Читать книгу Tombé Pour Elle - A. C. Meyer - Страница 13
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On longe la lagune Rodrigo de Freitas, et bien que j'apprécie la magnifique vue, je suis incapable de penser à autre chose qu'au corps chaud auquel je m'agrippe. Je suis nerveuse et les papillons que j'ai dans le ventre s'affolent. Je n'ai aucune idée de l'endroit où il m'emmène mais, tout comme lui, je ne suis pas prête à lui dire au revoir. Alors que je sens la moto vrombir sous moi, je pense à ce qu'il va se passer à partir de ce moment. Je suis sur un petit nuage, mais je suis également effrayée. Après tout c'est mon patron, et je n'ai aucune idée de la façon dont nous allons interagir désormais.
Nous roulons jusqu'à Leblon. Il se gare dans le garage d'un immeuble chic près de la plage. Il coupe le moteur, nous descendons de la moto et il m'aide à enlever le casque. J'essaie de remettre mes cheveux en place, probablement en désordre, pendant qu'il range le casque. Un accès de nervosité me fait frissonner, mais quand il se retourne et me regarde dans les yeux, je m'y perds. Son regard est intense. C'est la première fois que quelqu'un me regarde de cette façon. J'ai l'impression qu'il essaie de découvrir tous mes secrets. Ses yeux se posent sur ma bouche et quand je crois qu'il va enfin m'embrasser, il humidifie ses lèvres, sourit et m'invite à le suivre. Je suis confuse, attirée, ensorcelée. Aucun de mes autres compagnons n'a jamais agi de la sorte, et je me sens... Séduite.
Main dans la main, nous allons à l'ascenseur, il appuie sur le bouton du dernier étage et se tourne vers moi. Je souris et il sourit en retour. Il me tire à lui et pose son front contre le mien.
Sur une profonde expiration, il dit : "Oh, Mari... Que vais-je faire de toi ?"
Avant que je puisse répondre, la porte de l'ascenseur s'ouvre et il la tient pour me laisser sortir. Puis sa main prend à nouveau la mienne. Nous traversons un petit couloir avec seulement deux portes, une à chaque bout. Nous nous dirigeons vers l'une d'elle. Il sort un porte-clés de sa poche et ouvre la porte. Bien sûr, je manque de m'évanouir quand je vois à quel point son appartement est époustouflant. Il est si joliment décoré que je reste debout près de l'entrée, de peur de casser quelque chose par accident. Je suis aussi maladroite qu'un éléphant dans un magasin de porcelaines.
Il s'éloigne et quand il se rend compte que je ne le suis pas, il se retourne et me lance un drôle de regard.
"Ça te plaît ?" demande-t-il en me regardant bizarrement. Je ne suis pas certaine de comprendre ce qu'il veut dire.
"Bien sûr. C'est magnifique. Je suis juste..." Je m'arrête, ne sachant pas comment continuer.
"Tu es juste ?..." insiste-t-il, en haussant un sourcil.
"Je suis un peu maladroite. J'ai peur de casser quelque chose."
Son expression change et il sourit, faisant apparaître ses fossettes.
Ô Déesse protectrice des femmes célibataires vulnérables, aidez-moi à ne pas tomber amoureuse d'un homme avec des fossettes !
Il s'avance vers moi avec un grand sourire lumineux, et avant que je puisse dire ou penser autre chose, il me prend dans ses bras et me soulève comme si j'étais une plume.
"Oh !..." chuchoté-je, encore un peu effrayée. Il me serre contre son torse, traverse un grand couloir et entre dans la cuisine.
Il me relâche avec précaution, puis fait courir ses mains le long de mes bras et de mes épaules, jusqu'à atteindre mon visage. Cadu ne détourne pas son regard, et lorsqu'il caresse mon visage, il s'approche et m'embrasse doucement sur le front. Mes jambes tremblent et les papillons dans mon ventre sont déchaînés ; j'ai l'impression que je risque de défaillir à tout moment. Il s'éloigne lentement et sourit, puis prend une grande inspiration et se dirige vers le réfrigérateur.