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NICÉPHORE NIEPCE

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Les deux frères Niepce. — Leur enfance. — Leurs travaux. — Le pyréolophore. — Machine hydraulique. — Culture du pastel. — Recherches de Nicéphore sur l’héliogravure. — Résultats obtenus.

Joseph-Nicéphore Niepce naquit à Châlon-sur-Saône, le 7 mars 1765; son frère aîné, Claude, lui fut toujours attaché par les liens de la plus solide amitié ; leurs travaux, leurs méditations furent si étroitement liés, qu’il est impossible de séparer ces deux intelligences, rivées l’une à l’autre par la plus belle affection fraternelle. L’union des frères Niepce rappelle, comme nous allons le voir, celle des deux Montgolfier; ils marchèrent ensemble dans la vie, la main dans la main, se soutenant mutuellement de leurs conseils, et ne manquant jamais d’échanger et de fondre ensemble toutes leurs pensées, étroitement cimentées au sceau de l’amitié.

Leur père était Claude Niepce, intendant du duc de Rohan-Chabot, leur mère était fille d’un célèbre avocat nommé Barault. «Joseph-Nicéphore Niepce et son frère Claude, rapporte, un de leurs historiens, furent élevés avec un soin tout particulier et une grande sollicitude par leur père, qui leur donna en outre pour précepteur un homme fort instruit, le respectable abbé Montangerand... Les deux frères firent de grands et rapides progrès dans la connaissance des langues, des sciences et des belles-lettres. Élevés avec amour, sous les yeux de leurs parents, ces enfants, doués d’un caractère doux, timide, savaient se suffire à eux-mêmes et ne se livraient pas aux jeux et aux amusements habituels des enfants de leur âge. Ils semblaient nés pour les luttes de l’esprit et de l’intelligence. Nicéphore et Claude employaient les heures de la récréation à construire de petites machines en bois, munies de roues, d’engrenages, avec le seul secours de leurs couteaux. Ces machines fonctionnaient fort bien, à la grande joie de leurs auteurs; elles produisaient les mouvements ascendants et descendants d’une grue.»

Nicéphore Niepce, comme Daguerre, comme tous les hommes de son époque, eut à subir l’influence de la grande Révolution; le 10 mai 1792, il échangea l’habit ecclésiastique qu’il avait d’abord revêtu, contre le costume militaire; il entra comme sous-lieutenant au 42e régiment de ligne.

Le jeune Niepce est nommé lieutenant le 16 floréal de l’an Ier; il fait la campagne de Cagliari, en Sardaigne. La même année (1795), il fait partie de l’armée d’Italie, dont il partage les glorieux exploits. Le 18 ventôse an II, il est nommé adjoint de l’adjudant général Frottier. Mais notre héros est bientôt atteint d’une grave et dangereuse maladie; il se réfugie à Nice. Là, grâce aux soins de la maîtresse de la maison où il habite, madame Romero, grâce au dévouement de la fille de celle-ci, mademoiselle Marie-Agnès, il recouvre la santé. Mais le jeune lieutenant s’est épris de la fille de son hôtesse, il lui offre sa main et l’épouse le 17 thermidor de l’an II.

La maladie qui l’a frappé a modifié sa constitution. Nicéphore Niepce est obligé de quitter la carrière militaire; il se retire près de Nice, à Saint-Roch, où il vit avec sa femme et son frère Claude. — C’est pendant leur séjour à Saint-Roch que les deux frères conçurent la première idée d’une force motrice pouvant faire marcher un navire sans le secours de voiles ni de rames. — La machine imaginée par les Niepce était mise en mouvement par l’air chaud; ils lui donnèrent le nom de pyréolophore, et bientôt revenus dans leur ville nature, à Châlon, ils firent marcher sur la Saône un bateau muni de leur nouvel appareil. — Plus tard, le gouvernement du premier empire mit au concours les plans d’une machine hydraulique destinée à remplacer celle de Marly; les deux Niepce ne manquèrent pas d’envoyer un modèle de pompe, aussi simple qu’ingénieux, et ce nouveau système, comme le pyréolophore, leur mérita les éloges de l’Institut.

Pendant le blocus continental, le gouvernement fait appel aux savants, pour remplacer l’indigo provenant de l’étranger, et si utile à la teinture des laines, par le pastel, dont le suc peut être usité dans l’art tinctorial; les frères Niepce, en 1811, contribuèrent à jeter les bases d’une nouvelle culture: elle rendit à la France les plus grands services pendant les années qui précédèrent la chute du premier empire.

Cependant les deux frères Niepce sont bientôt obligés de se séparer; en 1811, Claude part pour Paris, il quitte Châlon et le toit paternel pour n’y plus revenir. Son but est de lancer le pyréolophore, et la grande ville lui paraît le seul centre où ses travaux pourront enfin être couronnés de succès. Ses efforts se heurtent en vain contre des obstacles invincibles; il échoue dans ses tentatives comme dans ses démarches. Il abandonne Paris et la France pour s’installer définitivement à Kiew, près de Londres. Les deux frères, séparés par les événements et la distance, échangent constamment entre eux une correspondance assidue, que M. Victor Fouque a publiée dans le bel ouvrage qu’il consacre à la mémoire d’un des inventeurs de la photographie. Les lettres que M. Fouque a mises au jour sont un rare exemple d’une tendresse mutuelle et pleine de sollicitude, d’un épanchement toujours touchant, où se groupent aussi nombreuses les conceptions ingénieuses d’esprits laborieux que les marques d’affection de cœurs tendres et dévoués.

Nicéphore Niepce, demeuré seul à sa campagne des Gras, près de Châlon, reprend assidûment ses travaux, qu’encouragent la vie calme de la campagne et la douce solitude de la maison paternelle.

C’est un simple et modeste bâtiment qui fut le berceau de la photographie naissante. Quelques arbres y portaient une ombre protectrice du travail, l’eau de la Saône y donnait une douce et vivifiante fraîcheur. Sous cet humble toit, Nicéphore Niepce consacra dix années de sa vie à poursuivre le problème de la fixation des images de la chambre noire.

Après ses nombreux travaux sur la mécanique, sur la culture du pastel, Nicéphore se dirigea dans une voie nouvelle, au moment où la lithographie fit son apparition en France. Cette grande découverte de l’Allemand Aloys Senefelder, fut importée en France en 1802 par le comte de Lasteyrie-Dussaillant, qui, dix aimées après ses premiers essais, fonda à Paris un admirable établissement lithographique. Cet art nouveau obtint en France un succès inouï ; Nicéphore Niepce suivit le courant de l’enthousiasme général; il se passionna pour la lithographie, et sut apprendre seul à en utiliser les moyens; mais loin de Paris il ne pouvait se procurer des appareils et des pierres; aussi, à leur défaut, résolut-il d’en confectionner lui-même.

«En 1813, — écrit M. Isidore Niepce, fils de Nicéphore, — mon père fit des essais de gravures et de reproduction de dessins à l’instar de la lithographie, récemment importée en France et qui l’avait frappé d’admiration. Des pierres cassées, destinées à réparer la grande route de Châlons à Lyon, et qui provenaient des carrières de Chagny, lui parurent susceptibles, par la finesse de leur grain, d’être utilement employées à la lithographie. Nous choisîmes les plus grandes, que mon père fit polir par un marbrier de Châlon; je fis sur elles différents dessins, ensuite elles furent enduites par mon père d’un vernis qu’il avait composé, puis il grava mes dessins au moyen d’un acide.

«Mais mon père trouvant que ces pierres n’avaient pas le grain fin et suffisamment régulier, il les remplaça par des planches d’étain poli. et y grava de la musique; il essayait sur ces planches divers vernis de sa composition, puis il appliquait dessus des gravures qu’il avait préalablement vernies, afin d’en rendre le papier transparent, et il exposait ensuite le tout à la lumière de la fenêtre de sa chambre. Voilà le commencement, bien imparfait, si vous voulez, de l’héliographie.»

Une fois lancé sur la pente de la découverte, Nicéphore Niepce continue ses travaux avec l’acharnement, la persévérance dont l’inventeur seul semble avoir le monopole. — Il ne tarde pas à recourir à la chambre noire, mais il est seul, dans un pays éloigné de tout centre scientifique, il faut qu’il s’ingénie à fabriquer lui-même ce qui lui manque. Il se fait menuisier et opticien; il façonne ses chambres obscures, ses appareils, et pour se reposer de ses labeurs, il prend la plume et ouvre son cœur à son cher Claude. Ses progrès en héliographie marchent assez vite, comme l’atteste la lettre suivante, document remarquable et précieux pour l’histoire de la photographie. — Cette lettre, que nous reproduisons presque en entier, est datée du 5 mai 1818.

«Tu as vu, dit Nicéphore Niepce à son frère, que j’avais cassé l’objectif de ma chambre obscure; mais qu’il m’en restait un autre dont j’espérais tirer parti. Mon attente a été trompée; ce verre avait le foyer plus court que le diamètre de la boîte; ainsi je n’ai pu m’en servir. Nous sommes allés à la ville lundi dernier; je n’ai pu trouver chez Scotti qu’une lentille d’un foyer plus long que la première; et il m’a fallu faire allonger le tuyau qui la porte, et au moyen duquel on détermine la vraie distance du foyer. Nous sommes revenus ici mercredi soir; mais depuis ce jour-là, le temps a toujours été couvert, ce qui ne m’a pas permis de donner suite à mes expériences. Et j’en suis d’autant plus fâché qu’elles m’intéressent beaucoup. Il faut se déplacer de temps en temps, faire des visites, ou en recevoir: c’est fatigant. Je préférerais, je te l’avoue, être dans un désert.

«Lorsque mon objectif fut cassé, ne pouvant plus me servir de ma chambre obscure, je fis un œil artificiel avec le baguier d’Isidore, qui est une petite boite de seize à dix-huit lignes en carré. J’avais heureusement les lentilles du microscope solaire qui, comme tu le sais, vient de notre grand-père Barrault. Une de ces petites lentilles se trouva précisément du foyer convenable; et l’image des objets se peignait d’une manière très-nette et très-vive sur un champ de treize lignes de diamètre.

«Je plaçai l’appareil dans la chambre où je travaille, en face de la volière, et les croisées ouvertes. Je fis l’expérience d’après le procédé que tu connais, mon cher ami, et je vis sur le papier blanc toute la-partie de la volière qui pouvait être aperçue de la fenêtre et une légère image des croisées qui se trouvaient moins éclairées que les objets extérieurs. On distinguait les effets de la lumière dans la représentation de la volière et jusqu’au châssis de la fenêtre. Ceci n’est qu’un essai encore bien imparfait; mais l’image des objets était extrêmement petite. La possibilité de peindre de cette manière me paraît à peu près démontrée; et si je parviens à perfectionner mon procédé, je m’empresserai, en t’en faisant part, de répondre au tendre intérêt que tu veux bien me témoigner. Je ne me dissimule point qu’il y a de grandes difficultés, surtout pour fixer les couleurs; — mais avec du travail et beaucoup de patience, on peut faire bien des choses. Ce que tu avais prévu est arrivé. Le fond du tableau est noir, et les objets sont blancs, c’est-à-dire plus clairs que le fond.»

Dans la suite de sa correspondance, Nicéphore Niepce entretient constamment son frère de ses efforts, de ses recherches, de ses espérances. — Le 19 mai 1816, il lui dit: «Je vais m’occuper de trois choses: 1° de donner plus de relief à la représentation des objets; 2° de transposer les couleurs (il faut probablement entendre, par ces mots, rétablir les véritables tons de la nature); 3° et enfin de les fixer, ce qui ne sera pas aisé.» — Le 28 du même mois, il envoie à Claude Niepce quatre plaques métalliques qui portent des impressions produites par la lumière.

Malheureusement, il est impossible de savoir quelle est la substance qu’employait Nicéphore pour sensibiliser ses plaques; par prudence et par crainte de quelque indiscrétion, il ne la mentionne jamais dans aucune de ses lettres. Ses écrits nous prouvent toutefois qu’il ne tarda pas à l’abandonner, parce qu’il dit plus tard à son frère qu’il a essayé d’utiliser des solutions alcooliques de chlorure de fer. — En 1817, il a recours pour ses études héliographiques, comme il les appelle déjà, au chlorure d’argent, puis à des matières organiques telles que la résine de gaïac, puis enfin au phosphore, qui d’abord blanc rougit peu à peu, comme on le sait, au contact de la lumière. — Il ne tarde pas à mettre de côté ce nouvel agent, qu’il qualifie à juste titre de «dangereux combustible.»

Le 2 juillet 1817, il déclare que ses expériences n’ont pas encore complètement réussi, mais il ajoute sans perdre espoir: «Je n’ai pas encore assez varié, mes expériences, pour me regarder comme battu, et je ne me décourage point.»

Ici s’arrêtent momentanément les documents qui se rattachent à l’intéressante histoire de la photographie; aucune lettre de Niepce ne s’est retrouvée pendant un espace de neuf ans, de 1817 à 1826; mais il est certain que l’illustre et laborieux inventeur n’a jamais abandonné ses travaux. En 1826, il s’arrête définitivement au baume de Judée, matière résineuse qui, étalée en couche mince et soumise à l’action de la lumière, blanchit notablement. Quand on la place au foyer de la chambre noire, l’image qui s’y dessine apparaît en traits blanchâtres. Nicéphore Niepce, en possession de ce fait qu’il avait patiemment conquis au prix des plus patients travaux, reproduisait les estampes par l’action de la lumière, et fixait d’une manière fugitive l’image de la chambre noire.

En ce qui concerne le premier point, Nicéphore Niepce vernissait sur le verso l’estampe à reproduire et la rendait ainsi transparente; puis il l’appliquait sur une lame d’étain, préalablement enduite d’une couche mince de bitume de Judée. Les parties transparentes de l’estampe, celles où le burin n’avait pas permis à l’encre de mordre, laissaient filtrer la lumière, qui allait blanchir la couche de bitume de Judée. — On obtenait ainsi sur métal une reproduction assez fidèle de la gravure qu’on y avait placée. La plaque métallique était plongée dans l’essence de lavande; ce liquide dissolvait les parties de bitume de Judée que n’avaient pas atteintes les rayons solaires, et l’image se conservait sans se détériorer à la lumière.

Mais cette reproduction de gravures n’offrait qu’un simple caractère de curiosité scientifique; le grand problème, c’était la fixation de l’image dans la chambre noire. Niepce jeta les bases premières de sa solution.

Il plaçait au foyer de la chambre noire une plaque d’étain couverte d’une couche de bitume de Judée. La lumière blanchissait la résine dans les parties qu’elle frappait de ses rayons, et modifiait cette substance eu la rendant insoluble dans l’essence de lavande. La plaque d’étain impressionnée était plongée dans l’essence de lavande; ce carbure liquide dissolvait seulement le bitume que n’avait pas atteint la lumière; on obtenait ainsi une photographie où les clairs correspondaient aux clairs, et les ombres aux ombres; les premiers étaient formés par la résine blanchie, les secondes par le métal qu’avait mis à nu l’essence dissolvante.

Ces dessins métalliques, on le conçoit, n’avaient qu’une valeur médiocre, ils étaient mous, pâles, ternes. Niepce voulut en renforcer les tons, en exposant la plaque aux vapeurs d’iode, ou au sulfure de potassium; mais ses tentatives furent vaines. Entre ses mains, l’art naissant de l’héliographie devait en rester là ; l’inventeur usé par dix ans d’efforts avait accompli son œuvre.

La création de Nicéphore Niepce n’était que le germe de la photographie; elle offrait en effet de graves inconvénients. Le bitume de Judée est une substance qui ne se modifie que très-lentement, et d’une façon peu sensible, sous l’action de la lumière. Il fallait laisser la plaque métallique, au foyer de la chambre noire, pendant plus de dix heures; le soleil déplaçait les lumières et les ombres pendant ce long espace de temps: l’image, sans netteté, n’apparaissait qu’indécise et trouble.

Niepce eut surtout en vue d’appliquer sa découverte à la reproduction des gravures; il parvint à creuser par un acide les parties de ses plaques que ne protégeait pas l’enduit résineux, attaqué par la lumière, et produisait ainsi des planches, dont pouvaient faire usage les graveurs en taille-douce. Il créa donc l’héliogravure, et de son vivant un artiste nommé Lemaître mit au jour des types vraiment remarquables de ce procédé si ingénieux.

Niepce, d’ailleurs, n’avait à sa disposition que des appareils imparfaits; ses chambres noires étaient grossières et mal conçues, ses lentilles de verre n’avaient pas la puissance de réfrangibilité qu’elles possèdent aujourd’hui; malgré les ressources de son imagination, malgré la puissance de son travail, les hardiesses de ses conceptions, la ténacité de sa patience, ce grand ouvrier de la science ne pouvait mieux faire avec d’aussi mauvais outils. Niepce, nous le répétons, n’alla pas plus loin; peut-être, à tort, abandonna-t-il les sels d’argent, que ses prédécesseurs avaient employés, peut-être se renferma-t-il trop à l’étroit dans le cercle de la reproduction des gravures; quoi qu’il en soit, il n’eut aucun soupçon des agents révélateurs, c’est-à-dire des substances usitées aujourd’hui, qui ont pour mission, de faire apparaître tout à coup l’image mystérieusement empreinte comme à l’état latent, sur la plaque photographique. C’est donc à tort que des écrivains ont voulu enlever à Daguerre la part de gloire qui lui revient, comme on va le voir, dans l’invention de la photographie, pour la reporter uniquement sur le nom de Niepce. Saluons en celui-ci une intelligence d’élite; accordons-lui les marques d’admiration qui lui sont dues, mais ne séparons pas son nom de celui de son futur associé, Daguerre. L’inventeur du diorama n’eût rien fait peut-être sans un prédécesseur, mais il dépassa de beaucoup l’œuvre de Niepce. Si Daguerre ne conquit son Amérique que lorsqu’un homme lui montra du doigt le chemin qu’il fallait suivre, il eut du moins la gloire de parcourir jusqu’au bout cette route hérissée de barrières et d’entraves.

L’histoire de la photographie a été envisagée avec une passion regrettable par quelques écrivains, dont nous nous garderons bien de suspecter la sincérité, mais qui certainement se sont laissé égarer loin de la vérité, probablement parce que, dénués de notions scientifiques suffisantes, ils étaient incapables de bien juger le principe même de la photographie. On a été jusqu’à vouloir effacer complétement le nom de Daguerre dans l’histoire de la photographie, pour reporter sur Niepce, d’une façon trop exclusive, toute la gloire de l’invention. Nous croyons rester dans les termes de la plus stricte équité en répétant que les deux noms de Niepce et de Daguerre doivent rester unis: chacun de ces grands esprits a eu sa part de travail dans l’œuvre que nous étudions.

Les Merveilles de la photographie

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