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f. — NASEAUX.

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Placés à l’extrémite inférieure de la tête, de chaque côté du bout du nez, au bas des joues et du chanfrein, les naseaux sont les ouvertures extérieures des cavités nasales et les seules voies par lesquelles l’air peut s’introduire dans les poumons. On ne doit pas oublier, en effet, que le cheval présente cette particularité qu’il ne respire pas par la bouche.

Ces orifices présentent chacun deux lèvres ou ailes: une interne, l’autre externe, et deux commissures: une inférieure, l’autre supérieure; celle-ci se prolonge en arrière par un cul-de-sac conique spécial aux solipèdes, la fausse narine, véritable repli cutané compris entre l’épine nasale et le biseau du petit sus-maxillaire (voy. pl. VII).

La première condition à rechercher dans les naseaux, c’est leur largeur et leur dilatation facile et régulière: «Chacune des narines du cheval, disent les Arabes, ressemble à l’antre du lion; le vent en sort quand il est haletant()

Lorsque les naseaux sont étroits, la respiration est courte, gênée, et le cheval s’essouffle facilement; aussi, les Arabes disent-ils encore du cheval qui a les naseaux étroits qu’il laissera son cavalier dans la peine.

On croyait autrefois remédier à cet inconvénient en fendant la fausse narine; mais, aujourd’hui qu’on sait que l’incision de ce diverticulum ne peut en aucune façon agrandir les cavités nasales, on a renoncé à l’opération, que les Arabes seuls pratiquent souvent encore, surtout sur l’âne, dans le but de faciliter l’entrée de l’air dans les voies respiratoires et de diminuer le timbre de la voix.

Les mouvements précipités, la dilatation exagérée et irrégulière des naseaux, indiquent que l’animal est atteint d’une affection plus ou moins grave des voies respiratoires (emphysème pulmonaire, par exemple).

Le tégument qui revêt la face interne des naseaux doit avoir une belle teinte rosée, être à peine humecté par le liquide limpide provenant du canal lacrymal, dont l’ouverture extérieure se voit à la partie inférieure de chaque naseau, et ne présenter aucune plaie, aucune trace d’ulcération.

Si l’écoulement nasal devient plus abondant et change de nature, il indique un état maladif des voies respiratoires (angine, bronchite, emphysème pulmonaire, etc.).

En général, lorsque le jetage est consistant, coloré en jaune ou en vert, marqué de stries sanguines, adhérent aux ailes du nez, on doit craindre la morve, maladie contagieuse nécessitant l’abattage du cheval, et consulter l’état de la muqueuse nasale et de l’auge pour plus de sûreté.

La pituitaire est ordinairement pâle ou jaune cuivré dans la morve, et présente des ulcérations plus ou moins étendues, à bords irréguliers, désignées vulgairement sous le nom de chancres morveux.

Ces ulcérations, jointes aux caractères particuliers du jetage morveux et de la glande de l’auge, permettent de distinguer assez facilement la morve de la gourme, maladie à laquelle sont sujets presque tous les jeunes chevaux et qui présente quelque analogie avec la première.

On doit également tenir compte des caractères de l’air expiré. A l’état de santé, il est toujours inodore. Sa mauvaise odeur est l’indice d’une maladie du poumon, d’une carie dentaire ou d’une collection purulente, soit des sinus, soit des poches gutturales.

L’inégalité de la colonne d’air qui s’échappe des ouvertures nasales, jointe à un jetage particulier, indique, d’autre part, qu’elle rencontre sur son passage des obstacles de diverse nature (tumeurs, polypes, etc.).

Afin de rendre le jetage plus apparent et de mieux distinguer ses caractères, on fait tousser l’animal en lui comprimant la gorge; on provoque aussi l’ébrouement, en lui serrant les fausses narines sur la cloison médiane du nez.

Le cheval : extérieur, régions, pied, proportions, aplombs, allures, âge, aptitudes

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