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c. — ÉLASTICITÉ DU PIED.

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Par suite de la brisure des rayons osseux des membres, la quantité de mouvement dont la masse est animée arrive au sabot déjà considérablement atténuée; elle ne tarderait pourtant pas à amener la ruine complète de cette admirable machine du pied si, là encore, la nature n’avait pris soin de placer certains appareils élastiques dont la mission est de continuer, d’augmenter même la décomposition des forces commencée plus haut. Ces appareils sont: le tendon perforant, les cartilages latéraux, le coussinet plantaire, et les diverses parties de l’ongle (la paroi, la sole et la fourchette).

Aussitôt que le sabot touche le sol, les os, recouverts de leur enveloppe de chair, tendent à descendre dans l’intérieur de la boîte cornée; mais ce mouvement de descente se trouve empêché, au moins en partie, par la disposition du tissu feuilleté, qui ne permet qu’un très léger glissement de ses feuillets sur ceux de la paroi.

De plus, le pied, ainsi sollicité à descendre en totalité dans le sabot, rencontre inférieurement un autre obstacle, le coussinet plantaire qui, fortement comprimé en haut par le poids du corps, en bas par la fourchette et la sole, tend à aplatir la voute solaire en même temps qu’à fuir sur les côtés, où nous l’avons vu maintenu par les deux cartilages latéraux qui surplombent en arrière le bord supérieur de la paroi.

Or, ceux-ci, grâce à leur élasticité, s’écartent sensiblement l’un de l’autre sous l’influence des pressions excentriques qu’ils reçoivent du coussinet, lorsque le membre arrive à terre, et opposent, par ce fait même, un nouvel obstacle à la descente du pied dans le sabot, que nous savons légèrement conique en haut.

Quant à la sole, après avoir opposé une certaine résistance à la chute des parties intérieures du pied, elle cède sensiblement au poids de la masse, s’abaisse vers le point d’appui, devient moins concave en dessous, s’évase par son bord périphérique et refoule en dehors la paroi, dont les extrémités s’écartent l’une de l’autre.

La fourchette se déprime dans la même mesure; elle agit comme un coin placé entre les deux branches de la sole et comme un tampon élastique interposé entre la masse du corps et le sol. Son rôle dans l’élasticité du pied est tellement important, qu’on peut presque poser en principe qu’il n’y a pas de bon pied sans bonne fourchette.

«C’est seulement lorsqu’elle participe à l’appui que se manifeste un notable écartement des talons, dit M. Goyau; quand elle n’appuie pas, son mouvement de descente est très accusé et remplace ainsi l’écartement des talons qui, alors, fait plus ou moins défaut()

Enfin «la voûte de la sole, en cédant momentanément au mouvement d’abaissement, l’arc de la paroi, en obéissant à celui d’écartement, réagissent bientôt par leur élasticité propre, et arrêtent insensiblement l’impulsion à laquelle ils impriment à leur tour une direction en sens inverse()» ; puis, les phénomènes ci-dessus se reproduisent lors d’un nouvel appui du pied, et ainsi de suite. De sorte que l’élasticité du pied consiste, en définitive, dans un léger mouvement d’écartement et de rapprochement des talons. Cette élasticité joue un très grand rôle au point de vue de la conservation des sabots et de la locomotion; si l’on y met obstacle, le pied ne tarde pas à s’altérer.

«Le maréchal doit, en parant le pied, imiter l’usure naturelle, respecter ce qu’elle épargne. Elle arrondit et écourte fortement la pince et un peu moins les mamelles; intéresse la sole seulement à son pourtour antérieur, sans trop affaiblir sa soudure avec la paroi; arrondit davantage en dehors qu’en dedans le bord tranchant de cette dernière; n’enlève de la sole, de la fouchette et des barres que ce qui se détache naturellement()

Le cheval : extérieur, régions, pied, proportions, aplombs, allures, âge, aptitudes

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