Читать книгу Les plus beaux contes des 1001 nuits - Antoine Galland, Fratelli Grimm - Страница 33

XXXE NUIT

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Sire, continua Scheherazade, les trois Calenders, le calife, le grand vizir Giafar, l'eunuque Mesrour et le porteur étaient tous au milieu de la salle, assis sur le tapis de pied, en présence des trois dames qui étaient sur le sofa, et des esclaves prêts à exécuter tous les ordres qu'elles voudraient leur donner.

Le porteur, ayant compris qu'il ne s'agissait que de raconter son histoire pour se délivrer d'un si grand danger, prit la parole le premier et dit: Madame, vous savez déjà mon histoire et le sujet qui m'a amené chez vous. Ainsi, ce que j'ai à vous raconter sera bientôt achevé. Madame votre sœur que voilà m'a pris ce matin à la place où, en qualité de porteur, j'attendais que quelqu'un m'employât et me fît gagner ma vie. Je l'ai suivie chez un marchand de vin, chez un vendeur d'herbes, chez un vendeur d'oranges, de limons et de citrons; puis chez un vendeur d'amandes, de noix, de noisettes et d'autres fruits; ensuite chez un confiseur et chez un droguiste; de chez le droguiste, mon panier sur la tête et chargé autant que je le pouvais être, je suis venu jusque chez vous, où vous avez eu la bonté de me souffrir jusqu'à présent. C'est une grâce dont je me souviendrai éternellement. Voilà mon histoire.

Quand le porteur eut achevé, Zobéide satisfaite lui dit:

Sauve-toi, marche, que nous ne te voyions plus! Madame, reprit le porteur, je vous supplie de me permettre encore de demeurer. Il ne serait pas juste qu'après avoir donné aux autres le plaisir d'entendre mon histoire, je n'eusse pas aussi celui d'écouter la leur. En disant cela, il prit place sur un bout du sofa, fort joyeux de se voir hors d'un péril qui l'avait tant alarmé. Après lui, un des trois Calenders, prenant la parole et s'adressant à Zobéide, comme à la principale des trois dames et comme à celle qui lui avait commandé de parler, commença ainsi son histoire.

Les plus beaux contes des 1001 nuits

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