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Émile Gaboriau
LA CORDE AU COU
DEUXIÈME PARTIE L'affaire de Boiscoran
5. Oui, la démarche des demoiselles de Lavarandeétait insensée…

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Oui, la démarche des demoiselles de Lavarandeétait insensée. Au point où enétaient les choses, aller trouver M. Galpin-Daveline, c'était peut-être lui porter des armes dont ilécraserait Jacques.

Mais, à qui la faute, sinon à M. Chandoré et à maître Folgat? N'avaient-ils pas commis une impardonnable imprudence en partant pour Boiscoran sans prévenir, sans autre précaution que de faire dire par le domestique de M. Séneschal qu'ils seraient de retour pour dîner et qu'il ne fallait pas s'inquiéter?

Ne pas s'inquiéter!… Et c'est à la marquise de Boiscoran et à Mlle Denise, à la mère et à la fiancée de Jacques qu'ils disaient cela!…

Certainement, sur le premier moment, ces deux infortunées conservèrent un sang-froid relatif, chacune s'efforçant de donner à l'autre l'exemple du courage et de la confiance. Mais à mesure que s'étaientécoulées les heures, leurs angoisses avaient repris le dessus, et peu à peu leur douleur s'était exaltée de l'échange de leurs craintes. Elles se représentaient Jacques innocent et cependant traité comme les pires criminels, seul, au fond d'un cachot, livré aux plus horribles inspirations du désespoir. Quelles pouvaientêtre ses réflexions depuis plus de vingt-quatre heures qu'ilétait sans nouvelle des siens? Ne devait-il pas se croire méprisé, abandonné, renié?

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