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Première session La Nature de la Souffrance
ОглавлениеTous les êtres vivants de la planète, humains ou animaux, sont continuellement affairés. Nous n’avons pas besoin d’amples explications pour faire le constat de cette agitation perpétuelle physique, verbale et mentale propre aux êtres humains. A priori, cet état de chose nous paraît normal; il nous semble qu’il ne peut pas en être autrement. Mais prenons la peine de nous interroger à ce sujet.
Toutes ces activités sont orientées vers la recherche et l’obtention du bonheur, vers l’élimination de la souffrance. En termes simples, nous recherchons ce qui est plaisant et fuyons ce qui est déplaisant. Nous assimilons habituellement la notion de bonheur à ce qui est plaisant et celle de souffrance à ce qui est déplaisant. Tous les êtres vivants, jusqu’au plus petit insecte, veulent éviter la souffrance, qu’ils soient ou non capables de prononcer ce mot. Nous savons bien que les animaux vont vers la chaleur lorsqu’ils ont froid et cherchent l’ombre, la fraîcheur, lorsqu’ils ont chaud. Et nous, les êtres humains, faisons de même, quelles que soient notre race, notre position sociale, que nous parlions ou non de souffrance, nous travaillons sans cesse à l’éviter. Nous sommes également identiques aux animaux du point de vue de notre recherche du bonheur. Les animaux, du plus petit au plus grand, cherchent ce qui leur est plaisant, que ce soit à boire ou à manger, etc. Il n’y a aucune difficulté à observer cela. C’est une évidence. De même, les humains veulent toujours plus de bonheur. Lorsque l’un de leurs désirs est comblé, il leur faut un autre bonheur, puis un autre, puis encore un autre. Et jamais ils n’ont de satisfaction. Obtenir le bonheur et éviter la souffrance : là peut se résumer la raison d’être de toutes nos activités, de nos travaux, du mouvement, de l’agitation dans lesquels nous sommes impliqués. Tous, humains ou animaux, sommes mûs par ce même objectif : éliminer la souffrance et trouver le bonheur; et cette aspiration est légitime. Tout le monde peut comprendre cela avec tant soit peu de réflexion. Cette observation appelle pourtant une analyse approfondie.