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D. — DÉFECTUOSITÉS DU PIED

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Table des matières

Le pied présente souvent des défauts qui l’altèrent et nuisent plus ou moins au service de l’animal. Nous allons successivement passer en revue les plus fréquents de ces défauts:

Pied trop grand. — Le pied trop grand présente un volume exagéré par rapport au corps du cheval. Il rend l’animal maladroit.

Pied trop petit. — Ce défaut, contraire au précédent, coïncide généralement avec un pied très impressionnable.

Pieds inégaux. — L’inégalité des pieds indique que le cheval a boité, boite ou boitera, généralement du pied le plus petit.

Fig. 71. — Pied panard.


Fig. 72. — Pied cagneux.


Pied plat. — Le pied plat a la paroi très oblique, très évasée, les talons bas et largement écartés, la sole plate, et la fourchette forte. Il est très difficile à ferrer et prédispose à la bleime et à la foulure de la sole.

Pied comble. — C’est le défaut précédent exagéré : la sole est bombée au lieu d’être plane.

Pieds à talons hauts. — Ce défaut n’est pas surtout dû à une hauteur exagérée de la paroi en talons, mais principalement à ce que la sole est creuse et la fourchette très élevée. Il prédispose à l’encastelure.

Pieds à talons bas. — Dans le pied à talons bas, le poids du corps se reporte dans la région des talons, qui est ordinairement faible, l’écrase et la contusionne.

Pieds à talons fuyants. — Là, les talons sont à la fois très inclinés en avant et très longs, et le poids du corps se trouve reporté en arrière; aussi, le cheval se fatigue-t-il au repos et en marche.

Pied panard. — Le pied est dit panard quand la pince est tournée en dehors (fig. 71 du texte et fig. 8, pl. III). Le quartier externe est fort et évasé ; celui du dedans est généralement faible, resserré et droit. De plus, le talon interne a de la tendance à chevaucher l’externe, et l’animal se coupe souvent avec la branche de dedans du fer.

Dans la plupart des cas, la ferrure ne peut que s’opposer à l’aggravation de ce défaut; car, celui-ci coexistant généralement avec un membre panard et entraînant, en outre, très souvent une déformation de la troisième phalange, ainsi que nous l’avons observé chez les chevaux tunisiens, où la panardise est la règle générale, on n’a guère à espérer le rétablissement complet de l’aplomb. Il n’y a qu’un cas où l’on puisse tenter de remédier au mal; c’est quand la panardise du pied existe à l’extrémité d’un membre bien d’aplomb ou même cagneux, et qu’alors le vice d’aplomb est de fabrication humaine. (Voy. Aplombs.)

Pied cagneux. — Le pied cagneux a la pince tournée en dedans (fig. 72 du texte et fig. 7, pl. III). Le quartier interne est fort et évasé ; celui du dehors, au contraire, est faible et resserré. (Voy. Aplombs.)

Fig. 73. — Pied pinçard.


Pied pinçard ou rampin. — Le pied pinçard appuie en pince seulement; celle-ci est courte, verticale, et les talons, généralement très hauts, ne posent pas sur le sol. Ce défaut, propre aux membres postérieurs, expose le cheval aux fissures de la paroi, dites seimes en pince (fig. 73 du texte et A, fig. 4, pl. V).

Pied gras. — On appelle ainsi le pied dont la corne est molle, sans consistance, tendre à couper. La paroi et la sole étant, en outre, très minces, l’ouvrier est exposé à attaquer les parties internes par le boutoir et les clous.

Pied sec ou maigre. — Ce pied est formé de corne mince, sèche et cassante. Il est exposé aux mêmes accidents que le pied gras.

Pied dérobé. — Le pied dérobé a le bord inférieur de la paroi irrégulier, déchiqueté, éclaté par places. Il ne peut donner attache aux clous à tout son pourtour.

Le cheval : extérieur, régions, pied, proportions, aplombs, allures, âge, aptitudes

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