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LES CINQ

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— Est-ce possible, monsieur Marcel? Vous nous quittez?

— Hé, oui! madame Doris, répondit joyeusement Marcel, je vous quitte.

— Quel malheur! Quel malheur! fit la brave femme en joignant les mains. Nous étions si habitués à vous, nous vous considérions comme un des nôtres et vous nous abandonnez! Que va devenir mon pauvre mari, si vous n’êtes plus là pour le faire enrager?

— Ne pas faire enrager votre époux? Mais je vous demande pardon, je compte bien continuer. Allons! Ne vous désolez plus; je ne vous quitte pas à jamais. Je ne retourne pas encore à Paris: je me déplace simplement dans Montréal. Au lieu de louer une chambre chez monsieur et madame Doris, j’occuperai une chambre dans une grande baraque, dont je serai colocataire avec mes quatre camarades. Que diable! Vous ne pouvez empêcher les cinq doigts de la main de se réunir et, si je suis le pouce ou l’index de cette association, vous ne pourrez m’en vouloir de rejoindre ma paume et de ne plus me mutiler auprès de vous!

— Quel malheur! fit à nouveau madame Doris, en poussant un gros soupir.

C’était une brave et digne femme que madame Doris. Grande et forte, douée d’un robuste embonpoint, un bonnet campé sur ses cheveux grisonnants, elle s’agitait sans cesse, remuait, trottait, courait, comme une gamine de huit ans. Son autorité s’exerçait sur toute la maison et rien n’échappait à son œil vigilant. Son mari la respectait et l’honorait avec une crainte presque religieuse. Lorsqu’il avait dit: «Madame Doris a prononcé !» le monde aurait pu crouler, les univers s’engloutir, rien ne l’aurait fait démordre de la décision de sa femme. Au reste, ils étaient d’excellentes gens, qui s’étaient pris d’une subite affection pour Marcel, lorsqu’il débarqua, six mois auparavant, à Montréal. Le joyeux étudiant, devenu la gaieté de leur foyer, prenait un peu la place du fils unique, qu’ils avaient perdu depuis dix ans et qu’ils n’avaient cessé de pleurer jusque-là. L’arrivée de Marcel, son installation au milieu d’eux, sa bonne humeur et son heureux caractère avaient mis un terme à leur chagrin. Aussi, l’idée de son départ rendait-elle toute sombre madame Doris.

— Voyons, ma bonne Madame, soyez raisonnable. Vous finiriez par me faire croire que je vous suis indispensable. Mais, sapristi! Je ne vous suis rien, rien du tout.

— Oh! monsieur Marcel!

— Il y a huit mois, vous ne me connaissiez pas et j’ignorais votre existence. C’est le hasard seul, qui m’a expédié de Paris à Montréal; c’est encore le hasard, qui m’a fait entrer en relations avec vous; c’est toujours le hasard, qui m’a fait prendre pension chez vous! Est-ce vrai?

MONTRÉAL: LE PORT


— Pourquoi nous quittez-vous? Vous trouvez-vous mal avec nous?

— Je me trouve trop bien, au contraire. Vous me gâtez et choyez à un tel point que je finirais par oublier toutes les grandes idées, que roule mon cerveau en ébullition.

— Alors?

— Alors...

A ce moment, la porte s’ouvrit et un jeune homme, de mine grave et sérieuse, parut. Marcel se précipita au-devant de lui.

— Ah! Mon ami, mon vieil Hugues! Viens à mon secours. Cette bonne madame Doris est en train de me maudire! Défends-moi ou je succombe sous le poids de ses accusations.

Hugues ne se fit pas prier davantage et plaida éloquemment la cause de son ami. Il dit à madame Doris combien ces cinq Français, de même âge et de carrières différentes, avaient été heureux de se rencontrer au Canada, combien ils avaient senti le besoin de se solidariser et de représenter la métropole dans cette ancienne France, dans cette autre France, qui conquiert peu à peu son indépendance et augmente sa puissance.

— Hein? Comme il parle bien! s’écria Marcel enthousiasmé. Nous en ferons plus tard un député... ou plutôt un sénateur, la gravité de son caractère le destinant à une sage modération. Vous voilà convaincue? Vous ne m’en voulez plus?

— Je ne puis vous en vouloir, mon cher enfant, d’agir pour votre plaisir et votre bonheur; je vous comprends parfaitement. Je veux seulement que vous sachiez bien toute l’affection que nous avons pour vous.

— Croyez-vous qu’elle ne soit pas réciproque?

— Si jamais vous êtes dans la peine, n’hésitez pas à vous adresser à nous. Ce n’est pas un service, que nous vous rendrons: c’est une dette de reconnaissance, que nous acquitterons pour tout le bien que vous nous aurez fait.

— Ma parole! Je vais passer pour un saint! Allons, Hugues, rougis pour moi!... Avec ses louanges quotidiennes, madame Doris m’en a fait perdre l’habitude.

La bonne hôtesse se mit à sourire, cachant derrière ses lunettes une petite larme attendrie qui perlait.

— Et maintenant, nous vous enlevons, madame Doris.

— Comment?

— Oui, nous allons visiter notre palais. Venez avec nous: vous nous aiderez de vos lumières et nous vous déposerons à la banque Hawkins, où vous retrouverez votre mari. Chemin faisant, nous prendrons notre ami Raymond, dont je vous prie d’admirer la correction, l’élégance et le charme. Il ne vous restera plus ainsi que nos deux autres acolytes à connaître: le géant de la bande, l’homme fort, notre superbe Charles, dit Charlemagne, et enfin celui que j’ai gardé pour la fin, le plus remarquable exemplaire de notre édition, j’ai nommé Frédéric, un être extraordinaire, renversant, bouleversant, un phénomène.

— Ah! Mon Dieu! Qu’est-ce donc?

— C’est un méridional qui n’a pas d’accent. Ça ne vous dit pas grand’chose à vous, Canadienne de vieille roche, mais pour nous!... N’est-ce pas, Hugues?

— C’est un phénomène, en effet.

— Nous vous le montrerons plus tard. En route! Couvrez-vous bien, car il fait un froid sérieux.

— Le thermomètre ne marque que 7 degrés au-dessous de zéro, fit Hugues avec flegme.

— Seulement? répliqua Marcel ironiquement. Alors, c’est l’été qui commence!...

Chaudement emmitouflée dans une épaisse fourrure, madame Doris se risqua dehors. Ce n’était pourtant pas dans ses habitudes de sortir à la tombée du jour, mais l’espoir de rendre service à son jeune protégé et à ses amis la décidait à visiter ce qu’ils nommaient pompeusement «le palais».

La grande ville, brillamment éclairée, était pleine de mouvement.

— On se croirait à Paris, remarqua Hugues.

— Ma foi, presque! répondit Marcel.

Ils traversaient la rue Saint-Jacques, la grande artère de Montréal, le centre de la vie commerciale de la cité. Les grands édifices se succédaient, voisins. La haute façade de la Compagnie impériale d’assurances et le monumental Hôtel des Postes entouraient la Banque de Montréal, dont les colonnes et le fronton rappelaient les temples grecs. De multiples fils électriques s’entre-croisaient dans l’air, enveloppant la rue de leur tissu métallique. Tramways et voitures passaient rapidement. Tout, en cet endroit, malgré l’heure déjà tardive, donnait l’impression de l’activité.

— Allez donc vous douter que vous êtes en plein Canada, dit Marcel, lorsque vous voyez ces grandes avenues, ces superbes magasins. Tout, jusqu’aux noms français des habitants, vous rappelle la France. Par moments, je me demande si je ne suis. pas simplement à Rouen, Nantes ou Lyon et si je puis reprendre l’express de la capitale.

— Cependant, elle est loin, la capitale, et l’illusion la figure toute proche. S’il n’y avait la neige accumulée...

— Ces traîneaux...

— Ces vêtements... ce serait tout à fait cela.

— Bref, si nous n’étions pas au Canada, nous nous croirions en France...

Madame Doris poussa une exclamation. Nos amis s’engageaient dans une ruelle obscure.

— Oh! Mes enfants! Ou me conduisez-vous?

— Au paradis, madame Doris, lui répondit joyeusement Marcel.

— Oh! Certainement non! Le paradis aurait honte de loger en un quartier pareil.

— Je vous assure que nous y allons tout droit.

— Le chemin en est bien mal pavé !

Ils avançaient dans l’étroite rue, dont les maisons, sans aucun souci de l’architecture ni de l’esthétique, bordaient les limites avec une incomparable fantaisie. Tantôt un mur s’arrondissait, au point d’empêcher la moindre charrette de passer; tantôt il débordait en une saillie imprévue pour s’élargir deux pas plus loin, comme s’il voulait reprendre haleine avant de poursuivre sa ligne tortueuse.

Chacun d’un côté, les jeunes gens soutenaient madame Doris et la dirigeaient dans ce sombre dédale, mal éclairé.

— Courage, Madame, dit Hugues; nous allons arriver.

— Ah! Je pense que nous l’aurons bien gagné, le paradis, après une marche si pénible.

— Oui, fit Marcel, nous l’aurons gagné, mais nous ne l’aurons pas.

— Comment?

— Il est nécessaire que je précise. Ce paradis n’est pas le nôtre, c’est celui de notre ami Raymond. Du reste, jamais nom ne fut mieux donné, car le bon diable habite sous les toits.

— Mon pauvre Marcel, vous serez donc toujours un incorrigible farceur?

— Incorrigible, impénitent, éternel! Ne vous fâchez pas, madame Doris; la visite de notre palais vous récompensera de votre courage. Si vous êtes fatiguée, reposez-vous une minute. Pendant ce temps, je monte chez Raymond et je vous le ramène.

Il s’engouffra aussitôt sous un petit porche et l’on entendit sa voix gronder de bruyants appels dans la maison. Il n’eut pas le temps de s’époumoner beaucoup: Raymond, qui l’attendait, parut au même instant.

Joli garçon, mince et fluet, il avait des traits fins et distingués. On sentait en lui le souci de la correction et la recherche de l’élégance. Tout était calculé, depuis la nuance de sa cravate jusqu’à sa coupe de cheveux, pour faire valoir un physique, qui n’avait rien d’ingrat. Marcel le présenta à madame Doris.

— Notre ami Raymond, le dernier ou le premier Fortunio de Montréal. Je n’ai pas besoin de vous faire admirer sa bonne grâce et ses nobles manières; je vois au regard, dont vous le considérez, qu’il a déjà fait votre conquête. C’est un échappé de la Touraine, qui vient piocher son droit au Canada. Drôle d’idée, qui n’est pas déjà si bête. Car ne croyez pas qu’à son aimable prestance, se joigne l’odieuse sottise. Loin de là !

— Marcel, dit Raymond, riant malgré lui, je vais être obligé de te provoquer en un combat singulier.

— Tu ne peux m’en vouloir: je fais ton éloge. D’ailleurs, je t’ai fait sourire, ce qui a permis à madame Doris d’admirer la finesse et le bel ordre de tes blanches dents.

— Prends garde!

— N’est-ce pas, madame Doris, vous avez admiré ?...

— J’admire surtout, répondit la brave dame, le bon caractère de Monsieur. A sa place, il y a longtemps que je vous aurais tiré les oreilles, mauvais plaisant.

— Diable! Si vous vous mettez contre moi!...


— Ah! Voici enfin une avenue convenable, dit madame Doris, avec un soupir de satisfaction. Puis, s’adressant à Raymond:

— Sans reproche, Monsieur, vous habitez une bien vilaine rue.

— Encore une nuit, Madame, et je lui dis adieu. Demain, nous pendons la crémaillère.

— Est-ce encore éloigné, votre palais?

— Vous n’avez qu’à parler pour être obéie. C’est ici!

Ils étaient arrivés devant une petite maison à deux étages, à la façade triste et noire.

— C’est ici? C’est cela?

— C’est cela même. Vous êtes surprise, vous vous attendiez à mieux, peut-être?

— Mon Dieu! J’avoue...

— Hé bien! |Donnez-vous la peine d’entrer, chère Madame, et vous pourrez parler. Ne jugez jamais les gens sur la mine, ni les maisons sur leurs façades, a dit un sage de la Grèce.

Hugues, qui paraissait être l’homme de confiance, sortit la clef de sa poche et l’engagea dans la serrure. Après quelque résistance, la porte finit par s’ouvrir en grinçant douloureusement.

— La pauvre n’aime pas être violentée, remarqua Hugues.

A peine étaient-ils entrés que Madame Doris poussa un léger cri d’étonnement.

— C’est à vous, cette pièce-là ?

— Mais oui, chère Madame, répondit Marcel, c’est à nous. Tout est à nous, ici.

— Mais les meubles?

— Ah! Les meubles! Demandez à Hugues, demandez à Raymond, demandez à Frédéric, demandez à Charlemagne, demandez à votre serviteur ce qu’ils nous ont coûté de patience, d’ingéniosité, d’astuce à chercher, trouver, acheter, transporter!... Ici, c’est la vaste pièce commune, qui nous servira le soir de fumoir. A droite et à gauche, deux cabinets de travail où le futur maître de médecine Frédéric, l’homme de loi Raymond pourront recevoir leurs clients.

11 ouvrit une grande porte, qui donnait au fond du fumoir, et ils entrèrent dans la salle à manger. A parler franc, on reconnaissait facilement le décousu du mobilier. Chaises, fauteuils, tabourets, différaient de style, forme et bois. Mais déjà ils avaient su donner, par d’ingénieuses combinaisons, un aspect original à toutes ces pièces. Par des porcelaines aux tons violents, des étoffes habilement drapées, quelques gravures, des armes indiennes drôlement disposées, l’œil se trouvait séduit et charmé, si bien que la critique perdait tous ses droits. Madame Doris ne leur cacha pas ce qu’elle pensait.

— Savez-vous que c’est ravissant, votre chez vous?

Ils ponctuèrent cette appréciation d’un «ah!» de triomphe.

— Cette salle à manger est délicieuse. Seulement, il y manque quelque chose; je ne puis vous dire quoi; mais il me semble qu’il y a une lacune.

— Oh! répondit Marcel. Il ne manque que la table; mais c’est sans importance, nous l’aurons demain.

La visite du palais continua par la cuisine, où ne figuraient que quelques ustensiles rudimentaires, le petit salon, dont Raymond, peintre à ses heures, ornait les murs de larges fresques, puis ils montèrent à l’étage supérieur. Les chambres, très simples, étaient toutes sur le même modèle.

— Et cette pièce? dit madame Doris, ouvrant une porte. A qui appartient-elle? C’est la plus jolie, sans contredit, avec ses deux fenêtres et sa vue sur le jardin du voisin.

Les jeunes gens lui expliquèrent que, pour ne faire ni envieux ni jaloux, ils avaient décidé de ne pas l’occuper.

— Nous la réservons aux amis. Si le cœur vous dit une fois, Madame, d’accepter notre hospitalité...


— Grand merci. J’espère n’en avoir jamais besoin.

Tout heureux de la bonne impression produite sur madame Doris, ils ne tarissaient pas en récits et explications sur leur bonne affaire, le bon marché de leur loyer, le peu de dépenses qu’ils auraient à cinq, et le confortable dont ils seraient entourés.

Elle les écoutait en souriant.

— Oui, mes enfants, vous avez fait des merveilles et je vous souhaite tout le bonheur que vous méritez; mais il se fait tard et, si je dois chercher mon mari, je n’aurai garde de rester encore ici.

Ils sortirent à regret, hélèrent un traîneau et y installèrent madame Doris, malgré ses protestations.

— Nous vous avons fait assez marcher pour vous offrir un peu de repos en retour.

L’équipage disparut rapidement et les trois jeunes gens se trouvèrent seuls.

— Où allons-nous? demanda Raymond.

— Chez Frédéric, je ne l’ai pas vu de la journée.

Frédéric logeait, non loin de Charlemagne, dans le quartier populeux de Montréal. Après vingt minutes de marche, ils arrivèrent devant la demeure de leur ami; personne ne répondit à leur appel.

— L’animal est échappé, dit Marcel. Allons chez Charlemagne. Ils sont peut-être ensemble.

Mais l’hôtesse de Charlemagne les avertit que leurs deux amis étaient partis depuis quelque temps.

— Diable! fit Marcel. Ils sont introuvables.

Comme ils se concertaient sur l’emploi de leur soirée, le son d’une cloche retentit lugubrement.

— Ah! dit Hugues. Le tocsin... Un incendie... Ecoutez.

La cloche tintait toujours, indiquant à la ville entière, par le nombre de ses appels, le numéro du quartier et de la rue où se trouvait le sinistre.

Les gens étaient aux portes, écoutant tous, le cœur serré, se demandant avec angoisse si le malheur n’allait pas frapper un des leurs. Ces familles canadiennes sont si nombreuses et si solidaires que les parents peuvent justement redouter pour tous leurs enfants, disséminés un peu partout, l’annonce d’une catastrophe et d’un accident.


— Écoutez, dit Marcel.

La cloche tintait toujours. Le quartier était indiqué ; les gens couraient.

Ils coururent aussi, sans savoir, sans penser. La neige épaisse ralentissait leurs pas.

Enfin la cloche se tut. L’endroit où se trouvait l’incendie était maintenant à peu près connu: c’était à proximité du quartier de Frédéric. Le ciel prenait déjà une lueur rouge, sans que l’on pût distinguer rien autre, car les maisons étaient hautes dans les rues étroites. Ils couraient toujours.

A mesure qu’ils approchaient du foyer, la circulation devenait moins facile.

Mais tout se passait en silence, sans cris ni rumeurs. A un brusque tournant de la rue, ils se trouvèrent en face de l’incendie. Une grande maison flambait. Dans la nuit, se détachant sur le linceul de neige, les flammes prenaient un éclat enrayant. Le vent, soufflant avec violence, attisait le brasier, qui devait être plus terrible encore à l’intérieur de l’immeuble.

Les jeunes gens, jouant des coudes, se frayèrent un passage à travers la foule. Arrivés au premier rang, ils purent juger du désarroi des secours. Les pompiers ne parvenaient pas à trouver les prises d’eau cachées sous la glace. Un petit homme, nerveux et bref, leur donnait des conseils. A ses côtés, un grand gaillard, aux fortes épaules, aidait à placer l’échelle de sauvetage.

— Hé mais! dit Marcel. Je ne me trompe pas. Ce sont Frédéric et Charlemagne.

Ils allèrent à eux. Frédéric les aperçut.

— Vite, mes amis, à l’œuvre! Ils sont tous affolés.

— Nous étions là, reprit Charlemagne, quand tout a commencé.

— Y a-t-il des victimes? demanda Hugues.

— Je sais seulement, leur répondit Frédéric, que nous avons là des compatriotes. Il faut les sauver!...

Un craquement formidable se produisit. L’escalier venait de s’effondrer.

— A l’échelle! hurla Charlemagne.

Elle fut enfin dressée, en même temps que les prises d’eau étaient mises à découvert.

— Et maintenant, à l’œuvre, dit simplement Marcel.

Ils entrèrent dans la fournaise.


Mademoiselle Flammette

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