Читать книгу Le cheval : extérieur, régions, pied, proportions, aplombs, allures, âge, aptitudes - Eugène Alix - Страница 92
f. — CANON ET TENDONS.
ОглавлениеCanon. — Le Canon a pour base le métacarpien ou le métatarsien principal et les deux métacarpiens ou métatarsiens rudimentaires (encore appelés péronés).
Que l’on considère cette région dans le membre antérieur ou dans le membre postérieur, elle est la même, ainsi, d’ailleurs, que toutes celles qu’il nous reste à étudier maintenant. Toutefois, il y a lieu de faire remarquer que le canon antérieur est toujours plus long que le canon postérieur.
Le canon doit être large, bien musclé et aussi court que possible pour les chevaux destinés aux allures rapides: «Les rayons supérieurs des membres doivent être longs, disent les Arabes; les rayons inférieurs courts.»
Nous examinerons les tares du canon en même temps que celles des autres régions.
Tendons. — Situés en arrière du canon, les tendons, au nombre de deux (fléchisseur profond et fléchisseur superficiel des phalanges), sont les agents essentiels des mouvements du pied et méritent, à ce titre, d’être examinés avec la plus grande attention. Ils doivent être forts, secs, fermes, nets, convenablement détachés (fig. 62 du texte) du canon, de manière à laisser entre eux et cette dernière région un creux, un évidement bien marqué, dans lequel on doit apercevoir, à travers la peau fine, le ligament suspenseur du boulet. «C’est une des parties les plus considérables d’un cheval que le nerf de la jambe, dit de Solleysel; les plus gros, sans estre enflez, sont les meilleurs; toutes les jambes qui ont le nerf menu seront bien tost ruinées().»
Fig. 62. — Tendons nets, bien détachés.
Fig. 63. — Tendons faillis.
Chez les chevaux communs ou de gros trait, les tendons sont empâtés, mal détachés, et cela sans grand inconvénient.
Si, au-dessous du pli du genou, à l’endroit où ils semblent se détacher de l’os sus-carpien, les tendons offrent moins de saillie, semblent collés au canon, on les dit faillis (fig. 63 du texte); au lieu de suivre une direction verticale, ils deviennent alors obliques de haut en bas et d’avant en arrière. C’est l’une des plus graves défectuosités que nous connaissions, surtout pour le cheval de selle et de luxe.
Quand, au contraire, la région des tendons est plus grosse en bas, engorgée, dure, noueuse, on se trouve en présence d’un effort de tendon ou nerf-ferrure. Dans ce cas, il y a généralement, en même temps, douleur et boiterie.
La bride fibreuse qui descend de l’articulation carpienne ou tarsienne pour rejoindre le tendon perforant peut seule être malade; alors l’engorgement et la sensibilité ont leur siège entre le canon et les tendons, qui restent ordinairement sains. On désigne quelquefois cette affection sous le nom de ganglion.
On dit ordinairement du cheval qui contracte une nerf-ferrure pendant un exercice violent qu’il s’est claqué les tendons, qu’il a les tendons claqués.