Читать книгу Code naturel de la morale sociale expliqué par la céphalométrie et mis à la portée de tout le monde - Armand Harembert - Страница 11
L’INTELLIGENCE
ОглавлениеLes philosophes ayant tons admis la pluralité des facultés intellectuelles, et l’intelligence étant pour eux une expression générique désignant l’ensemble des facultés intellectuelles, on ne peut pas faire de l’intelligence une faculté unique comme le font les gens du monde; c’est un autre tort que de faire de l’intelligence l’attribut exclusif de l’homme, ne reconnaissant aux animaux que l’instinct.
ADELON.
Ce véritable sens commun organique et primitif détermine, porte, pousse vers l’objet nécessaire la créature qu’avertit un besoin.
— BORY DE SAINT-VINCENT. (Instincts.)
Les animaux ont des sensations qui les mettent en rapport avec le monde physique. C’est à la faculté de se rappeler et d’associer ces sensations qu’ils doivent l’intelligence des choses matérielles, destinée, comme on le voit, à diriger leurs instincts qui, ainsi harmonisés avec la nature, ne sont plus que des attractions et des répulsions inséparables de l’organisation et se manifestant involontairement.
Les hommes et les animaux possèdent sous le frontal les organes de l’intelligence, qui sont: 1° la CONFIGURATION, H, sens et mémoire des formes; 2° la MÉMOIRE DES SONS, I, des bruits, des mots; cet organe, chez l’homme, se montre en saillie sous l’arcade orbitaire; quand il est fort, il pousse les yeux à fleur de tête; 3° l’HARMONIE, J, faculté d’associer, pour les compléter, les produits de toutes les sensations: voir, entendre, toucher, sentir et goûter, qui ont leurs organes à la partie inférieure du cerveau, sur le sphénoïde O, où os des sensations.
L’intelligence qui s’identifie, mais qu’il ne faut pas, comme on le voit, confondre avec les instincts, imprime à l’organisme, c’est-à-dire à l’être vivant et instinctif, un mouvement qu’on appelle impression; de la satisfaction et de la souffrance, qu’on appelle sentiment.
La puissance des sensations est tellement grande chez certains animaux, l’odorat du renard, par exemple, est tellement supérieur à celui de l’homme qu’il nous est presque impossible de nous en faire une juste idée. C’est à la perfection de cette faculté, dirigeant la circonspection déjà éveillée par la vue et l’ouïe; que cet animal doit ce que nous appelons sa finesse.
La puissance de l’intelligence, qui dans les mêmes circonstances agit toujours de la même manière, selon les lois éternelles de l’univers, cause ce que nous appelons l’invariabilité des instincts des animaux.