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AVIS.

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Table des matières

Cet Ouvrage étoit presque entierement composé au mois d'Avril 1760; mais en le retouchant, avant que de l'envoyer à l'Imprimeur, j'ai fait plusieurs changemens, dont je n'ai point pu parler dans l'Introduction, parcequ'elle étoit imprimée avant que ces changemens se fissent. Ils portent sur deux objets principaux; les observations, & quelques explications des causes des maladies.

Je n'avois mis d'abord aucune observation particuliere, & je n'avois donné aucune théorie: l'ouvrage étoit plus court; mais il étoit extrêmement sec. J'ai senti que quelques observations, non point détaillées, ce qui auroit trop allongé, mais simplement indiquées, seroient utiles; ce sont des exemples parlans, qui servent à inculquer les préceptes. Par rapport aux explications de théorie, il m'a paru que l'on suivroit plus volontiers une pratique, quand on connoîtroit les raisons sur lesquelles elle est fondée. Cette espérance m'a déterminé à donner ces raisons, toutes les fois que j'ai pû le faire, sans sortir du plan de simplicité, que la nature de cet ouvrage m'imposoit: & je suis persuadé qu'il n'y a pas une phrase qui soit hors de la portée des principaux Lecteurs auxquels cet ouvrage est destiné.

Mais l'augmentation qui vient de ces deux articles, est peu considérable; & ce qui a allongé l'ouvrage, un tiers peut-être au-delà de sa premiere étendue, c'est l'addition de cinq ou six chapitres, qui n'entroient point dans ma premiere distribution, & qui me paroissent aujourd'hui aussi nécessaires que les autres.

Je crains cependant que l'ensemble ne paroisse trop long, & je voudrois avoir eu les conseils de ceux qui le trouveront tel, pour déterminer les retranchemens que je devois faire.

Il y a un article important; c'est le style, sur lequel je dois me justifier devant ceux de mes Lecteurs qui peuvent en juger, & qui le trouveront mauvais. Ce défaut vient de plusieurs causes; la premiere, & peut être la principale, est inhérente à l'Auteur. Les autres sont, 1. les interruptions fréquentes de la composition, occasionnées par les occupations plus pressantes de la pratique. 2. Les additions dont je viens de parler. 3. Le peu de tems que j'ai pû donner à la révision de la copie, avant que de l'envoyer à l'Imprimeur. 4. J'ai volontairement employé plusieurs répétitions de phrases & de mots, & même plusieurs phrases très communes parmi la plus grande partie des Habitans de ce pays, mais qui ne sont point autorisées par les regles, toutes les fois, que j'ai cru ces négligences nécessaires pour me faire entendre aux Lecteurs d'un certain ordre. Dans un ouvrage comme celui-ci, la clarté est le premier mérite du style.

L'on trouvera, sans doute, que dans quelques endroits il y a des directions dont le Peuple a peu besoin, & quelques conseils dont l'exécution seroit difficile pour lui. Je n'en disconviens point; mais je crois avoir averti, que je n'ai pas exclu du plan de cet ouvrage, les personnes riches, qui vivent toute l'année dans des campagnes éloignées du séjour des Médecins.

Les endroits marqués par des guillemets «», ou des crochets [], sont pris, mot à mot, dans quelque Auteur estimé. Le Chapitre XXIX, n'est presque que l'extrait d'un long ouvrage sur cette matiere.

Je déclare très expressément que les prix indiqués sont, il est vrai, ceux auxquels les Apoticaires peuvent donner les remedes au paysan pauvre, sans y perdre, mais que ce n'est point ceux auxquels tout le monde est en droit de les exiger d'eux. Il n'y a point de taxe dans ce Pays.

J'avertis, en finissant, que je n'ai donné aucun conseil, & aucun remede, dont je n'aie vérifié l'efficacité moi-même; & j'ose espérer qu'ils réussiront, toutes les fois qu'on les emploiera dans les circonstances & avec les précautions que j'indique, si la maladie n'est pas incurable; mais j'ajoute en même-tems, que les remedes les plus simples, donnés dans des circonstances différentes, ou sans précautions, peuvent occasionner des maux affreux. Je serois vivement affligé, si ce malheur arrivoit.

Je me trouverai heureux, si cet Ouvrage peut faire, au moins, une partie du bien que je desire.

Avis au peuple sur sa santé ou traité des maladies les plus fréquentes

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