Читать книгу Amélie Gex: un poète savoyard - François Vermale - Страница 6
ОглавлениеDIAN DE LA JEÂNNA OU AMÉLIE GEX
AMÉLIE Gex naquit à La Chapelle-Blanche (canton de La Rochette), le 24 octobre 1835 et mourut dans son domicile, rue de la Gare, n° 18, à Chambéry, le 16 juin 1883, âgée de 47 ans. Amélie Gex commença à écrire pour le public vers l’âge de quarante ans, mais son premier volume de poésies françaises publié sous son nom ne parut qu’en 1879 . Jusque-là, elle avait soigneusement caché sa personnalité littéraire. C’est ainsi que depuis 1877 elle publiait, sous le pseudonyme de Dian de la Jeânna , de nombreuses chansons et poésies patoises dont le succès avait été marqué. En 1879, certaines de ses poésies patoises furent réunies en un volume sous le titre de Long de l’an. Amélie Gex ne voulut pas faire connaître qu’elle en était l’auteur. Le Long de l’an ne porta d’autre signature que celle de Dian de la Jeânna. Si bien que la très grande majorité du public savoyard crut que Dian de la Jeânna, à cause surtout de l’actualité politique de certaines de ces chansons, n’était autre que le journaliste républicain et poète Charles Burdin. Il fallut un article de Jules Carret dans le Patriote savoisien du 21 mars 1879 et une protestation de Charles Burdin, pour que le public comprît à demi-mot que Dian de la Jeânna était Amélie Gex.
En 1882, l’Académie de Savoie couronna son poème A une âme sincère. C’était pour Amélie Gex la consécration, comme un commencement de gloire! Malheureusement, quelques mois après elle décédait. En sorte que, à peine la Savoie avait-elle appris à connaître le nom de son plus grand poète, que la mort le lui ravissait! Il est probable que le nom d’Amélie Gex eût continué à être ignoré du grand public, même dans sa province, si notre poète n’avait laissé après elle des amitiés qui restèrent fidèles à son souvenir et voulurent sauver sa mémoire d’un injuste oubli. Grâce à elles, son œuvre anonyme fut réunie en volumes et leur publication assura la gloire posthume d’Amélie Gex .