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LES DEUX CANTONS DE POITIERS

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Canton nord: 2 communes: 26.480 habitants.

Canton sud: 7 communes: 23.202 habitants.

Poitiers.


Poitiers, chef-lieu du département de la Vienne, compte 42.347 habitants (recensement de 1926). C’est une des plus anciennes cités françaises. Lorsque les Romains envahirent ce pays, 50 ans avant Jésus-Christ, ils trouvèrent sur l’emplacement du Poitiers actuel une ville importante qui s’appelai Limonum, capitale de la tribu gauloise des Pictons. Cette tribu s’étendait jusqu’à l’Océan et occupait les territoires des départements actuels de la Vienne, des Deux-Sèvres et de la Vendée. Les Romains reconstruisirent et embellirent la ville, qui prit le nom de Pictavium; ils y créèrent des écoles qui eurent un certain renom et en firent un centre administratif et militaire puissamment fortifié.

Au Moyen Age, Poitiers était une des principales villes du duché d’Aquitaine. Les premières libertés communales furent octroyées aux bourgeois et marchands poitevins d’Aquitaine en 1132. Plus tard, lorsque se réalisa l’unité du royaume de France, Poitiers devint la capitale de la province du Poitou.

Quand, en 1790, elle devint chef-lieu du département de la Vienne, elle comptait 20.000 âmes. Sa population a doublé depuis.

Au cours des siècles Poitiers a vu prospérer dans ses murs des monastères, de grandes écoles, des institutions judiciaires, plutôt que des établissements du commerce et de l’industrie De nos jours, la situation a peu changé : Poitiers est restée cite bourgeoise d’apparence a lisière, néanmoins foyer intense de vie intellectuelle: centre judiciaire (sa Cour d’appel a pour ressort tout l’ancien Poitou, l’Aunis et la Saintonge), métropole religieuse possédant de nombreux couvents (le diocèse de Poitiers, comprenant la Vienne et les Deux-Sèvres, compte 677 paroisses), siège d’une Université plusieurs fois séculaire, centre militaire important (intellectuel encore, avec son Ecole d’artillerie), enfin ne s’ouvrant que lentement à la vie industrielle, et il se trouve que l’industrie qui y compte les plus grands établissements: l’imprimerie et l’édition, est encore du domaine intellectuel.

POITIERS


Néanmoins, depuis un demi-siècle différentes industries s’y sont créées, mais d’importance moyenne. Vu point de vue commercial, c’est le trafic des céréales, des graines de luzerne et de trèfle (que l’on exporte en Amérique, en Tchéco-Slovaquie, en Allemagne, etc.), des bestiaux, de peaux de sauvagines, qui alimentent ses foires et marchés. La foire du 18 octobre est le grand marché où se fixent les prix des graines fourragères et où viennent des négociants de toute la France et de l’étranger. comme la foire de la Mi-Carême est l’un des trois grands marchés fiançais des peaux et fourrures de sauvagines, attirant également les étrangers.

L’industrie, à Poitiers, est représentée par d’importantes imprimeries; plusieurs manufactures de brosses, plumeaux et balais; cinq petites manufactures de chaussons, bottes et pantoufles; deux galocheries; de nombreux tricotages de bonneterie laine et coton; des fabriques de corsets et tricots élastiques, d’articles en moleskine, de cartonnages, de moulures, de meubles de style; deux minoteries, une malterie; plusieurs fabriques de liqueurs et d’eaux gazeuses; une briqueterie et fabrique de produits réfractaires; deux petites fonderies de deuxième fusion; une laiterie-beurrerie industrielle. La carrosserie automobile, la construction mécanique et la construction métallique, la fabrication de la ferblanterie et articles de ménage y sont également représentées. Comme industries spéciales au pays, on peut citer trois ateliers pour la préparation des peaux d’oies et de cygnes, trois fabriques des fromages de chèvre dits «chabichous» et plusieurs confiseries et une biscuiterie fabriquant des friandises ou des pâtisseries poitevines.

POITIERS


Toutes ces industries — à part l’une des imprimeries qui occupe près de 400 personnes et une brosserie occupant près de 200 ouvriers — sont de moyenne ou de petite importance, leur personnel variant entre 25 et 150 ouvriers et ouvrières.

Le commerce de gros comprend deux importantes sociétés d’alimentation, des maisons de métaux et quincaillerie, de grains et fourrages — et notamment de graines fourragères —, de tissus, de mercerie-bonneterie, de vins et spiritueux.

Dans les communes rurales de la banlieue poitevine, on trouve d’intéressantes industries: à Migné (1.841 habitants), d’immenses carrières de pierre de taille, une fabrique de carton, une scierie mécanique, un atelier de bonneterie, une champignonnière et trois minoteries. A Saint-Benoît (1.604 h.), l’usine d’engrais de Saint-Gobain, une grande minoterie, un atelier de ganterie, commerce de volailles en gros, commerce de bestiaux. A Ligugé (1.501 h.), un filature de chanvre et jute (3 ouvriers), une imprimerie d’éditions artistiques et une carrière de granit pour ballast. A Biard (940 h.), petite minoterie, atelier de chauffage central, constructions en ciment, fabrique de jougs, commerce en gros de volailles. Les autres communes: Croutelle (188 h.), Fontaine-le-Comte (549 h.), Vouneuil-sous-Biard (712 h.), sont exclusivement agricoles.

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