Читать книгу Nomade Maritime - Firouz Moustapha - Страница 5
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A l’extrémité du petit village il y avait deux petites maisons aux toits rouges presque collées. De loin leurs toits paraissaient comme deux oreilles de lapin. L’une des maisons était habitée par un jeune homme et sa mère. L’habitante de l’autre maison était une jeune fille qui s’appelait Shahla dont je parlerai après… Maintenant, continuons notre conversation sur le village et Tougay.
Les habitants de ce village faisaient essensiellement la pèche. C’est vrai que le village se trouvait bien loin de la mer; même la mer ne se voyait pas par là. Mais on sentait bien l’odeur de la mer immense, son odeur humide et pleine de plantes de mers. Les hommes arrangeaient leurs travaux tenant compte du vent qui soufflait de la mer; ils essayaient d’aller pêcher au temps favorable. Ce jour-là était l’un des jours habituels.
La mère de Tougay est sortie dans la cour, a regardé le ciel ayant mis les mains sur les yeux. Il y avaient des nuages gris au loin. Les nuages devenaient sombres de plus en plus sombres et cela epouventait la mère. Les nuages se rassamblaient au- dessus de la mer. Selon les estimations de la mère normalement Tougay devait déjà être de retour. Une inquiétude a envahit son cœur: « Pourquoi mon fils est-il en retard? Il y a peut-être un orage en mer? Peut-être on n’a eu de poissons? S’est-il passée quelque chose? Peut-être …” La mère regardait toujours les chemins. Il n’y avait pas de nouvelles de Tougay.
Très jeune encore il avait perdu son père et il avaitbeaucoup souffert pour survivre mais en même temps il était capable d’aider sa mère et ses voisins. Ils n’étaient que deux dans la famille, mais il était difficile de se nourrir. Ceux qui vivaient bien n’étaient pas nombreux dans ce pays. Comme si Dieu avait oublié pour toujours la mer immense qui était tout près, le petit village qui était au bord de cette mer immense et les habitants du petit village au bord de la mer immense. « Non, mon fils, il parait que c’est nous qui avons oublié nôtre Dieu. Dieu n’oublie jamais sa créature. Les hommes veulent vivre sans difficulté. La plupart d’eux ne veut qu’une vie sans difficulté, sans problème. Dieu récompense toujours ceux qui souffrent, mon fils…” C’étaient les mots que la mère de Tougay répétait souvent.
Tougay était laborieux. Les prières faites par sa mère parfois tout bas et parfois de haute voix l’encouragaient pour travailler.
Les derniers jours Tougay était devenu ami des pêcheurs. Parfois même les nuit il allait pêcher en plein mer. On vendait la grande partie des poissons pêchés. Très souvent le vieux pêcheur avec qui il était allé à la pêche lui donnait de petits poissons et comme ça ils en avaient sur la table. C’était les moments où la mère éprouvait de la fierté de voir le bénéfice de son fils.
La femme savait très bien que son fils ne gagnait pas sa vie facilement. Elle savait aussi que maintes fois Tougay avait été témoin et participant des bagarres des vieux pêcheurs. Il était ridicule et en même temps tragique de voir ces hommes agés de lutter pour avoir la meilleure partie de la mer avec plus de poissons et de vouloir « partager” la mer, d’insulter les uns les autres et de se battre comme des enfants insupportables. Même une fois, Tougay avait reçu de violants coups lors des bagarres de ces « hommes de mer” brutaux. Pourtant Tougay n’en avait rien dit à sa mère jusqu’aujourd’hui; la femme avait entendu parler de ces querelles des voisins et elle étant restée de tout son coeur contente de discretion de son fils lui avait dit « merçi”, parce que les hommes discrets sont d’habitudes de bon caractère.
Il n’y avait pas de nouvelles de Tougay.
“Tougay, mon fils, où es-tu?”