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F. — MALADIES DU PIED

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Table des matières

Seime. — La seime est une fente de la paroi procédant du bourrelet et suivant la direction des fibres de la corne.

Elle siège en pince (seime en pince), ou en quartier (seime quarte). La seime en pince (B, fig. 4, pl. V) est beaucoup plus fréquente aux pieds de derrière qu’aux pieds de devant. La seime quarte (fig. 74 du texte), au contraire, est surtout l’apanage des pieds de devant (quartier interne principalement).

Cette affection est facile à guérir; mais, sur les pieds qui y sont prédisposés, c’est-à-dire sur les pieds faibles, à corne sèche et cassante, elle se montre très souvent sujette à récidive.

La seime fait généralement boiter le cheval.

Bleime. — La bleime est une contusion de la sole en talon. Elle est le propre des pieds de devant à talons bas, faibles ou resserrés, et se déclare particulièrement aux talons internes (fig. 75 du texte).

On dit la bleime sèche quand la corne est simplement teinte en jaune et pointillée de sang.

Elle est humide quand la corne est molle, imprégnée de sang ou de sérosité, et légèrement décollée.

Enfin, on la dit suppurée lorsqu’il y a du pus dans le sabot. Celle-ci est la plus longue à guérir.

Etonnement de sabot. — Résulte d’un coup violent porté sur la paroi ayant contusionné la chair feuilletée au point correspondant.

Fourmilière. — On appelle ainsi une cavité noire contenaut du sang ou de la sérosité desséchés, creusée entre la chair et la corne, sous la sole ou la paroi. Elle résulte d’une forte foulure de la sole, d’une fourbure aiguë, ou d’un étonnement de sabot.

Fig. 74. — Seime.


Fig. 75. — Bleime.


Sole foulée. — C’est une contusion de la sole en quartier ou en pince; elle ne diffère donc de la bleime que par sa situation.

Fourbure. — La fourbure est, primitivement, une congestion du tissu feuilleté en pince et en mamelles. Sous l’influence de l’exsudation séreuse ou sanguine qui en résulte, la chair du pied se gonfle et se trouve ainsi violemment comprimée entre l’os du pied et la paroi, ce qui oblige le cheval à marcher sur les talons. Dans ce cas, la fourbure est dite aiguë et s’accompagne de phénomènes généraux intenses.

Si, l’inflammation ayant succédé à la congestion, des déformations graves du pied et un notable changement de rapport de ses parties osseuses surviennent, on a la fourbure chronique.

Le pied, dans ce cas, est fortement cerclé ; sa pince acquiert une épaisseur énorme, se relève, et le fait ressembler à un sabot chinois; ses talons grandissent; enfin, la sole s’amincit, se bombe, et présente bientôt, au voisinage de la pince, un refoulement en forme de croissant (fig. 76 du texte).

Quelquefois, au lieu de cet épaississement en pince que nous venons de signaler, il se forme, entre la paroi et la chair feuilletée, une cavité contenant du sang ou de la sérosité desséchés; on a alors la fourmilière.

Kéraphyllocèle. — C’est une tumeur cornée, de forme cylindrique ou conique, qui existe à la face interne de la muraille dont elle suit la direction de haut en bas, comprime et atrophie les tissus vivants.

Fig. 76. — Fourbure chronique (pied vu latéralement).


Fig. 77. — Pied encastelé.


Pied cerclé. — Le pied cerclé se reconnaît aux saillies circulaires étagées à la surface de la paroi. Ce défaut indique ordinairement que le pied a souffert ou souffre encore (A, fig. 5, pl. V).

Javarts. — On désigne sous ce nom la mortification partielle de quelques tissus qui entrent dans la constitution de la partie inférieure des membres. Ils sont divisés en javart cutané, encorné, ou du bourrelet; javart tendineux; javart de la fourchette; enfin, en javart cartilagineux. Ce dernier, de beaucoup le plus grave, n’est autre chose que la nécrose des cartilages complémentaires de l’os du pied.

Crapaudine ou mal d’âne. — Le mal d’âne, ainsi nommé parce qu’il est surtout fréquent chez l’âne, consiste en une espèce de dartre des bourrelets kératogènes et constitue, dans le point malade, en pince généralement, une surface rugueuse, fendillée en long et en travers, comme tourmentée et plus ou moins étendue suivant son ancienneté.

Fourchette échauffée, pourrie. — Ce sont deux états inflammatoires qui consistent dans un décollement de la corne avec suintement purulent, noirâtre, d’odeur forte et désagréable.

Crapaud. — Le crapaud consiste en un ramollissement de la fourchette d’abord; puis de la sole et des talons, avec décollement de la corne. Les parties vives, mises à nu, suppurent, exhalent une odeur infecte et se couvrent de végétations d’un aspect repoussant.

C’est une affection longue et difficile à guérir.

Clou de rue. — C’est une blessure de la face inférieure du pied produite par des corps pointus, le plus ordinairement par des clous, qui traversent la corne de la sole ou de la fourchette, et attaquent plus ou moins gravement les parties vives.

Encastelure. — L’encastelure consiste en un resserrement plus ou moins prononcé du pied dans sa partie postérieure. On la divise en vraie et en fausse.

Dans l’encastelure vraie, le resserrement porte à la fois sur les quartiers et sur les talons. Alors le pied, haut, vertical et resserré par côté, a les talons forts et rentrés, la sole creuse, la fourchette maigre et remontée, les barres verticales, la corne dure et sèche (fig. 77 du texte).

Dans l’encastelure fausse, ou resserrement des talons (pieds serrés, à talons serrés par en haut ou par en bas, étroits, chevauchés, etc.), le pied a les talons plus ou moins rapprochés l’un de l’autre, la fourchette atrophiée, la corne de la région sèche, mince et cerclée; mais il a conservé sa forme générale ordinaire.

L’encastelure est surtout fréquente chez les chevaux du Midi et d’Afrique.

Elle rend souvent le pied sensible, douloureux même, et le cheval, au départ surtout, semble marcher sur des épines.

D’après M. le vétérinaire militaire Chénier(), cette maladie serait la conséquence nécessaire et forcée de l’atrophie primordiale du coussinet plantaire.

Fer à cheval.

(Fig. 2, I.)

Le fer est une lame métallique contournée sur elle-même, destinée à protéger la face inférieure du pied du cheval. Sa forme est celle du bord inférieur de la paroi.

On lui reconnaît plusieurs régions:

La pince (1), partie la plus antérieure du fer, qui correspond à la pince de la paroi;

Les mamelles (2), situées de chaque côté de la pince;

Les branches (3, 3), qui s’étendent des mamelles à l’extrémité du fer;

Les éponges (4,4), parties postérieures des branches correspondant aux talons.

«Le fer à cheval présente à considérer, d’un autre côté :

«La face supérieure (I, verso), en contact avec le sabot;

«La face inférieure (I), qui frotte sur le sol;

«La rive externe (6), ou contour extérieur;

«La rive interne (5), ou contour intérieur;

«L’épaisseur, comprise entre les deux faces;

«La couverture, largeur du fer comprise entre les deux rives; le fer est dit dégagé ou couvert, suivant qu’il est étroit ou large;

«La tournure, forme donnée au fer pour lui faire prendre le contour du pied;

«L’ajusture, incurvation régulière et calculée de la face supérieure du fer;

«La garniture, partie du fer débordant la paroi et élargissant la surface d’appui.

a Les étampures (7,7), trous carrés creusés à la face inférieure du fer et destinés à loger les clous.

«Le fer est dit: étampé à gras, quand les étampures sont éloignées de la rive externe; étampé à maigre, dans le cas contraire.

«Les contre-perçures (verso, 1,1), petites ouvertures pratiquées au fond des étampures et livrant passage à la lame des clous;

«Les crampons, replis du fer quelquefois levés en éponges;

a La mouche, petit crampon de forme carrée, levée à l’éponge du dedans;

«Le pinçon, petite languette de fer levée en pince et quelquefois en mamelles. Le pinçon donne de la fixité au fer()

Les détails dans lesquels nous venons d’entrer relativement au pied paraîtront peut-être un peu longs; mais, eu égard à l’importance capitale de cet appareil, véritable assise de l’édifice animal, nous estimons qu’il n’était guère possible de les passer sous silence, à moins d’être absolument incomplet.

Le cheval : extérieur, régions, pied, proportions, aplombs, allures, âge, aptitudes

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