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CHAPITRE UN

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Je suis l’Agent Zéro.

Il le savait déjà, du moins depuis quelques mois, depuis que le suppresseur de mémoire avait violemment été retiré de sa tête par le trio de terroristes iraniens qui travaillait pour Amon. Mais là… ça n’avait rien à voir avec le simple fait d’être au courant. C’était une conscience, un sentiment d’être et d’appartenance qui s’était manifesté aussi vite et aussi pernicieusement qu’une attaque cardiaque.

“Agent Zéro ?” demanda le Président Eli Pierson. “Avez-vous besoin de vous asseoir ?”

Reid Lawson se trouvait dans le Bureau Ovale, avec le Président des États-Unis debout devant lui, un sourire aux lèvres mais l’air perplexe. Dans ses mains, le président tenait une boîte polie en bois sombre. Le couvercle était ouvert et, nichée dans un petit coussin de velours, on reconnaissait l’Honorable Croix du Renseignement, la plus haute distinction que la CIA pouvait décerner.

À peine une minute plus tôt, Reid n’aurait su dire s’il s’était déjà rendu ou non à la Maison Blanche. Mais, à présent, il se souvenait de tout. Il était déjà venu plusieurs fois, lors de réunions clandestines exactement comme celle-ci, afin que le président puisse le féliciter pour des opérations réussies.

Moins d’une minute plus tôt, le président avait dit, “ Je suis désolé. Directeur Mullen, est-ce qu’on dit la Fleur, la Croix ou l’Étoile du Renseignement ? Je ne me souviens jamais laquelle des trois.”

Et voilà que c’était arrivé. Ces deux seuls mots avaient tout déclenché :

Des trois.

Ces mots s’étaient logés dans l’esprit de Reid, envoyant une décharge électrique courir le long de son dos.

Détroit.

Les vannes s’étaient alors soudain ouvertes sans prévenir. C’était comme si un intrus avait ouvert en grand la porte de son cerveau, forçant le passage à l’intérieur pour en faire sa nouvelle maison. Aussi soudainement qu’une ampoule s’allume, il se souvenait.

Il se rappelait tout.

Pourchasser des terroristes dans la Bande de Gaza. Appréhender des fabricants de bombes à Kandahar. Raids nocturnes sur les bases. Briefings, debriefings, maniement des armes, entraînements au combat, leçons de pilotage, langues, techniques d’interrogation, interventions rapides… En une demi-seconde, le barrage dans le système limbique de Reid s’était ouvert et l’Agent Zéro avait surgi à l’intérieur. C’était trop. C’était trop à gérer tout d’un coup. Ses mains tremblaient. Ses genoux cédèrent et il s’affaissa. Les bras de Maria se resserrèrent autour de lui avant qu’il ne s’écroule sur la moquette.

“Kent,” dit-elle d’une voix basse et inquiète. “Est-ce que ça va ?”

“Ouais,” murmura-t-il.

Il faut que je sorte d’ici.

“Je vais bien.”

Je ne vais pas bien du tout.

“C’est, euh…” Reid se râcla la gorge et s’efforçant de tenir debout sur ses jambes chancelantes. “Ce sont juste les médicaments contre la douleur, pour ma main. Ils m’étourdissent un peu. Mais je… je vais bien.” Sa main droite était recouverte de couches de bande et de scotch, cachant des broches métalliques, après que le terroriste Awad Ben Saddam l’ait écrasée avec l’ancre d’un bateau à moteur. Neuf des vingt-sept os de sa main avaient été cassés.

Et même s’il ressentait encore une douleur lancinante une minute auparavant, il ne sentait plus rien à présent.

Pierson sourit. “Je comprends. Personne ici ne vous en tiendra rigueur si vous vous asseyez.” Le président ét ait un homme charismatique, jeune pour cette fonction à seulement quarante-six ans à l’approche du terme de son premier mandat. C’était un excellent orateur, plébiscité par la classe moyenne, et il s’était comporté en ami avec Zéro. À présent, ce dernier savait que c’était vrai : ses souvenirs le confirmaient.

“ Tout va bien, vraiment.”

“D’accord.” Le président hocha la tête et leva la boîte en bois sombre dans ses mains. “Agent Zéro, c’est un grand honneur et un réel plaisir pour moi de vous décerner cette Honorable Croix du Renseignement.”

Reid fit un signe de tête en s’efforçant de se tenir debout bien droit et stable pendant que Pierson soulevait le couvercle pour révéler la médaille en or de huit centimètres, nichée dans la boîte. Il la tendit doucement à Reid qui s’en saisit.

“Merci. Euh, Monsieur le Président.”

“Non,” dit Pierson. “Merci à vous, Agent Zéro.”

Agent Zéro.

La salle se mit à applaudir et Zéro leva rapidement les yeux d’étonnement. Il avait presque oublié qu’il y avait d’autres personnes dans le Bureau Ovale. Debout à gauche du bureau de Pierson, se trouvait le Vice-Président Cole et, à côté de lui, étaient les Secrétaires de la Défense, de la Sécurité Intérieure et d’État. Face à eux, il y avait Christopher Poe, chef du FBI, le Gouverneur Thompson de New York et le Directeur du Renseignement National John Hillis.

À côté du DRN, se trouvait le propre patron de Zéro, le Directeur de la CIA Mullen, ses mains applaudissant de manière exagérée, mais émettant à peine le moindre bruit. Son crâne chauve, entouré d’une auréole de cheveux gris, luisait sous l’éclairage de la pièce. La Directrice Adjointe Ashleigh Riker se tenait à côté de lui, dans son éternel uniforme composé d’une jupe crayon gris anthracite avec un blazer de la même teinte.

Il savait pour eux. Ces gens en train de l’applaudir, il avait rassemblé des renseignements sur chacun d’entre eux qui suggéraient qu’ils étaient impliqués dans le complot. Cette connaissance lui revenait comme si elle n’était jamais partie. Le Secrétaire de la Défense, le Général à la retraite Quentin Rigby, le Vice-Président Cole, même le DRN Hillis, le seul homme à part le Président Pierson à qui Mullen avait des comptes à rendre : personne n’était innocent parmi eux. Ils étaient indignes de confiance. Ils trempaient tous là-dedans.

Deux ans auparavant, Zéro avait découvert le complot, du moins en partie, et il avait monté un dossier. Alors qu’il interrogeait un terroriste sur le site secret E-6 au Maroc, Zéro avait appris l’existence de cette conspiration des États-Unis pour fomenter une guerre au Moyen Orient.

Le détroit… c’était le déclencheur. L’intention des USA était de prendre le contrôle de l’étroit détroit entre le Golfe d’Oman et l’Iran, une voie de passage mondiale pour le transport du pétrole et l’un des emplacements stratégiques maritimes les plus convoités au monde. Ce n’était un secret pour personne que les États-Unis disposaient d’une présence importante dans le Golfe Persique avec une flotte entière, et tout ceci pour une seule raison : protéger leurs intérêts. Et leurs intérêts convergeaient vers une seule ressource.

Le pétrole.

Voilà ce dont il s’agissait. Voilà ce dont il s’était toujours agi. Le pétrole signifiait l’argent et l’argent signifiait que les gens au pouvoir devaient rester au pouvoir.

L’attaque de la Confrérie sur la ville de New York avait été le catalyseur. Une attaque terroriste de grande ampleur était pile le type de provocation dont le gouvernement avait besoin non seulement pour justifier la guerre, mais également pour rallier les américains à un patriotisme abject. Ils avaient vu que ça avait déjà marché après l’attaque du 11 Septembre et avaient gardé cette notion en tête jusqu’à ce qu’ils aient à nouveau besoin de la ressortir.

Awad Ben Saddam, le jeune chef de la Confrérie qui croyait avoir orchestré l’attaque, n’avait été qu’un pion. Il avait involontairement été amené aux conclusions qu’il pensait avoir tirées lui-même. Le marchand d’arme libyen qui avait fourni aux terroristes des drones submersibles était sans doute le lien entre les USA et la Confrérie. Mais il n’existait aucun moyen de le prouver désormais. Le libyen était mort. Ben Saddam était mort. Quiconque en mesure de confirmer les intuitions de Zéro était mort.

Et maintenant, le catalyseur s’était produit. Même si Zéro et sa petite équipe avaient empêché les pertes humaines de grande ampleur espérées par Ben Saddam, il y avait eu des centaines de morts et le tunnel Midtown était détruit. Le peuple américain était meurtri. La xénophobie et l’hostilité envers les moyen-orientaux était déjà en train de se propager à toute vitesse.

Deux ans plus tôt, il avait cru avoir le temps de monter un dossier, de réunir des preuves… mais étaient arrivés Amon, Rais et le suppresseur de mémoire. Maintenant, le temps lui manquait. Les gens qui l’entouraient et qui l’applaudissaient, ces chefs de l’état et du gouvernement, étaient sur le point de déclarer une guerre.

Mais cette fois, Zéro n’était pas seul.

À sa gauche, debout en rang à côté de lui face au bureau du président, se trouvaient des gens qu’il considérait comme ses amis. Ceux en qui il pouvait avoir confiance ou, plutôt, en qui il pensait pouvoir faire confiance.

John Watson. Todd Strickland. Maria Johansson.

Le véritable nom de Watson est Oliver Brown. Il est né et a grandi à Detroit. Il a perdu son fils de six ans d’une leucémie il y a trois ans.

Le vrai prénom de Maria est Clara. Elle te l’a dit après la première nuit que vous avez passée ensemble. Après la mort de Kate.

Non. Après l’assassinat de Kate.

Mon dieu. Kate. Le souvenir l’avait frappé comme un coup de marteau sur la tête. Elle avait été empoisonnée par une toxine puissante qui avait causé un arrêt respiratoire et cardiaque alors qu’elle se rendait à sa voiture en sortant du travail. Zéro avait toujours cru que c’était l’œuvre d’Amon et de leur principal assassin, mais les dernières paroles de Rais avant de mourir n’avaient rien été d’autre que trois lettres.

C-I-A.

Il faut que je sorte d’ici.

“Agents,” dit le Président Pierson, “je vous remercie une nouvelle fois pour vos services au nom du peuple américain.” Il leur fit un grand sourire à tous les quatre, avant de s’adresser à toute l’assemblée présente dans la pièce. “Maintenant, nous avons un excellent déjeuner qui nous attend dans la Salle à Manger de l’֥État, si vous voulez bien me suivre. C’est par ici…”

“Monsieur,” l’interrompit Zéro. Pierson se tourna vers lui, le sourire toujours aux lèvres. “J’apprécie votre proposition mais, si cela ne vous dérange pas, je, euh… Je crois vraiment qu’il faut que j’aille me reposer.” Il leva sa main droite enveloppée, épaisse comme le gant d’un receveur au baseball. “Ma tête somnole à cause des médicaments.”

Pierson hocha profondément la tête. “Bien sûr, Zéro. Vous méritez de prendre du repos et de passer du temps avec votre famille. Même si ça semble un peu incongru de donner une réception sans la présence de l’invité d’honneur, je doute que ce soit la dernière fois que nous nous voyons vous et moi.” Le président sourit à nouveau. “Ce doit être, quoi, la quatrième fois que nous nous rencontrons ainsi ?”

Zéro s’efforça de sourire à son tour. “La cinquième, si je ne me trompe pas.” Il serra une fois de plus la main du président, maladroitement et de la main gauche. Alors qu’il quittait le Bureau Ovale, escorté par deux agents des Services Secrets, il ne put s’empêcher de noter l’expression sur les visages de Rigby et de Mullen.

Ils ont l’air méfiants. Savent-ils que je sais ?

Tu deviens paranoïaque. Il faut que tu te casses d’ici et que tu réfléchisses.

Ce n’était pas de la paranoïa. Alors qu’il suivait les deux agents en costumes noirs dans le couloir, une alarme se mit à sonner dans sa tête. Il réalisa ce qu’il venait juste de faire. Comment ai-je pu être aussi négligent ! se gronda-t-il.

Il venait juste d’admettre devant tous les conspirateurs présents dans le Bureau Ovale qu’il se souvenait précisément du nombre de fois où il avait été félicité personnellement par Pierson.

Peut-être qu’ils n’y ont pas fait attention. Mais si, bien sûr. En arrêtant la Confrérie, Zéro s‘était très clairement présenté comme le principal obstacle en travers de leur chemin. Ils étaient conscients que Zéro savait des choses, du moins en partie. Et s’ils avaient le moindre doute sur le fait que sa mémoire soit revenue, il serait encore plus surveillé qu’avant.

Tout ceci voulait dire qu’il devait agir plus vite qu’eux. Ceux qu’il venait de laisser dans le Bureau Ovale étaient déjà en train de dérouler leur plan et Zéro était la seule personne qui en savait assez pour les arrêter.

*

Dehors, c’était une belle journée de printemps. Le temps était finalement en train de changer. Le soleil semblait chaud sur sa peau et les cornouillers de la pelouse de la Maison Blanche commençaient juste à se parer de petites fleurs blanches. Mais Zéro le remarqua à peine. Sa tête tournait. Il fallait qu’il s’éloigne de l’afflux de stimuli pour pouvoir traiter toutes ces informations soudaines.

“Kent, attends,” appela Maria. Strickland et elle pressaient le pas pour le rejoindre, alors qu’il marchait vers le portail. Il ne se dirigeait pas vers le parking pour retourner à la voiture. D’ailleurs, il ne savait pas vraiment où il allait en ce moment. Il n’était plus sûr de rien. “Tu es sûr que ça va ?”

“Ouais,” murmura-t-il sans ralentir. “J’ai juste besoin d’un peu d’air.”

Guyer. Il faut que je contacte le Dr. Guyer pour lui dire que la procédure a finalement marché.

Non. Je ne peux pas faire ça. Ils ont peut-être mis mon téléphone sur écoute. Et ils surveillent certainement aussi mes e-mails.

Est-ce que j’ai toujours été aussi paranoïaque ?

“Hé.” Maria l’attrapa par l’épaule et il pivota pour lui faire face. “Parle-moi. Dis-moi ce qui se passe.”

Zéro plongea son regard dans ses yeux gris, regarda la façon dont ses cheveux blonds tombaient en cascade sur ses épaules et le souvenir d’eux ensemble s’insinua à nouveau dans sa tête. La chaleur de sa peau. La forme de ses hanches. Le goût de sa bouche sur la sienne.

Mais il y avait autre chose. Il comprit qu’il s’agissait de la culpabilité. Kate n’avait pas encore été tuée. Est-ce que nous… est-ce que j’ai… ?

Il chassa cette pensée de sa tête. “Comme je l’ai dit, ce sont les médicaments. Ils embrouillent vraiment mon esprit. Je n’arrive pas à réfléchir.”

“Laisse-moi te ramener chez toi,” proposa Strickland. L’Agent Todd Strickland n’avait que vingt-sept ans, mais il possédait un palmarès impeccable en tant que Ranger de l’Armée et s’était rapidement illustré à la CIA. Il portait toujours une coupe de cheveux de style militaire par-dessus un cou massif et un torse musclé, même s’il était tout aussi capable de se montrer doux et abordable si la situation l’exigeait. Et le plus important était qu’il s’était plus d’une fois comporté comme un ami en cas de besoin.

Même si Zéro savait tout ça, pour le moment il avait besoin d’être seul. Il lui paraissait impossible de réfléchir correctement avec des gens en train de lui parler. “Non, ça va aller. Merci.”

Il voulut se retourner, mais Maria le retint une fois de plus par l’épaule. “Kent…”

“J’ai dit que ça allait !” cria-t-il.

Maria ne broncha pas à son éclat de voix, mais elle plissa légèrement les yeux en plongeant son regard dans le sien, cherchant apparemment à comprendre ce qui lui arrivait.

Le souvenir de leur nuit lui revint involontairement et il sentit la chaleur envahir son visage. Nous étions sur une opération, postés dans un hôtel grec à attendre des instructions. Elle m’a séduit. J’ai été faible. Kate était encore en vie. Elle ne l’a jamais su…

“Je dois y aller.” Il recula de quelques pas pour s’assurer que ses deux amis agents ne tentent pas de lui emboîter le pas à nouveau. “Ne me suivez pas.” Puis, il se retourna et s’éloigna, les laissant plantés là, sur la pelouse de la Maison Blanche.

Il avait presque atteint le portail, quand il sentit une présence derrière lui et entendit un bruissement de pas. Il se retourna d’un coup. “Je vous ai dit de ne pas…”

Une petite brune aux cheveux longs s’arrêta net. Elle portait un blazer bleu marine et un pantalon assorti, avec des talons hauts. Elle leva un sourcil en regardant Zéro de curieuse façon. “Agent Zéro ? Je m’appelle Emilia Sanders,” lui dit-elle. “Assistante du Président Pierson.” Elle lui tendit une carte de visite blanche avec son nom et un numéro de téléphone dessus. “Il veut savoir si vous avez réfléchi à sa proposition.”

Zéro hésita. Pierson lui avait précédemment offert un poste au Conseil de la Sécurité Nationale, ce qui l’avait conduit à suspecter l’implication du président, mais il semblait que l’offre était sincère.

Non pas qu’il en voulait, mais il prit tout de même sa carte.

“Si vous estimez avoir besoin de quoi que ce soit, Agent Zéro, n’hésitez surtout pas à m’appeler,” lui dit Sanders. “Je peux me rendre très utile.”

“J’aimerais bien qu’on me ramène chez moi,” admit-il.

“Bien sûr. Je vous envoie quelqu’un immédiatement.” Elle sortit un téléphone mobile et passa l’appel, tandis que Zéro fourrait la carte de visite dans sa poche. La proposition de Pierson était le dernier de ses soucis. Il n’avait aucune idée de combien de temps il lui restait pour agir, à supposer qu’il reste assez de temps tout court.

Qu’est-ce que je fais ? Il ferma les yeux et secoua la tête, comme s’il essayait de chasser la réponse.

726. Ce nombre tournoya rapidement dans sa tête. C’était le numéro d’un coffre-fort dans une banque du centre-ville d’Arlington où il gardait la trace de ses investigations : photos, documents, transcriptions d’appels téléphoniques de ceux qui menaient cette cabale en secret. Il avait payé d’avance pour cinq ans afin d’être tranquille.

“Par ici, Agent.” L’assistante présidentielle, Emilia Sanders, lui fit signe de le suivre alors qu’elle se dirigeait à pas rapides vers un garage et une voiture qui attendait là. Alors qu’ils marchaient, Zéro repensa aux regards méfiants du Général Rigby et du Directeur Mullen. C’était de la paranoïa, rien de plus… du moins, c’était ce qu’il essayait de se dire. Mais même s’il n’y avait qu’une infime chance qu’ils sachent ce qu’il mijotait, ils allaient mettre tous les moyens en œuvre pour l’arrêter. Et pas seulement lui.

Zéro dressa rapidement une liste dans sa tête :

Mettre les filles en sécurité.

Récupérer le contenu du coffre-fort sécurisé.

Arrêter la guerre avant qu’elle ne commence.

Tout ce que Zéro avait à faire était de trouver comment stopper un groupe composé des personnes les plus puissantes au monde, celles qui avaient les bras les plus longs et qui avaient préparé cet événement depuis plus de deux ans avec le soutien de presque toutes les agences gouvernementales dont les États-Unis disposaient et qui avaient tout à perdre.

Juste une journée comme les autres dans la vie de l’Agent Zéro, pensa-t-il amèrement.

Le Fichier Zéro

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