple n'aime pas ce remede; il n'y en a cependant point de plus utile dans les maladies violentes, surtout dans les cas que je viens d'indiquer; & un lavement soulage ordinairement plus, que si on buvoit sept ou huit fois la même quantité de liqueur. L'usage des lavemens dans les différentes maladies, sera déterminé en parlant de chacune. Mais il ne faut jamais les donner dans le moment où le malade a une sueur qui le soulage.

§. 40. 5o. Tant que le malade en aura la force, il faut qu'il se tienne tous les jours hors du lit une heure, & plus s'il peut; mais au moins une demi-heure: cela diminue la fievre, le mal de tête, les rêveries. Il faut éviter de lever le malade pendant qu'il auroit une sueur de nature à le soulager; mais ces sueurs ne viennent jamais que sur la fin des maux, & après que le malade a eu beaucoup d'autres évacuations.

§. 41. 6o. On lui raccommodera son lit tous les jours, pendant qu'il sera levé, & l'on changera les linges, tant du lit que du malade, le plus souvent qu'on le pourra. Un préjugé pernicieux établit une pratique contraire, qui est très dangereuse. On craint de sortir le malade du lit, on le laisse dans des linges pourris, chargés de corruption, & qui par-là non-seulement entretiennent la maladie, mais peuvent même lui donner un caractere de malignité. Je le réitere, rien n'entretient la fievre & les rêveries, comme de ne point sortir du lit & de ne point changer de linge; & j'ai fait cesser, par ce double moyen & sans autre secours, des rêveries qui duroient depuis douze jours sans interruption. L'on dit que le malade est trop foible, c'est une mauvaise raison: il faut qu'un malade soit presque mourant pour ne pas soutenir cette opération, qui, lors même qu'il l'éprouve pour le moment, augmente ses forces & diminue aussi-tôt ses maux. Un avantage que les malades retirent du séjour hors du lit, c'est que les urines coulent plus abondamment & avec facilité. L'on en voit quelquefois qui n'urinent point du tout, si on ne les sort pas du lit.

Il y a un grand nombre de maladies aigües que ce seul régime guérit radicalement, & il les adoucit toutes. Si on ne l'emploie pas, les remedes sont le plus souvent inutiles. Il seroit à souhaiter que le peuple sût que l'on ne peut pas brusquer les maladies; que chacune doit avoir un certain cours, & que l'usage des remedes violens qu'il aime à employer, peut bien les abreger en tuant le malade: mais cet usage ne guérit jamais plus vîte, & au contraire il rend la maladie plus fâcheuse, plus longue, plus opiniâtre, & laisse souvent des suites qui font languir toute sa vie celui qui a été traité avec des remedes violens.

§. 42. Ce n'est pas assez de bien conduire la maladie, il faut encore soigner la convalescence, qui est toujours un état de foiblesse, & par-là même de langueur. Le même préjugé qui tue les malades en les forçant à manger, s'étend sur la convalescence, & la rend fâcheuse & longue: on produit des rechûtes quelquefois mortelles, souvent des maux chroniques, en faisant manger les convalescens trop, ou trop tôt. A mesure que la fievre diminue, on peut insensiblement augmenter la quantité de nourriture; mais tant qu'il en reste, il convient de s'en tenir aux alimens que j'ai indiqués. Dès qu'elle est finie, on peut passer à des alimens différens, & prendre un peu de viande, mais il faut qu'elle soit tendre, du poisson, un peu de bouillon, quelques œufs, du vin avec de l'eau, du pain trempé dans le vin: ces alimens sont utiles, & servent à réparer les forces quand on en use modérément. Ils retardent la guérison dès qu'on en prend un peu trop; parceque l'estomac extrêmement affoibli par la maladie & par les remedes, n'est capable que d'une très petite digestion, & si on lui donne au-delà de ses forces, tout ce qu'on prend ne se digere point, mais se corrompt. Il survient de fréquens retours de fievre, un abattement continuel, des maux de tête, un assoupissement sans pouvoir dormir, des douleurs & des chaleurs dans les bras & dans les jambes, de l'inquiétude, de la mauvaise humeur, des vomissemens, des diarrhées, des obstructions.

§. 43. L'on prévient tous ces maux en se contentant de très peu d'alimens. Je le réitere, si l'on veut fortifier un convalescent, il faut lui donner peu: ce n'est pas ce qu'on avale qui nourrit, ce n'est que ce qu'on digere. Le convalescent qui avale peu, le digere & est nourri; celui qui avale beaucoup ne le digere pas, & bien loin d'être nourri & fortifié, il périt peu à peu.

§. 44. Il faut, 1o. que les convalescens, comme les malades, prennent très peu d'alimens à la fois, & fréquemment. 2o. Qu'ils ne prennent jamais qu'une sorte d'aliment dans un repas, & qu'ils n'en changent pas trop souvent. 3o. Qu'ils mâchent avec beaucoup de soin tout ce qu'ils prennent de solide. 4o. Qu'ils diminuent la quantité de boisson: la meilleure, pour le général, est de l'eau avec un quart ou un tiers de vin blanc. 5o. Qu'ils se promenent le plus souvent qu'ils pourront à pied, en voiture, à cheval: ils auront attention, surtout les premieres sorties, de faire leur promenade dans des endroits qui soient à l'abri du vent & qui ne soient pas humides. Ce dernier exercice est le plus salutaire de tous. Les trois quarts des gens de la campagne sont à même de se procurer cet avantage sans qu'il leur en coûte rien; ils ont grand tort de le négliger. Ceux qui voudront en user, doivent le faire avant leur plus grand repas, qui doit être celui du milieu du jour, & jamais après. L'exercice pris avant le repas, fortifie les organes de la digestion, qui ensuite se fait mieux: si on le prend après, il la trouble. 6o. Comme ordinairement les convalescens sont moins bien le soir, ils doivent rentrer chez eux avant le coucher du soleil, & lorsqu'il s'éleve un vent froid ou humide. Il faut qu'à ces heures ils prennent très peu d'alimens: leur sommeil en sera plus tranquille, & les reparera mieux. 7o. Ils ne doivent rester au lit que sept ou huit heures. 8o. L'enflure des jambes qui survient presque à tous, n'est pas dangereuse, & se dissipe d'elle-même quand ils sont sobres & qu'ils prennent du mouvement. 9o. Il n'est pas nécessaire qu'ils aillent tous les jours à la selle; mais il ne faut pas qu'ils soient resserrés plus de deux ou trois jours; & si cela arrivoit, il faudroit leur donner un lavement le troisieme jour, & même plutôt si l'on voyoit que la constipation leur occasionnât de la chaleur, des gonflemens, de l'inquiétude, des maux de tête. 10o. S'il leur reste beaucoup de foiblesse, si l'estomac est dérangé, s'ils ont de tems en tems un peu de fievre, ils prendront trois prises par jour du remede (No. 14.) qui rétablit les digestions, rappelle les forces & chasse la fievre. 11o. Il ne faut pas qu'ils reprennent trop tôt le travail; cette mauvaise coutume empêche journellement plusieurs paysans de se remettre jamais parfaitement bien, & de reprendre leurs premieres forces: pour n'avoir pas su se reposer pendant quelques jours, ils ne redeviendront jamais aussi robustes ouvriers qu'ils l'étoient auparavant, & ce travail précoce leur fera perdre dans la suite, chaque semaine de leur vie, plus de tems qu'ils n'en ont gagné une seule fois. Je vois tous les jours des laboureurs, des vignerons, des manœuvres languissans; presque tous datent le commencement de leur langueur depuis quelque maladie aigüe, qui, par le manque de ménagement dans la convalescence, n'a pas été bien guérie: un repos de sept ou huit jours de plus leur auroit épargné toutes ces infirmités; mais c'est ce qu'on a peine à leur faire comprendre. Le peuple, dans ce cas & dans beaucoup d'autres, ne sait calculer que pour le jour, & n'étend point ses vues au lendemain; il ne sait faire aucun sacrifice à l'avenir; il en faut cependant pour se le rendre favorable.

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