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L’INCROYANT

E nnuyant… sans énergie… semi comateux… Je gisais sur mon lit dans un hôpital pour alcooliques bien connu. J’étais condamné à mourir, ou pire.

Quelle différence ? Tout m’était égal. Pourquoi penser au passé – pourquoi m’inquiéter des résultats de mes escapades d’ivrogne ? Quelles étaient mes chances si ma femme avait découvert que j’avais une maîtresse ? deux beaux garçons… bien sûr… Mais quelle différence pour eux entre un cadavre et un père interné dans un asile ? J’aimerais arrêter les idées de se bousculer dans ma tête… c’est le pire de tout ce processus pour cesser de boire… la boîte à idées roule en quatrième vitesse… comment ça, en quatrième vitesse… d’où vient cette idée… Ah ! Ma première Cadillac avait quatre vitesses… très puissante… asile d’aliénés… cette charrette filait comme une fusée… oui… même alors l’alcool m’empoisonnait déjà. Qu’avait dit le petit docteur ce matin… Mes pensées hésitent… cesse de t’énerver… à quoi je pensais ?… ah oui ! Le médecin.

Ce matin j’ai rappelé au doc que c’était ma dixième visite. J’avais dépensé quelques milliers de dollars pour ces voyages et pour ceux que j’avais payés à ces filles ivrognes aux moeurs légères qui n’arrivaient pas non plus à cesser de boire. Jackie était superbe jusqu’à ce qu’elle se saoule et alors, elle devenait incontrôlable. Je me demande bien dans quel sale trou elle se trouve maintenant. Où en étais-je ? Ah… j’ai demandé au médecin de me dire la vérité. Il me devait bien ça, après tout l’argent que j’avais dépensé. Il a hé sité. Il a dit que j’étais saoul, c’est tout. Bon dieu ! Croyait-il que je ne le savais pas ?

Docteur vous ne répondez pas à ma question. Dites-moi honnêtement ce qui ne va pas chez moi. Vous avez dit que je m’en sortirais ? Mais, docteur, vous me l’avez déjà dit. Une fois, vous m’avez dit que si je ne buvais pas pendant un an, je me débarrasserais de cette habitude et que je ne boirais plus jamais. Je n’ai pas bu pendant plus d’un an, mais j’ai recommencé.

Dites-moi ce que ne va pas chez moi. Je suis un alcoolique ? Ha, ha ! Comme si je ne le savais pas ! Mais, à part ce mot recherché pour un bon vieil ivrogne, dites-moi pourquoi je bois. Vous dites qu’un véritable alcoolique est différent d’un ivrogne ordinaire ? Que voulez-vous dire… dites-le moi franchement… soyez bref et sans ménagement.

Un alcoolique est une personne allergique à l’alcool ? l’alcool l’empoisonne ? Un seul verre affecte l’équilibre chimique du corps ? l’alcool affecte les nerfs et après quelques heures, il faut un autre verre ? Et c’est ainsi que s’enclenche le cycle vicieux ? Il faut de moins en moins de temps avant le verre suivant pour calmer ces fils invisibles, hurlants et agités qu’on appelle les nerfs ?

Je connais cette histoire, doc… comment la spirale s’intensifie… un verre… perte de conscience… réveil… un verre… perte de conscience… transport à l’hôpital… endurer l’enfer… les tremblements… les idées folles… le cerveau déchaîné… un moteur qui s’emballe. Mais, docteur, je ne veux pas boire ! On dit de moi que j’ai une volonté de fer. Je ne lâche jamais. Je termine mes projets. Je n’ai pas bu pendant des mois. Et cela ne m’a rien fait… Puis, soudain, sans raison, un verre vide à la main, une nouvelle spirale s’amorce. Comment le docteur explique-t-il cela ?

Il ne le pouvait pas. C’était un des mystères du véritable alcoolisme. Une grande fondation médicale a consacré une fortune à chercher les raisons pour lesquelles on est alcoolique plutôt qu’un simple gros buveur. Ils avaient tenté de trouver la cause. Tout ce qu’ils avaient réussi à déterminer, à coup sûr, c’est que presque tout l’alcool contenu dans chaque verre ingurgité par un alcoolique allait se mêler au liquide dans lequel le cerveau flotte. On ne peut imaginer pourquoi un homme commencerait à boire en sachant ces choses-là. Seuls les idiots croient que c’est un manque de volonté. Peur… ostracisme… perte de sa famille… perte du travail… le bas fond… rien n’arrête l’alcoolique.

Doc ! Que voulez-vous dire, rien ? Quoi ? Une maladie incurable ? Doc, vous plaisantez ! Vous essayez de me faire peur pour que j’arrête ! Que dites-vous ? Que vous aimeriez bien que ce soit le cas ? Pourquoi ces larmes dans vos yeux, doc ? Quoi ? Vous avez passé quarante années à soigner l’alcoolisme et vous n’avez pas encore vu un seul véritable alcoolique s’en sortir ? Vous avez raté et gaspillé votre vie ? Allez, doc… que ferions-nous sans vous ? Même si ce n’était que pour dessaouler. Allez doc, dites-moi. Quelle sera ma vie future ? Certains organes vitaux cesseront de fonctionner ou ce sera l’asile d’aliénés avec le cerveau noyé ? Bientôt ? D’ici deux ans ? Mais, doc, il faut que je fasse quelque chose ! Je verrai des médecins… . J’irai au sanatorium. La profession médicale doit savoir quoi faire. Si peu, dites-vous ? Pourquoi ? C’est compliqué. J’admets qu’il n’y a rien de plus compliqué qu’un ivrogne alcoolique.

Que dites-vous, doc ? Vous connaissez quelques hommes qui étaient des clients assidus et qui ne se sont pas saoulés depuis dix mois ? Vous dites qu’ils prétendent être guéris ? Et ils s’efforcent de le transmettre à d’autres ? Qu’ont-ils trouvé ? Vous ne le savez pas… et vous ne croyez pas qu’ils soient guéris… pourquoi m’en parler, alors ? Un bon gars, dites-vous, avec beaucoup d’argent, et vous êtes certain que ce n’est pas une arnaque… il veut juste rendre service… appelezle pour moi, s’il vous plaît, docteur ?

Doc avait été tellement réticent à m’en parler. Les idées, cessez de m’envahir. Pourquoi ne puis-je me saouler comme les autres, me lever le matin, secouer la tête à quelques reprises et aller travailler ? Pourquoi faut-il que je tremble au point de ne pouvoir tenir mon rasoir ? Pourquoi le moindre muscle de mon corps me donne-t-il l’impression d’être un ver rampant ? Pourquoi même mes cordes vocales tremblent tellement que je ne peux articuler clairement avant d’avoir pris un grand verre ? Du poison ? Évidemment ! Comment peut-on comprendre un besoin tellement pressant pour un verre qu’il faille le poivrer abondamment pour l’empêcher de sautiller ? Y a-t-il un mortel capable de comprendre la terrible honte secrète qu’on éprouve à devoir prendre un verre, au point de cacher des bouteilles partout dans la maison. Le verre du matin… honte et besoin… faiblesse… remords. Mais qu’en sait la famille ? Le petit doc avait raison, ils n’en sa- vent rien. Ils ne font que répéter « Sois fort » – « Ne prends pas ce verre » – « Endure jusqu’à ce que ça passe. »

Mais que savent-ils donc de la souffrance ? Pas la maladie, pas un mal de ventre – bien sûr, vos entrailles font si mal que vous ne pouvez même pas les toucher… Oui, chaque fois que vous allez aux toilettes, vous vous tordez de douleur. Que diable un non-alcoolique sait-il de cette douleur-là ? Les pensées… arrêtez ce carrousel fou. Pire encore, cette souffrance morale – la haine de soi – l’impression de faiblesse absurde et irrationnelle – ce sentiment d’être bon à rien. Saute par la fenêtre ! Prends le revolver dans le tiroir ! Le poison peut-être ? Va dans le garage et démarre la voiture. Ouais ! C’est là ta sortie… mais les gens diront : « Il était bourré. » Je ne peux pas partir ainsi. Ce serait pire que de la lâcheté.

N’y a-t-il personne qui comprenne ? Ma tête… s’il te plaît, arrête… je deviens fou… ou le suis-je déjà ?… Jamais, jamais plus je ne prendrai un autre verre, même pas un verre de bière… même la bière me re- lance. Jamais… jamais… jamais plus… pourtant, j’ai déjà dit ça une douzaine de fois et, inexplicablement, je me suis retrouvé un verre vide à la main et l’histoire s’est répétée.

Seigneur, la tragédie qui se lisait dans ses yeux quand je rentrais chez moi en puant l’alcool… et la peur. Les sourires effacés du visage des enfants. La terreur qui flottait dans la maison. En effet, cela n’était plus un foyer, c’était devenu une maison. Pas encore saoul, mais ils s’avaient à quoi s’attendre. M. Hyde venait d’emménager.

Ainsi donc, je vais mourir. Ou avoir le cerveau mariné dans l’alcool. Qu’a dit cet homme qui était ici cet après-midi ? Maudites idées folles… allez-vous en. Là, je suis certain que je suis en train de devenir fou. Et la science n’y peut rien. Même les psychiatres où j’ai pourtant laissé beaucoup d’argent. Allez-vous en, mauvaises idées ! Non… Je ne veux pas penser à ce qu’a dit cet homme cet après-midi.

Il essaie… idéaliste au premier degré… bon garçon, aussi. Pourquoi dois-je endurer que mon cerveau fonctionne à pleine vapeur ? Pourquoi suis-je incapable de dormir ? Qu’est-ce qu’il a dit ? Ah oui, il est arrivé et m’a parlé de ses cuites épouvantables, de ses divagations, tout ce que je vis. Oui, il est bien alcoolique. Puis, il m’a dit qu’il savait qu’il était guéri. Il m’a dit qu’il avait trouvé la paix… (Je ne connaîtrai plus jamais la paix)… qu’il n’avait plus peur. Heureux parce qu’il se sentait libéré. C’est tordu. Il l’a lui-même admis. Cependant, j’ai commencé à avoir confiance en lui quand il m’a raconté sa vie. Elle ressemblait en tout point à la mienne. Il connaît cette torture. Il m’a donné beaucoup d’espoir ; il semblait qu’il avait trouvé quelque chose. Je n’en suis pas certain, j’imagine que j’étais tellement convaincu que je m’attendais à ce qu’il me sorte une pilule quelconque et je lui ai désespérément demandé ce que c’était.

Il a dit « Dieu ».

Et j’ai ri.

Un coup de bâton de baseball sur la tête ne m’aurait pas plus ébranlé. J’avais tellement d’espoir et d’attentes. Comment un homme peut-il être si cruel ? Il a dit que cela semblait tordu, mais que ça marchait, du moins pour lui… il a dit qu’il n’était pas religieux… en réalité, il n’allait pas beaucoup à l’église… là, j’ai porté attention… son caractère peu conventionnel m’attirait… il a dit que certaines visions de la religion étaient tordues… il a dit que la plus simple vérité de la vie avait souvent été déformée par des complications… cela m’a plu… ôte-toi de mon esprit… je ferais un bel oiseau rare religieux… imaginez les railleries des amis si je devenais religieux… Pfft !… esprit, calme-toi, s’il te plaît… pourquoi ne me donnent-ils pas quelque chose pour me faire dormir… m’allonger dans une verte prairie… ce gars est dingue… oublie-le.

Ainsi donc, je suis destiné à l’asile d’aliénés… une chance que maman soit morte, elle n’aura pas à endurer ça… tant qu’à devenir fou, peut-être devrais-je l’être comme lui… au moins, les enfants n’auraient pas à vivre toute leur vie avec la rumeur que leur père était devenu fou pour le reste de leur vie… la vie est cruelle… les commérages des faibles, derrière les rideaux… « vous ne saviez pas que son père avait été interné ? » quelle étiquette sournoise à accoler à ces garçons… . au diable le commérage, les fouineurs destructeurs de réputation qui se mêlent de la vie des autres.

Il avait eu le même cafard que moi… souffert… vécu l’enfer… décidé de se prendre en main… étudié l’alcoolisme… Jung… La Fondation médicale Blanc… les asiles… Hopkins… plusieurs ont dit que c’était une maladie incurable… impossible… la plupart des remèdes connus passaient par la religion… cela l’avait révolté… il avait étudié les religions… plus il les étudiait, plus elles lui semblaient de la foutaise… incompréhensible… l’autohypnose… puis, l’idée lui était venue que les gens n’avaient rien compris. Ils essayaient de mettre tout le monde dans le même moule, de les étiqueter, de leur dire ce qu’ils devaient faire et comment le faire, pour sauver leur âme. Alors qu’en réalité, les gens ne s’inquiétaient plus de leur âme. Ils veulent de l’action dès maintenant. Les plus belles idées du monde étaient habituellement enveloppées d’inepties.

Comment a-t-il formulé cette idée… Foutaise… Foutaise… Pourquoi diable je pense toujours à lui… en enfer… oui… je suis en enfer. Il a dit : « J’en ai conclu qu’il y avait QUELQUE CHOSE. Je ne sais pas ce que c’est, mais c’est plus grand que moi. Si je La reconnais, si je fais acte d’humilité, si je lâche prise et me soumets à cette CHOSE et que je tente ensuite de vivre selon ma conception du bien, alors, je serai en harmonie. » Plus tard, le mot bien a fait place au mot Dieu.

Pourtant, monsieur, je ne vois pas un homme à la longue barbe blanche au-dessus de moi qui attend que je le supplie… qu’a-t-il répondu ?… il a dit que je compliquais les choses… pourquoi voulais-je absolument qu’Il prenne forme humaine… tout ce que j’avais à faire était de croire en une puissance supérieure à la mienne et m’y mettre sérieusement… et j’ai répondu, peut-être, mais dites-moi, monsieur, pourquoi vous perdez votre temps ici ? Ne me racontez pas l’histoire qu’il vaut mieux donner que recevoir… Je lui ai demandé combien son truc coûtait, et il a ri. Il a dit qu’il ne perdait pas son temps… lorsqu’il a saisi ce dont il s’agissait, il a pensé à ce que quelqu’un avait dit. On n’apprend jamais une leçon avant d’essayer de l’enseigner à une autre personne. Il avait découvert que chaque fois qu’il tentait de transmettre ceci à une autre personne, ça devenait plus clair pour lui. Alors, si on voulait être logique, c’est lui qui me devait quelque chose, et non moi. Ça, c’est nouveau… ce gars est totalement idiot… cerveau, éloigne-toi de lui… imaginez que je me promène en disant aux gens comment vivre leur vie… si je pouvais seulement dormir… ce somnifère ne semble pas faire effet.

Il imaginait un grand mouvement de gens comme nous… transmettant discrètement d’un alcoolique à un autre… rien de structuré… pas de ministres… pas de missionnaires… quelle histoire… pensait que nous devions le faire pour aller mieux… un miracle s’était produit dans sa vie… le gars semble sensé… son plan stimule l’imagination.

Je lui ai dit que cela me semblait de l’autohypnose et il a dit, et après… peu lui importe si cela ressemble au yoga, à l’autohypnose, ou à quoi que ce soit d’autre… quatre d’entre eux allaient mieux. Mais, c’est tellement hypocrite… tout le reste a raté et j’abandonne et je me confie à Dieu… ce n’est pas moi qui irais vers Dieu… quel sale tour, lâche et méprisable ce serait… je ne crois pas en Dieu de toute façon… c’est juste de la frime pour subjuguer les masses… les pires inquisitions de l’histoire ont été pratiquées en Son nom… il a dit… est-ce que je dois devenir un inquisiteur… si je ne fais rien, je mourrai… pourquoi missionnaire méprisable… quelle pression bâtarde à imposer à une personne… c’est un chasseur de sorcières… qu’il aille au diable avec ses maudites théories… chasseur de sorcières…

Allez, sommeil, arrive… j’en suis au huit cent quatre vingt cinquième mouton… je devrais en insérer quelques noirs… moutons… bergers… mages… c’était quoi cette histoire… diable, me voilà revenu à la même histoire… je lui ai dit que je ne comprenais pas et que je ne pouvais croire en ce que je ne comprenais pas. Il a répondu que je ne devais donc pas utiliser l’électricité. Personne ne comprenait vraiment d’où elle venait ou ce qu’elle était. Qu’il aille au diable… il a réponse à tout. Qu’est-ce qu’il croyait ? Se soumettre à une quelconque puissance supérieure… demander de l’aide… être sincère… tenter de transmettre le message. Lui ai demandé quel nom il entendait donner à cette chose ? Il a répondu qu’il serait fatal de lui donner une étiquette… de lui donner quelque formalité.

Je deviens fou… j’ai tenté d’engager un débat sur les miracles… sur l’Immaculée Conception… sur l’étoile qui a mené les Rois Mages… sur Jonas et la baleine. Il a voulu savoir si cela changeait quelque chose… il ne se compliquait pas la vie avec ces choses… s’il le faisait, il boirait à nouveau. Alors, je lui ai demandé son opinion sur la Bible. Il a répondu qu’il l’avait lue, et qu’il avait mis en pratique ce qu’il avait compris. Il ne prenait pas la Bible comme une série d’instructions à suivre au pied de la lettre, car on pouvait lui faire dire toutes sortes de choses insensées.

J’ai pensé l’interroger sur mes péchés passés. Je crois bien que je les ai tous commis… J’imagine que je devrais prendre l’attitude que tout était pardonné… me voilà pur et propre comme la nouvelle neige… ou que je devrais passer ma vie à me flageller mentalement… Ouais. Mais, il avait une réponse à ça aussi. Il a dit qu’il ne pouvait effacer les choses épouvantables qu’il avait faites, mais il imaginait la vie comme un grand livre. S’il faisait un peu de bien ici et là, il est possible que le compte soit équilibré un jour. D’autre part, s’il avait continué comme avant, il n’y aurait que des débits sur la feuille. C’est sensé.

Ceci est ridicule… ai-je perdu toute capacité de raisonner… vais-je me laisser prendre par cette approche religieuse… essayons de reprendre nos esprits… voilà… j’essaie trop de penser… il faut me calmer… doucement… doucement… détends tes muscles… commence aux orteils et remonte… détraqué… cerveau noyé… ces garçons… quel gâchis que ma vie… maîtresse… je la hais… Ah… je sais ce qui m’arrive… ce type m’a perturbé… je ferai une liste des raisons pour lesquelles je ne peux accepter sa façon de voir les choses. Après m’être moqué de la religion pendant toutes ces années, je serais hypocrite. En voilà une. Deuxièmement, si Dieu existait, pourquoi toute cette souffrance ? Attends. Il a dit qu’une des difficultés était qu’on tentait de donner une forme à Dieu. En faire simplement une Puissance qui nous aidera. Troisièmement, cela ressemble à l’Armée du Salut. Je lui ai dit et il a répondu qu’il ne passait pas son temps à chanter des cantiques au coin des rues mais, malgré cela, l’Armée du Salut faisait du bon travail. Lorsqu’il voyait quelqu’un souffrir, il lui racontait simplement son histoire et sa croyance.

Voilà que je me remets à penser… je commençais à me calmer… dormir… garçons… folie… mort… maîtresse… vie gâchée… travail. Bon, ressaisis-toi… que vais-je faire ? JAMAIS… c’est sans retour et en lettres majuscules. Jamais… final, sans escompte. Jamais… jamais, et je suis bien décidé. JAMAIS je ne m’abaisserai assez pour reconnaître Dieu. Les visages à deux faces peuvent bien continuer leur prêchi-prêcha, leur minable adoration, leur citations de la Bible, leur attitude supérieure, leur « gentillesse », leurs dévotions du dimanche suivies de leurs fraudes du lundi, mais il ne me verront jamais reconnaître Dieu. Laissez-moi rire… je voudrais crier ma folle jubilation… mon idée est faite… la folie est de retour.

Brrr, le sol est froid pour mes genoux… pourquoi ces larmes qui coulent à flot sur mes joues… Dieu, prends pitié de mon âme !

Expérience, force et espoir

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