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CLOISONS

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Les cloisons en bois peuvent souvent être préférées aux cloisons en brique ou en carreaux de plâtre, là surtout où l’on a affaire à un plancher ne pouvant supporter une lourde charge, ou encore si l’on n’est pas dans l’obligation de tenir compte de la transmission des bruits.

Cloisons de caves. — Les cloisons de caves sont composées: de montants 0,08 × 0,08 scellés haut et bas et espacés d’environ 2m,50. Sur ces montants sont assemblées deux ou trois traverses, suivant la hauteur des caves, en bois de mêmes dimensions. Enfin, sur ces traverses, on vient clouer des planches verticales de 0,034 × 0,320 en laissant entre elles un jour variant de 0,010 à 0.014 (fig. 110 et 111).

Fig. 110 et 111. — Cloison de cave.


Ces cloisons se font généralement en bois brut de sciage, chêne, hêtre ou même sapin de largeur plus ou moins grande suivant les matériaux dont on dispose.

Cloisons de séparation. — C’est à celles-ci que nous faisons allusion en commençant.

Souvent, pour recouper une pièce de grande dimension et surtout comme nous le disons plus haut lorsque le plancher ne se trouve pas dans les conditions de résistance nécessaires pour porter une cloison lourde, on constitue la cloison au moyen de planches jointives réunies à rainure et languette (fig. 112 et 113).

Fig. 112 et 113. — Cloison en planches.


Fig. 114. — Coulisses de cloison.


Fig. 115. — Coulisses de cloisons par des tasseaux.


L’épaisseur des planches varie de 0,027 à 0,041 suivant que la hauteur est plus ou moins considérable.

Pour fixer en place une cloison de ce genre, on place haut et bas une coulisse rainée dans laquelle les planches viennent s’engager. La coulisse du haut est d’une seule pièce, mais celle du bas, pour permettre la mise en place des planches, doit être en deux pièces, c’est-à-dire qu’après la pose des planches la coulisse est complétée par une sorte de tasseau qui les empêche de sortir (fig. 114).

Fig. 116, 117 et 118. — Séparation de bureaux.


On peut aussi remplacer les coulisses par des tasseaux haut et bas, ce qui permet aux planches de pénétrer plus profondément qu’avec la coulisse. Il suffit de poser d’abord les tasseaux en plafond, puis de régler, bien à l’aplomb, un tasseau sur le parquet. On pose alors les planches en les faisant pénétrer entre les deux tasseaux du plafond puis on les applique contre le tasseau du bas; il ne reste plus qu’à fixer le deuxième tasseau inférieur et la cloison est complète (fig. 115).

Un moyen mixte consisterait à procéder en employant la coulisse par le haut et le double tasseau par le bas.

Il va sans dire que ces cloisons peuvent être décorées comme le surplus de la pièce, mais il importe de choisir des bois absolument secs, car autrement le retrait produirait à chaque joint une ouverture d’un déplorable effet. Malheureusement, le bois joue d’une façon telle qu’il est bien difficile d’éviter l’ouverture des joints; aussi peut-on conseiller, après avoir laissé le bois faire son effet, de maroufler une toile sur laquelle on peut peindre. Dans le cas de tenture en papier peint, on se contente de tendre une toile à tissu peu serré en la clouant au pourtour et sur laquelle on vient coller le papier. Tous les mouvements sont alors dissimulés par ce masque, et c’est encore la meilleure solution.

Fig. 119, 120 et 121. — Séparation de bureaux.


Cloisons de séparation de bureaux. — Elles occupent parfois toute la hauteur et comportent un soubassement des montants et des petits bois en bois ou métalliques (fig. 116, 117 et 118).

Dans les grandes salles, pour maisons de banque, de commerce, etc., on fait des séparations montant seulement à 2 mètres ou 2m,50. Celles donnant sur les halls se font souvent avec tablettes et guichets pour le service des caisses et les communications avec le public. Dans la frise du haut se placent les inscriptions (fig. 119, 120 et 121).

Cloisons ajourées. — Plus spécialement employées dans les églises, où elles servent à clôturer le chœur et les chapelles. On fait des cloisons ajourées composées d’une partie pleine jusqu’à hauteur d’appui, et au-dessus une partie ajourée portant le tout à 2m,50 de hauteur environ (fig. 122 et 123).

Nous appelons l’attention sur l’importance qu’il y a à donner à la traverse supérieure formant couronnement une assez grande force pour assurer la solidité de la cloison. Elle s’y prête bien étant donnée la largeur horizontale que nécessitent les profils, c’est sur elle et sur celle d’appui que l’on doit compter pour établir un ouvrage suffisamment résistant et stable.

Fig. 122 et 123. — Cloison ajourée.


Voici un deuxième exemple (fig. 124 et 125).

ARMOIRES FIXES

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Elles sont parfois réservées dans la maçonnerie et alors ne comportent comme menuiserie que des tablettes sur tasseaux, un dormant fixe de 0,034 affleurant le nu du mur, et une porte à un ou deux vantaux suivant que la largeur est considérable. La porte est alors faite en bois de 0,027 avec panneaux 0,018 à glace.

Fig. 124 et 123. — Cloison ajourée.


Elles sont généralement sous tenture comme dans l’exemple que nous donnons (fig. 126, 127 et 128).

Fréquemment aussi, elles sont des meubles, comme l’exemple qu’on verra plus loin (fig. 661 à 668), ou encore des parties fixes placées contre le mur qui en forme le fond. Suivant leur destination, elles ont une, deux, ou un plus grand nombre de tablettes. Une armoire-penderie comporte une ou deux tablettes par le haut et on laisse libre une grande hauteur où des pitons fixés sous la tablette inférieure servent à suspendre les vêtements. Une armoire à linge est garnie de tablettes espacées d’environ 0,40. Ces tablettes ont généralement 0,027 d’épaisseur et portent sur des tasseaux. Si l’armoire est grande on place des montants assez rapprochés pour empêcher les tablettes de fléchir, suivant le poids que les dites tablettes doivent porter.

Fig. 126, 127 et 128. — Armoire sous tenture.


La profondeur des armoires varie de 0,40 à 0,60, mesure intérieure.

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