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PRÉFACE

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Table des matières

Ce livre est établi sur le même plan que nos précédents ouvrages: donner le plus de renseignements utiles possible, les classer et les présenter de manière à assurer une lecture facile des matières contenues et une recherche peu laborieuse des documents qu’on peut désirer consulter.

Est-ce à dire qu’il suffira d’ouvrir le livre pour trouver toute faite l’étude d’un travail quiconque? Évidemment non, il n’est pas en notre pouvoir de faire un ouvrage évitant tout travail à celui qui le consulte. Ce serait trop beau, ou plutôt disons exactement notre pensée, ce serait très mauvais, car un livre supprimant tout travail d’intelligence et de conception serait certainement un mauvais livre.

Plus d’initiative, plus d’étude, rien à faire qu’à copier, ce serait non seulement un encouragement à la paresse, mais ce qui est pis c’est que ce serait la stagnation, l’avachissement, l’immobilité dans ce qui est acquis, l’abandon de la recherche du mieux; et tout est toujours perfectible.

Cela, il ne le faut pas, il est bon, il est sain d’aimer la profession qu’on exerce et d’avoir toujours pour but de la perfectionner, de faire mieux son travail.

Bien qu’on se plaise à n’accorder le nom d’artiste qu’aux personnes exerçant certaines professions consacrées artistiques, nous pensons que l’art est partout dans le travail humain, et qu’un ouvrier est un artiste quand il apporte dans l’exercice de son métier, en plus de ses connaissances professionnelles acquises et de son habileté manuelle, un goût qui lui est propre et l’incite à chercher à faire bien, à faire beau, à créer de nouvelles formes ou à grouper harmonieusement celles déjà créées par d’autres.

Donc nous le répétons il ne faut pas s’attendre à trouver ici du travail tout fait. Il faut encore moins compter y trouver tout ce qui se fait, un livre si volumineux soit-il ne suffirait jamais à enregistrer tout.

Mais on y trouvera des exemples des différents sujets composant la spécialité qui nous occupe et ces exemples, tout rudimentaires qu’ils puissent être, seront un point de départ pour la recherche de la forme ou de la combinaison nécessaire.

On y trouvera aussi des indications sur les connaissances déjà acquises, car en disant qu’il faut étudier et créer soi-même, nous n’entendons pas dire qu’il faut mettre de côté ce que nos prédécesseurs ont créé ou trouvé avant nous et nous ont laissé en héritage.

Le résultat du travail humain, les connaissances acquises sont un peu un monument à l’érection duquel chacun apporte sa pierre, collaboration qui lui permet d’atteindre une certaine hauteur, alors que si chacun recommençait seul à vouloir tout créer, il ne s’élèverait pas considérablement au-dessus de terre.

Donc, il faut profiter du travail de ceux qui nous ont précédé, le parfaire et le perfectionner autant que notre intelligence et notre adresse nous en fournissent les moyens.

Dans la consultation qu’on peut faire d’un livre comportant du texte et des figures, il ne faut pas se contenter de regarder les dessins, car presque toujours le texte les explique, et même les complète, et tel dessin paraissant peu compréhensible devient clair après lecture du texte. Réciproquement, le dessin de son côté explique et fait comprendre la description et en rend la lecture plus fructueuse.

De parti pris nous avons évité, autant que possible, la sculpture, c’est-à-dire l’ornementation qui n’est pas à proprement parler de la menuiserie. Nous nous sommes efforcé à n’employer que les lignes que peut donner le bois mis en œuvre, les assemblages qui assurent la solidité, et les combinaisons rationnelles qui permettent d’établir un bon travail avec une dépense normale.

Pour les travaux comportant de la sculpture, la collaboration du sculpteur est indispensable, car c’est lui qui indiquera au menuisier les masses nécessaires aux reliefs qu’il aura prévus.

Traité pratique de menuiserie

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